À l'ombre des oliviers

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Quelques heures plus tard, Kayla fut réveillée par le jour qui filtrait dans la grange. Elle s’étira en gémissant, son corps fourbu et courbaturé couinant avec elle de lamentations plus silencieuses. Finalement elle salua l’unique compagnon qui avait dormi avec elle, d’une voix encore un peu ensommeillée :

- Bonjour Podness, tu as bien dormi ? C’était tout de même mieux que les bois, je trouve. Je suis un peu contrariée que Sallavïn n’ait pas dormi davantage, avec ses blessures il devait être épuisé pourtant.

Elle soupira et se leva, se coiffa, tenta d’avoir l’air aussi présentable que possible, malgré la situation. Elle sortit la miche de pain confiée la veille par la cuisinière de l’auberge et en rompit un bout pour l’offrir au gnome. Puis, elle enfila son manteau et sortit finalement de la grange, armée de sa lyre. En face du bâtiment, le jeune paladin en armure et l'elfe érudit veillaient, attentifs. Elle les salua d’un sourire et s’approcha d'eux pour leur offrir la nourriture qu'elle avait.

- Bonjour Lyvin, Sallavïn, tenez, vous devez être mort de faim… Et de fatigue, ajouta-t-elle en fixant le métisse. Vous auriez dû vous reposer… elle soupira doucement et le regarda de haut en bas.
« Comment vont vos blessures ?

Sallavïn accepta la nourriture sans se faire prier, mâchant entre ses mots.

-Merci ! Mes blessures vont mieux, il ne restera que quelques hématomes. Demain, nous n'en parlerons plus...

Après un bâillement et s'être étiré longuement.

- Quelle journée hein ?

Kayla hocha la tête doucement, son sourire se ternit quelque peu. Elle essayait de ne pas trop penser à Timotheos, mais ses cauchemars ne lui laissaient guère ce confort.

- Oui, répondit-elle sobrement. Vous avez vu Brindja ?

Sallavïn désigna l'arbre dans lequel l'elfe avait passé la nuit et répondit naturellement, en elfique également.

- Elle s'est reposée dans l'arbre...

La melessë recula un peu pour observer les branchages, cherchant la chevelure rousse dans le feuillage.

- Elle doit encore se reposer, j'irai lui apporter de quoi manger quand elle aura fini sa transe. Nous partons dès qu'elle sera prête ? Je vais profiter du temps qui nous reste pour m'échauffer un peu le corps et la voix.

Elle réfléchit un instant, scrutant les alentours d'un air pensif.

- Puis je pense que je discuterai avec les villageois, peut-être ont-ils vu aussi des choses intéressantes ? Vous leur avez parlé ?
- Pas encore. Je pense que leur emploi du temps du matin n'avait pas besoin de ça. Et puis, nous devrions peut-être nous mettre d'accord sur les questions à poser.
- Oui, bien-sûr, il ne faut pas les déranger dans leur travail. Je voulais leur demander s'ils avaient vu passé des convois, des carrosses, le genre de personne qui avait pu passer hier au matin. Mais peut-être est-ce trop général...

Elle croisa les bras sous sa poitrine, réfléchissant à son approche. Elle pourrait commencer par la fermière qui les avait accueilli, quand elle irait la saluer.

06/11/2020 15h43
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Il avait beau savoir qu'il serait fatigué le lendemain et que Lyvin serait capable d'assumer seul son rôle jusqu'au bout, le chevalier était content de pouvoir tenir compagnie à cet elfe capable de se remettre en question. Il s'était même soucié de son cas et de ses blessures ! Est-ce que ce n'était pas à lui d'assurer la sécurité de tous, ici ? Peu à peu, le sourire rassurant qu'il avait affiché s'évanouit dans la nuit.

Jamais je n'aurais survécu sans eux... J'aurai été tué par une bête ? Je suis si...faible ?

En contemplant les symboles divins qui cerclaient le poignet de son gant, pensif, Sallavïn garda les oreilles tendues en direction de la grange, des chevaux, de l'arbre où s'était hissée Brindja et de Lyvin qui marchait lentement dans le sous bois, légèrement voûté, comme à champignon.

Après avoir observé chaque symbole divin il contempla celui du Forgeron, mais son œil fixait un point invisible au delà. De quoi es-tu le Protecteur, Forgeron ? Mère te vénère autant qu'elle appelle Le Destructeur. Père te préfère Coirë dont on dit qu'elle te survivrait dans l'adversité...

Les oiseaux nocturnes discutaient entre eux, musique apaisante dans la nuit.

Il soupira. Outre son incapacité à se se défaire du Worg... Pourquoi avait-il fallu qu'il laisse s'échapper des loups et pourquoi cela l'ennuyait-il autant ? Ses parents les auraient mis à mort, chacun pour une raison différente. « Parce que une incarnation du mal ne refuse aucune pitié » et «parce que l'indulgence n'a pas sa place dans la nature».

Au fond, cela ne lui convenait pas. Pendant un long moment, Timotheos sortit de l'esprit de Sallavïn et il ne resta plus que la route et les loups, ses compagnons surpris en pleine nuit et la panique des chevaux, auxquels se mêlaient les enseignements du dieu de son culte.

J'ai veillé sur le faible et j'ai embrassé la bataille. J'ai... Le faible ?

Les loups étaient-ils des êtres à protéger ? Ils s'en prennent aux autres et tuent... Mais ils ne sont pas le Mal... Sallavïn continua de penser ainsi, enroulé dans son manteau, cherchant ce qui le motivait profondément. A l'aurore, il adressa une prière pour chaque dieu, estimant que chacun disposaient des vertus dont il avait besoin pour mener à bien les objectifs qu'il s'était fixé.

Je protégerai les faibles, dussé-je en mourir. Je ne sers ni roi ni reine, je mènerai les combats que j'ai choisi, sans jamais chercher à en tirer profit...

Ses yeux marquaient des cernes discrètes quand la grange s'éveilla doucement. La paysanne qui les avaient guidés était passé plus tôt, mais il ne l'avait pas dérangée. Maintenant que Kayla lui offrait à manger, le chevalier étira ses muscles endoloris et dévora son petit déjeuner.

A la fin de leur échange, il chercherai à rassembler leur petit groupe pour mettre en commun leurs idées. Si le chien décidait de les écouter, peut-être pourrait-il renifler une piste, même ici ?

