À l'ombre des oliviers

Pod vit dans les yeux taquins de Kayla qu'elle se retenait de profiter de son malaise. Mais rien ne vint, et il lui en fut reconnaissant.
Décidément, il allait falloir qu'il travail ce côté de sa personnalité... cela le rendait trop faible dans les échanges qu'il ne manquerait pas d'avoir dans leur enquête.

La jeune femme proposa d'aller faire un brin de toilette, il devait donc trouver une occupation. Cela tombait bien, car il avait trouvé un visage familier... Mais il ne pouvait pas laisser Pactol à la seule garde du paladin.

- Sallavïn ? Laissez-moi le chien, je vais attendre ici que Kayla soit prête pour monter m'installer...

Une fois seul, le gnome se dirigea vers la table de l'érudit, Pactol à ses côtés. Ainsi accompagné, Podness se sentait en sécurité... même si le chien pouvait lui attirer plus d'ennui qu'autre chose !

- Bonjour ! Fit-il en Cyfand à l'irssute, quand il fut devant lui.
" Je peux me joindre à vous ?

Il régnait dans l'odeur les fumets des lieux de ville bien fréquentés : la douce odeur d'un âtre, les vapeurs des cuisines et le fin nuage des fumeurs de pipe. Inspirant une bonne fois pour toute, Sallavïn s'engagea maladroitement dans l'endroit. Son paquetage sous le bras et le chien en laisse suffirent à le décider à camper sur une position stable.

Pendant que Kayla régalait l'aubergiste de paroles bien choisies (et incompréhensibles pour lui) Sallavïn laissa son regard parcourir l'assemblée, sans y noter la présence de menace ou quiconque lui rappelant un individu qu'il aurait déjà croisé. Ne voyant rien de tel, il se relâcha légèrement, se contenant de danser d'un pied sur l'autre en attendant que l'on vienne lui expliquer la situation.

La situation était claire : ils avaient leur chambre de cette nuit. Parfait ! Cela leur laisserait le temps de visiter l'endroit. Laisser à Lyvin le soin de conserver leur clef commune, il accepta la répartition des chambres sans rechigner et répondit à Lyvin sobrement, avec un sourire courtois.

-Bien sûr. Faites votre toilette, j'attendrai ici. Si vous pouviez déposer mes armes au passage ?

Il posa au sol son fagot de javelines, mais le temps qu'il remonte le bout de son nez, Lyvin était déjà loin, engagé en direction de la chambre. Comme Podness lui avait repris la laisse des mains, Sallavïn ramassa les armes et remonta sa ceinture pour se redonner un peu de convenance, avant de se tourner vers Brindja.

- Vous boirez quelque chose ?

Si Kayla et Lyvin s’attendaient à trouver un bain fumant dans leur chambre, ils déchantèrent bien vite. Tout juste y trouvèrent-ils un bassin d’aisance derrière un paravent, ainsi qu’un baquet d’eau claire – mais froide – et un savon à base d’huile d’olive.
Il y avait bien un plus grand baquet de bois où chacun aurait pu y entrer tout entier, sauf qu’il était vide. Pour le moment, en tout cas. Après tout, qui prenait son bain à midi ?

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Podness, lui, ne semblait pas tenir rancœur à son ex-concurrent aux cheveux huileux, puisqu’il s’invita à sa table et entama la discussion.
Ce dernier, plongé dans son livre, une cuiller pleine suspendue au-dessus des pages, ne réagit pas de suite. Le gnome dut répéter avant que l’érudit ne lève les yeux. Et sa surprise fut telle que son parchemin immaculé ne le resta plus longtemps. L’agacement remplaça l’étonnement, tandis qu’il essuyait à la hâte la tâche brunâtre qui s’étalait sur son précieux manuscrit. Podness dut patienter qu’il ait fini de s’agiter et grommeler avant d’obtenir une réponse :

- Ah, désolé… Ah, bravo... ! Un ouvrage que j’ai payé une petite fortune… Mais c’est ma faute, je ne devrais pas lire à table.
« Mais aussi, qu’est-ce que vous fichez ici ? Ne devriez-vous être en train d’enseigner au jeune Duc d’Antikyra ? Vous et les autres ?

Podness put lire une pointe de rancœur dans les yeux de l’érudit – comme s’il semblait blessé de le voir ici.

- Pour ma part, je finis de déjeuner, et je compte bien tenter ma chance auprès du jeune Agapios. J’ai envie de croire que le Duc de Brademaux-Refais trouvera un intérêt à enseigner l’Histoire et les Arcanes à son fils et successeur.

« Et sinon, je ne vais pas tarder, mais vous pouvez quand même vous asseoir.

