À l'ombre des oliviers

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Hochant la tête en accueillant les réponses de Lyvin, il tapait des semelles sur l'écorce du châtaigner écroulé d'un air pensif. Et s'il ne se trouvait aucun humain à élire parmi les nouveaux duchés, le vote passerait-il directement entre les mains des gnomes ? Ce n'était pas le peuple le plus représenté pendant les festivités de la dame Irène... Peut-être y avait il une raison à cela qu'il ignorait. Étaient-ils toujours en retrait ? Étaient-ils en froid avec d'autres duchés ?

Kayla coupa court à ses potentielles questions, déplaçant le cours sur un terrain plus familier. Il n'y avait pas deux cents façons de répondre à sa détresse : la foi était la réponse normale pour accepter la mort et le don de soi.

- La duchesse retrouvera sa famille perdue dans une éternité de paix. C'est le sort qui attend les justes, une récompense que vous devez garder dans votre cœur même dans la douleur. Merci beaucoup Lyvin, c'est plus clair maintenant !

Sautant sur ses pieds depuis son humble perchoir, Sallavïn regroupa ses pensées pour se récapituler la situation une fois de plus. Tout en faisant brûler ses méninges, il planta une fois encore ses javelines autour du camp avant d'étaler les quelques racines et fruits comestibles récupérées sur la route. Les châtaignes, étaient, en fait, assez nourrissantes et abondantes dans les environs.

L'actuel empereur n'a pas l'air d'apprécier les nouveaux duchés humains, considérant le nom dont il les affublés. La duchesse a conservé son titre en épousant un héros de guerre. Des dvaergs sont venus assister à la compétition des professeurs, contrairement aux gnomes du royaume.

Alors que les intrigues pour la succession évoluent, la famille des Bracque-Croiset se fait peu à peu miner jusqu'à perdre tous ses mâles majeurs. Les autres duchés humains n'ont pas semblé avoir de telles difficultés, mais là encore j'ignore peut être la situation. Les deux que nous avons vu avaient l'air usés, peut être trop pour être élus. Timotheos est trop jeune pour devenir empereur dans l'immédiat, mais les autres ducs cherchaient à influencer son éducation...
Et il se fait enlever. Au sein d'un événement sans doute destiné à donner de la publicité au duché, mais qui empêche l'identification rapide et précise de coupables. C'est pratique !

Avant même tout cela, l'autre continent envoie des navires près des frontière de ses ennemis. S'ils ne sont pas responsables de l'agitation, ils en profitent trop vite pour ne pas avoir été informés.


Il soupira et envoya bouler une innocente pierre.

Quelle pitié que tout le monde puisse être coupable si chacun œuvre pour son bien personnel ou par rancune...

Et comment oeuvrer pour le Bien, s'il servait n'importe quel camp aveuglément dans de telles circonstances ? La vie de ses parents lui semblait plus simple : ils répondaient aux appels du clergé ou de la population, se tenant loin des grandes cités et de leurs intrigues.

22/11/2020 18h09
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Podness était resté silencieux pendant les quelques heures du trajet matinal. Ses pensées vagabondaient au gré du paysage et de la monotone chevauchée. Non qu'il préféra être la cible d'une embuscade, loin s'en faut !
En effet, lorsqu'il n'avait pas l'occasion de parcourir les pages des livres et d'étudier assidument la magie, il aimait à philosopher sur la vie, les idées fusant sans arrêt dans sa tête surchauffée... Il vit ainsi pas les heures passer et s'étonna même lorsque ses compagnons décidèrent de faire halte. Pod regarda leva la tête et constata la position du soleil, amusé par sa distration.

- Déjà ? murmura-t-il.

Il laissa Kayla l'aider à descendre. Il n'était presque plus gêné par la situation, même s'il serait quand même plus à l'aise lorsqu'il aurait sa propre monture... plus à sa taille !

- Merci ! dit-il à Kayla.

A peine avait-il posé la pied, qu'il interpella le chien.

- Pactol ! Vient-là mon chien !

L'accueillant avec un bout de pain, il obtint nombre de léchouilles de l'imposant animal et il fallut toute son autorité pour le faire asseoir.

- Bien... bon chien ! Tiens...

On installa rapidement le camp, et Lyvin se mit à leur faire un court magistral sur la région. Pod nota quelques imprécisions et oublis notables dans l'exposé, mais il se garda d'en faire mention pour ne pas troubler le professeur.
Cela ne lui faisait pas de mal de réviser et Pod apprécia de confronter ses propres connaissances à un érudit.
Lorsque Lyvin eut terminé, Pod le remercia chaleureusement avant de reprendre l'éducation de Pactol à base de caresses et de petits bout de pain...

22/11/2020 19h26
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Retranscription d'un dialogue Kayla/Podness


La pause studieuse était terminée et Pod avait quitté Pactol à contre coeur.
Une fois qu'il fut installé sur Kokola, bientôt rejoint par la barde, les compagnons reprirent leur route. Ils chevauchaient avec un peu plus d'assurance que la veille ! Kayla semblait moins souffrir, maîtrisant un peu mieux ce moyen de transport.
D'ailleurs le gnome se sentait un peu coupable, sa présence limitant les mouvements de la melessë. Il se demandait...

- Kayla ? Demanda-t-il à voix basse. Il se racla la gorge et reprit, un peu plus fort.
" Euh, Kayla, je me demandais...

La jeune femme somnolait à moitié sur sa selle, après la nuit courte et agitée qu'ils avaient eu, si bien qu'elle mit une longue seconde à réagir à son nom, clignant des yeux avant de répondre :

- Pardon. Oui ?

Podness n'avait pas quitté la route des yeux lorsqu'il avait interpelé Kayla, le regard perdu dans le vague et la tête occupée par mille et une pensée. Aussi fut-il pris au dépourvu par la réponse et il se tordit le cou pour essayer de voir la melessë. Elle s'était à moitié assoupi...

- Oh, pardon... Je... Dit-il confus, le rouge aux joues.

Mais le mal était fait et il ne pouvait plus reculer.

- Eh bien, je me demandais... Vous nous avez dit que vous sentiez que Timothéos était au sud...
" Comment cela se manifeste-t-il au juste ? Je veux dire... Je suis familier de la magie, mais...

Kayla sourit doucement, tentant d’apaiser la gêne du magicien. Son expression fut cependant partiellement ternie par la question. Elle sembla réfléchir un instant à la formulation de sa réponse, soupira et répondit :

- C'est variable et difficile à décrire. Pour Timotheos je ressens le besoin d'aller vers le Sud. Si je devais comparer ce serait comme... Hm.. Avoir soif et entendre un ruisseau ou avoir faim et sentir l'odeur d'un plat chaud, avoir froid et apercevoir la fumée d'un feu au loin ou être loin de quelqu'un qu'on aime et penser à cette personne. Tu... Comprends ? Je ne sais pas si je m'explique bien...

Le gnome s'autorisa à quitter la jeune femme des yeux pour soulager son cou. Il écouta la réponse en regardant le chien trottiner à leur côté, visiblement aux anges.

Kayla ne put pas voir sa mimique lorsqu'elle lui expliqua ce qu'elle ressentait.
La sensation de la magie qui parcourt son corps et jaillit sous sa forme la plus pure, ça il connaissait... Mais ce qu'elle décrivait lui évoquait sa vision des dévots ou du moins la représentation qu'il s'en faisait. Se pouvait-il que Kayla soit influencée par une divinité ?