08/11/2020 01h26
Umberlie
Umberlie

La fermière souhaitait traire ses vaches, mais n’osait pas réveiller les squatteurs de la grange. Elle tournait donc un peu en rond, collant de temps en temps son oreille pour vérifier s’ils étaient réveillés ou non. Puis elle effectuait de menues tâches avant de revenir à nouveau.
(même si Sallavïn ou Lyvin lui avaient dit d’entrer, elle leur aurait fait signe que non, elle préférait attendre. )

Enfin, lorsque les deux dormeurs (et le chien) ouvrirent la porte, la fermière bredouilla une salutation et demanda si elle pouvait s’occuper de ses vaches. Elle s’attela ensuite à récupérer le lait, qu’elle offrit ensuite aux voyageurs.
Tandis qu’ils déjeunaient, la fermière s’approcha du petit groupe :

- Excusez-moi… Vous m’âvez fichu les chocotes hier. Enfin, c’mâtin, leur dit-elle dans un cyrillan au fort accent paysan. C’est qu’y s’pâsse des choses un peu étranges ici, tantôt.

Les compagnons intrigués, l’interrogèrent un peu plus après que Kayla eut traduit ses paroles.

- Le jeune fils Zacharios, parti marchander à la capitale, et jamais rev'nu… Et puis ces bâteaux au large… Parait qu’y viennent du Kaan. Certains pêcheurs pârlent même du Kârtaçöl, mais c'pâs sûr. P'tet b'en qu'y s'trompent, âussi. En tout cas, çâ réveille des bien mâuvais souv’nirs…
" Mais au fait, z'êtes qui vous au juste ?

Brindja n’avait pas encore fini sa transe. Les compagnons avaient encore un peu de temps pour eux. Dans le petit hameau, les pêcheurs commençaient à sortir et s’apprêtaient à prendre le large pour une nouvelle journée de travail.

Console R.P.

Lancé de 1d20 ~ [18] : 18

Lancé de 1d20 ~ [18] : 18

Lancé de 1d20+2 ~ [15] : 17

Lancé de 1d20+3 ~ [18] : 21

Lancé de 1d20+5 ~ [16] : 21

Edition 08/11/2020 10h45 par Umberlie
08/11/2020 02h10
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

C’est à cet instant que la fermière revint vers eux. Kayla lui sourit, acceptant le lait fraichement traie avec une expression de surprise et de gratitude. C’était absolument parfait pour compléter les portions de pain et la jeune femme ne se fit pas prier pour faire honneur à ce cadeau. Elle n’oublia cependant pas de traduire diligemment les mots de leur hôtesse, avant de présenter chacun des membres du groupe, explicitant rapidement la présence d’une bande aussi hétéroclite dans un si petit village.

- Merci beaucoup pour votre hospitalité. Oh, oui, je suis vraiment désolée de vous avoir pris par surprise alors que vous dormiez. Nous venons de chez la duchesse d’Antikyra, nous participions au tournoi qui a eu lieu au domaine et maintenant nous cherchons à rencontrer les autres grandes familles de la région, pour trouver du travail. Je me présente, je suis Kayla Fal’San’In, barde d’Ellerìna, voici Sallavïn Tamrel, paladin de Torea, Podness Ragnyss, mage de la Cité Franche… Puis Lyvin Veronis, érudit et Brindja Eryn’Galen, guerrière, dit-elle poliment, se rendant compte qu’elle ne savait même pas d’où venaient les deux elfes qui les accompagnaient.
« Pensez-vous que nous pourrions toucher quelques mots de cette histoire à la famille Zacharios et aux pêcheurs ? Comme nous allons voyager en Cyrillane, si par hasard nous tombons sur leur jeune fils, peut-être pourrions-nous les aider, proposa-t-elle avec tout le naturel du monde.

Sa demande n’était pas dénuée de sincérité, mais pas désintéressée non plus. Des disparitions, des bateaux étrangers au large, l’enlèvement du jeune duc… Sans être une pointure en géopolitique, n’importe qui pouvait deviner que la conjoncture de ces évènements ne présageait rien de bon. Même s’ils se pouvaient tout à fait qu’ils n’aient aucun rapport. Nombreux étaient les groupes qui n’avaient jamais accepté l’issue de la guerre et les intentions belliqueuses ne manquaient. Mais Kayla s’accrochait à la certitude que Timotheos était vivant, qu’ils pouvaient encore le retrouver et le ramenaient à sa famille, dusse-t-elle se rendre jusqu’au Kaan pour cela.

Elle se tourna finalement vers les trois hommes avec elle et, plus spécifiquement, vers leur magicien :

- Je n’aime pas trop ce que nous a raconté notre hôtesse. Je voudrais en apprendre un peu plus, en attendant que Brindja soit prête à partir. Pod, tu veux bien m’accompagner voir les Zacharios ? Je me sentirais un peu rassurée, après… Les évènements d’hier, demanda-t-elle avec un sourire gêné, songeant au couteau qui l’avait accueillie la dernière fois qu’elle avait osé demander quelque chose dans ce petit hameau.

Edition 08/11/2020 16h44 par Elindine
08/11/2020 16h43
Umberlie
Umberlie

-Oh, mais oui, le tournôi d’lâ Duchesse hein ? Et vous âvez perdus ? Ah, mes pauvres enfants… Essayez donc avec les Brâd’maux-Refais. Ils ont b’en un fils aussi, un peu plus âgé c’est vrai, mais peut-être en b’soin d’professeurs ?
« Ah, et pour les Zâcharios et les âut’, z’âvez pas b’soin d’mâ permission… Mais dépêchez, ils vont bientôt pârtir au large.

Pendant que le petit groupe discutait avec la fermière, Lyvin fut le seul à remarquer l’ombre qui se faufilait vers la cabane à poules… Le chien, profitant que ses nouveaux maîtres soient occupés, s’était mis en chasse… et s’approchait en catimini de ses proies à plumes.

Console R.P.