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Brindja, mal à l’aise, bredouilla un refus lorsque Sallavïn lui proposa un verre. En revanche, n’ayant rien d’autre à faire, elle prit la peine de lui traduire les propos de l’aubergiste (notamment sur les candidats ayant posé le pied dans l’établissement).
Une fois avoir sorti le chevalier du désarroi, elle se dirigea vers l’étage :

- Je crois que je vais aussi faire une rapide toilette. Si l’on va se présenter au Duc, j’imagine que ce serait préférable. Pour faire bonne impression.

Réalisant qu’il n’était pas forcément nécessaire de se justifier, elle rougit, puis monta se rafraichir – ou au moins se rendre un peu plus présentable.

En entrant dans la chambre, la jeune femme ne put retenir un long soupir de soulagement. Les lieux avaient l'air confortables, chaleureux et propres : tout ce qu'elle demandait. Elle déposa son sac au pied d'un lit et s'offrit le plaisir de rebondir dans les odeurs de draps fraîchement lavés. Peut-être qu'elle trouverait enfin un sommeil réparateur ici.

Aucune surprise quand elle trouva le courage de s'extirper du matelas pour aviser ce qui se trouvait derrière le paravent : l'aubergiste lui avair bien dit que le bain serait pour le soir. Sans se décourager elle se déshabilla rapidement et entama une toilette d'autant plus rapide qu'elle était un peu froide. Elle n'avait pas le temps de faire beaucoup mieux, mais elle voulait néanmoins se sentir propre face au duc. Elle frottait encore sa peau quand elle entendit la porte de la chambre s'ouvrir. Couvrant d'un geste vif son corps d'une linge, elle apostropha en elfique ce nouveau-venu qu'elle pensait être Podness :

- Ah, Pod, excuse-moi je ne suis pas encore... elle sursauta en voyant la haute silhouette de Brindja.
" Oh ! Pardonnez-moi, je ne pensais pas que vous monteriez.

Un peu plus à l'aise en se sachant en compagnie féminine, Kayla reprit ses ablutions avec entrain, fredonnant quelques paroles guillerettes dans la langue des elenions. Après avoir lavé ses vêtements d'un sortilège, elle les enfila à nouveau et sortit de derrière le paravent avec un soupir satisfait, parlant à la grande elfe avec tout le naturel de son bavardage habituel :

- Ah ! Ça fait du bien ! Si vous voulez faire une petite toilette, allez-y, j'ai fini. Et si vous voulez que je vous aide pour vos cheveux, la proposition tiens tou-jours ! s'exclama-t-elle avec un rire joyeux.
" J'ai l'habitude de coiffer les autres. Je m'occupais des cheveux mon grand-père, pour nos représentation. Mais je comprends que cela vous gêne. Je propose, juste au cas où je puisse vous rendre service ! Et puis... dans l'espoir de vous retourner votre gentillesse, aussi. Mais ne vous sentez pas obligée d'accepter, je trouverai autre chose.

Kayla souriait avec amabilité, tout en commençant à tresser ses propres cheveux pour dégager son visage. La musicienne semblait détendue, joviale, d'une façon peut-être encore plus franche que d'habitude. Et si Brindja ne se prêtait pas à sa proposition, elle redescendrait bien vite rejoindre les autres dans la salle principale de l'auberge, sans paraître plus déçue que cela.

Pod ne s'attendait pas à une telle réaction. Son oncle Aristobald n'aurait pas été plus prolixe ! L'érudit ne semblait pas très heureux d'avoir à faire au gnome qui l'avait évincé si peu de temps plus tôt...

L'avantage, c'est qu'il m'en a beaucoup dit de lui-même, sans avoir à le questionner. Kayla serait fier de moi... pensa le magicien en prenant place.

- Veuillez m'excuser pour l'incident... Je sais à quel point les ouvrages sont précieux !
" Merci pour votre bienveillance, je comprends que vous puissiez m'en vouloir. Peut-être puis-je vous offrir un verre pour me faire pardonner ?

Podness veillait bien à laisser planer le doute sur l'origine de sa gêne et de ses excuses - de la cuillère ou du concours d'admission ! L'homme choisirait ainsi ce qu'il préférait. Il guetta ainsi sa réaction, pour voir s'il devait aller plus loin ou pas.

Comment avions-nous dit que nous justifierions notre présence déjà... Raahhh...

Nonchalamment, Pod caressait le chien qui s'était assit à ses côtés. Peut-être était-il intimidé par tout ce monde autour d'eux.
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Edit Umberlie :

- Un verre ? Mmh... C'est très aimable à vous, mais... Ce soir, plutôt ? Si vous êtes encore là. J'aimerais vraiment me rendre chez le Duc assez vite.

Tout en parlant, l'érudit aux cheveux fous se hâtait de finir son assiette.

Visiblement mal à l’aise, Brindja marmonna de vagues excuses en constatant la surprise de Kayla :

- Je suis désolée… J’aurais dû frapper, et m’annoncer.