- Je penses... fit-il enfin.
" De ce que j'en sais, ce pourrait être un message divin... Ou d'une entité suffisamment puissante... Qu'Aster veille sur nous !

Il enchaîna après une courte pause, soupirant en baissant les épaules.

- Qu'on le veuille ou non, nous sommes les jouets des divins... mais cela me semble un peu présomptueux de penser qu'ils puissent s'adresser directement â nous...

Avec une certaine nonchalance il put sentir le haussement d'épaule de la melessë dans son dos, avant qu'elle ne réponde.

- Je crois avoir mentionné que ma mère était médecin, pour être plus exacte c'est une prêtresse de Coirë, ou Aster, comme vous l'appelez. Elle partageait votre hypothèse. Moi, je n'en sais rien. Elle sourit.
" J'ai fini par laisser les autres se poser les questions à ma place, pour être tout à fait franche.

Discuter en tournant le dos à son interlocutrice était déstabilisant pour le magicien qui ne pouvait lire sur son visage ce qui n'était pas dit. Il tentait donc de la regarder régulièrement. A sa dernière tirade, il fronça les sourcils, ayant du mal à partager le choix de Kayla. On aurait pu croire qu'il se parlait à lui-même.

- Avoir la sensation de ne pas être maître de son destin... de dépendre de la bienveillance d'un autre ! Voilà quelque chose que je ne pourrais pas accepter.
" Je crois que c'est pour ça que je ne me suis pas plus approché d'Aster...

Disant cela, il ferma les yeux et releva la tête, comme s'il cherchait dans le ciel et dans sa tête des réponses à des questions qu'il se posait à lui-même.

- Ah ? Tu as un lien particulier avec cette déesse ? demanda Kayla sur le ton de la discussion, ravie de pouvoir en changer l’objet.

Pod fut surpris de la question. Pourtant, c'est bien lui qui avait évoqué le sujet !

- Je... ne sais pas...
" Disons que j'aime à me dire qu'elle entend mes prières. De là à dire que j'ai un lien !?
" Non, je ne suis rien... rien qui vaille la peine d'attirer l'attention d'un dieu...

Pod secouait la tête, fixant le sol qui défilait sous eux. Un fin sourire étira les lèvres de la melessë.

- Et pourtant tu disais que "mes voix" pourraient avoir un lien avec le divin. Je ne vois pas en quoi je suis plus digne que toi de leur intérêt et à vrai dire, si c'est bien de cela qu'il s'agit, c'est autant un honneur qu'un poids.
- Mmh, acquiesça-t-il, mal à l'aise.

Cette fois, c'est Pod qui semblait troublé. Il serrait nerveusement le pommeau de la selle, ses yeux cherchant un point où s'accrocher, tandis que son esprit tentait de pointer une idée quelconque de sujet... moins personnel, dans le fatras de ses pensées.
Après de très longues secondes de silence, le sourire se reforma sur son visage.

- Le chien aime bien son nouveau nom j'ai l'impression !
" Je ne sais pas pourquoi je l'ai appelé ainsi... Je ne suis pas vénal pourtant.
" Qu'en dis-tu Pactol ? fit-il en élevant la voix et en tendant la main vers le chien.

Kayla ne retint pas un petit rire, sans commenter davantage le soudain changement de sujet.

- J'aime bien ce nom aussi, il résonne à l'oreille.
" Comment est-ce de monter un chien, au fait ? Tu as déjà essayé ? demanda-t-elle finalement, les yeux brillant de curiosité.

Un large sourire illumina Pod quand Kayla lui parla de chevauch... non, de... comment dit-on quand on monte à dos de chien... Les souvenirs de son dixième anniversaire gravé dans sa mémoire se déroulaient devant ses yeux seuls et il mit quelques secondes avant de répondre.

- Une fois ! J'avais dix ans.
" Mon oncle, GrainDeFolie, était venu à mon anniversaire avec son chien de selle. Une magnifique Saint-Bernard brun-roux de cinq ans. Elle s'appelait Mia...
" J'ai surtout le souvenir d'une boule de poil immense, tout doux et tout chaud à vrai dire !

Pod gloussa, revivant certainement encore ce moment de complicité en famille. La musicienne dut retenir le "Awww" qui faillit lui échapper des lèvres en se représentant la scène dans sa tête. Un petit Podness de 10 ans, juché sur un gros animal aussi affectueux que duveteux, devant les regards attendris de sa famille, quel ravissant spectacle cela avait dû être ! Mais l'évocation d'un anniversaire amenait une autre question à son esprit :

- Ce souvenir remonte à combien d'année ? Si ce n'est pas trop indiscret.

Pod pouffa, incapable de se retenir de rire.

- J'ai connu de meilleures façons de connaître l'âge de quelqu'un sans en avoir l'air... fit-il, espiègle.
" J'ai trente huit ans si vous voulez savoir. Je suis un jeune gnome sortant tout juste de ses études de magie...

Il fit une pause puis reprit.

- Vous en faites pas, je ne vous demanderais pas le vôtre. Il paraît que ce n'est pas poli de le demander à une dame.

Un éclat de rire retentit, alors que Kayla considérait avec amusement et surprise Podness devant elle.

- Quand on a 20 ans ce n'est pas encore un problème, elle soupira.
"Je crains d’être la cadette de cette troupe, alors. Je doute que nos amis elfes soient plus jeunes que moi.
- Mazette ! Vingt ans seulement ?!
" En même temps l'espérance de vie n'est pas... Heu, pardon !

Le gnome se racla la gorge, les joues en feu. Les yeux de la barde pétillaient, sans prendre ombrage de la remarque de Podness, elle reprit :

- Je suis flattée que vous m'ayez cru plus vieille. J'ai du mal à savoir quel âge ont Brindja et Lyvin, chuchota-t-elle, c'est toujours difficile avec les elfes. J'ai de l'expérience, pourtant.

Rassuré par la réaction de Kayla, Podness reprit le contrôle et l'écouta calmement parler de l'âge de leurs compagnons.

- Il suffit de le leur demander, non ?
- Ah mais rien n'empêche de le faire... Après ! déclara-t-elle d'un air espiègle.

Le duo de cavaliers continua quelques instants à échanger. Le magicien ne se savait pas aussi prolixe, mais Kayla avait l'art de délier les langues et de le mettre à l'aise.

30/11/2020 09h49
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Après des heures de chevauchée, une brève pause pour se dégourdir les jambes et plus de crapahutage à dos d’équidé, Sallavïn avait enfin fini par choisir un lieu pour leur arrêt final de la journée. Après s’être occupé des chevaux, comme la veille, chaque membre du groupe avait commencé à installer le campement pour la nuit.

Tout en finissant de préparer sa couche sommaire, Kayla la melessë observait d'un œil discret son homologue au sang mêlé entamer les préparatifs du repas. Si la chasse au lièvre ne l'avait pas enchantée, elle appréciait en revanche l'idée de profiter d'un repas un peu plus consistant ce soir, peut-être chaud, qui sait et elle avait observé le chevalier récupérer quelques herbes le long de leur route, descendant à peine de sa monture pour les faucher au passage. Dans ses livres, Kayla avait lu des contes à propos de cavalier du Kaan, vivant quasiment sur le dos de leurs chevaux, se nourrissant du lait de leur jument et cuisant la viande de la chasse entre leurs cuisses et le cuir de leurs bêtes. Des histoires qui l'avaient fortement marquée. Si Sallavïn n'était pas aussi habile ou aussi attaché à Syfar que cela, Kayla ne cherchait pas à atténuer l'éclat d'admiration dans ses yeux, lorsqu'elle observait le jeune homme si habilement agrémenter leur voyage. Il était capable de faire un lit de presque rien, un repas fort ragoutant de quelques rations et vivres récupérées en chemin, avec tout le naturel d'une habitude forgée au cours d’une pourtant assez courte expérience.

