À l'ombre des oliviers

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Lyvin n'était pas vraiment ravi de la suggestion de la duchesse, se retrouver à l'extérieur à la poursuite de ravisseurs sans renforts ne l'enchantait guère mais il comprenait que la duchesse veuille garder ses hommes pour fouiller de fond en comble l'immensité de la propriété.
Et puis en cas de confrontation avec une autre famille ducale qui pourrait être impliqué, il ne valait mieux pas qu'un des hommes de la duchesse ne soit présent pour éviter un conflit.

Suivant ses compagnons, Lyvin se leva à son tour.

- Je serais honoré de me joindre à cette expédition. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenter de retrouver votre fils.

Il s'avança de quelques pas.

- Si le jeune duc a été kidnappé, les ravisseurs ont certainement des heures d'avance sur nous. Il nous faut nous mettre en route le plus rapidement possible. Avec votre permission duchesse serait-il possible de faire préparer des chevaux le temps que nous nous préparions, et également de nous fournir une carte des environs ?
Ainsi nous nous rejoindrons aux écuries dès que nous serons prêt à partir, qu'en dites vous ?

06/10/2020 19h21
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Toujours dans ses pensées, Sallavïn fut le dernier à répondre à l'appel du sauvetage. Évidemment qu'il en serait ! C'était là une mission bien plus proche de celles auxquelles il avait assisté pendant les voyages qui avaient marqué sa jeunesse. C'était même proche en fait, de ce qu'il avait voulu enseigner à l'enfant : l'errance et le voyage en tant que but, pas comme moyen. Il pourrait sans aucun problème passer des jours et des nuits à durcir le cuir de ses fesses sur une selle pour accomplir pareille tâche !

Il répondit autant à Lyvin l'érudit qu'à la duchesse.

- Considérez moi sur les traces de votre enfant. Je pars sur le champ seller des chevaux. Pouvez-vous nous fournir une lettre cachetée de votre sceau, assurant que nous agissons selon votre volonté ? Il posa la main sur le collier qu'il portait toujours. J'ignore si cet insigne sera reconnu partout, mais pour protéger la noblesse du royaume, une recommandation nous ouvrira les portes des plus réticents.

Encore une chose enseignée par sa mère : ceux qui ne craignent pas les dieux ont peur de la puissance des mortels. Même déshéritée, elle avait toujours su quand montrer la chevalière des Tamrel pour être introduite auprès de la haute société.

06/10/2020 19h47
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Le sujet du transport fut abordé et on parla de chevaux... Pod n'avait pas particulièrement envi de se retrouver en haut de ces immenses créatures aux sabots acérés et au caractère changeant !
Un jour, son oncle était venu lui rendre visite, monté sur un magnifique chien dressé. Là, d'accord, ce genre monture serait parfaite pour lui.
Aussi, osa-t-il s'avancer d'un pas et chercha le regard de la duchesse, se faisant implorant.

- Vous n'auriez pas un moyen de transport un peu moins... imposant qu'un cheval ? Demanda-t-il.

06/10/2020 21h50
Umberlie
Umberlie

Une lueur d’espoir illumina le regard de la Duchesse, lorsque chacun des précepteurs confirma sa volonté de partir à la recherche de son fils. Damianos semblait tout aussi ému. C’est lui, d’ailleurs, qui les remercia le premier :

- Que le Forgeron soit témoin de votre bonté, et de votre loyauté… Merci à tous.

- Oui, merci infiniment ! renchérit Irene, les yeux humides. Vous avez raison, ne perdons pas plus de temps. Je vais faire prévenir les écuries, afin que vos montures soient prêtes, le temps que vous finissiez vos préparatifs.

Elle se tourna vers le gnome, l’air désolé :

- Il y a bien le poney de Thaïs, mais je crains qu’il ne soit un peu vieux. Il ne vous porterait pas très loin. Pourriez-vous monter avec quelqu’un ?

« Une lettre de recommandation ? mmh, fit-elle en réfléchissant. Mais c’est une excellente idée ! Vos insignes ne vous serviront qu'à prouver votre identité, face à tous ceux qui ont assisté aux compétitions. Et pour la lettre, je vous prépare cela immédiatement, et vous retrouverai aux portes du domaine avec du matériel supplémentaire.
Et maintenant, hâtons-nous… Damianos, peux-tu prévenir les écuries ? Je me charge de la lettre.

- Tout de suite, ma Dame. Je vais chercher une carte des Duchés.
--------------------------------------------------------------------

Les professeurs furent invités à rassembler leurs affaires, puis à se rendre aux écuries. Ils y trouvèrent quatre des petits chevaux de Boréas (sur les cinq achetés par le domaine), pansés à la va-vite, et en train d’être harnachés par le maître des écuries et ses jeunes écuyers.
Syfar (alias Gourmand) échut naturellement à Sallavïn, et Bendi à Brindja. Les deux autres purent choisir entre les juments Lassi et Kokkola.
Après les péripéties des compétitions, Boréas semblait avoir fait du bon travail avec ses montures : en expliquant au personnel d’écuries comment les manier, avec douceur, respect et intelligence, ses petits diables ne semblaient plus aussi terribles qu’avant. Il était parti ce matin aussi, mais après s’être bien assuré qu’il laissait ses bêtes entre de bonnes mains.

- Prenez-en soin, leur dit le maître d’écuries. Traitez-les en amis. Ce sont des bêtes très intelligentes, mais aussi têtues qu’une mule. Une fois leur confiance gagnée, parait-il qu’elles vous emmènent au bout du monde. Je ne l’ai pas constaté, mais il parait qu’elles vous évitent aussi bien des embuches. Boréas parlait d’une forme de complicité et même -d’équipe. J’espère que vous saurez les amadouer…
--------------------------------------------------------------------

Une fois leur monture choisie, on les mena jusqu’aux portes du domaine où la Duchesse les attendait en compagnie d’un domestique. Plusieurs paquets étaient déposés au sol. Dans sa main, une lettre cachetée, et une carte enroulée.

- J’ai pu rédiger ce mot, qui n’est pas d’une excellente qualité, mais j'ai dû faire vite... Je n’y ai pensé qu’après, mais je pense qu’il vous sera très utile si vous deviez pénétrer dans un autre Duché humain. Si, comme je le soupçonne, vos recherches vous dirigent vers un Duc, ce mot vous servira d’excuse pour vous introduire dans son domaine. Je précise dans la lettre que depuis la disparition de mon fils, je vous libère de vos fonctions, mais atteste vos compétences en tant qu’experts et professeurs. Vous pourriez ainsi prétendre vouloir rentrer à leur service…
« En tout cas, récupérez bien cette lettre après l’avoir montrée. Peut-être en aurez-vous besoin plusieurs fois. Et méfiez-vous de ces nouveaux ducs… Sous leurs beaux atours, ils se valent tous. Et courent tous après la même chose. Pour eux ou leurs enfants.

« J’ai tenté de rassembler quelques vivres en cuisine, pour vous. Des aliments facilement transportables. Excusez-moi, je n’ai pas eu le temps de préparer beaucoup d’autres choses… Mais j’ai compensé en vous glissant l’équivalent de 6 jours de salaire, pour chacun d’entre vous, pour couvrir les frais dont vous pourriez avoir besoin. Et si vous retrouvez Timotheos avant, comme je l’espère, vous pourrez garder le reste de la somme en guise de récompense – même si j’y ajouterai sans doute autre chose.