Doucement, elle s’approcha pour observer l’équipement mis à disposition pour la toilette. Puis elle demanda, presque timidement :

- Dites, Kayla… Ce sort que vous venez d’utiliser sur vos vêtements, vous en auriez un autre en réserve ?

Elle laissa sa consœur lui répondre. Puis, lorsqu’il fut question de ses cheveux, l’elfe prit quelques-unes de ses propres mèches entre ses doigts et les observa d’un air penaud. Enfin, elle répliqua d’une voix hachée par la confusion :

- Peut-être… Oui. Ce serait mieux… N’est-ce pas ? Mais ils sont tout emmêlés… Ce ne sera pas facile. Par contre…Pas de froufrous ou de nœuds-nœuds, hein ? Et si vous souriez bêtement comme ça, je m’en occuperai moi-même !

Elle fit la moue, défiante, mais sans reculer non plus devant la proposition. Cet air un peu gêné, presque boudeur, sur cette grande perche au visage zébré de cicatrices, lui donnait un air vulnérable, voire enfantin, qui avait de quoi surprendre.

Alors que Brindja refusait sa proposition, il hocha la tête sans se vexer. Puis il la remercia pour toutes les précisions apportées à la situation, avant de saluer son départ par de très formels : « Heu oui il faut vous laver. Nous laver ! Enfin je ne veux pas dire que... Bref », Sallavïn constata qu'il se tenait encore au milieu du passage avec son barda. Poussant sur le côté ses armes, il se rapprocha du comptoir pour demander de l'eau, mimant le fait de boire dans le même temps. Il avait besoin d'un peu de repos, ou de mettre en ordre ses pensées.

Malgré quelques jours passés à dormir et voyager avec Lyvin, il ne pouvait pas encore se targuer d'avoir atteint l'intimité suffisante pour se laver en même temps que lui sans provoquer de gêne. Il attendrait donc son retour en observant Podness, en pleine discussion.

Alors nous allons voir le Duc. Comment débusquer l'enfant s'il est dans les geôles d'un noble ? Et comm...

Il accueillit le gobelet qu'on lui tendait avec circonspection, humant le breuvage qu'il soupçonnait de ne pas être uniquement de l'eau. Levant son verre en remerciement, il but néanmoins du bout des lèvres, puis plus franchement.

Peut on perdre de temps à jouer les professeurs ici pour fouiller la ville ? Et si l'on est éconduit ? Nous manquons de temps et de renseignements... Dieux, venez moi en aide demain je vous en conjure...

D'abord surprise, puis de nouveau joyeuse, la petite melessë tempéra son enthousiasme pour adopter une attitude plus posée. Tout en finissant de tresser ses cheveux blonds elle répondit à Brindja d'une voix douce :

- Passez derrière le paravent pour votre toilette, je m'occupe de vos vêtements en attendant.

Ce qu'elle fit prestement, renvoyant la tenue fraîchement lavée sur la cloison pour permettre à la guerrière de se rhabiller en toute intimité. Entre deux fredonnements, elle prit le temps de rassurer Brindja sur l'avenir prochain de sa chevelure.

- Pour vos cheveux, ne vous inquiétez pas, je suis à cours de fanfreluche. J'ai dû laisser l'essentiel de mon nécessaire "princesse des elfes" chez la duchesse. Quelle tristesse, n'est-ce pas ? finit-elle sur un air joueur.

Sa propre coiffure était, d'ailleurs, assez sobre. Deux tresses partaient de chaque côté de ses tempes pour se joindre à l'arrière de son crâne en une fine demi-queue serrée, dégageant son front, son visage et ses oreilles en pointe. Ainsi coiffée, les traits elfiques de la métisse semblaient encore accentués. Elle ne comptait pas faire beaucoup plus pour Brindja, simplement démêler aussi doucement que possible la masse rousse et la retenir pour éviter que des mèches rebelles ne viennent gêner ses mouvements. Ce serait plus pratique qu'esthétique, mais c'était probablement tout ce qu'attendait l'elfe fauve et Kayla n'était pas là pour la mettre davantage mal à l'aise.

Podness avait réussi à éluder la question sur les raisons de leur présence ici... Il n'aimait pas avoir à mentir... Peut-être parce qu'il était très mauvais à ce jeu là ! Mais le résultat n'était pas celui auquel il s'attendait. En effet, le comportement de l'érudit ne trompait pas. Il devait craindre d'être coiffé au poteau auprès du duc local... et de son fils, Agapios. D'ailleurs, le gnome ne savait pas trop s'ils étaient réellement intéressés par le poste.

Oui ! C'était çà notre couverture... On quitte le service de la duchesse suite à la disparition de son fils et on cherche une place dans les autres duchés !