Elle, elle se sentait perdue. Même après deux jours de cavalcade son corps et sa tête ne se faisaient pas vraiment à ce nouveau mode de vie. Elle n'était pas tout à fait dénuée de connaissance en matière d'herboristerie ou de plantes comestibles, mais rien à voir avec l’expertise de Lyvin. De plus elle avait surtout pratiqué son art dans le jardin de sa mère et, parfois, dans les forêts d'Ellerìna, qui n'avaient strictement aucun rapport avec les sous-bois épineux de Cyrillane. Pourtant, tout à la fois pour éviter un regard noir devant son inactivité et justifier de jeter un œil curieux à la cuisine du melessë, elle fit rapidement le tour du camp, cherchant dans les fourrés de quoi apporter à leur chef. Elle finit par trouver un buisson de romarin dont elle coupa soigneusement quelques tiges pour les ramener.

Elle fut cependant distraite par le début d'un chant en elfique. Les accents ainsi que le rythme lent et martial n’allaient pas tout à fait avec la voix flutée qui fredonnait doucement les paroles, mais le spectacle de Sallavïn chantant sereinement était assez encourageant pour la barde et elle reprit joyeusement la mélodie de la voix, abaissant son timbre pour suivre plus habilement celui du jeune homme.

Ses yeux pétillaient de plaisir quand elle s'approcha de lui, levant la main pour tenter de glisser un brin d'herbe odorante derrière son oreille et lui confiant le reste, chantant sur le même air :

- Brin de romarin
Dans le bois joli
Ajoute son parfum
Aux assiettes garnies


Sallavïn accepta le large bouquet d'herbes avec un sourire, interrompant son chant pour remercier Kayla :

- Merci beaucoup ! Je n'ai pas l'habitude d'agrémenter mes plats avec ceci car ce n'est pas forcément très nourrissant... Vous aviez une idée en tête ?

Face au geste et au regard du jeune homme, la musicienne renonça finalement à placer quoique ce soit derrière l'oreille du chevalier. Elle glissa ses mains dans son dos, se balançant doucement d'avant en arrière pour rythmer sa réflexion :

- Hmmm... Eh bien mon grand-père l'utiliser pour parfumer les viandes et les sauces, mais j'avoue que ces plats n'ont pas ma préférence. Sinon c'est bien dans les plats mijotés, mais surtout, ma mère en faisait des infusions pour après le repas. Au pire, elles se sèchent assez bien et peuvent être conserver longtemps, finit-elle. Puis, après un bref silence, elle changea de sujet.
" J'aime beaucoup votre chanson ! Je ne la connaissais pas.

Après avoir écouté cette réponse et considérant qu'il ne faisait rien mijoter, Sallavïn conclut :

- Nous les ferons donc sécher puis infuser. C'est un chant simple de cadence. Pour la mer ou la guerre, je ne sais pas si elle vous conviendra. Mais c'est plus joli à plusieurs, alors si vous voulez l’apprendre ?

Avec joie, la barde hocha la tête, partit récupérer son instrument et revint pour s'installer à côté du jeune homme. Elle commença à frapper le bois de sa lyre, suivant le tempo de la musique, l'oreille tendue pour mieux percevoir la mélodie et les paroles. Souriant devant l'enthousiasme de la musicienne vis à vis de ce simple chant, Sallavïn haussa un peu la voix, l'elfique adoucissant son timbre déjà habituellement discret.

Pétillante, Kayla observa un bref instant le visage du jeune homme, avant de fermer les yeux, concentrée sur la musique, battant toujours la cadence de sa paume contre le bois de la lyre. Elle se mit ensuite à fredonner de concert, puis, de son autre main, pinça les cordes de son instrument pour accompagner leurs deux voix. Après quelques instants d'incertitude, elle trouva ses marques et, bientôt, modula les paroles de sa voix, épousant le timbre de Sallavïn en parfaite harmonie.

30/11/2020 11h58
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Après le déjeuner, le groupe avait reprit la route. Tout en chevauchant Lyvin ne cessait de se poser des questions au sujet de son intervention se demandant s'il avait été suffisamment explicite, compréhensible et surtout pas trop emphatique. Après tout le chevalier était un peu comme son premier élève, n'ayant pas eu l'occasion de donner la moindre leçon au jeune duc....
Malgré ses pensées vagabondes il ne perdait pas de vue leur mission et ses objectifs, scrutant les environs avec attention tout en effectuant de petits mouvements assez semblables à ceux qu'ils utilisait pour lancer son sortilège avec son bras gauche toujours lesté.
L'exercice était d'autant plus difficile que piètre cavalier qu'il était il devait aussi faire attention à sa posture sur la selle pour ne pas être déséquilibré.

L'après midi se poursuivi sans problèmes, ponctué d'une pause pour se dégourdir les jambes et laisser les chevaux se reposer et paître.

Le soir tombant, ils trouvèrent un lieu propice au bivouac. Tandis que les autres s'occupaient du campement et du dîner, après s'être assuré que les chevaux eu été pansés et avait de quoi bouter il fit un tour dans les environs afin d'y récolter quelques herbes qui pourraient lui être utiles sans pour autant trop s'éloigner.
De retour, il entendit des voix et de la musique s'élever du campement. L'ensemble était plutôt mélodieux, il fut tout d'abord enchanté par la mélodie puis surpris en les rejoignant. Il s'attendait à trouver Kayla et Pod à chanter en duo et quel ne fut sa surprise de trouver Sallavin donner de la voix.
Il les rejoignit aussi discrètement que possible afin de ne pas déranger le duo et s'installa auprès du feu en leur compagnie, profitant de l'ambiance. Malgré tout en son fort intérieur persistait encore un trouble qui le perturbait.
Ils allaient passer une nouvelle nuit en forêt et comment ne pas penser à celle de la veille. Allait ils encore subir une attaque ? Serait-il toujours aussi peu efficace et inutile ?


[Hrp] Jets de dès pour trouver et ramasser des plantes médicales.

Console R.P.

Lancé de 1d20+7 ~ [12] : 19

Lancé de 1d20+7 ~ [5] : 12

Edition 01/12/2020 23h38 par fenryll
01/12/2020 23h34
Umberlie
Umberlie

Pendant les trois jours de voyage que nos quatre compagnons effectuèrent après avoir quitté la bourgade de pêcheurs, ils ne rencontrèrent aucun obstacle majeur à leur progression. Les novices en équitation commençaient à s’habituer au rythme, et leurs courbatures s’apaisaient peu à peu. Pour se nourrir, ils piochèrent dans les rations données par la Duchesse et dans celles de Brindja, ne souhaitant pas trop perdre de temps à la chasse et la cueillette (sauf à leurs rares moments de pause). Les nuits se déroulèrent sans accroc, les deux elfes montant la garde tour à tour. Quant à la direction qu’ils prenaient chaque matin, c’est Kayla qui l’annonçait selon ce que lui dictaient son cœur et ses songes, toujours aussi vifs et torturés. Et il fut bientôt clair que leurs pas les menaient vers la capitale de la région de Cërrik, où se trouvait également le fief du Duc de Brademaux-Refais.

Ces quelques journées de chevauchée furent aussi l’occasion pour les jeunes gens de mieux se connaître, et d’apprendre à vivre ensemble. Podness semblait s’être attaché au chien (désormais baptisé Pactol) et profitait de chaque pause un peu longue pour tenter de le dresser et l’habituer au contact.