Lancé de 1d20+2 ~ [3] : 5

Lancé de 1d20 ~ [3] : 3

Lancé de 1d20+3 ~ [2] : 5

Lancé de 1d20+5 ~ [10] : 15

Edition 09/11/2020 05h04 par Umberlie
09/11/2020 05h04
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Lyvin accueilli avec grand plaisir le petit cassé croûte proposé par la barde. Il machonnait nonchalamment son morceau de pain tout en observant ses compagnons finir de se lever et se préparer. Il refusa aussi poliment qu'il le pouvait le lait offert, cachant au mieux son dégoût pour l'étrange breuvage.
Tout en continuant de manger son pain, regrettant déjà les copieux et raffinées petits déjeuner servis chez la duchesse il écoutait le récit de la paysanne. Le récit de cette dernière l'interpella en son fort intérieur.

Un autre jeune homme disparu ? Faudrait il y voir un lien avec notre affaire ? Probablement pas. Pas le même contexte, pas les mêmes, enjeux et puis trop de risque pour si peu ?

Il tenta de chasser cette idée de sa tête afin de penser à autre chose quand une autre idée lui vint à l'esprit. Une idée en apparence saugrenue mais qui ne le lâchait pas.

Une solution pour se débarrasser du gamin ? En y repensant, quel intérêt de kidnapper sans demande de rançon ?

Il observa autour de lui et comme à son habitude, ferma les yeux un instant pour suivre mentalement le fil de son idée.

Je profite du recrutement de percepteurs de la duchesse pour tenter d'y infiltrer un ou plusieurs de mes agents afin d'orienter l'éducation du gamin en ma faveur.
Manque de chance malgré mes tentatives de corruption, de triche et d'intimidation ils sont évincés et une bande de fouineurs est embauchée à leur place.
Qu'est ce que je peux faire ?
Tuer le gamin ? Trop risqué. La comptesse bouclerai le domaine et je risquerais une guerre entre duchés que je suis pas sûr de remporter.
Je suis prit par le temps, je dois réfléchir vite.
Je suis de la région, j'ai eu vent de ces histoires de bateaux du Kaan qui menacent les côtes.
Je vais le lien, kidnappé le jeune duc et pendant que tout le monde le cherche, je l'emmène et je m'en débarrasse auprès d'eux. Ils portent le chapeau pour l'enlèvement et je me retrouve débarrassé du jeune duc et j'évite une guerre.


Il rouvrir les yeux, revenant au moment présent. Il lui fallut un moment pour reprendre le cours de la discussion.
Il écouta la proposition de Kayla proposant d'aller interroger les habitants. La chose tombait bien. Il avait besoin d'en savoir plus sur cette histoire de bateaux et ne se sentait pas d'aller lui même interroger les gens.

Au moment il était sur le point de prendre la parole, une ombre furtive attira son attention. Il aperçu ce fichu chien se diriger furtivement vers le poulailler. Il leva la main pour prendre la parole timidement.

- Excusez moi, mais il me semble que notre nouveau compagnon canin n'ait déjà repris ses vieilles habitudes. Je viens de le voir se glisse furtivement du côté du poulailler.

Il se leva et se dirigea vers la porte afin de confirmer ce qu'il avait vu tout en continuant à parler.

- Sallavin et moi même iront parler aux autres pêcheur pendant que vous irez voir la famille. Nous devrions nous presser ils vont bientôt partir et on ne peut pas se permettre de perdre trop de temps.

Il passa la tête par la porte afin d'observer le chien qui poursuivait sa progression.

- Oui, je vous confirme qu'il a selon moi l'intention de faire d'une de ces poules son petit déjeuner. Vous ne l'avez pas nourri ?

Edition 09/11/2020 23h17 par fenryll
09/11/2020 22h24
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Le petit déjeuner enrichi ravit le jeune homme, qui essuya consciencieusement les moustaches du lait sur la commissure de ses lèvres tandis que la fermière discutait dans une langue qu'il ne comprenait pas. Il l'écoutait néanmoins, tourné dans sa direction, par pure politesse. Bientôt, les traductions que firent Kayla eurent de quoi réveiller l'intégralité de leur groupe !

Un enfant disparu vers la capitale ?

Il ne voyait pas vraiment le rapport avec les bateaux au large, trop peu instruit, sans doute... La capitale était encore loin d'ici, même du large et il était peu probable que les deux choses soient directement liées. Mais si cela éveillait de mauvais souvenirs, autant savoir pourquoi.

- Kayla, pouvez vous demander quel genre de souvenirs les bateaux évoquent ?

Tandis que leur charmante musicienne continuait de se montrer courtoise, Sallavïn ajusta ses gants et ceintures, se préparant à aller au devant de nouveaux ennuis. Lorsqu'elle proposa d'aller interroger la famille de l'enfant disparu, il hocha la tête avant de la tourner en direction de Brindja, espérant qu'elle allait bien, là haut...

Lyvin le sortit de son inertie en dénonçant l'acte crapuleux auquel allait s'adonner ce vilain chien !

-Chien !

Tonna-t-il en elfique, allongeant les foulées en sa direction. Heureusement, les derniers mots de l'elenion justifiaient un peu les actes du canidé et Sallavïn récupéra un bout de sa viande séchée, qu'il tendit devant lui en continuant d'avancer, parlant plus doucement dans la langue de son père.

-Tu n'as plus besoin de voler l'ami. Là, là...


[hrp = jet de dressage ?]

10/11/2020 10h26
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Pod avait réveillé Kayla et allait s'en excuser lorsqu'elle lui expliqua avoir bien dormi. Si elle aussi dormait encore, c'est que les veilleurs avaient décidés qu'il était opportun de se reposer au mieux. Après tout, même en bénéficiant de la méditation des elfes, Brindja avait besoin de temps pour être suffisamment en forme. A moins qu'il ne leur soir arrivé quelque chose ? Soudain inquiet, il termina rapidement ses préparatifs et alla ouvrir la porte de la grange. Il fut ébloui par la lumière soudaine et mit quelques secondes à repérer Lyvin et Sallavïn. Ils avaient veillé sur eux tout au long de leur sommeil et Pod les remercia pour ça, tout sourire.
Kayla les avaient rejoint rapidement, prenant la mesure de la situation avec justesse.

Pendant que le gnome profitait du petit déjeuné offert par la fermière, le petit groupe échangea sur ce qu'il convenait de faire... car ce petit hameau avait ses propres problèmes, qui n'étaient pas sans rappeler le leur, comme un écho lointain et diffu.