Fort de ce petit rappel fort à propos, le gnome se retrouvait dans une situation qui lui échappait et si quelque chose le mettait mal à l'aise, c'était ce genre de situation. Cherchant du courage en croisant le regard de Pactol et en redoublant ses caresses, il réfléchit à toute vitesse aux options qui s'offraient à lui. Devait-il trouver un moyen de retarder leur futur adversaire ?

Du coin de l'oeil, Pod remarqua enfin que Sallavïn était resté en bas avec lui et ses yeux s'éclairèrent, rassuré. Il semblait aux aguets, ce qui lui simplifierait la tâche.

- Sallavïn ! l'interpela-t-il.
" Tu te rappelle de l'érudit qui a gagné l'épreuve d'histoire et de théorie de la magie ? Figure-toi qu'il est là pour voir le duc de Brademaux-Refais et pour proposer ses services d'enseignant à son fils, le jeune Agapios !

Pod mettait toute sa bonne humeur dans ses paroles afin de mettre l'homme à l'aise. Mais c'était loin d'être gagné... Le melessë et lui n'étaient pas les plus à même de s'en sortir dans cette tâche.

Aster me vienne en aide !

Convaincue et adoucie par les paroles de Kayla, Brindja se détendit un peu. Elle commença par faire une rapide toilette. Puis elle s’en remit à la barde concernant sa crinière.
De temps à autre, elle jetait un œil sur la vitre de la fenêtre pour vérifier à son reflet que sa consœur ne se laissait pas trop emporter. Elle semblait toujours mal à l’aise et gardait le visage fermé et le dos bien droit. Et plissait le front lorsque Kayla tirait un peu trop sur ses mèches.

Enfin, lorsqu’elle put constater le résultat, elle hocha la tête, satisfaite.

- Ca ira comme ça. Merci beaucoup, Kayla…

En se dirigeant vers la porte, elle faillit trébucher sur son propre sac, et se rattrapa de justesse.

- Nous devrions rejoindre les autres, dit-elle sans se retourner, avant de prendre les devants, son paquetage (débarrassé du superflus) sur l’épaule.

A peine eut il prit la peine de refermer la porte de sa chambre que Lyvin s'empressa de jeter son sac sur le lit. Une soudaine impression de légèreté le saisit et il sentit ses épaules endoloris l'en remercier.
Il jeta un rapide coup d'œil sur la chambre. Cette dernière était simple mais semblait néanmoins confortable et propre.
Il avisa la bassine d'eau posée sur la table et se rapella presque déçu du moment de la journée.

Évidemment, qui prend un bain en plein milieu de la journée. Il nous l'a pourtant bien dit.

Retirant sa veste puis son armure, il prit le temps de retirer également les bandages et les lests qu'il avait fixé sur son bras gauche. Il fit quelques mouvements pour se dégourdir le bras avant de retirer sa chemise.
Torse nu, il prit un peu de temps pour se regarder en soupirant.

Bon sang, comment espérer survivre avec un corps aussi frêle ? J'aurais vraiment du être plus attentif à certaines leçons. Mon pauvre Lyvin, tu espère vraiment parcourir un monde si imprévisible sans te préparer au danger ?

Laissant de côté ces pensées, il ouvrit son sac à dos afin d'en sortir une chemise propre et également le tas de pierres enveloppées dans un linge qui se trouvait au fond. Il posa le tas de pierre près de son lit et se dirigea vers la commode afin d'y faire un brin de toilette. Il profita de l'occasion afin de se recoiffer et nouer ses cheveux emmêlés par le manque de soins de leur récent périple afin de se donner une apparence plus convenable afin de se présenter devant le duc.

Il termina une toilette sommaire pour se décrasser avant de se rhabiller. Il hésita un instant avant de remettre sa chemise, l'air pensif. Il se résolu finalement et se décida à remettre son lest sur son bras gauche avant de terminer de s'habiller. Il remit son armure, l'ajusta et récupéra sa bourse qu'il dissimula du mieux qu'il put sur lui.

Se préparant à sortir, la main sur la poignée de la porte, il jeta un coup d'œil à la chambre afin de s'assurer de n'y avoir rien oublier avant de sortir en la refermant à clef derrière lui.
Revenu dans la grande salle, il chercha du regard le chevalier et se dirigea vers lui en lui tendant la clef de la chambre.

- Désolé d'avoir été si long. Vous pouvez aller faire un brin de toilette si vous le désirez.

Alors qu'il tapotait du bout des gants le comptoir, Sallavïn sortit des paysages de ses pensées pour fixer Podness. Il fut, dans l'ordre : surpris, puis confus d'avoir été surpris plutôt que sur un qui-vive efficace, et finalement surpris encore de ce que le gnome lui racontait.

Bien entendu, il ne se souvenait pas précisément de cette personne... Encore que ? Si ! Pourquoi ne l'avait-il pas remarqué plus tôt ?!

- Oh oui, pardonnez mes manières.