Bientôt, les compagnons remarquèrent aussi un curieux observateur tourner au-dessus d’eux, et s’inviter deux ou trois fois à leurs repas – tout en gardant une certaine distance. Il s’agissait d’un rapace – un faucon aux plumes cramoisies, curieusement assorties à la chevelure d’automne de Brindja, qui lui jetait de temps en temps des morceaux de viande séchée.
Tout en chevauchant, le groupe s’amusait à tenter de le repérer dans les airs ou les feuillages. Et ils l’invitaient parfois à le rejoindre, avec force sifflements (ce qui marchait rarement, l’animal semblant rester vouloir prudent). Ils entendaient parfois son cri percer les cieux, et s’amusaient à le voir s’obstiner à les suivre. S’ils n’étaient pas certains au début qu’il s’agissait du même animal, ils apprirent bien vite à le distinguer des autres : son aile droite, abimée (comme mordue) avait perdu quelques plumes, ce qui le déséquilibrait aussi en vol.
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Le quatrième jour, enfin, le petit groupe commença à croiser de plus en plus de monde sur les routes – commerçants, chasseurs, prêteurs itinérants. Ils comprirent ainsi que la ville de Driskos n’était plus très loin (même si Kayla le ressentait aussi au plus profond d’elle-même).
Ce n’est qu’après leur déjeuner qu’ils aperçurent les abords de la ville entourée de murailles, en dehors desquelles s’étalaient de nombreux champs cultivés. Depuis l’extérieur, elle ne semblait pas beaucoup plus grande que Pogradek. Et en traversant le mur d’enceinte après s’être annoncés aux gardes, ils purent constater (sans grande surprise) que la ville n’avait point encore achevée sa reconstruction. Si une partie des bâtiments semblait reconstruite à la va vite, une autre restait à l’état de ruine, témoin silencieux des conflits ayant agité l’empire.

D’après ce qu’ils comprirent, la demeure des Brademaux-Refais se trouvait à l’intérieur des enceintes, tout contre la façade ouest, et isolée du reste de la ville par de hauts murs et un jardin spacieux.

Edition 02/12/2020 05h37 par Umberlie
02/12/2020 05h35
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Trois longues journées à cheval, trois longues nuits sous les étoiles, trois jours avec des quasi-inconnus, deux hommes et une femme ; au bout du chemin, Kayla se reconnaissait à peine. Jamais elle ne s’était sentie aussi fourbue et peu présentable. Et pourtant, elle n’en était pas si mortifiée que cela. Au contraire, elle en tirait une vigueur toute neuve, une fierté particulière, de celle qu’on éprouve lorsqu’on fait une chose inattendue, dont personne ne nous aurait cru capable. Comme elle aurait voulu que sa mère la voit ainsi, juchée à cheval avec ses compagnons hétéroclites.

Elle avait profité des rares pauses qu’ils se permettaient pour poursuivre ses notes sur l’apprentissage du cyrillan. Ce n’était pas sa meilleure performance en matière de calligraphie, mais c’était lisible, elle avait pris son temps pour les faire, le propos était clair, organisé et elle estimait ne pas avoir à rougir de la production qu’elle remit à Podness et Sallavïn pour les aider avec la langue locale. Ces trop courts moments, entre elle et son parchemin, la ramenait à Antikyra, à Timotheos, à la maison de son grand-père en Ellerìna. Le bruit de la plume qui gratte le papier, l’odeur de l’encre : une partition familière et distante, entre les bois et les champs, sous le soleil encore chaud d’une fin d’été. Quand bien même elle aurait voulu oublier l’enfant qu’elle n’aurait pu : ses songes la ramenaient sans cesse à lui et elle se réveillait, au matin, les larmes aux yeux et la nausée aux bords des lèvres. Elle aurait pu geindre des heures sur son fessier endolori, mais personne ne l’entendit jamais dire un mot à ce propos. Pour peu que l’un de ses compagnons, particulièrement un des elfes, aient été témoin de son sommeil agité, elle n’aurait eu un qu’un sourire en réponse d’une éventuelle question, suivi d’un changement de sujet immédiat.

Quand elle était éveillée, ce n’était pas beaucoup mieux. Elle sentait le tiraillement en son cœur, l’absence cruelle qui la ramenait toujours vers le Sud, puis un peu plus dans les terres, droit vers Driskos. Elle troublait l’insistance de ses voix en bavardant avec Podness, en s’amusant du chien et de l’étrange oiseau qui les suivait, en flattant sa monture ou une quelconque occupation ; tout pour distraire ses pensées. Elle n’insistait guère auprès des deux elfes, comprenant qu’elle avait là des créatures de silence et d’introspection, elle les laissait volontiers, malgré quelques tentatives d’assister Lyvin, pour la récolte d’herbes et Brindja, auprès des chevaux. Mais, depuis qu’elle avait fini ses fiches, elle commençait à manquer de distraction.

L’entrée en ville fut alors l’occasion, pour la petite melessë, de s’émerveiller enfin. Depuis ce matin, Kayla trépignait presque. Si, d’ordinaire, elle offrait volontiers un support confortable à Podness, ce jour-là, elle avait eu un mal fou à tenir en place. Elle rêvait d’une toilette un peu moins sommaire, d’un lit, et aussi, moins prosaïquement, des rues, des gens, des artisans aux étales variés, des marchés et des places grouillants, bruissant de clameurs et de vies. Elle n’avait plus été en ville depuis son arrivée sur le continent et elle mourrait d’envie d’en voir plus. L’agitation citadine avait toujours exercé sur elle un attrait tout particulier. Mais plus encore, Timotheos était là, elle le savait avec la même certitude qu’elle savait que les lunes se lèveraient dans le ciel à la nuit tombée et le soleil au matin. S'il était là, alors elle le trouverait, il le fallait, il n’y avait pas d’alternative.

L’ardeur de son vœu ne fut cependant que peu de chose face aux portes de la cité et à son étalage de nouveauté. Le plaisir et l’enthousiasme de Kayla furent un peu coupés par l’ambiance étrange des rues : comme à son arrivée, elle pouvait voir combien les affres de la guerre avait balafré les bâtiments. Mais la vie avait repris son cours ordinaire, entre les murs de Drisko,s et la melessë se laissa ravir et surprendre par tous les lieux nouveaux qu’elle observait depuis le dos de Kokkola. Elle dut bien faire quelques frayeurs au pauvre gnome qui l’accompagnait, tant l’attention volatile de la musicienne pouvait se faire happer par tout autre chose que la route ou les passants.

Ils apprirent rapidement où se trouvait la demeure du duc et il fut promptement convenu de faire escale à une auberge pour y laisser les chevaux. L’annonce fit tinter les oreilles de la toute jeune femme qui était un peu trop consciente de son allure défraichi, malgré ses efforts soigneux et un usage extensif de sa magie pour garder une apparence convenable.

- Avant d’explorer la ville, pensez-vous que nous pourrions… Prendre le temps de s’installer un peu ? Nous allons rester ici un moment et ce serait pas mal d’avoir un lieu pour poser nos affaires et nous retrouver, suggéra-t-elle avec un regard implorant puis un air rêveur.
« Oh… Dormir dans un lit… Je crois que j’ai presque oublié ce plaisir.