« Soyez prudents sur la route. La zone est plus ou moins pacifiée, mais de mauvaises rencontres arrivent parfois. Sans compter les bêtes sauvages…

« La ville se trouve un peu plus loin, en contrebas, si vous avez besoin de quelque chose avant de commencer vos recherches. Le prochain village se trouve au sud, à deux jours de cheval d’ici, comme vous pourrez le voir sur cette carte. Je vous la laisse, d’ailleurs.

« Avez-vous d’autres questions ?
Et sinon, je vous souhaite bonne chance… Je vous en prie, faites vite ! Ramenez-moi mon fils… Je n’ai rien de plus précieux. Mais si par malheur, vos recherches s'éternisent, essayez de me tenir au courant de vos avancées -- même si j'espère de tout cœur que cela ne sera pas nécessaire.
--------------------------------------------------------------------

[hrp] reçus :

- Une lettre de recommandation
- Une carte des Duchés humains de Cyrillane
- Une trousse de guérisseur (10 utilisations)
- Une ration chacun
- 6 x 8po = 48 po chacun
- Une monture chacun (sauf Podness ><)

(je dois voir avec Nico pour ajouter tout ça dans vos inventaires :) )
[/hrp]

Edition 07/10/2020 09h39 par Umberlie
07/10/2020 06h28
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

A peine sorti de la salle d'audience, on informa Sallavïn qu'il n'avait pas besoin de s'occuper des montures et il trotta jusqu'à sa chambre afin de prendre le temps nécessaire pour enfiler son armure. L'essentiel de ses possessions était encore dans son sac mais il prit tout de même le temps de remplir son outre vide avant de fermer à nouveau les sangles de son paquetage. Couvert de sa cape de voyage, traversant la villa avec ses javelines sous les bras, il eut l'étrange sensation d'avoir failli à son devoir, de n'avoir pas su se sédentariser et être le professeur qu'il aurait dû incarner...

Mais il n'avait pas de temps à perdre à penser à tout ça ! Ils iraient au sud, c'était de toute façon où se trouvaient les autres duchés... Et puis... quoi ? Ils n'allaient pas simplement suivre des empreintes dans la boue, il faudrait interroger chaque invité, chaque kidnappeur potentiel... Et ne pas se fier à leurs réponses, trouver partout où l'enfant pourrait être caché !

Convaincu que le Forgeron ne laisserait pas pareil forfait impuni, il rehaussa le bouclier sur son épaule, trouvant aux écuries des chevaux déjà préparés. Équilibrer les sacoches de Syfar ne lui prit qu'un instant, mais il passa un moment à faire tenir ses javelines convenablement à l’extrémité de la selle, avant de proposer son aide à quiconque en aurait besoin.

Il hocha la tête pour toute réponse aux encouragements du maître d'écurie et mena Gourmand jusqu'aux portes de la villa. Le duchesse était là, en compagnie de son beau frère et le demi-elfe se redressa en intimant au petit cheval de s'arrêter -ordre auquel il répondit en cherchant dans le sable de quoi grignoter.

Sans perdre de temps, il commença à ranger les paquets dès qu'il fut informé de leur contenu, rompant les rangs au passage. Habitué à lever les camps rapidement, l'affaire fut vite exécutée et il accueillit la lettre qu'il avait demandée en s'inclinant, rangeant la précieuse missive dans la sacoche qu'il portait sur le flanc, là où se trouvait également une somme d'argent colossale à ses yeux. Il aida alors à ranger le reste des paquets dans les sacoches de chacun, avant de se proposer de regarder avec les autres la carte qu'elle leur offrait.

- Pas de question. Envoyez des gens au nord et à l'ouest si vous le pouvez, nous nous chargerons des duchés de ce royaume. Je viens d'y penser mais... Pourrions nous emporter un vêtement qu'aurait porté Timotheos ? Par la magie ou le flair, j'ignore comment, mais je sais que c'est un atout précieux lors d'une...traque.

Il prononça le dernier mot avec honte, comme s'il reconnaissait le peu d'expérience qu'il avait en matière de sauvetage. Ses parents étaient bien plus habiles pour la chasse et l'exécution de menaces, en général, mais il comptait suivre un procédé relativement similaire. Mal à l'aise, il resserra le nœud de son gant, tirant dessus machinalement.

Edition 07/10/2020 15h24 par Nedru
07/10/2020 15h21
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Les yeux de la melessë ne décrochèrent de ceux d’Irène que lorsqu’elle sentit le mouvement de Brindja s’agenouillant à côté d’elle. Kayla leva vers la couronne rousse un air de pure perplexité qui se changea e surprise, quand elle énonça aussi son souhait de retrouver Timotheos et plus encore quand elle suggéra qu’on suive les visions de la musicienne, au moins jusqu’à trouver des traces plus tangibles. Cette elfe était, décidément… Difficile à suivre.

Néanmoins l’incertitude fit rapidement place à la joie quand Podness se joint à elles, très vite accompagné par Lyvin et, évidemment, par le preux Sallavïn. Un frisson de bravoure parcourut son échine : elle se sentait galvanisée, elle aussi, par leur réaction. Pendant un bref instant elle s’était imaginée partir seule sur les routes en quête de l’enfant perdu. Savoir qu’elle ne ferait pas ce chemin en solitaire représentait un profond soulagement et elle saurait se montrer reconnaissante envers ses collègues en temps venu.

En sortant de la salle d’audience, elle en profita pour glisser à Podness :

- Nous pourrons partager une monture, si tu veux ? elle observa les deux hautes silhouettes des elfes et la carrure de buffle de Sallavïn.
« Je… suis sans doute la plus légère du groupe, après toi. Et j’avoue que ça me rassurerait de ne pas être seule sur le dos d’un cheval, finit-elle, une ombre de nervosité dans son sourire.

- Oh ! fut la réponse de Podness à la proposition de Kayla. Un large sourire éclairait son visage.
" Je... vous remercie !

Il baissa néanmoins la tête, ses joues se teintant un peu.

- Je ne suis pas particulièrement à l'aise de là-haut... Mais peut-être qu'à deux... marmona-t-il en la suivant en direction de leurs chambres.

Elle rit doucement, puis, sans plus de cérémonie, la petite blonde courut réunir ses maigres affaires. Elle n’avait pas pris grand-chose avec elle, mais elle s’encombra encore un peu moins pour ce voyage, laissant sa malle derrière elle, dans la chambre qui l’attendrait à la villa. Elle rangea sa bourse et ses armes à sa ceinture, sa lyre soigneusement calée dans son dos et le reste dans son sac à bandoulière. En quittant la petite pièce et sa vue sur le parc, Kayla sentit l’amertume d’un pincement au cœur assez semblable à celui qu’elle avait ressenti en quittant Ellerìna. Comme au jour de ce départ, elle craignait de ne plus retrouver la quiétude d’un lieu familier, une peur mêlée de détermination qui la poussa à refermer la porte et à rejoindre les écuries, sans se retourner.

Une fois sur place quatre des cinq chevaux confiés par Boréas à la duchesse leur furent proposés comme monture. Des deux juments restantes, Kayla choisit Kokkola, qui avait un nom chantant et rythmé. Procédant, avec Podness, de la même façon que les participants aux épreuves équestres qu’elle avait pu observer, avec courbette, pomme et mots doux, elle attacha ses sacs et ceux du magicien à la croupe de l’équidé. Puis elle aida le gnome à grimper, avant de le suivre dans son dos. Elle se sentait à la fois impatiente et fébrile, quand ils progressèrent sur le chemin jusqu’au portail du domaine.