- Je vous suis Kayla. Il faudra me faire la traduction, mais je ferais fonctionner mes méninges pour essayer de démêler ce sac de noeuds !
" Je n'aime pas cette histoire d'enfant disparu...

Se faisant, Pod ajusta les sangles de son sac à dos, qu'il attrapa, signifiant là qu'il était fin prêt.

10/11/2020 17h02
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Tout en regardant Sallavïn intervenir auprès de leur ami canin, Kayla lui indiqua les mots « chien » et « au pied » en cyrillan, avant de revenir vers la fermière, l’air désolé.

- Je suis confuse, nous l’avons trouvé dans les bois, il nous a défendu contre les loups qui nous ont attaqué et nous nous y sommes attachés. Nous le garderons à l’œil et veillerons sur la sureté de vos bêtes, assura-t-elle en regardant le jeune melessë nourrir la bête furtive.
« Avant de prendre congé, mon ami voulait savoir quel genre de souvenir vous évoque de tels bateaux au large… Mais je suppose que vous pensez à la guerre, n’est-ce pas ?

L’enlèvement de Timotheos, des disparitions et des bateaux étrangers au large, si tous ces évènements n’étaient pas directement liés, ils tissaient ensemble un canevas funeste. Il était bien possible que différentes forces fussent à la manœuvre, dissociées mais agissant de concert pour déstabiliser l’équilibre précaire dont jouissait depuis peu la région. Discrètement, le poing de Kayla se serra, pourtant sa voix était toujours aussi douce et son ton affable.

- Merci encore pour votre accueil. Nous allons vous laisser à présent.

La melessë salua leur hôtesse en s’inclinant, récupéra son sac et hocha la tête vers Podness, l'invitant à la suivre au port. Compte tenu de la taille du hameau, trouver une famille spécifique dont ils avaient le nom ne devrait pas être trop difficile, pourvu qu’ils ne soient pas déjà partis en mer.

11/11/2020 00h17
Umberlie
Umberlie

Le chien, (ou « Chien » pour les intimes) dont personne ne semblait vouloir s’occuper vraiment, céda facilement à la tentation du morceau de viande séchée de Sallavïn, malgré la faible prestation et le malaise manifeste de ce dernier. Après tout, c’était un vieil animal. Au plaisir de la chasse, il préférait sans aucun doute la nourriture offerte gracieusement : c’était autrement moins fatiguant.
Toutefois, il ne semblait pas vouloir se contenter d’un simple morceau de viande séché. Il continua à tourner autour de Sallavïn, son nouveau meilleur ami, afin d’en obtenir davantage. Puis ne lâcha plus le chevalier d’une semelle.

La fermière observait leur manège en fronçant les sourcils, méfiante et désapprobatrice. Ce chien mal dressé et laissé libre de déambuler où bon lui semblait ne lui inspirait visiblement pas confiance.
Elle répondit néanmoins à la question traduite par Kayla, mais son attention restait figée sur le chien.

- Oui… La guerre. On sent qu’vous êtes pâs d’ici, vous aut’. Le Kaan, et surtout Kartaçöl ont envahi le pays. Y’â 20 ans d’çâ, environ ? Ils ont été rejointes par plein d’horreurs, venus profiter d’lâ pâgaille. Ah, ils ont fait ben du mâl à c’pâys. Mais pâr ici, on s’râppelle surtout de ces bâteaux du Kartaçöl. Il en v’nait par dizâines. Un vrai cauchmâr ! Et les v’lâ p’tet de r’tour… Faut croire qu’çâ leur â pas suffi, de piquer la colonie d’la Boréïa à Cyrillane ? Qu’est-ce t’y veulent maint’nant, hein ?
« M’enfin, p’tet que c’est pas çâ du tout. P’tet juste qu’y z’ont trop bu l’coup avant d’prendre le lârge. S’rait pas la première foâs !
« Allez, bon voyâge. Moi j’ai du travâil. Bonne chance à vous, chez le Duc d’â côté ! La frontière est plus très loin. HEY, Et tenez vot’bête hein ? La prochaine fois, j’la traîte comme les loups qui viennent fouiner par ici. Et ce serâ pas beau !

--------------------------
Le petit groupe de détectives en herbe se divisa en deux : Sallavïn (et le chien collé à ses basques)/Lyvin et Kayla/Pod. Les premiers devaient aller parler aux pêcheurs, tandis que les seconds tenteraient de retrouver la famille Zacharios.

Les premiers ne parvinrent à tirer grand-chose de plus que ce qu’ils savaient déjà : certains parmi les pêcheurs leur décrivirent le passage de quelques gros navires. Pas de guerre non, plutôt de transport. Mais la facture des navires leur rappelait fortement celle de Kartaçöl. Ils n’en voyaient qu’un ou deux à la fois, assez loin au large (d’où leur incertitude). Chaque fois avec deux ou trois mois d’intervalle.

Les seconds retrouvèrent sans problème le père Zacharios. Celui-ci, un marchand de bric à brac (mais surtout de matériel de pêche) était lourdement blessé et pouvait difficilement se déplacer. Sa femme était décédée pendant la guerre, mais son fils (miraculé) de 16 ans l’aidait à tenir la boutique. Depuis trois ans, il effectuait quelques allers-retours par an dans les grandes villes de Cyrillane pour y récupérer du matériel à revendre, ainsi que des provisions et objets un peu plus exotiques. Il se faisait toujours escorter d’un mercenaire, juste au cas où. Cette fois, il devait pousser la charrette jusqu’à la capitale en passant par Driskos et Pëllumbas. Il aurait dû rentrer il y a trois semaines…

Le temps qu’ils finissent d’enquêter, Brindja était descendue de son arbre, prête à reprendre la route. Elle se retrouva bien confuse de n’apercevoir aucun de ses compagnons dans les environs immédiats… en dehors des chevaux, toujours attachés à la clôture de bois.
Elle jeta un œil rapide autour d’elle, puis haussa les épaules et commença à préparer les montures, en vue de reprendre la route.

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [3] : 6

11/11/2020 09h22
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Après avoir salué la vieille fermière, Kayla et Podness se mirent en quête de la famille Zacharios, qui s’avéra n’être plus composée que d’un seul membre : un homme blessé pendant la guerre et vieillissant. La jeune melessë écouta avec tristesse le récit du veuf dont le fils venait de disparaître. La barde nota le chemin effectué par l’adolescent : Driskos, Pëllumbas et Limnypogeïa. S’ils allaient jusqu’à la capitale, sur leur chemin entre les duchés, elle essaierait de poser quelques questions quant au garçon Zacharios.