Edition 03/12/2020 09h24 par Elindine
02/12/2020 23h35
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Les jours qui suivirent furent à la fois éprouvants nerveusement et étrangement agréables. Éprouvants parce que le rythme général était... Assez lent. Ils ménageaient leurs montures fautes d'animaux surnaturels prêtés par les dieux pour mener une juste quête, ou de relais dans lesquels en changer régulièrement. Même ainsi et alors que tout le monde faisait de son mieux pour supporter de longues journées de chevauchées, ils faisaient des longues haltes durant lesquelles ils ne recueillaient aucun nouveau renseignement. La piste était celle de l'instinct de Kayla et des maigres rumeurs recueillies lors du premier relais. Dans ces conditions, difficile de ne pas se ronger le sang.

Pourtant, Sallavïn ne pouvait que savourer ces longues journées souvent silencieuses. Alors que Lyvin dépoussiérait ses connaissances sur la région et l'histoire en échange de quelques passes d'arme discrètes, Kayla pouvait communiquer son humeur efficacement par une musique toujours agréable, même dans ses moins bonnes performances. Le chien n'avait causé aucun trouble et les journées comme les nuits étaient devenues calmes et agréables. Il n'avait pas pu profiter des cours qu'auraient dispensés Brindja au jeune duc mais ils avaient pu s'exercer plus d'une fois. Enfin, Gourmand et ses copains allaient bien, ce qui était toujours une source d'ennui non négligeable évitée. Sans chasse à l'homme, le voyage aurait pu être qualifié de réussite.

Quand les murs de la cité se dessinèrent à l'horizon, Sallavïn soupira d'une satisfaction douce amère. Ils allaient pouvoir trouver des éléments plus concrets sur cette affaire ! Et peut être enfin retrouver l'enfant ! Mais cela impliquait de devoir se mêler aux menteurs et aux profiteurs en tous genre. Ce n'était pas son fort, mais c'était son devoir.

Il soupira discrètement, bougeant un peu sur sa selle pour détendre ses muscles. Maintenant qu'ils étaient là, le jeune homme de foi savait qu'il pourrait demander aux dieux de le guider. Même si le clergé l'avait mis en garde contre ces requêtes. Les dieux ne nous montrent que rarement la solution, bien plus souvent le chemin pour y parvenir. C'est ainsi qu'ils s'assurent que leurs pouvoirs sont utilisés avec raison.

Il se garda néanmoins de faire appel à un miracle dans l'immédiat. Certes la journée n'était pas encore totalement écoulée, mais l'arrivé dans une cité présentait son lot d'obligations à régler avant de pouvoir s'éparpiller. Pour donner du grain à moudre au groupe, Sallavïn ajouta aux suggestions de la barde :

-Nous ferions mieux de laisser les chevaux dans une écurie en dehors de la ville, les tarifs dans une enceinte sont souvent prohibitifs, pour un moins bon service. Puis prenons une ou deux chambres dans une auberge. Un bain ne fera de mal à personne !

03/12/2020 10h21
Umberlie
Umberlie

Avant même de pénétrer dans l’enceinte de la ville, nos compagnons se mirent à chercher du regard des écuries où laisser leurs chevaux (à la suggestion de Sallavïn-l’avisé).

Ils trouvèrent bientôt un relai en périphérie, qui proposait pour une somme modique de prendre soin des chevaux le temps que leur propriétaire revienne les chercher.

« Par contre, on prend pas les chiens », précisa le propriétaire en reniflant avec dédain devant l’animal (qui lui, agitait joyeusement la queue sans rien y comprendre).

Ce premier point réglé, ils se présentèrent aux gardes postés devant les portes de la ville, en se présentant comme professeurs – ils eurent droit à quelques regards méfiants de par leur apparence d’étrangers et leur accent, mais dès qu’ils présentèrent la lettre d’Irene, ils s’adoucirent aussitôt. Ils leur indiquèrent également le nom de 3 auberges où ils pourraient s’arrêter :

- « L’ours au coin du feu », un établissement d’excellente réputation, sans doute la meilleure adresse de la ville. Confortable et propre, apprécié des artistes, tarifs assez élevés.

- « Chez grand-mamie », une petite auberge familiale, gérée maintenant par le plus jeune fils. Peu de chambres et un peu vétuste, mais les prix sont raisonnables et les repas gourmands.

- « Aux oreilles qui sifflent » est avant tout une taverne, proposant quelques chambres aux plus éméchés de leurs clients – et à d’autres aussi, si leur trogne plait au patron. C’est l’endroit où l’on vient boire et causer des derniers potins, et aussi celui où l’hébergement est le moins cher. La propreté y est parfois douteuse – il y flotte parfois quelques effluves de vomi, surtout en fin de soirée. Et les couvertures sont trop fines et trouées par les mites.

- On doit parfois y descendre remettre de l’ordre, ajouta l’un des gardes. Mais globalement, ils ne causent pas d’ennuis. Ah, par contre, interdit de rentrer en ville avec un chien en liberté ! Il va falloir lui trouver une laisse. Y’a des enfants ici, et on veut pas d’ennuis.

Les voyageurs les remercièrent, puis s’éloignèrent (sans pouvoir rentrer en ville) afin de trouver une solution pour le chien, et réfléchir à l’établissement qui leur convenait le mieux.
Il était bientôt l’heure de déjeuner, et la faim commençait à les tirailler.

Edition 09/12/2020 09h34 par Umberlie
09/12/2020 09h30
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Pod regarda tour à tour le garde et le chien, incrédule. Comment çà ils ne pouvaient rentrer en ville avec un chien en liberté ? C'est bien la première fois qu'il entendait pareille absurdité ! Ils n'étaient pas dans le palais d'un pacha des Royaumes de Sables ou dans les précieux jardins du Shi-huang que diable... Après le relais qui n'avait pas la bonne idée d'avoir un chenil, c'était bien leur veine.
Qu'à cela ne tienne, il suffisait de confectionner une laisse avec un bout de... Qu'Aster le foudroie sur place, il n'en avait pas ! S'en retournant en arrière, avec les autres, il lança à la cantonade :

- L'un d'entre vous a bien une corde n'est-ce pas ?

Devant la dénégation générale et les têtes secouées, tous purent voir Podness faire grimace qui aurait pu être comique si la situation n'était pas gênante pour tous le monde. Appelant le chien, le gnome s'agenouilla devant lui pour le caresser doucement.

- Mon pauvre Pactol ! Je ne sais pas ce que les gens d'ici ont contre toi... mais il ne sera pas dit que Podness a renoncé si facilement !

Mais oui... Au relais...

- Et si nous allions demander au relais ? proposa-t-il à ses compagnons.
" Ils doivent bien avoir des longes ! Ce sera parfait.

Sur le chemin, ils échangèrent pour choisir leur destination lorsqu'ils pourraient passer les portes de la ville. Après quelques échanges d'arguments, tous se mirent d'accord pour aller s'installer à l'Ours au coin du feu. Il serait toujours temps d'en changer le lendemain, si les prix étaient de trop prohibitifs, mais il y aurait forcément beaucoup d'informations à y dénicher.

Contre une belle pièce d'argent, le gnome obtint la longe dont il avait besoin pour Pactol. D'abord prit d'appréhension, Pod se rassura en repensant aux exercices et aux jeux qu'il avait fait avec le chien et c'est ainsi qu'il amena l'animal à accepter le lien. S'il n'avait pas voulu, le petit homme aurait eu bien du mal à le retenir. C'est à peine s'il n'était pas trainé par le seul poids de la corde entre lui et Pactol. Se tournant vers Sallavïn avec un regard de chien battu, Podness lui demanda :

- Euh... vous est-il possible de tenir le chien ? Je resterais à côté de lui pour le rassurer, mais cela sera sûrement plus crédible si c'est vous qui le maintenez...