Dans un silence qui ne lui ressemblait guère, elle aida encore une fois à ranger les dernières ressources offertes par la duchesse. Ecoutant Sallavïn, elle se dit qu’en dehors de son intuition, elle n’avait pas grande expertise à proposer au groupe. Le paladin faisait déjà montre d’une grande habileté dans cette affaire, Brindja était une cavalière et une guerrière aldaron émérite, Lyvin était le professeur de soin, Podness un magicien consciencieux et plein de talents… Qu’avait-elle à offrir ? De la bonne humeur chantée ? Elle n’était pas sûre d’être douée au point de rendre la situation moins alarmante ou plus supportable… En plus elle ne savait pas monter à cheval, elle allait les ralentir. Elle lâcha un discret soupir, réajustant son sourire pour mieux évacuer ses doutes, avant de remonter sur le dos de la jument.

07/10/2020 15h50
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Suivant le mouvement général, Podness rejoignit sa chambre et remit ses affaires dans son sac. Il avait l'impression de s'être installé la veille au soir...
Une fois tout en place, fronde et dague à la ceinture, sacoche en bandoulière et sac sur son dos, il fixa le jardin à travers la fenêtre de sa chambre. Sa chambre...
Pourquoi le destin lui intimait-il de partir ainsi alors qu'il avait trouvé une immense bibliothèque à explorer ? Ces pépites de savoir lui échapperaient pour le moment ! Lâchant un immense soupir, il passa la porte et trotina en direction des écuries, sans un regard en arrière pour les deux livres restés là, alors qu'ils étaient arrivés avec lui. Même s'il les avait déjà lu dix fois, ce symbole lui arracha une larmichette qu'il chassa d'un revers de manche rageur.

Kayla était déjà arrivé lorsqu'il se présenta aux écuries. Il était le dernier d'ailleurs. La melessë lui sourit et l'aida à caler quelques unes de ses affaires dans les sacoches de selle. Les lutins de Boreas, achetés par la duchesse au maître des chevaux, étaient à eux maintenant. Pourtant, le magicien se serait passé d'un tel cadeau, si cela avait été possible. Bien que plus petit que la plupart de leurs cousins, Podness ne pouvait quand même que les regarder d'en bas !
Il fallut une caisse et toute la patience de Kayla pour permettre au gnome de grimper là-haut. Heureusement, il fut bientôt calé convenablement lorsque la barde prit place derrière lui. Ses mains étaient aggripées à la selle, ses articulations crispées, blanchies par l'effort.

Pod, calme toi ! Tout va bien ! pensa-t-il.

Ce n'est que lorsqu'ils furent à l'entrée de la propriété qu'il s'était fait obéir de ses mains.
Kayla profita de ce moment pour descendre.

- Aaahhh... s'écria-t-il.

Déséquilibré, il s'allongea sur le cou du cheval, aggripant malgré lui la crinière. Il eut juste le temps de se redresser, reprenant sa prise sur la selle, avant que le glouton ne se mette à brouter.

- Mais il veut ma mort ce canasson ! Marmona-t-il, avec une pointe de panique dans la voix qui le mit mal à l'aise.

La duchesse leur remit de précieux objets et une somme conséquente. Aussi, le gnome la remercia-t-il d'un sourire plein de gratitude et d'une pseudo-révérence, rendue maladroite par sa position.

Sallavïn demanda à ce moment là s'il n'était pas possible d'avoir un vêtement de Tim. L'idée était très intéressante, mais ayant étudié la chambre, Pod savait qu'il n'y avait aucun habit imprégné de son odeur là-bas...

- Peut-être sa taie d'oreiller ? Suggera-t-il. Vu qu'il n'y aura pas de vêtements portés par Timothéos récemment dans sa chambre...

Une idée traversa l'esprit du magicien qui ajouta aussitôt :

- Y a-t-il un élevage de chiens de pistage en ville ? Ou a défaut, de chiens de chasse ? Ajouta-t-il plein d'espoir.

Avec un peu de chance, il y aura des chiens de selle à ma taille !

Edition 07/10/2020 22h29 par FroloX
07/10/2020 22h22
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Au sortir de la réunion de crise, Lyvin regagna prestement sa chambre afin d'y préparer ses affaires. Tandis qu'il bouclait son sac, un flot de pensées assaillaient son esprit.
Comment avait-il pu se retrouver embarqué dans une telle aventure? Il était venu pour être précepteur, pour former un jeune esprit et il y était parvenu non sans avoir auparavant aidé à déjouer un début de complot et failli mourir à cause d'un serpent ivre caché dans un lit....
Malgré ça, il avait réussi et voila qu'à présent son seul et premier élève disparaissait presque sous ses yeux avant même qu'il n'ai pu donné le moindre enseignement....

Qu'elle pitié tu fait mon pauvre Lyvin, il va falloir faire bien mieux....

Il jeta son sac sur son épaule et quitta sa chambre non sans un dernier regard en arrière ponctué d'un soupir.

Courage, et puis tu n'est pas seul. Une bande de percepteurs pour affronter des kidnappeurs....

Cette dernière pensée lui fit imaginer son propre maître, se lancer à sa recherche si quelque chose lui était arrivé. Cette image mentale le fit sourire, et il secoua la tête comme pour la chasser.

Parvenu aux écuries, il se dirigea vers la monture qu'on lui désigna. Le garçon d'écurie, lui indiqua que le cheval se nommait Lassi et lui indiqua la marche à suivre afin d'apprivoiser la bête. Lyvin n'avait jamais été un grand cavalier, aussi il suivit scrupuleusement les consignes qui lui avaient été données.
Une fois l'animal disposé à coopérer, du moins pour le moment, il défit son sac à dos et rangea une partie de ce qui s'y trouvait et qui ne semblait pas indispensable afin d'alléger le poids sur ses épaules. Une fois qu'il eut terminé, il mena l'animal par la bride hors des écuries à la suite de ses compagnons.

Devant les grilles de la propriété, la duchesse les attendaient. Elle leur remit quelques objets qui leur serait certainement utile dans leur mission. Il rangea rapidement ceux qui lui avaient été confié tout en remerciant la duchesse.

- Nous tâcherons de faire de notre mieux pour vous ramener votre enfant.

Puis il s'en retourna, enfourchant sa monture. Il tenta de se caler correctement sur sa selle afin de trouver une position confortable, et attendit le reste de ses camarades, les rênes bien en main afin de ne pas se faire surprendre par un mouvement soudain de l'animal.

08/10/2020 09h33
Umberlie
Umberlie

Le visage d’Irene s’éclaira à la suggestion de Sallavïn, puis de Podness :

- Oh mais oui ! Sa taie d’oreiller…

Elle se tourna vers le domestique qui l’avait accompagnée, qui comprit de suite et fonça vers la Villa.

- Je vais bien sûr envoyer des gardes au Nord et à l’Ouest. J’ai toute une garnison, ici. Ils seront moins efficaces que vous, car ils ne possèdent pas vos dons… Mais c’est mieux que rien.

« Des chiens ? demanda-t-elle d’un air désolé. Il y avait un élevage, autrefois. Avant la guerre. Mais la ville a été dévastée en grande partie pendant la guerre, et il n’a pas refait surface depuis. Un jour peut-être. Je ne sais même pas si l'éleveur est encore vivant. C’est dommage en effet, des chiens de pistage auraient pu vous être utiles.
« Il y a surement à la capitale… Mais c’est vraiment loin d’ici ! Je préfère ne pas penser que vous aurez besoin de vous y rendre, car cela fait deux bonnes semaines à cheval, et à bonne allure…

Avant que ne revienne le domestique, l’un des écuyers arriva en courant, un sac de toile à la main :

- C’est pour les chevaux, dit-il. Vous en aurez sûrement besoin… Ils ne vous connaissent pas encore très bien.