Elle demanda ainsi le nom, le prénom et une description sommaire du fils et du mercenaire qui l’accompagnait, au cas où. Elle posa aussi plus de question sur ce dernier : était-ce toujours la même personne qu'ils engageaient pour la protection du jeune homme ou bien un guerrier différent à chaque fois ? Kayla se disait que, puisqu’ils devaient mener l’enquête de toute façon, que représentait une question supplémentaire ? Elle prit donc le temps de coucher sur un parchemin les différentes informations, en elfique, pour ne rien oublier.

A nouveau, ils dirent au revoir au villageois et repartirent vers leurs montures où ils trouvèrent une Brindja fraichement reposée et prête à partir. Kayla trottina jusqu’à l’elfe, un sourire radieux masquant avec peine le bouleversement qu’elle ressentait encore, après la conversation qu’elle avait eue avec le vieux Zacharios. Combien de personne dans ce pays allaient-elles encore souffrir d’une guerre sensée être finie ? Ou alors ce n’était que l’œuvre de brigand…

- Bonjour Brindja ! J’espère que vous avez pu vous reposer. Tenez, je vous avais gardé du lait et du pain pour le petit-déjeuner. Excusez notre-heu… Disparition, nous étions en train de parler avec quelques villageois, elle soupira, baissant brièvement les yeux avant de se tourner vers Lyvin et Sallavïn, tout en allant cajoler Kokola.
« De notre côté le veuf Zacharios ne nous a pas apprit grand-chose. Son fils a disparu en faisant son trajet habituel Driskos – Pëllumbas – Limnypogeïa, aller-retour, pour faire commerce. Le garçon était pourtant escorté d’un mercenaire, mais cela fait trois semaines qu’il devrait être rentré et son père désespère de le revoir un jour, Kayla posa son front contre celui de la jument, les yeux clos en une expression désolée.
« Je lui ai dit que nous garderions l’œil ouvert pour son fils, sur le chemin. Puisque nous allons poser des questions pour Timotheos, j’ai pensé que nous pourrions tout aussi bien demander pour le jeune Zacharios. Finalement, c’est aussi une bonne couverture pour interroger les gens : nous cherchons un jeune marchand disparu, elle sourit brièvement en relevant la tête vers ses compagnons. Et puis… Cet homme était aussi bouleversé que Dame Irène. Son enfant n’est pas le futur duc, mais il mérite la même attention, ne croyez-vous pas ?

Edition 11/11/2020 15h33 par Elindine
11/11/2020 15h05
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Ravi d'avoir évité le massacre d'une innocente poulette, Sallavïn ne se laissa pas distraire par la présence du chien quémandant autour de lui, calculant qu'il aurait trop peu de rations composée de viande pour le nourrir, vu son gabarit. Se montrant économe au risque de déplaire à l'animal, il se dirigea à la suite de l'érudit dans leur quête d'informations. Tout en gardant ce deuxième gourmand du coin de l'oeil, cela va sans dire !

Les pêcheurs de poissons n'offrirent que peu de réponse aux pêcheurs de nouvelles. Surtout pour le chevalier qui prenait ses marques dans le rôle du garde du corps muet. Sallavïn ne comprenait pas un traître mot des échanges entre les locaux et l'elenion et eut-il comprit quelque chose, les noms employés se mélangeaient légèrement dans sa tête.

Après différents entretiens, il fallut se rendre à l'évidence : personne n'avait l'air d'en savoir beaucoup plus que la fermière du cru.

Le Kaan et Carsatolle ont volé la Boreïa à Cyrillane ?

Jamais il ne commanderait de troupes s'il continuait à ignorer le informations géopolitiques ! Est-ce qu'il avait l'intention de commander des troupes ? Pas vraiment... Mais l'idée d'être un simple outil vagabondant d'est en ouest sans saisir les enjeux de ses combats ne lui plaisait pas du tout. Pendant cette matinée passée à comprendre bien moins qu'il aurait aimé, Sallavïn décida qu'il devrait remédier à ce fait des choses au plus vite.

Alors qu'ils retournaient en direction de la grange, il demanda à son futur élève au maniement des boucliers :

- Pourriez vous m'aider à apprendre ou connaître les cartes et histoire des régions que l'on traversera ? Ne pas connaître la langue est déjà un tort suffisant, si en plus je ne peux pas avoir de vue d'ensemble sur la situation...

Tout en attendant une réponse, il concéda finalement au chien un autre morceau de viande séchée en considérant que la gourmandise était un trait familier des animaux qu'il fréquentait.

Plus tard, il noterait mentalement les informations données par Kayla, laissant à Lyvin le soin de faire un rapport sur les informations qu'il avait obtenues, soucieux de ne pas trahir la justesse des nouvelles recueillies, si maigres soient-elles.

Néanmoins, il répondit à la question de la barde en sachant que sa rigidité ne ferait pas l'unanimité. Cependant, il ne pouvait laisser le groupe se distraire.

- Que vous le vouliez ou non, un duc et potentiel empereur attire plus l'attention qu'un jeune marchand. Ses ennemis seront sans doute plus nombreux et plus aguerris... On ne se prépare pas de la même façon pour tuer une poule ou un dragon et il en va de même pour les sauver.

Concluant par une touche qu'il voulait humoristique, il sourit en tapotant la tête du chien.

- Mais les disparitions peuvent être liées et elles nous mènent dans la même direction, alors je suis d'accord : faisons ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver.

Edition 11/11/2020 16h01 par Nedru
11/11/2020 15h59
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Pod suivit Kayla avec diligence, observant les alentours avec attention. Comme une mauvaise habitude depuis qu'il parcourait la Cyrillane, il cherchait les stigmates que la guerre civile avait laissée un peu partout dans l'empire.
Même si ce petit hameau avait été épargné, il savait que les coeurs et les esprits des habitants ne devaient pas être complètement guéris du mal qui avait rongé si longtemps ces terres.