12/12/2020 23h45
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

En laissant Gourmand dans l'écurie extérieure, Sallavïn considéra qu'ils avaient fait une bonne affaire. Il avait beau être désormais chargé comme un mulet, l'endroit était assez spacieux et aéré alors que les villes ne parvenaient jamais à effacer complètement leurs relents. Contrairement à l'armure qu'enlève un chevalier pour se laver, les hauts murs d'une cité gardaient concentré toute sorte de remugles qu'on ne trouvait pas au grand air.

Gourmand, tu seras sûrement mieux ici que moi là bas... Profite !

Les autorités locales avaient eu la gentillesse de leur donner un large choix de possibilités et Sallavïn les remercia d'un hochement de tête. Il n'était pas rare que les professionnels en factions soient discrètement soudoyés à coup de bonne chair pour n'indiquer qu'une seule adresse valable en ville. Ceux là avaient encore à cœur d'être justes !

Il s'apprêtait à entrer en ville quand un mouvement au sud de ses prunelles attira son attention. Podness lui tendait la laisse qu'il avait obtenue d'un air penaud et Sallavïn eu le sentiment de ne pas la mériter lorsqu'il lui prit des doigts.

- Bientôt, Pactol vous obéira parfaitement. En attendant, je me chargerai de protéger les poules errantes de cette cité ! Sois sage.

Ajouta-t-il à l'adresse du chien. Puis, comme ils avaient convenu de profiter des fastes de l'Ours des Bois qui Dort (ou quelque chose comme ça) Sallavïn prit la direction du cœur de la cité. S'il n'était pas du genre à hésiter de demander sa route, il laisserait volontiers ceux qui parlaient la langue locale s'y coller.

Edition 13/12/2020 21h59 par Nedru
13/12/2020 21h58
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Elle avait peut-être un peu trop insisté pour aller à « l’Ours au coin du feu », mais le résultat était là : ils y allaient et la petite melessë frétillait de plaisir à l’idée d’une bonne toilette, de vêtement frais et propre, d’un lit douillet et chaud et d’une compagnie agréable. Le garde avait bien dit que c’était une auberge prisée des artistes et Kayla n’en pouvait plus de joie à l’idée d’admirer de nouvelles performances de talentueux voyageur.

Il lui semblait que cela faisait des mois et des mois qu’elle n’avait plus mis les pieds dans un tel endroit. Et comme cela lui manquait ! Bien-sûr son point de comparaison à Varnaïrello ne manquerait pas d’être très différent de l’auberge à laquelle ils se rendaient, mais cela ne rendait le tout que plus excitant encore. La musicienne était si enthousiaste qu’elle eut du mal à ne pas montrer toute son impatience quand il fallut récupérer une laisse pour le chien. Elle en couinait presque, s’agitant et remuant pour éviter d’autres attitudes qui aurait fait encore davantage peser sa hâte sur les épaules de ses compagnons.

En dépit de l’apparente insouciance de la jeune femme, l’objet de leur mission était loin d’avoir déserté son esprit, bien au contraire. Une grande part de son excitation était due à la certitude quasi mystique qu’ils touchaient enfin au but et Kayla espérait qu’ils trouvent enfin quelques informations utiles très bientôt, peut-être même à l’auberge où ils devaient se rendre à présent. Cela dit, elle ne cracherait pas non plus sur l’occasion de se changer les idées… Si elle pouvait enfin chasser un peu ses cauchemars, elle ne s’en plaindrait pas.

Suivant l’échange de laisse entre Podness et Sallavïn, la melessë s’approcha en sautillant. Glissant d’une voix qui masquait avec peine son empressement :

- On peut y aller maintenant ?

Dans ses yeux bleus brillait une supplique impatiente.

Edition 14/12/2020 23h16 par Elindine
13/12/2020 23h07
Umberlie
Umberlie

Une fois le chien tenu en laisse, les gardes laissèrent passer les voyageurs sans problème. À leur demande, ils leur indiquèrent également où trouver chacun des établissements – la ville, de toute façon, n’était pas si grande.
Fort heureusement, « L’Ours au coin du feu » se situait au plus proche des portes qu’ils venaient de franchir. Sur le court trajet les y menant, chacun des jeunes professeurs put sentir les regards insistants des habitants, sans doute peu habitués à voir des étrangers circuler dans les environs. Rien de menaçant à première vue, mais beaucoup de curiosité, et sans doute une once de méfiance.

Ils reçurent le même genre d’accueil en franchissant le seuil du coquet bâtiment, dont les façades de bois peint de rouge et de vert ne manquaient pas d’attirer l’attention. À leur entrée, tous les regards se tournèrent dans leur direction. Les conversations s’interrompirent l’espace de quelques secondes, laissant la part belle à l’artiste plantureuse se démenant sur scène au son d’un tambourin. Brindja, mal à l’aise, donnait l’impression de vouloir rebrousser les talons. Elle aurait aimé pouvoir s’effacer derrière l’un de ses camarades, mais sa grande taille rendait l’exercice difficile.

- Faites pas les timides, entrez ! Lança l’aubergiste (en cyrillan) depuis le comptoir.
« Laissez-moi deviner, ajouta-t-il lorsqu’ils s’approchèrent, encore des perdants aux épreuves d’la Duchesse du Nord ? Allez, v’nez donc vous remonter le moral chez nous. Ici, on aime bien les histoires, en plus.

Les conversations, autour d’eux, avaient repris. Le bruit des couverts raclant les bols aussi. Et au fumet qui s’en dégageait (du gibier en sauce, avec oignons et lentilles), nos voyageurs sentirent leurs estomacs gargouiller.

14/12/2020 09h33
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Le nez tantôt en l’air, tantôt sur les côtés, Kayla peinait un peu à suivre le groupe, même en calant leurs pas sur ceux de Podness. Tout était nouveau et si différent, elle avait envie de passer plus de temps sur chaque étale, devant chaque façade, parler avec chaque passant qui les regardait d’un air curieux. Oh, bien-sûr, elle n’en ferait jamais rien, mais elle laissait plaisamment ses pensées succombaient au bouillonnement enthousiaste qui, pour le moment, lui permettait de laisser ses angoisses et ses craintes en arrière-plan. Quand elle était arrivée sur le continent, sa solitude et son appréhension l’avaient empêchée de laisser s’exprimer toute sa curiosité et son plaisir devant la découverte d’un environnement tout neuf. Mais aujourd'hui, elle s'autorisait un peu plus d'insouciance et, même si elle semblait faire peu de cas de l’avis de ses compagnons sur son attitude, elle essayait de ne pas attirer davantage les yeux curieux des cyrillans sur leur hétéroclite compagnie. Les groupes comme le leur étaient-ils donc si rares dans la région ? Certes, la melessë n’apercevait que peu d’oreilles pointues dans la foule, mais de là à croire qu’ils soient si remarquables…

Une fois en vue de l’auberge, la petite jeune femme pressa un peu le pas, arrêtant afin son attention volatile sur la devanture colorée. Elle avait tellement hâte d’y être ! Un large sourire ornait son visage lorsqu’elle passa le pas de la porte et elle ignora superbement les regards tournés vers eux. Tout en avisant la performance de la danseuse, elle avança vers le comptoir d’un pas vif et élégant, inclinant le buste en un salut poli. Son expression se modula en une sorte de surprise amusée, aux dires de l’aubergiste. Sans tout à fait confirmer, ni infirmer son intuition sur l’identité des nouveau-venus, Kayla répondit à leur hôte, en cyrillan :

- Nous venons bien de chez la Duchesse d’Antykira.
« Dois-je comprendre que vous avez reçu d’autres participants dans votre bel établissement ? J'espère qu'il vous reste encore quelques chambres pour nous, demanda-t-elle sans perdre son plus charmant sourire.