Articula-t-il. Profitant de ces secondes d'excuses et de ce qu'il contournait la table pour s'installer avec les autres, il prit le temps de comprendre où voulait en venir le petit magicien. Ils avaient proposé d'utiliser le prétexte de l'éducation d'un nouveau duc pour mener leurs investigations.

-Il ne fait aucun doute que vous feriez un tuteur qualifié. Nous irons également présenter nos respects au duc. Pourquoi ne pas vous joindre à nous ? L'idée d'avoir des enseignants soudés semblait avoir séduit la duchesse.

En vérité, depuis le dernier jour de sélections des candidats, puis le cours de Lyvin, le chevalier était persuadé que fréquenter quelques érudits versés dans l'histoire locale ne pourrait pas lui faire de mal. D'autres auraient pu proposer l'invitation pour garder la concurrence sous surveillance ou l'écarter. Le melësse était plus naïf : il cherchait de nouveaux alliés.

Plus tard, l'arrivée de Lyvin sonnerait la prise de congé du jeune homme. Poser l'essentiel de son paquetage était une nécessité ! Faire un brin de toilette ne pouvait pas non plus être considéré comme un luxe, compte tenu de sa mission... Il s'y attellerait avec célérité et vigueur, avant de regagner la salle commune.
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Edit Umberlie :

Répondant à l'appel de Podness, Sallavïn vint mettre son grain de sel à la conversation entre lui et l'érudit aux cheveux hirsutes.
Lorsqu'il fit mention des enseignants soudés, l'homme étrécit les yeux, méfiant.

- Comment ça... Des enseignants soudés ? Pourquoi auriez-vous envie de "séduire" le Duc ? Travailler pour Dame Irene ne vous suffit pas ?
" Attendez, que se passe-t-il ici ? dit-il en se levant d'un coup.
" Je ne sais pas ce que vous tramez, mais je ne me laisserai pas distancer à nouveau !

Il saisit son livre qu'il fourra dans son paquetage et quitta l'auberge d'un pas furieux sans finir son assiette.

(Il était déjà sorti lorsque les jeunes femmes et Lyvin redescendirent après leur toilette)

Sur les talons de la grande elfe, Kayla sautilla jusqu’au rez-de-chaussée avec toute la joie, la bonne humeur et l’optimisme qu’une petite barde propre et guillerette pouvait dégager. Elle fredonnait encore quand elle déclara à Podness, toujours sur l’air de sa chanson :

« Voilà, la chambre est enfin prête !
Va donc y faire un brin de toilette ! »

Puis elle avisa Lyvin, qui était redescendu un peu avant elles :

- Oh ? Vous avez relevé vos cheveux aussi ? C’est agréable après un tel voyage. Ah, je crois que même la traversé de l’océan n’avait pas autant emmêlé les miens, ajouta-t-elle en faisant la moue.
« Nous partons dès que Pod et Sallavïn redescendent ? Où vous voulez manger un bout ?

Son regard errait quelque peu sur les assiettes généreusement remplies de l’auberge. Pourtant le gibier n’était généralement pas à son gout, mais la route du matin avait quand-même bien creusé son estomac et elle pouvait le sentir grogner. Kayla était ainsi cruellement tenaillée entre les plaintes de son ventre et leur impérieuse mission à mener auprès du duc, sans trop oser pencher d'un côté ou de l'autre.

Et il se produisit ce que le petit magicien redoutait. Affolé, l'érudit précipita même son départ, maintenant sûr que ceux là allait lui couper l'herbe sous le pied.
Podness fit un pauvre sourire à l'homme sur le départ. Un sourire un peu fautif, comme s'il cherchait à se faire pardonner.
Mais lorsqu'il fut partit, ce qui ne tarda pas, il vrilla ses yeux bleus acier sur le paladin, accusateur...

- Vous ne pouviez pas plus mal tomber mon cher !
" Comme je vous l'ai dit en préambule, ce monsieur avait le même objectif que nous ! Lui confirmer qu'il allait nous avoir tous face à lui n'était pas là meilleure entrée en matière...

Deux tons plus bas, alors qu'il reportait son attention sur un Pactol pas encore lassé de ses caresses, il continua ses reproches pour lui-même.

- J'aurais mieux fait de gérer seul la situation tient...

Le silence s'installa ensuite pendant de longues minutes, où Pod se perdit dans ses pensées. Il cherchait quoi faire pour la suite... Et fut réveillé par l'arrivée de Lyvin qui offrit une échappatoire au Melessë qu'il s'empressa de saisir. Le gnome ne prit pas la peine de saluer Sallavïn, mais accueillant l'élénion avec un sourire triste.

- Si vous vous demandez où se trouve notre ami aux cheveux gras, il est partit voir le duc pour proposer ses services d'enseignant pour son fils... Avec la ferme intention de nous prendre de vitesse...