À l’intérieur, une grande réserve de carottes et de pommes. La taie d’oreiller ne se fit pas attendre plus longtemps, et les compagnons purent se mettre en selle.

- Merci encore, leur dit Irene. Je sais que je vous demande beaucoup… Essayez, si vous le pouvez, de me tenir au courant. Pareil, si vous avez besoin d’aide. Et si par chance, nous retrouvons Timotheos dans le domaine, j’enverrai un messager vous retrouver.
Bonne chance… J’ai confiance en vous.
-------------------------------

Les lourdes portes du domaine s’ouvrirent devant eux. Bien callés sur leurs montures, ils donnèrent le signal du départ…
Sallavïn et Brindja partirent au pas, puis au petit trot, franchissant les murailles...
Laissant derrière eux les montures de Kayla et Lyvin, qui ne bougèrent pas d'un pouce.
Kokkola poussa même l'impolitesse jusqu’à baisser l’encolure pour se mettre à brouter.

L’aventure… était bien mal partie.
-------------------------------

[edit : ]


L'écuyer ayant apporté les pommes et les carottes vola aussitôt au secours du cavalier le plus proche de lui : Lyvin. Il prit les rênes et invita l'elfe à descendre. Il lui indiqua ensuite le procédé qui semblait marcher avec ces petits chevaux au caractère bien trempé :

"Courtoisie. Flatterie. Pomme. Si cela ne fonctionne pas, recommence."

Lyvin se retrouva donc à faire la révérence à Mlle Lassi, qui sembla la lui rendre en agitant la tête. Puis il lui dit quelques mots gentils et complimenta sa belle et douce crinière. Après quoi il tendit une pomme, qu'elle saisit du bout des dents, et s'échina à croquer malgré son mors.
Enfin, il remonta sur son dos. Serra les cuisses. Et l'animal obéit, comme par miracle.
---------------

Pendant ce temps, Podness eut une autre idée. Pendant que Kayla l'encourageait avec force compliments :

"Tiens ma belle, l'herbe a l'air très bonne ici, mais la pomme est meilleure, non ? Allez, allez, il faut bouger maintenant."

Podness lançait un sort de manipulation à distance sur une pomme, qu'il dirigea à quelques centimètres du museau de Kokkola.

Et le subterfuge fonctionna ! Pour l'instant, en tout cas.

Enfin, le groupe entier put franchir les portes, lançant un dernier au revoir à la Duchesse et son écuyer.

Console R.P.

Lancé de 1d20 ~ [5] : 5

Lancé de 1d20 ~ [4] : 4

Lancé de 1d20+3 ~ [5] : 8

Lancé de 1d20+3 ~ [18] : 21

Lancé de 1d20+3 ~ [13] : 16

Edition 09/10/2020 12h33 par Umberlie
09/10/2020 03h02
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Une fois lancés au pas, puis au petit trot, nos cinq compagnons se dirigèrent plus ou moins vers le sud, sans avoir la moindre idée de leur prochaine étape.

Kokkola et Lassi faisaient encore des siennes de temps à autre, forçant parfois les autres à ralentir. Mais une fois qu'ils se placèrent les uns derrière les autres, les deux montures récalcitrantes n'eurent plus qu'à suivre les deux meneurs.

- Bon eh bien, lança Brindja en tournant à demi la tête vers la barde, à l'arrière. Qu'est-ce qu'elles vous disent, vos voix ?
« Et faut-il s'arrêter en ville ou non ?
- Evitons de perdre du temps ! répondit Podness.
« Nos principaux suspects sont les duchés... ils n'auront pas fait de détours en ville !

Perdue dans ses pensées, concentrée sur sa sa monture et sur le fait de ménager le jeune gnome, Kayla releva lentement son regard vers l'elfe. Avec peine, elle retint la réplique cinglante qui lui vint à l'esprit et se contenta de répondre laconiquement.

- Elles m'indiquent le Sud et que ce qui m'attire par là-bas s'éloigne, elle grimaça.
« Si par conséquent nous pouvions faire au plus rapide, personnellement, je préférerais.

Elle ne jugea pas nécessaire de préciser ce qui pourrait arriver autrement. Elle les avait tous mis au courant de ses voix, mais les réactions de Brindja et Lyvin, ainsi que les craintes de Podness, ne lui donnaient guère plus envie de s’étendre.

Malgré lui, Sallavïn ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'excitation, l'adrénaline parcourant ses veines tandis qu'il savourait la brise sur son visage. Le bruit des sabots qui martèlent la terre en cœur lui inspirait un sentiment de liberté et de puissance enivrant et c'est seulement quand Brindja demanda des précisions à la musicienne que le blondinet se reconcentra sur l'objet de leur mission.

Pourtant, il n'ajouta rien à ce que venait d'affirmer le duo : pas de détour en ville nécessaire. Il se contenta de regarder Brindja en hochant la tête, confirmant que c'était son impression aussi : ils n'avaient pas une minute à perdre. Néanmoins, il se porta à hauteur de ceux qui avaient montré quelques difficultés à prendre le rythme :

- Est-ce que tout va bien ? Nous ferons une halte dans quatre heures mais nous pouvons doubler les pauses si leur durée est réduite. Les premières chevauchées sont toujours un peu... Douloureuses.
- Quatre heures ? Douloureuses ? intervint Kayla, en levant un regard inquiet vers le paladin.

La musicienne n'avait jamais fait de longue balade à cheval, les quelques fois où elle s'était éloignée de chez elle avec Elandor, c'était à pied. Si elle avait une vague idée de ce que monter ces animaux requérait à court terme, elle n’avait jamais réfléchi aux conséquences d’une chevauchée de plusieurs heures ou pire, de plusieurs jours.

Une néphelytre, voilà ce qu'il nous faudrait, pensa Pod en soupirant à la remarque du melessë.

- Et bien, ça dépend des gens, répondit Sallavïn à l’inquiétude de sa consoeur au sang-mêlé.
« Je sais que l'ont peut se retrouver avec une grosse ampoule en guise de pair de fesses, si on ne prend pas garde ! Si l'on peut éviter, ça ne m'ennuie pas de faire des pauses. Si vous sentez que vous avez mal, nous pouvons prendre le temps d'ajuster la selle plus convenablement, finit-il en jaugeant le harnachement des montures avec attention.

La melessë déglutit doucement, son sourire tremblant quand elle croassa un « Ah... » peu assuré. Elle rapprocha un peu son buste du dos de Podness, prenant garde à sa posture pour suivre au mieux le mouvement du cheval. L'équitation, finalement, ne devrait pas être bien différent d'une danse, non ? Anticiper les chocs, adoucir le mouvement, guider son partenaire où qu'il aille et être guidé en retour, avec souplesse, grâce et attention, elle devait pouvoir y arriver... Ou dire adieu à son postérieur.

Et puis chacun se tut, se concentrant sur la route qui défilait au rythme énergique des petits chevaux de Boréas. Après quelques minutes, Kayla se sentit un petit peu mieux. C’était une aventure, après tout, le genre qu’elle avait voulu vivre en partant de chez elle. C’était même curieusement proche de ce qu’elle s’était imaginée comme voyage idéal : elle était accompagnée d’un melessë de son âge, de deux elfes, ainsi que d’un gnome jovial. Des compagnons compétents avec qui elle s’entendait… Bien ? C’était encore difficile à dire, pour elle. Que pensait-elle d’eux, elle ?