En même temps, la musicienne regardait tout autour d’elle, appréciant visiblement l’environnement tout en cherchant discrètement des yeux quelque chose, ou quelqu’un. L’inflexion de sa voix trahissait l’espoir qu’elle avait de retrouver un confrère, masquant son appréhension d’en revoir un autre. Si cette auberge était prisée des artistes, peut-être que les bardes qui avaient tenté leur chance durant les compétitions se trouveraient ici, y compris un certain lothrien, mais aussi, potentiellement, un musicien du Royaume des Sables, qu’elle n’était pas particulièrement pressée de revoir. Doucement, ses doigts passèrent sur le bracelet à son poignet, en attendant la réponse de l’aubergiste.

Edition 14/12/2020 23h25 par Elindine
14/12/2020 21h45
Umberlie
Umberlie

Ce furent Lyvin et Brindja qui le repérèrent en premier : cette tignasse de cheveux sales et hirsutes et cet air détaché, qui détonnait avec les joyeux lurons des tables avoisinantes. Il déjeunait, seul, un livre posé devant lui.

- Ah pour sûr qu’on en a vu passer d’autres ! répondit l’aubergiste à la jeune femme. Un vrai festival de couleurs et de cultures. Beaucoup d’artistes, évidemment. Certains ont même payé une partie de leur séjour en donnant une p’tite représentation. Mais ça fait 2, 3 jours, déjà ! Ils sont tous repartis, en direction du Tërpan, j'crois bien. Comment ça s’fait qu’vous arriviez aussi tard ?

« Et sinon, il me semble qu’on a encore 3 étrangers parmi nous. Un genre de savant bizarre, un elfe aux cheveux blancs, et une femme aux yeux plissés. Y’m’semble qu’y cherchaient du travail, et avaient l’intention de se présenter au Duc aujourd’hui pour proposer leurs services. L’elfe et la dame doivent être en ch’min, d’ailleurs.
« On a aussi vu passer un sauvageon du nord aussi, qui a trouvé l’auberge trop cher… et a grommelé qu’il irait dormir avec son canasson.

« Bon mais sinon, il nous reste 3 chambres… Y’a deux lits par chambre. Vous pensez pouvoir vous arranger ?

Brindja se pencha alors à l’oreille de sa consœur pour lui murmurer qu’elle n’avait pas spécialement besoin de chambre.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [10] : 15

Lancé de 1d20+2 ~ [5] : 7

Lancé de 1d20 ~ [12] : 12

Lancé de 1d20+3 ~ [4] : 7

Lancé de 1d20+3 ~ [15] : 18

Lancé de 1d20+3 ~ [16] : 19

Edition 15/12/2020 03h16 par Umberlie
15/12/2020 03h14
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Depuis leur arrivée en ville, Lyvin ne pouvait s'empêcher d'arborer un franc sourire même s'il tentait de ne pas trop le montrer non seulement pour ne pas passer pour un paysan fraîchement débarqué de sa campagne mais également pour ne pas froisser les émotions d'une Brindja visiblement assez mal à l'aise dans cet environnement urbain.
Pour sa part, même s'il appréciait de temps à autre une sortie champêtre, voire même une nuit ou deux sous les étoiles, le périple à cheval de ces derniers jours avec son lot de menaces potentielles et ponctué d'une attaque en bonne et due forme l'avait épuisé et il était content de retrouver cette ambiance urbaine au sein de laquelle il se sentait si bien.

Plus encore que ce retour en ville, la perspective d'un repas chaud, d'un bond bain et d'un lit confortable lui redonnèrent des forces.

Convaincu de la bonne décision de faire halte pour au moins une nuit dans l'auberge la plus animé afin d'y glaner des informations concernant leur mission, il craignait tout de même une soirée ou défileraient moult pseudos-artistes braillant et gesticulants usurpant largement le titre de barde dès qu'ils possédaient un instrument ou parfois juste une voix en quête de quelques piécettes.

L'auberge n'était pas bien loin et semblait accueillante vue de l'extérieur. En y pénétrant, la vue de l'intérieur et l’accueil du tenancier laissait suggérer un établissement de qualité n'usurpant pas son tarif plus élevé que la moyenne.
Tandis qu'une Kayla visiblement ravie d'être là discutait avec le tenancier, il balaya rapidement la salle du regard afin d'y repérer des visages connus.
Il repéra assez vite une silhouette non pas familière mais déjà vue: Une sorte de sans abri crasseux se faisant passer pour un érudit sous prétexte qu'il avait un vieux livre miteux entre les mains....
Il réfléchit un instant tentant de se souvenir de son nom mais abandonna rapidement. Si l'information ne ne vint pas spontanément c'était certainement qu'il ne méritait pas qu Lyvin s'en souvienne....

Plus important que cela, l'information pertinente, était la visite d'autres anciens participants au duc afin de se faire embaucher.
S'ils devaient s'introduire auprès du duc pour enquêter, il ne pouvaient se permettre à d'autres de leur ravir cette opportunité.
Il jeta un regard inquiet à ses compagnons tentant de voir sur leurs visages si l'un d'eux partageaient ses inquiétudes à ce sujet.

15/12/2020 11h15
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Retranscription Discord


Une brève déception matinée de soulagement passa dans les yeux clairs de la melessë, aussitôt remplacée par l’enthousiasme qu’elle manifestait depuis qu’elle était arrivée en ville. Aux descriptions, elle croyait reconnaître Lian Trinh et Lúdvik Gueldan’yn, si l’aubergiste ne savait pas faire la différence entre un melessë et un elfe, ce qu’elle trouvait plus amusant que véritablement vexant. Elle hocha la tête en écoutant la proposition de Brindja.

- Oui, de nombreux bardes sont partis un peu plus tôt, puis deux autres que vous avez peut-être vu passer : deux jeunes hommes assez grands, brun tous les deux, mais l’un est basané avec les cheveux longs, tressés et il joue du tambour, l’autre pâle avec les cheveux courts et un luth.

Les yeux de l'aubergiste devinrent vitreux un instant. Puis il se frotta le menton et fronça les sourcils.

- Euh... Euh peut-être. Le tambour, je m'en souviens, ouais. Il était bon, le petit. Enfin, le grand. Il est reparti ce matin, d'ailleurs. L'autre, ça me dit rien par contre.

Un éclat nouveau passa dans le regard de la musicienne et son sourire s’étira un instant. Elle se redressa et conclut finalement :

- Oui, il a bien failli remporter plusieurs épreuves chez la duchesse, d’ailleurs. Merci pour vos réponses, nous prendrons deux chambres.
« Voyez-vous un inconvénient à ce que j’essaye de payer une partie de notre séjour d’un petit spectacle ? demanda-t-elle en posant ses affaires et récupérant la lyre accrochée dans son dos.

- Va pour deux chambres ! Avec un bain ce soir j'imagine ? Et pour les repas, je les encaisse juste avant manger.
« Ahaha, alors comme ça vous êtes une artiste, vous aussi ? J'ai hâte d'entendre vot'prestation. Bien sûr qu'vous pouvez monter sur scène ! Par contre j'ai d'jà du monde pour tout l'après-midi.
« Ce soir, j'ai un créneau pour l'heure du dîner, si ça vous dit. En fonction du succès de votre représentation (que j'mesure en général au nombre de bières commandées), j'vous ferai une petite réduction sur la chambre.
« Ça vous va comme ça ?