Finalement, ce fut au tour des filles de descendre. Kayla était aux anges ! Peut-être était-elle fière d'avoir su coiffer Brindja, ou simplement d'avoir pu utiliser son savon. Pod était déjà debout lorsqu'elle les rejoignit, la barde ayant annoncé son arrivée de sa voix si reconnaissable. Serrant la laisse dans ses mains pour garder le chien à ses pieds, le magicien alla à leur rencontre.

- Brindja... cette nouvelle coiffure vous va très bien ! S'exclama-t-il tout sourire.
" Je vais à la chambre de ce pas ! Vous verrez avec Lyvin pour les détails, je me dépêche !

Puis il partit dans les escaliers avec la clef de la chambre, Pactol sur les talons.

Une fois sur place, il se débarrassa du superflue, se limitant à sa sacoche. Puis il fit une rapide toilette avant de repartir, prenant soin de fermer à clef la chambre.

Une fois que Sallavin eut récupéré les clefs afin de monter se faire un peu plus présentable, il ne restait plus que Lyvin et Pod accompagné de son chien ainsi que quelques autres clients dans la grande salle. Le soi disant érudit aux cheveux sales avait selon les dire de Pod ayant lui aussi quitté les lieux pour se rendre chez le duc.
La mine désappointé de ce dernier tandis qu'il lui parlait semblait indiquer que les choses ne s'étaient pas passé pour le mieux.

Après des jours de cheval et et des nuits de bivouacs à la belle étoiles, il avait enfin récupéré un semblant de bonne humeur et d'une certaine humanité maintenant qu'il avait pu faire un brin de toilette et il avait surtout l'occasion de pouvoir parler avec Pod en tête à tête un instant au sujet de ce qui le préoccupait depuis quelques jours. Il préféra mettre de côté les raisons de la mine de ce dernier, ils pourraient sûrement en discuter plus tard.
Prenant une grande inspiration, il fixa ses yeux sur Pod et ouvrit la bouche pour parler quand la voix de Kayla se fit entendre derrière lui bloquant instantanément les mots au fond de sa gorge.

Il failli sursauter, restant un moment totalement interdit. Il n'avait pas vraiment compris ce qu'elle avait dit ni même à qui elle s'était adressé, les mots lui étant parvenus comme dans un rêve aux oreilles . Il resta un moment sans pouvoir bouger ni parler se contentant de regarder l'échange entre Pod, Kayla et Brindja comme un simple spectateur avant de voir Pod disparaître à son tour dans l'escalier.

Il emergea lentement de sa semi torpeur constatant avec un effroi silencieux qu'il se retrouvait à présent seul avec les deux jeunes femmes.

- Mes cheveux ? Oui.... J'ai, je les ai relevés. C'est bien comme ça.

La moue de la jeune barde, le mettait visiblement mal à l'aise et les idées se bousculaient dans sa tête face aux regards des deux jeunes femmes. Baissant les yeux, visiblement mal à l'aise dans cette situation il réussi tout de même à bredouille.

- Oui, pour la suite.... Euh.... Il faut en discuter avec les autres et voir pour la suite. Excusez moi, j'ai oublié quelque chose dans ma chambre. Je reviens dans un instant.

Sans même attendre de réponse, il s'inclinant et se hâta de se diriger vers les escaliers qu'il grimpa rapidement.
Parvenu à l'étage, certain de ne plus être vu, il s'avança dans le couloir. Au bout de quelques pas, il s'adossa à un mur et se laissa glisser à terre, restant assis là en silence, les genous remontés contre sa poitrine, attendant que Pod ou Sallavin aient fini afin de pouvoir redescendre avec eux.

Quel imbécile tu fait Lyvin, complètement misérable....

Un hochement de tête accueillit l'annonce du gnome.

- Bien, à tout à l’heure ! salua Kayla en suivant Podness des yeux.

Le regard clair de la melessë revint se poser sur l’elfe érudit. Sur son visage se peignit d’abord une forme de curiosité, puis de la perplexité, et enfin de l’étonnement. Ce garçon avait-il si peu d’adresse dans les interactions sociales ? Non, dès qu’il s’agissait de Sallavïn et Podness, ou de sarcasme, il ne s’en sortait pas trop mal. Alors c’était elle ? Les femmes en général ? Elle observa Lyvin reprendre l’escalier de l’auberge, puis reporta son attention vers Brindja, haussant les épaules d’un air décontenancé.

- Dites, c’est vous ou c’est moi ? demanda-t-elle à la grande rousse.
« Je ne me savais pas si terrifiante, mais je commence à avoir des doutes…

La musicienne croisa les bras, en attente, une moue presque boudeuse plissant son petit minois, tout en étant trahie par un sourire amusé.

En débarquant dans la grande salle, Brindja se dirigea directement vers le reste du groupe, et hocha simplement la tête pour leur signifier qu’elles en avaient terminé.