Ses yeux allèrent d’une silhouette à une autre, lentement, détaillant la posture, les vêtements, les gestes discrets, comme pour graver sur sa rétines cet instant, le figer dans le temps, grapiller un minuscule petit bout d'éternité. Elle soupira, s’ébroua légèrement et, pour se changer les idées, entonna d’une voix claire :

- Il y a quelques années, durant une des fêtes de printemps qui ont lieu à Varnaïrello, un barde itinèrent, un aldaron du nom de Khildar, nous a conté une histoire. C’était un conte étrange parlant de néant et de lumière. Il disait que tout cela lui était venu en songe. C’était un homme vraiment très, très… Intriguant, il avait le regard un peu fou, mais son histoire avait quelque chose de réconfortant.

« En un temps si ancien que le temps lui-même n'en conserve aucun souvenir le Néant s'ennuyait de n'être qu'être. Unique et omniprésent, son passé n'avait pas de futur. Pourtant, une lueur apparut du fond de son espace, brisant la morne omnipotence du Néant par une concentration distraite, l'être avait fait naître un autre. Une lumière qui dure, un éclat formidable qui émerveilla celui qui devenait, sans réellement comprendre, parent. La première entité engendrée chercha sa source, son origine, sa raison de vie. Cependant, elle ne trouva que silence et froid, dans les alentours obscurs. Son géniteur eut beau se démener, s'agiter, se manifester et vouloir l'envelopper, rien n'y fit. Elle se débattait, s'esquivait, s'interloquait et se soustrayait à ces glaçants élans. Elle débordait de vitalité, de passion et d'envies, et fuyait ce qui la contraignait à croupir.

« Loin de regretter que le dépositaire de son cadeau précieux se dérobe à lui, le responsable de son existence cessa ses tentatives de liens et décida de devenir observateur. Alors il vit la lumière, sa splendide création, jouer avec les couleurs. Elle s'amusa aussi avec les sons, et brisa le silence des infinies de sa conscience émergea des mondes chantés par des musiques célestes et brodés aux firmaments. Ses habitants s'éveillèrent, peu à peu, puis en nombre. Elle les adora, et ils firent de même. Ils se propagèrent, louant sa lumière, qui éclairait leur chemin à travers les mondes. Mais à puiser dans son rayonnement, ils finirent par épuiser son scintillement. Ainsi leur génitrice commença à s'éteindre. Néanmoins, elle ne leur en tint pas rigueur. Et tandis que le Néant retrouvait son enfant, des mondes s'élevaient des requiems.

« Vacillante, la lueur reconnaissait enfin son créateur
Qui versa des pluies pour la première fois
En serrant contre lui son éclat
D'un souffle il s'écria :

« Le plus magnifique des cadeaux, c'est la vie, que je t'ai donné. Tu le perds désormais. Quel malheur ! »

Et dans un sourire elle répondit :

« Le plus beau don, je l'ai perdu dès ma venue. Je le retrouve désormais à mes côtés. Quel bonheur !

Depuis, certains vents, disait Khildar, chanterait parfois la mélopée du Néant et de la Lumière réunies.


[HRP : Le conte du Néant de Khildar, le texte n'est effectivement pas de moi, mais j'ai bien eu l'autorisation de son auteur (et puis il est absolument parfait pour cette occasion)]

Edition 10/10/2020 00h39 par Elindine
10/10/2020 00h30
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Une fois les détails de dernière minute réglés et son cheval un peu plus coopératif du moins pour le moment,tout le groupe s'était lancé au trot sur la route.

Lyvin n'était pas un grand cavalier, ni même ce que l'on pouvait appeler vraiment un cavalier même s'il été déjà monté à cheval.
Pragmatique, il se concentrait sur la conduite de sa monture tentant de maintenir l'allure et de trouver une posture confortable qui lui permettrait de ne pas trop souffrir et de pouvoir marcher si ils devaient mettre pied à terre.

Il écoutait distraitement les discussions autour de lui se contentant d'acquieser quand on l'interrogait du regard ou quand il sentait qu'on demandait son avis, tant son esprit était presque exclusivement concentré sur sa monture et sa posture surtout une fois que Sallavin annonça des cessions de chevauchées de quatre heures !!

Lyvin n'était pas à la fête pour le moment et quand il repensa aux paroles du jardinier concernant les creatures que l'on pouvait rencontrer dans les environs, sa nervosité s'accrut encore d'un cran.
Un peu plus tard, Kayla prit la parole. Il comprit à demi mots ce dont elle parlait quand elle commença son récit....
Tout en l'écoutant, il levait les yeux au ciel, en soupirant aux occasions où il était certain que personne ne le regardait.

Par pitié, mais faites qu'elle se taise !!! Comme si cette cavalcade n'était pas déjà assez pénible....

10/10/2020 07h36
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Sallavïn sourit en constatant l'inquiétude de sa consoeur. A bien y penser, elle n'avait pas grand chose à faire ici, au milieu de la campagne, secouée par sa monture et serrée contre un gnome qui semblait tout aussi malheureux d'être trimballé par un cheval bien trop grand pour lui. Le chevalier esquissa à demi un sourire de pitié pour eux, notant combien ils étaient loyaux et braves. Kayla avait beau sembler un peu... extravagante, au moins accordait-elle du crédit à ses propres visions. Et que dire de l'elenion qui pourtant l'avait mis en garde sur la présence de bêtes sauvages et créatures du Chancre dans les environs ? Difficile de croire qu'ils faisaient ça seulement pour l'argent... Laissant sa monture prendre du retard, il embrassa chacun du regard en estimant qu'ils étaient effectivement dignes d'enseigner à la noblesse, avant de noter la présence de Brindja, devant.

Peut être comptaient-ils tous sur elle et lui pour les protéger, pendant qu'ils démêleraient les intrigues des duchés ? Après tout, ils n'avaient pas besoin de tous êtres forts, tant que leur groupe l'était. Que chacun exerce l'excellence de ses capacités et ils arriveraient à triompher de n'importe quel obstacle !

Comme pour faire échos à ses pensées, la barde de leur groupe se proposa à animer la chevauchée par un conte. N'en déplaisent aux écarts de voix imposés par les sursauts du trots ainsi qu'à une atmosphère assez peu propice à écouter de si complexes idées, Sallavïn écouta attentivement. Les mythes de la création étaient toujours fascinants pour lui, puisqu'ils abordaient le divin.

Il remercia silencieusement la conteuse par un hochement de tête avant qu'un éclat violacé ne le détourne à des pensées plus immédiates ! De l'eau..d'Alice ? Ou quelque chose comme ça, on ne pouvait pas compter sur lui pour se souvenir du nom d'une plante, mais il était sûr d'avoir déjà eu ça dans son assiette. Enfin, sûr... Tirant doucement sur les rennes de Gourmand, il fit un léger écart de la route pour observer la plante avec attention... Ca en avait tout l'air, mais il ne voulait pas prendre le risque de se tromper... Il croqua une feuille et le goût lui revint en mémoire. Ni lui ni se parents ne tombaient jamais malade et il pouvait se permettre quelques approximations culinaire, mais son équipage actuel ? L'érudit !

Se souvenant qu'un spécialiste des plantes se trouvait parmi eux, Sallavïn cueillit une généreuse brassée des plantes qui avaient envahi l'ombre d'un chêne. Après avoir rempli une sacoche de Gourmand -qui se proposa comme goûteur- Sallavïn retourna rapidement auprès de Lyvin, lui montra la fleur violette en lui tendant une feuille.