- Très bien et oui pour le bain, ce sera volontiers ! répondit-elle en déposant deux pièces d’or sur le comptoir.
« Pouvons-nous déjà déposer nos affaires dans les chambres ?

- Oui, j'vous en prie. Tenez, voilà les clefs. C'est à l'étage, les deux dernières portes, rangée de droite.

- Merci !

Elle récupéra les clés puis, se tournant vers ses compagnons, traduisit rapidement les conditions : ils avaient deux chambres, comme Brindja n’y dormirait probablement pas, ils pouvaient être deux par chambre. Elle devait aussi faire une représentation ici, ce soir, à l’heure du dîner, ce qui leur laissait toute l’après-midi pour leurs recherches et ils pouvaient manger à l’auberge avant de repartir, après avoir déposé leurs affaires dans les chambres. Elle conclut en tendant la deuxième clé :

- Qui la prend ? Je vais garder la deuxième, si ça vous va.

Edition 16/12/2020 08h51 par Elindine
16/12/2020 08h51
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Pod sourit en remerciement au paladin. Bien sûr qu'il se ferait obéir de Pactol, car ce chien était intelligent. Mais se l'entendre dire était agréable.

Guidés par les indications des gardes à l'entrée, ils rejoignirent rapidement l'auberge qu'ils avaient choisit. La plus en vue semblaient la meilleure option pour le moment. Même s'ils ne parcoururent pas une grande distance dans les rues bondées de la cité, il y avait là matière à se régaler les yeux... pour qui savait où regarder.

L'érudit et fiéffé curieux se prit au jeu de croiser les regards des habitants du cru, qui semblaient méfiants pour le moins. Les étrangers n'étaient pas forcément les bienvenues ici... Cela allait compliquer les choses. Surtout pour lui et Sallavïn qui ne parlaient pas la langue locale.
Pod souriait en pensant à quel point la réciproque était vraie. Les Cyrillans étaient crains dans tous le Cyfandir, tant les troubles dans leur empire les avait catalogués comme espions et intriguants.

Kayla prit les devant une fois dans l'auberge, sa compréhension du patois local et son bagou l'indiquant naturellement comme porte parole du groupe. L'aubergiste n'avait même pas la décence de parler Cyfand ! Mais il semblait avenant et pendant qu'il devisait gaiement avec la miss, le gnome prit le temps d'observer les alentours.
Il ne vit que bien plus tard la seule tête connue ! Pourtant, il se serait retenu d'aller lui parler immédiatement, même s'ils savaient parler une langue commune... En était-il sûr d'ailleurs ? Il avait au moins échangé les civilités d'usage selon son souvenir.
Les tractations s'éternisaient et Pod se demandait bien ce qu'ils pouvaient bien se dire. Au milieu de la conversation, il cherchait à reconnaitre les quelques mots que la barde leur avait déjà appris, mais ils parlaient si vite ! Même la demi douzaine de langue qu'il maîtrisait ne lui était pas utile. Malheureusement, les sonorités du Cyrillan étaient trop différentes du Cyfand pour compter sur les similitudes du langage.
Alors, Podness soupira et finit par s'agenouiller auprès du chien pour lui gratter le cou et derrière l'oreille. Pactol adorait çà !

- Oui mon beau... tu es sage ! Bon chien.

Après ce qui lui sembla une éternité, Kayla se tourna enfin vers eux pour leur expliquer les échanges qu'elle avait eut avec l'aubergiste et ce qu'elle avait pu négocier. N'ayant rien à y redire, Pod la remercia d'un hochement de tête et d'un sourire rassurant. L'organisation cependant nécessitait que l'on décide comment se répartir les chambres.

- Si cela ne vous gêne pas, Kayla, je veux bien partager votre chambre...
" A moins que cela vous gêne, ajouta-t-il précipitamment.
" Il me suffira d'un peu d'aide pour transporter une paillasse dans l'autre chambre.
" Je comprendrais que vous vouliez un peu d'intimité...

Le rouge montait aux joues de Pod, au fur et à mesure de son discours. Il ferma finalement les yeux, soupirant pour reprendre un peu de contenance, préférant se taire avant de dire une bêtise.

18/12/2020 23h22
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Pour son plus grand plaisir, Podness fut le premier à réagir, proposant de partager ensemble la première chambre. Ce n’était pas qu’elle n’appréciait pas la compagnie de Sallavïn et Lyvin, mais elle ne pouvait pas non plus dire qu’ils la mettaient à l’aise. Un sentiment qui avait l’air d’être réciproque, en plus.

Un grand sourire malicieux éclaira le visage de la jeune femme en écoutant le gnome, s’accentuant encore au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans ses bredouillements, rouge pivoine. Kayla se mordillait les lèvres retenant visiblement les taquineries qui y montaient : le pauvre n’avait pas mérité qu’elle abuse ainsi de cet instant de faiblesse. L’amusement s’entendit pourtant dans le ton de sa voix lorsqu’elle répondit, en elfique :

- Ça ne me dérange pas du tout, au contraire. Et puis nous venons de passer plusieurs jours à dormir ensemble dans les plaines et les bois. Ma pudeur s’en remettra probablement, si nous partageons encore quelques nuits ensemble.

Elle adressa un petit clin d’œil à Podness, joueuse. Puis elle replaça son sac sur ses épaules, expirant sous son poids, pourtant modeste.

- Si ça ne te pose pas de problème, je vais quand-même prendre le temps de laver un peu mes affaires et de me rafraichir un peu. J’en ai pour quelques minutes. Après nous pourrons nous installer à table et voir ce que nous pouvons faire pour la suite ? conclut-elle en relevant ses yeux clairs vers le visage soucieux de Lyvin.

19/12/2020 00h09
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Rien de ce qui questionnait Lyvin en pensées ne semblait se lire dans les yeux ou même l'attitude de ses compagnons.
Il était encore plongé plus ou moins dans ses pensées à tel point qu'il entendit la conversation de Kayla et de l'aubergiste comme si ces derniers se trouvait au bout de la salle. Il en entendit tout de même suffisamment pour en comprendre la teneur générale.

Quand la barde se retourna vers eux leur tendant la clef d'une chambre, il fronça les sourcils. Il n'avait pas imaginé une seconde partagé sa chambre avec une autre personne que Sallavïn et il lui semblait évident qu'il en était de même pour elle. Vraiment les petits jeux de posture de la jeune femme étaient toujours aussi perturbant et énigmatiques pour lui.

Heureusement, Pod réagit assez vite et de manière logique se proposant de partager la chambre avec elle ce qu'elle accepta en toute logique. La situation le fit sourire intérieurement, il aurait tout de même bien aimé mettre à l'épreuve les nerfs de la jeune femme en prenant l'initiative de proposer de partager la chambre avec elle....
Il chassa immédiatement cette idée de son esprit. Qu'aurait il fait si par malheur elle avait accepté ??

Le regard de Kayla était plongé dans le sien quand il revint à la situation. Il tendit une main gênée pour prendre la seconde clefs qu'elle lui tendait tout en la remerciant.

- Nous allons certainement nous aussi faire un brin de toilette avant. Retrouvons nous ici plus tard. Sallavïn, cela vous convient il ?

Sans même attendre la réponse de ce dernier, il repositionna son sac sur ses épaules et se dirigea vers sa chambre.

19/12/2020 06h49