Naturellement, le compliment de Podness la décontenança aussitôt. Elle se figea un instant, puis étira ses lèvres en un léger sourire forcé pour le remercier.

Elle soupira brièvement en constatant la place désormais inoccupée de leur ex-futur rival, l’homme aux cheveux hirsutes dont-personne-ne-se-rappelait-le-nom.

Se tournant alors vers Lyvin dans l’intention de partager sa consternation, elle referma bien vite la bouche lorsqu’elle le vit s’empêtrer avec ses mots, puis décrocher du trio et déguerpir dans les escaliers.

Elle l’observa d’abord d’un air ahuri, puis elle se pinça les lèvres tandis que le rouge lui montait aux joues. Enfin, elle ne put se retenir plus longtemps et pouffa, avant d’éclater franchement de rire.

- Je ne sais pas, avoua-t-elle à sa consœur. Mais ce pauvre Lyvin n’est pas sorti de l’auberge. Littéralement…

Grâce à la réaction inopinée de Lyvin, Brindja avait oublié son mal-être et se montrait à nouveau sous son meilleur jour. Souriante, les yeux encore plissés d’amusement, elle s’étira, puis s'assit à la table en regardant la porte, impatiente de sortir et poursuivre leur quête.

Discord (Pod / Lyvin)

Podness venait de fermer la chambre quand un mouvement derrière lui attira son attention... Le chien se comportait bizarrement d'ailleurs, tirant un peu trop sur sa laisse.

- Attends Pactol ! Tu vois bien que je...
" Ooh !
" Lyvin, tout va bien ? demanda le gnome en s'approchant de l'elenion.

Le chien en profita pour le rejoindre et lui lécher allegrement le visage.

Lyvin surpris de voir Pod ressortir si vite tenta de se relever rapidement pour ne pas paraître si miserable et éviter les lechouilles gênantes du chien tout en tentant de montrer un visage moins gêné.

- Oui, tout va bien. J'attendais juste que Sallavin ait terminé pour récupérer quelque chose sans le déranger.

Visiblement il y avait plus que cela à en juger par la rougeur de ces joues mais il espérait que cela ne se verrait pas trop.

- Pactol, au pied ! ordonna Pod lorsqu'il comprit que Lyvin l'appréciait pas les lechouilles.

Mais ses yeux se plissèrent vite en constatant que l'herboriste ne lui disait pas tout.

- Vous me le diriez si quelque chose d'important vous gênait, n'est ce pas ?
" Nous ne nous connaissons pas depuis très longtemps, c'est sûr... Mais je n'aime pas voir un ami souffrir voyez-vous !

Le magicien accompagna sa dernière phrase d'un sourire encourageant et sincère.

Lyvin se sentit un peu gêné d'être si transparent emotionellement mais aussi flatte de constater que le gnome se souciait de lui.
Il jeta un coup d'œil autour de lui dans le couloir afin de s'assurer qu'ils étaient seuls, avant de commencer à bredouiller.

- À dire vrai.... J'aurais aimé vous parler au sujet d'une chose....
Je ne sait pas si vous accepteriez de m'aider....

Baissant les yeux timidement, il ajouta.

- Mais je comprendrais tout à fait si vous ne vouliez pas m'aider ou si vous êtes trop occupé.

Le gnome avait déjà pu constater à quel point l'elfe était timide. Mais il pensait qu'il ne se comportait ainsi que devant le nombre ou avec des inconnus... Force était de constater que cela ne s'y limitait pas.

Un sourcil interrogateur ponctua le discours hésitant de Lyvin, faute de mieux.

Daignera-t-il cracher le morceau ?! Est-il possible de parler autant pour ne rien dire ? pensa t-il.

- Je vous écoute... répondit-il pour l'encourager.

Encouragé par l'attitude de Pod, Lyvin serra les poings et se lança finalement.

- En fait cela concerne la magie. Mon père était un ensorceleur et ma mère prêtresse. Ils ont tentés pendant des années de m'enseigner la magie mais je ne n'ai jamais rien compris à toutes ces histoires de ressentir la magie autour de moi ou de m'en remettre à une divinité pour infuser la magie en moi.

Il prit une seconde pour reprendre son souffle et observer la réaction de Pod.

- Au cours de toutes ces années je n'ai pu apprendre qu'un seul et unique sortilège.
Je pensais que cela me serait suffisant mais au cours de l'affrontement avec les loups je me suit rendu compte de mon inefficacité et de mon inutilité.

Il baissa la tête, un peu honteux.

- Je sais parfaitement que je ne pourrais jamais être un combattant, j'ai conscience de mon physique. Je me disais alors que vous pourriez peut être m'en dire plus sur votre façon d'utiliser la magie, elle semble différente de ce que je connaît.
Ainsi, si je pouvais apprendre un ou deux sortilège de plus je pourrais peut être me montrer un peu plus utile pour vous et être moins un fardeau en cas de besoin.
Accepteriez vous de m'aider ?