- Vous êtes expert en plantes, non ? Je crois que l'on pourrait manger un peu de ça tout à l'heure. Heu pour accompagner le reste ? Je sais qu'il y a Alice dans son nom, parce que c'est le nom de celle qui me l'avait donné à manger, mais ce n'est sans doute pas exactement ça. Vous en pensez quoi ?

Évidemment ce n'était pas le grand luxe mais le chevalier espérait bien garder intacte la plus grande partie des rations, on était jamais trop prudent ! Attendant la réaction du botaniste elfe et pour tromper un début de faim, Sallavïn mâchonna quelques feuilles délicieusement acides.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [2] : 7

Lancé de 1d20+5 ~ [17] : 22

Edition 11/10/2020 02h49 par Umberlie
10/10/2020 23h32
Brindja Eryn'Galen
Brindja Eryn'Galen

Puisqu’elle menait le cortège, Brindja ne se privait pas de sourire ou de lever les yeux au ciel en réaction aux remarques de ses camarades – et notamment aux gémissements des propriétaires de fessiers les moins musclés. Concentrée sur la route, sa monture et les bruits alentours, elle n’écouta que d’une oreille le conte de Kayla. S’il semblait intéressant, son attention était trop occupée ailleurs pour vraiment en profiter.

Concernant les traces au sol, il y en avait tellement qu’elle jugea inutile d’essayer de les démêler. Après tout, ils ne savaient même pas quoi chercher ! Pour l’instant, leurs seules options viables se limitaient à :
- Se diriger globalement vers le sud
- Poser des questions en chemin, et rester attentif
- Si rien ne leur indiquait de piste plus sérieuse, s’intéresser au Duc le plus proche.
----------------------

Lorsque Sallavïn annonça une première halte, elle descendit de cheval, passa les rênes par-dessus l’encolure de Bendi, et le laissa brouter à sa fantaisie – à croire que l’herbe était plus verte un peu plus loin à l’ouest.
Au bout d’un moment, elle fronça les sourcils et se mit à humer l’air ici et là. Elle continua son manège en se rapprochant des autres. Elle semblait soucieuse, et même inquiète.
Sallavïn venait de finir sa cueillette. Se penchant sur les herbes aux côtés de Lyvin, elle confirma les dires du chevalier : il s’agissait bien d’une oxalis, dont les feuilles et fleurs étaient comestibles (mais pas les fruits !).

Elle ajouta ensuite, d’une voix grave et en baissant d’un ton :

- Nous ne devrions pas rester ici. Je n’aime pas du tout cette… puanteur dans l’air. C’est subtil, mais je la connais hélas un peu trop bien pour ne pas m’en inquiéter.

Ses compagnons reniflèrent à leur tour. Sallavïn crut percevoir quelque chose comme une odeur de pourriture, très légère. Kayla ne sentit rien du tout. Et Podness ne perçut qu’une odeur de crottin… qu’il réussit facilement à identifier : Lassi venait de se soulager non loin.

Ils se remirent donc en route sans traîner davantage, malgré leurs estomacs vides – ils n’avaient rien déjeuner. Ils accélérèrent un peu le rythme, afin de s’éloigner de la zone au plus vite. Ils partirent même au galop sur les zones les plus plates, Syfar et Bendi menant la danse, les autres suivant derrière. Kayla et Podness furent bien secoués, Lyvin s’accrocha autant que possible.

Ils ralentirent après une bonne heure et demie, lorsqu’ils croisèrent une auberge (munie d’une écurie) en bord de route. Il devait être 15 heures environ. Podness ne se souvenait pas de ce relais (sans doute était-il trop proche du domaine des Bracque-Croiset, ce qui expliquait que sa diligence ne se soit pas donnée la peine de s’y arrêter). Aussi, apparut-elle comme une bonne surprise pour le groupe fatigué, affamé et encore stressé par ce qu’ils croyaient fuir.

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [5] : 8

Lancé de 1d20 ~ [10] : 10

Lancé de 1d20 ~ [1] : 1

Lancé de 1d20+3 ~ [16] : 19

Lancé de 1d20+3 ~ [15] : 18

Lancé de 1d20+3 ~ [12] : 15

Lancé de 1d20+3 ~ [3] : 6

Edition 11/10/2020 12h09 par Umberlie
11/10/2020 12h05
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Après son conte, la barde choisit finalement d’économiser sa voix et son énergie. Parler à cheval était bien plus essoufflant que ce qu’elle aurait cru, mais elle avait tout de même tenu à faire l’effort de finir son histoire. Elle crut percevoir un bref hochement de tête de la part de leur paladin. C’était… Gentil ? Supposait-elle. Mais ce fut surtout Podness qui réchauffa son petit cœur secoué par le voyage en chuchotant :

- Merci Kayla, pour cette histoire.

Elle lui sourit et chuchota à son tour :

- Merci de ne pas me laisser toute seule dans cette horrible, horrible situation…

L’annonce d’une première halte lui fit bien plus plaisir que ce qu’elle aurait cru possible. Se redressant, elle sauta prudemment de selle, ménageant autant Podness que ses cuisses déjà douloureuses. Elle aida le gnome à descendre, sans le porter tel un enfant. Kayla n’avait pas l’habitude d’interagir avec les différents petits peuples d’Eana et encore moins physiquement. En y repensant, elle se rendit même compte que le magicien était le tout premier, mais elle était sûre d’une chose : on ne soulevait, ni ne portait un homme adulte, fisse-t-il moins des deux tiers de sa propre taille. Une fois son dos allégé du poids de ses cavaliers, la melessë prit le temps de remercier Kokkola en lui flattant l’encolure, tout en fredonnant doucement un air quelconque. Elle allait enfin s’occuper d’elle-même, quand elle entendit la voix de fauve de Brindja. Elle pencha la tête sur le côté, interdite, avant de lever le museau en l’air pour tenter de percevoir l’odeur dont elle parlait : rien, en tout cas rien d’alarmant. Kayla fronça les sourcils, mordillant sa lèvre, jusqu’à ce qu’elle comprenne que l’elfe demandait réellement de remonter sur selle tout de suite. Se redressant brusquement, la musicienne lâcha :

- Nous repartons déjà ? Mais…

Elle jeta un regard vers Sallavïn, puis n’osa plus protester. A la place elle lâcha un lourd soupir et un couinement piteux, avant d’aider à nouveau Podness à prendre place en selle pour mieux l’y suivre. La suite du trajet fut pire encore. Comme si le trot n’était déjà pas assez difficile à subir pour son arrière-train endolori, ils poussèrent même leurs montures au galop sur quelques passages de route particulièrement dégagées. Serrant les cuisses, les pieds calés dans les étriers, les doigts crispés sur les rênes, les bras figés autour de la silhouette de son compagnon à qui elle osa bredouiller un « courage ! », Kayla n’en menait pas large.

Lorsque la silhouette d’une auberge émergea enfin du paysage, la jeune femme sentit son cœur gonfler de soulagement, puis se glacer de terreur. Est-ce que l’horrible elfe qui leur sevrait de guide allait les forcer à esquiver encore cette étape ? Allait-elle devoir renoncer encore à sauver sa croupe endolorie ? Elle se tendit alors qu’ils approchaient, ne relâchant ses muscles qu’en sentant son cheval ralentir et s’arrêter, lâchant même un profond « enfin… » un peu rauque.