Sur le chemin, le gnome se retourna, s'attendant à voir le chien derrière lui. Ne le voyant pas, il s'inquiéta, se demandant s'il était resté auprès des autres après l'épisode des poules et leur départ pour enquêter. Se remémorant la nuit passée tout contre l'animal, Pod dût admettre qu'il adorait ce chien et que s'en séparer lui ferait un pincement au coeur. Peut-être devait-il essayer d'être plus proche de lui... Le pauvre n'avait même pas mangé se rendit-il compte. Se promettant qu'il serait plus gentil, Podness réfléchit au nom qu'ils pourraient lui donner.

Laissant parler Kayla, Pod cherchait à reconnaître les mots qu'elle utilisait sans l'obliger à traduire chaque phrase. Il se savait suffisamment vif d'esprit pour apprendre avec cette méthode et il leur ferait gagner beaucoup de temps et d'énergie.
Ils trouvèrent le vieux Zacharios qui s'avéra être le dernier représentant de sa famille... au village tout du moins.
Lorsqu'il comprit qu'ils devraient rechercher le fils de l'homme, Pod sortit son carnet et ses fusains et proposa d'en dresser le portrait. Cela simplifierait leurs recherches ! Entre les traductions nécessaires de Kayla et les multiples reprises pour obtenir un portrait ressemblant, il leur fallut un bon moment.
Satisfait du résultat, ils purent rejoindre les autres et faire un bilan de la situation tout en se préparant à repartir. Se faisant, le gnome piocha dans ses rations pour nourrir le pauvre chien affamé. Il travaillait le Assit ! pour lui donner à manger, un morceau après l'autre comme récompense lorsqu'il était sage.

- Bon chien ! Bravo...

La conversation en court portait sur le fait de rechercher le fils Zacharios. Alors, Pod déplia son portrait et le montra au melessë.

- Ah mais je ne me suis pas embêté à dresser son portrait pour des prunes, hein ! On aura qu'à le montrer lors de nos étapes et demander si quelqu'un ne l'a pas vu récemment...
" D'ailleurs, devrais-je dresser un portrait de Timothéos aussi vous pensez ?
" Tiens, çà me fait penser... Que dites-vous de Pactol, comme nom pour le chien ?

Il se tourna vers le canidé qui tournait autour de lui en quête de nourriture et il lui tendit un ultime morceau de pain.

- Qu'est-ce que t'en dit ? Pactol, çà te plait ?

Le chien s'assit devant le gnome, prêt à recevoir sa récompense.

- Ah, vous voyez ? Ca lui plait ! commenta le gnome, espiègle.

11/11/2020 22h09
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

S'étant séparés en deux groupes afin d'être plus efficaces et rapides, Lyvin et Sallavïn furent en charge d'interroger les pêcheurs.
Ils se hâtèrent d'aller trouver les pêcheurs avant que ces derniers ne prennent la mer, avec ce fichu chien sur les talons qui ne cessait de courir et tourner autour du paladin.

- Il va vraiment falloir dresser ce chien, il risque de nous poser problème sinon un jour....

La réflexion n'attendait pas vraiment de réponse et ils continuèrent ainsi.
Ils interrogèrent du mieux qu'ils pouvaient sans trop les déranger dans leurs préparatifs les quelques pêcheurs qu'ils croiserent. Lyvin aurait voulu laisser parler le paladin et rester en retrait mais ce dernier ne maîtrisant pas la langue, il dût se résoudre à s'atteler à cette corvée.
Il posa les questions de manière directe et concises un peu à la manière d'un professeur interrogeant des élèves ce qui mettait certainement ses interlocuteurs mal à l'aise mais ils prirent tout de même la peine d'y répondre.
Malheureusement, ils ne purent rien lui apprendre de bien intéressant. Au mieux quelques banalités et de vieux souvenirs datant de cette époque. Rien qui ne vaille la peine d'être approfondie où même traduit au chevalier. Il se contenterait de lui en faire un bref résumé plus tard, ce qu'il fit tandis qu'ils retournaient à la grange.

La question de Sallavïn concernant son désir d'en apprendre plus sur la région le surpris quelque peu, mais il fut néanmoins ravi de cette requête comme le prouvait le léger sourire qu'il arbora en lui répondant.

- Mais bien sûr, et j'en serai très heureux. Je cherchai justement un moyen de vous remercier pour votre aide concernant mon problème que nous avons évoqué. Ce sera pour moi l'occasion de vous rendre la pareille, un échange de bon procédé en somme.

En arrivant près de la grange, ils retrouvèrent Kayla et Podness ainsi que Brindja qui avait déjà préparé les montures pour reprendre la route.
Il leur fit un bref résumé de ce qu'ils avaient appris auprès des pêcheurs.
Aux interrogations de Kayla il ne pût s'empêcher de secouer la tête et Sallavin exprima avant lui la même pensée qu'il avait à ce propos.

- Je suis d'accord avec Sallavin, un jeune duc et un fils de pêcheur ne peuvent être mis sur un pied d'égalité et notre priorité est le jeune duc. Néanmoins c'est une piste qui vaudrait la peine d'être explorée et je serait curieux de savoir si on dénombre d'autres enlèvements d'enfants dans les environs. Si tel est le cas, c'est là une chose qui pourrait avoir un lien avec notre affaire.

Il alla détacher sa monture et se prépara à se mettre en selle.

- Nous avons encore pas mal de route, ce sera l'occasion d'en apprendre plus mais il nous faut nous hâter tout de même.

11/11/2020 23h26
Umberlie
Umberlie

Avant de quitter le père Zacharios, Kayla prit la peine de poser quelques questions supplémentaires, ce à quoi l’homme se fit un plaisir de répondre – s’il y avait une chance pour que ces voyageurs tombent sur son fils, autant leur donner le plus d’informations possible ! Il leur décrivit donc son garçon de 16 ans : brun aux cheveux longs – souvent noués en catogan, petit pour son âge, plutôt fin mais nerveux, le nez long et légèrement aquilin, les yeux plutôt étirés, les sourcils épais. Un grain de beauté sur l’arc droit de sa mâchoire pouvait servir de signe distinctif. Son nom : « Yason’ Zacharios ».

Concernant les mercenaires, ils étaient différents à chaque fois. La route par laquelle étaient venus les voyageurs étant assez fréquentée, ils croisaient assez souvent des mercenaires isolés, ou escortant d’autres marchands. Lui et son fils embauchaient alors celui qui se déclarait disponible pour la période qui les intéressait – souvent, l’automne ou le printemps. Cette fois, le mercenaire venait de Pangaïon, et semblait habitué à effectuer ce trajet.