Il prononça ces derniers mots la tête toujours basse et une larme commençant à poindre au coin de ses yeux.

A mesure que Lyvin se confiait, les yeux de Podness s'éclairait de compassion et de compréhension.
Si le petit magicien c'était attendu à ça ! L'elenion ne pouvait pas deviner à quel point ils avaient vécu la même expérience... du moins jusqu'à ce moment si...
Pod aurait bien voulu poser une main compatissante sur les épaules de Lyvin, pour lui signifier son soutien... Mais avec sa taille, le gnome doutait qu'une main sur les fesses fasse le même effet !
Cette pensée le fit sourire et avant que l'herboriste le prenne mal, il s'exprima.

- Soyez sans crainte ! Je vais vous aider...
" Apprenez pour vous rassurer, que j'ai connu l'Eveil que très récemment ! J'ai passé plus de dix ans à étudier la magie sans pouvoir expérimenter le plus simple des tours...

Le visage de Pod exprimait une joie contagieuse et sincère.

- Si vous avez canalisé la magie pour un rayon de givre, alors vous avez parcouru le plus difficile des chemins ! Il ne vous reste plus qu'à traverser la rue... Et je vais vous guider.

Lyvin se ressaisie du mieux qu'il pu tout en tentant d'essuyer discrètement les larmes aux coins de ses yeux.

- Merci pour votre gentillesse. Je vous en serais très reconnaissant.

Se redressant afin de se donner un peu de contenance, il fit fasse à Pod avant de lui adresser une profondes révérence.

- Encore merci monsieur Podness. Si je peux abuser de votre gentillesse, je vous prierais de bien vouloir garder tout cela pour vous. Je ne tiens pas à être encore plus deconsiderer par les autres.

Pod avait rarement eu à faire à tant de déférence. La plupart des gens parlaient aux gnomes et aux halfelins comme à des enfants, ce qui avait le don de l'énerver. Mais prit dans l'autre sens, la situation le prit au dépourvu. Déstabilisé et mal à l'aise, le rouge lui monta aux joues.

- Je... il n'y a pas de quoi, vraiment !
" Oui, oui... Je ne dirais rien... bredouilla-t-il.

Assis à ses pieds, sa gueule presque au niveau de son visage, le chien regardait le gnome, puis l'elfe alternativement, se demandant certainement lequel lui donnerait une friandise en premier.

Se raclant la gorge, Pod montra les escaliers.

- On y va ?
" D'ailleurs... avez-vous parlé de monsieur cheveux-gras aux autres ? Nous sommes prêts pour nous présenter au duc nous aussi ?

Tandis qu'il tentait de se redonner un peu de prestance, Lyvin répondit d'un hochement de tête tout en haussant les épaules mais avec visiblement un peu de gêne dans la voix.

- Vous voulez parler de l'homme se prétendant érudit qui était à table en bas ? Non, je n'ai pas eu le temps d'en parler avec les autres. Elles nous attendent en bas de toute façon. Rejoignons les et nous pourrons en parler.

Il adressa une caresse sur la tête du chien avec un petit sourire et s'éloigna rapidement avant que ce dernier n'ai eu le temps de lui rendre la politesse avec sa langue comme à sa détestable habitude.

Il descendit l'escalier en compagnie de Podness afin de rejoindre les demoiselles qui attendaient en bas. Préférant éviter de croiser le regard de ces dernières, il préféra se diriger directement vers la table laissé libre et s'asseoir gardant la tête basse.

- Il ne manque plus que Sallavin et nous pourrons nous mettre en route pour nous rendre chez le duc. Il serait bon que nous nous accordions sur les raisons de notre venu afin de ne pas éveiller les soupçons.

Il garda le regard posé sur le bois comme s'il observait avec attention un des nœuds du bois, attendant une réponse.

Podness leva un sourcil en apprenant que les autres ne savaient rien pour l'érudit. Comment s'appelait-il déjà ? Et c'est avec un peu d'appréhension qu'il suivit Lyvin, s'attendant à découvrir Kayla et Brindja autour d'un verre ou d'un repas...
Rapidement, le gnome fut rassuré de constater que tous le monde était bien prêt à partir, si ce n'était le paladin. Il intervint donc après la tirade de l'elenion pour expliquer sa précipitation.

- Nous ne seront pas les premiers à nous présenter auprès du duc...
" L'érudit qui avait gagné le concours face à moi et Lyvin était là. Il m'a expliqué qu'il allait voir le duc et postuler pour la place de précepteur auprès de son fils...

Le magicien fixait son auditoire, l'air grave. Baissant la voix, il prit un air faussement accusateur.

- Mais vous le sauriez déjà si un certain herboriste avait transmis mon message...
" J'espère que Sallavïn ne va pas tarder.