La descente de Kokkola fut cette fois-ci un peu plus rude. En réalité, ses jambes refusaient presque de bouger, paralysées le long des flancs de l’animal et le moindre mouvement un peu audacieux envoyait un élancement vif et douloureux jusqu’à son cerveau. C’en était trop :

- Sallavïn ! Au secours ! Je n’arrive plus à bouger ! se plaignit-elle sans plus aucun égard pour la sauvegarde de son orgueil. Il n’en sortirait pas indemne si elle s’étalait lamentablement au sol, de toute manière.

Le paladin approcha, tendant ses bras vers elle pour l’aider. Elle s’y glissa lentement, dans un mouvement rigide et inélégant qui ne lui ressemblait que trop peu, mais elle ne s’en formalisa pas. Elle glapit en se sentant légèrement soulevée par le jeune homme, sans qu’il ne semble exercer le moindre effort pour le faire. Était-ce là la force d’un chevalier ? Ou alors c’était le stress qui lui avait fait perdre du poids…

- Vous avez l’impression d’être blessée quelque part ? demanda-t-il finalement.
- Hu ? les deux bras toujours crispés autour de la nuque du melessë, elle releva des yeux surpris vers les siens.

Elle touchait terre, enfin ! Ses deux pieds avait atteint le sol, juste la pointe, certes, mais c’était déjà ça. Un profond soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres et elle reposa son front contre le buste de Sallavïn, s’offrant un instant de réflexion avant de répondre :

- Non… Non, je crois que non, elle dégagea ses mains du cou du paladin et tenta de reculer, avant que la sensation soudaine et familière d’une crampe dans sa cuisse ne lacère sa jambe, accompagnée d’une autre, plus inhabituelle pour elle. Aïe ! Ah… Finalement je ne sais pas trop…
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda le chevalier en lui offrant un bras pour qu’elle s’appuie, ce qu’elle ne manqua pas de faire en s’écartant tout de même un peu.
- Je… Je crois que ma peau est peut-être un peu abîmée à l’intérieur de ma cuisse, vers le haut du muscle adducteur, répondit-elle en se redressant prudemment. Elle força un sourire sur ses lèvres en s’éloignant doucement de Sallavïn.
« Mais ce n’est rien, juste une égratignure un peu endolorie. Je regarderai si je peux avoir un peu d’intimité à l’auberge. Vous pouvez aider Podness à descendre, s’il-vous-plait ? demanda-t-elle, en s’approchant de sa sacoche de selle pour la prendre avec elle.

Tout en récupérant ses affaires elle se tourna vers leur professeur de médecine :

- Lyvin ? Pouvez-vous prendre la trousse de soin ? Juste au cas où ?

Elle avait hâte de poser ses fesses à une table. Elle se fichait pas mal de l’état de l’auberge tant qu’il s’y trouvait quelques chaises, un pichet d’eau fraiche et des gens qui ne la traiteraient pas comme une grosse boussole ayant le mauvais gout de disposer de sensibilité !

11/10/2020 22h05
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Fort heureusement la concentration qu'exigeaient la conduite de sa monture, la compagnie de Pod et l'allure de son cheval semblèrent convaincre Kayla de ne pas continuer à tenter de les divertir par ses récits.
Ainsi donc la petite troupe continuait son chemin sans perdre le rythme.
Lyvin ne souffrait pas vraiment de la cavalcade, mais il était si crispé sur sa selle et tentait si souvent de retrouver une position plus confortable qu'il se fatiguait plus qu'il ne l'aurait cru, mais il s'accrocha et tint bon sans se plaindre, refusant de paraître le maillon faible du groupe.
A un moment, Sallavin mena sa monture à ses cotés afin de lui demander d'identifier une plante qu'il avait ramassé. Un simple coup d’œil lui permit de reconnaître cette plante si commune, l'oxalis. Il sourit à la mention d'alice du chevalier et lui confirma que la plante en question était tout à fait comestible, mais uniquement la feuille et que la dénomination exacte était Oxalis.

Un peu plus tard, Sallavin identifia un endroit ou ils pourraient se reposer quelques instants. La halte était la bienvenue et sitôt le pied à terre et sa monture attachée pour lui permettre de brouter et de se reposer. Il se fit presque comme un devoir de détendre les muscles de ses jambes et de ses bras par quelques moulinets et en marchant autour de l'endroit. Tout en marchant, il identifia quelques herbes qui pourraient s'avérer utiles pour un peu qu'il ait un peu de temps plus tard et les fourra précautionneusement dans sa besace.
Il commençait tout juste à sentir ses muscles se détendre quand Brindja, visiblement très inquiète leur intima l'ordre de remonter en selle et de se remettre en route sans perdre un seul instant.
Il n'eut que le temps de ranger une poignée de tanaise qu'il venait de trouver avant de se précipiter vers sa monture. Pas le temps de réfléchir ou de chercher à identifier la menace que Brindja avait semblé sentir. Le moment était à l'action, pas à la réflexion.
Il détacha sa monture et l'enfourcha tout en suppliant l'animal d’obéir sans renâcler.
Lassi eut pitié de sa supplique à moins que l'animal eut perçut lui aussi le danger, toujours est il qu'il se mit en route sans faire d'histoire.

L'allure était soutenue, passant du trot au galop tour à tour ce qui mis rapidement à rude épreuve les muscles à peine reposés de l'érudit, mais il serra les dents et s'accrocha.
Au bout d'environ une heure et demie, ils parvinrent en vue de ce qui semblait être une auberge d'étape.
Il purent enfin mettre pied à terre, Lyvin se sentait presque aussi fatigué que sa monture, à croire que c'était lui qui avait couru tout du long....
Il menait son cheval par la bride vers l'écurie quand Kayla lui adressa la parole.
il lui répondit en souriant.

- Ne vous en faites pas, j'ai la trousse de soin dans mon sac à dos. Vous y trouverez certainement de quoi vous soulager.

12/10/2020 11h52
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Alors qu'un relais se dessinait à l'horizon, Sallavïn tenta de se souvenir de l'odeur qu'il avait sentie tout à l'heure, après la panique de Brindja. Du pourri ? L'odeur rance de la charogne ? Par tous les démons de Mélancolia, comment avait-elle pu identifier là une menace si facilement ?

Après avoir mené le groupe aux côtés de Brindja, il avait chevauché à l'arrière, gardant un œil sur l'ensemble du groupe et de manière à protéger les plus lents en cas d'attaque. Il s'était souvent retourné pour chercher la présence du Mal derrière eux. Mais rien. Il faisait confiance à la guerrière, bien sûr... et se presser était une bonne chose dans leur situation... Mais c'était un rythme difficile pour les autres professeurs et difficile pour les chevaux. Qui veut aller loin ménage sa monture !

En aidant Kayla et Podness et mettre pied à terre, il réalisa à quel point tout le monde était fourbu et combien cette précipitation avait été dommageable. Ils n'avaient aucune réelle idée de ce qu'ils fuyaient et ils étaient désormais épuisés. Sans ce relais -dont ils ignoraient peu ou prou l'existence- et contre des ennemis qui visent à fatiguer leurs proies, ils avaient pris la pire des décisions. Des chevaucheurs auraient eu raison d'eux à la nuit tombée.

Menant Gourmand jusqu'à un point d'eau, il avisa l'aldaron pour lui demander avec toute la courtoisie qu'il pouvait.

Qu'est-ce qui justifie d'avoir épuisé nos montures dès notre premier jour de chevauchée ? Quelques explications ne seront pas de refus.

Difficile de dissimuler qu'il était crispé en posant sa question. Plus que contre Brindja, il était frustré contre lui même de ne pas avoir tenté de corriger cette situation plus tôt.