Pendant que le père Zacharios bavardait avec Kayla, Podness croquait le fils sur son carnet à dessin en fonction de la description qu’on venait de lui faire. Il montrait de temps en temps le résultat au père, qui le commentait et suggérait quelques modifications.
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Lorsqu’ils furent tous de retour vers les chevaux, les ex-professeurs se mirent au diapason puis se préparèrent à partir.
Brindja prit tout de même le temps de grignoter, remerciant Kayla de lui avoir gardé de quoi déjeuner.

- Je suis d’accord, commenta-t-elle en écoutant le récit de chacun, si cette affaire rejoint celle de Timotheos, alors nous mènerons l’enquête pour les deux garçons. Sinon, je serais d’avis de respecter notre parole à Irene, et de prioriser son fils. Si nous devions aider tous les malheureux de Cyrillane, nous n’aurions pas assez d’une vie…

Lyvin, qui connaissait grossièrement l’histoire de cette région, proposa de raconter ce qu’il en savait au cours de leur voyage pour ne pas perdre davantage de temps.
Le chien fut baptisé, et nourri à sa faim.
Et voilà nos voyageurs prêts à reprendre la route.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [16] : 21

Edition 12/11/2020 04h08 par Umberlie
12/11/2020 04h08
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Une fois en selle, après avoir gratifié sa monture d'une pomme en guise de friandise pour faciliter les choses avec Lassi, Lyvin termina ses préparatifs tout en attendant que le reste de ses compagnons ne soient prêt à partir. Il avait trouvé dans le village de petits morceaux de métal, sans doute des morceaux de harpons cassés et laissés à l'abandon qu'il avait enveloppées dans un vieux morceau de tissu avant de les fixer à son avant bras gauche comme un lest afin de simuler à peu près un peu plus que le poids d'un bouclier.
Il effectua quelques mouvement afin de s'assurer de la stabilité de son bricolage, ce dernier tenait en place. Il eut un sourire satisfait.
Il repositionna son sac à dos correctement sur ses épaules. Dans ce dernier, il avait pris soin de placer quelques grosses pierres qu'il avait également enveloppé de paille et de tissus afin de lester son sac sans que les pierres n'en abîment le contenu.
Il lui fallu un certain temps afin de s'habituer au changement de poids afin de se positionner correctement en selle, mais il réussit tout de même à trouver une position confortable.

Satisfait de son bricolage de fortune, il reprit la route à la suite de ses compagnons.
Tandis qu'ils cheminait, il s'efforçait de tenir son bras gauche en l'air tout en effectuant de petits mouvements afin de s'exercer et s'habituer à la charge. Il avait bien conscience que ce manège pouvait le faire paraître ridicule aux yeux des autres mais il s'en fichait, Il avait un objectif en tête et était bien décidé à se donner les moyens d'y parvenir.
La matinée fut assez calme, et ils purent chevaucher sans soucis jusqu'à l'heure du déjeuner. Ils se trouvèrent un endroit suffisamment calme ou se poser et ou les chevaux pouvaient paître tranquillement, et s'installèrent pour déjeuner.
Lyvin qui n'avait pas quitter son sac à dos, profita de cet instant pour se rapprocher de Sallavïn.

- Puisque nous avons un peu de temps devant nous, je pourrais profiter de l'occasion pour vous en dire un peu plus concernant la région et de la guerre. Qu'en dites-vous?

La question en elle même n'était que purement rhétorique car avant même que le chevalier n'eut le temps de répondre, il commença à parler.

- Tout commence en l'an de grâce 330, le tout début de la guerre. Cette année l'empereur Clauzel IV fut défenestré et sa famille massacrée au grand complet, mettant un terme à la lignée impériale des Kadméïdes qui régnait depuis des siècles.
Clauzel IV a voulu prouver que la Cyrilliane restait un pays puissant, il a lancé une campagne de colonisation au-delà des mers qu'il a nommé Boréïa, au nord du continent Kaani. Malheureusement il s'est rapidement retrouvé à cours de moyens pour assurer la maintenance et le développement. Il à donc choisi d'augmenter les impôts et à succombé à la corruption afin de renflouer rapidement les caisses du trésor ce qui a fait grincer des dents au sein de la population.
Le peuple s'est alors révolté, et le Kaan, plus particulièrement le Kartaçöl, en a profité pour s'immiscer dans le conflit, profitant de l'instabilité pour fomenter une guerre civile.

Il s’arrêta un instant afin de se restaurer et laisse le temps au paladin de digérer les informations.

- De nombreuses factions se sont ensuite rajoutées au conflit, dans un pays désormais sans dirigeant. Des dragons noirs, des profiteurs en tout genre comme des pirates, des voleurs, des mercenaires, une Liche revancharde et des Cyrillans loyalistes qui luttaient pour rétablir l'empire. Parallèlement, le Chancre encouragé par Kartaçöl s'est mis à pulluler dans la zone.
Au bout d'une dizaine d'année en l'an 340, les Loyalistes l'ont emporté sur Kartaçöl et se sont fait un devoir de nettoyer le pays de toute la vermine qui restait. C'est ce qu'on a appelé la Guerre de reconquête, qui a duré 2 ans.

Il chercha du regard à déterminer si Sallavïn ne semblait pas perdu au milieu de toutes ses explications. Ne sachant pas vraiment ce qu'il pensait il préféra lui poser directement la question.

- Ça va, vous n’êtes pas trop perdu?

Edition 20/11/2020 21h45 par fenryll
15/11/2020 13h08
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

La première partie du trajet se déroula sans encombre. Syfar et ses amis tenaient la cadence sans broncher, devenus bien plus obéissants qu'à leur départ de la villa. L'éleveur avait vu juste : ses montures étaient fidèles et braves. Puisqu'un horizon assez dégagé leur permettait de joindre le sud sans avoir craindre les intempéries ou les aléas d'une mauvaise route, Sallavïn se permit quelques écarts, cherchant ici et là de quoi nourrir leur petite troupe. Il fallait égaelement trouver des points d'eau potable pour les chevaux... Mais l'appétit que pourrait avoir le chien, surtout, l'inquiétait.

C'est pourquoi quand un petit lièvre détala devant eux, il lança Syfar à sa suite et le cueillit du bout d'une javeline, avec dans l'idée de laisser le nouvellement nommé nommé y trouver de quoi ronger sereinement.

Quand vint le moment du repas, il tendit la dépouille de l'animal à Podness.

- Si vous voulez vous attirer les grâces du chien.

A la suite de quoi il se fit un devoir de sortir ses vivres de son sac. Puis Lyvin tint sa promesse et Sallavïn en oublia presque ses devoirs. Assis sur un arbre qui n'avait pas résisté aux dernières tempêtes, il mâcha un morceau de pain en écoutant la leçon de l'érudit. Si son manège pour s'entraîner à manier l'écu lui avait en grande partie échappé, il ne rata pas une goutte du récit.

Des dragons, des liches, des pirates, des voleurs, le Chancre ! Bon sang !

Les yeux ronds, buvant ce bref cours d'histoire, le chevalier hocha la tête à la question posée.

- Les cyrillans loyalistes... Ce sont les nouveaux ducs humains entre autre, c'est bien ça ?

15/11/2020 17h36
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Si les arguments des deux hommes lui firent froncer le nez, elle hocha la tête d’un air désolé à l’écoute de Brindja. Effectivement, leur position et la parole donnée à la duchesse primait avant tout. Elle soupira, aida Podness à monter à cheval et le suivit, non sans une certaine appréhension. Elle se sentait un peu plus sûre d’elle, avec Kokkola, mais ses muscles lui reprochaient douloureusement les frasques de la veille. Heureusement, rien de tel pour la journée, juste une chevauchée calme et paisible, propice à observer le paysage autour d’eux… Et à chasser le lièvre apparemment. Voilà une chose qu’elle ne mangerait pas ce midi… Enfin, elle n’était pas sûre d’avoir vraiment le choix en la matière.

Ainsi, c’est avec soulagement qu’elle constata que le gibier n’était pas pour les professeurs, mais pour leur compagnon canin. Elle flatta l’encolure de Kokkola tout en récupérant quelques parchemins vierges et de quoi écrire. Tout en se servant de quoi manger, elle trouva un endroit où s’installer à peu près correctement et commença à rédiger les fiches de langue qu’elle avait promises à Podness, Sallavïn et… Timotheos. C’est avec un soupir triste qu’elle étira ses premières lettres en elfique, une activité vite interrompue par… Lyvin ? Haussant d’abord un sourcil dubitatif, la jeune femme laissa très vite sa surprise de côté pour mieux tendre l’oreille. Le récit de l’elfe confirmait le peu que lui avait dit la duchesse, mais elle se garda de répondre au blondinet, laissant sa leçon au professeur Veronis tout en essayant de poursuivre sa propre rédaction.

15/11/2020 18h30
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Lyvin hocha la tête en réponse à la question du chevalier.

- Oui. Les anciens ducs ayant tous été tués au cours de la guerre à l'exception d'Irène, les nouveaux ducs ont été choisis parmis les loyalistes s'étant illustrés durant la guerre de reconquête. Et c'est également à cette occasion qu'ils ont reçus ces nouveaux noms relatant leurs faits d'armes durant la guerre.

Il lui laissa digérer l'information, poursuivant son déjeuner et buvant à sa gourde pour s'éclaircir la voix. Il en profita pour jeter un coup d'œil autour de lui afin de s'assurer de ne pas trop ennuyer les autres avec son histoire et surtout qu'ils n'étaient pas pendus à ses lèvres ce qui l'aurait mis mal à l'aise.

- Au bout de ces 2 ans, les Loyalistes parvinrent enfin à pacifier la zone, et rétablirent l'empire changeant un détail, cette fois les empereurs seraient élus dans une communauté différente chacun à son tour: humain, nain, gnome. Ils sont élus par un collège d'électeurs appelé collège des Princes Électeurs et composé d'érudits Cyrillan.
Le premier empereur à être élu fut un nain, un puissant guerrier s'étant illustré pendant la guerre, et nommé Osgar 1er.

Il laissa planer une nouvelle minute le temps de se restaurer et de laisser décanter les informations avant de poursuivre.

- Huit ans ont passé depuis la fin de la Guerre civile, puis de la Guerre de reconquête. Et il se murmure qu'Osgar, blessé et vieillissant, n'en aurait plus pour très longtemps.
Le prochain empereur, selon le nouveau système, devra être humain, et choisi parmi des candidats majeurs, de sexe masculin et appartenant à la famille de l'un des cinq nouveaux Ducs de Cyrillan.

Il but une nouvelle gorgée d'eau avant de la ranger ainsi que ses affaires dans son sac.

- Voilà, vous savez à peu prés tout ce qu'il y a à savoir sur la région. Bien sûr je ne vous apprend rien en vous disant que le fils d'Irène est un successeur potentiel pour succéder à l'actuel empereur de par sa position et son rang.
Aujourd'hui, c'est l’empire Kartaçöl qui règne sur la Boréïa qu'ils ont récupéré pendant la guerre civile.

Edition 21/11/2020 20h01 par fenryll
20/11/2020 21h43
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Tout en grignotant et en essayant, difficilement, de compléter son parchemin, Kayla écoutait toujours la leçon. Les dernières informations, doctement énoncées par leur professeur, ramenèrent la jeune femme à l’avant-veille et à la dernière discussion qu’elle avait pu avoir, seule, avec la duchesse. C’était troublant comme ce moment lui semblait loin alors que quelques dizaines d’heures à peine s’étaient écoulés depuis. Après les derniers mots de Lyvin, n’y tenant plus, elle finit par intervenir.

- Dame Irène et Timotheos me semblent bien seuls et isolés, dans toute cette histoire.

Elle soupira et se retourna vers ses interlocuteurs.

- La duchesse, en particulier… Elle a perdu toute sa famille, a bataillé pour sauver son pays et lui rendre un semblant de stabilité, tout ça pour perdre son époux et compagnon d’arme, son fils ainé, puis son cadet.

Kayla se détourna et laissa un court silence planer sur ses dernières paroles.

- Je ne sais pas comment elle fait pour tenir encore debout après toutes ces épreuves.
« Je veux faire tout mon possible pour offrir un écho heureux à ses espoirs, murmura-t-elle avant de reposer sa plume sur son parchemin, déterminée.

22/11/2020 00h33