13/10/2020 19h19
Umberlie
Umberlie

Lorsqu’ils s’arrêtèrent enfin et mirent pieds à terre, Brindja ne put s’empêcher d’écouter d’une oreille les lamentations de Kayla, un sourire moqueur sur les lèvres.

- Oooh Sallavïn… Sallavïïïn, fit-elle en caricaturant l’artiste du groupe. Je crois qu’un moustique m’a piqué, sauvez-moi !
« Dites-moi voir, Kayla.. Mercœur ne vous a-t-il pas suffi ? Vous faut-il vraiment placarder tous les beaux messieurs que vous croisez sur votre tableau de chasse ? Allez-y, demandez-lui de vous passer la pommade sur la cuisse, pendant que vous y êtes…
« Prenez garde, Podness, ce sera votre tour bientôt ! Et vous aussi, Lyvin.

Elle soupira en menant son cheval par la bride, se rapprochant de l’auberge où déjà, un jeune homme accourait à leur rencontre.
Avant qu’il ne les rejoigne, elle ajouta à l’attention de ses camarades :

- Je suis désolée… Ce que j’ai senti en route m’a rendu trop nerveuse. Je suis navrée d’avoir dû vous presser ainsi. Je chasse les agents du Chancre depuis… disons de très longues années. Et si, d’habitude, je n’hésite pas à les attaquer quand je sens leur présence, il m'a semblé plus sage de nous éloigner rapidement du danger.

Le jeune garçon d’écuries mit fin à leur courte discussion pour récupérer leurs chevaux. Podness en profita pour demander s’il avait vu passer des carrosses ou voyageurs ce matin. Le palefrenier boutonneux perdit son sourire et regarda le gnome avec de grands yeux idiots.
Quelqu'un dut traduire pour que son visage s'éclaire enfin d'une lueur de compréhension. Après quoi, il répondit :

- Ouh qu'là oui qu'on en a t'y vu passer d'ces carrosses ! Et c'est qu'y z'étaient beaux tiens, ça oui ! De vraies carrosses de toute beauté. Y'a du beau monde qu'est passé, ouais. Mais vous savez non ? Dame Irene organisait un grand tournoi, tantôt.
Certains gens s'sont arrêté pour croûter ici, et reposer leurs bêtes. Mais ça fait un moment d'jà hein ? Y'a eu quelques cavaliers seuls aussi, et cavalières. Des participants au tournoi, j'dirais. Des belles donzelles aussi, y'eu. (il rougit et rêvasse quelques secondes avant d'être relancé par le groupe).
"Si z'étaient pressés ? Euh... Ca, j'saurais pas dire. Certains se sont pas arrêté, c'est vrai. Sans doute qu'ici c'pas assez noble pour ces messieurs les Ducs... On met pas de fleufleurs sur les tables, nous. Et on s'encombre pas d'argenterie. Alors bon... Ques'vouvoulez...

Il récupéra ensuite les bêtes, et les mena dans l’écurie pour les faire boire, les désharnacher et leur passer une brosse mouillée sur les poils afin d’ôter leur transpiration. Il leur donnerait ensuite une ration de foin pour les « retaper un peu ».

- Si v’voulez r’partir avec les mêmes bestiaux, y’en a pour un peu d’temps… Ca vous laisse du temps pour croûter et poser vos fesses. Demandez à mes parents là en d’dans, ils vont b’en s’occuper d’vos cas.

Le palefrenier repartit avec les montures, et le groupe s’apprêta à entrer dans l’auberge, quand Sallavïn retint Brindja en arrière pour lui poser une question à voix basse.
Celle-ci fit signe aux autres de ne pas les attendre, et lui répondit :

- Vous ne l’avez pas senti ? Le chancre… C’est toujours la même odeur. Je ne sais pas si j’ai bien réagi en poussant les autres à mettre le plus de distance possible avec le danger. Mais… (elle se pinça les lèvres) tout le monde n’est pas aussi solide que vous et moi ici. Et j’avais peur. Pas pour moi, mais pour nos compagnons les plus fragiles. Pardonnez-moi. J'aurais peut-être dû vous consulter ? Mais le temps a manqué...
------------------------------------------------------------------------

À l’intérieur de l’auberge, un homme vieillissant les accueillit depuis le comptoir d’un sourire de bienvenue.

- Eh là, bonjour vous ! dit-il en Cyrillan. Eh bien, z’avez pas l’air très frais, didonc. Allez, allez, asseyez-vous. C’est-y qu’on aurait faim, ou soif ? C'est plu l'heure d'croûter, mais j'peux d'mander à ma grognasse d'vous mijoter un truc vite fait.

Edition 14/10/2020 07h50 par Umberlie
14/10/2020 02h18
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Un sourcil se haussa sur le front de la melessë et un sourire amusé traversa son visage, à peine tordu par la tension de ses muscles à vif. Jouant du bout des doigts avec le bracelet à son poignet, la barde retint une nouvelle fois la savoureuse réplique qui lui montait aux lèvres, ménageant son énergie et l’ambiance au sein du groupe. La grande elfe perdait vraiment son sang-froid si elle s’abaissait à des moqueries du niveau de la petite sœur de Timotheos.

En songeant à Thaïs, Kayla repensa à la réaction de Sallavïn, la veille et porta son regard sur le paladin. Passer pour une gourgandine écervelée, particulièrement aux yeux d'une elfe, ne lui faisait plus grand chose depuis des années, tant que cela ne rejaillissait pas sur des personnes plus honorables qu’elle. Mais le paladin semblait s’en moquer, ce qui ne fut pas le cas de Lyvin qui répliqua aux insinuations de sa consoeur, se comportant par là même... Comme un mufle ! La jeune femme leva les yeux au ciel en secouant la tête. Ah, les elfes, il leur fallait bien un siècle pour ne plus être des enfants !

Haussant les épaules, elle se concentra sur le cyrillan du palefrenier, avant de suivre bien volontiers ses instructions, ou en tout cas ce qu'elle en avait compris au travers de son accent.

Une fois à l’intérieur ils furent accueillis par un charmant petit vieux avenant, dont Kayla traduit les paroles comme elle put, avant de demander, sourire aux lèvres :

- Puis-je vous emprunter brièvement une pièce où je pourrais avoir un peu d’intimité ? Je dois faire quelques bandages, finit-elle en levant la trousse de soin confiée par Lyvin.

La jeune femme songeait aussi qu'elle n'était pas contre quelques minutes de calme pour essayer de se concentrer sur ses voix. Elle espérait que leurs efforts, tout en les éloignant du Chancre (ou en tout cas ce que Brindja avait identifié comme tel), les avait aussi rapproché de ce qu'ils poursuivaient et que, peut-être, ses sensations en seraient plus précises. C'est qu'elle tenait à être une boussole efficace !

Edition 14/10/2020 23h41 par Elindine
14/10/2020 23h14
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Tandis qu'il s'avançait afin de confier les brides de sa monture au garçon d'écurie qui se trouvait près de l'écurie. Lyvin s'interrompit, surpris par la voix moqueuse et les paroles ironiques de Brindja à l'attention de Kayla.
Lyvin n'aurait jamais soupçonné cet aspect de la jeune guerrière et cela le fit sourire du moins jusqu'à ce qu'elle mentionne son nom.
Il marqua un arrêt mais ne se retourna pas.

- Dois-je me méfier de Kayla ou de l'intérieur de ses cuisses uniquement ?

Puis il se retourna vers Brindja.

- Si vous désiriez un peu de tendresse, il vous suffisait de demander, inutile de faire votre jalouse. Et puis je vous préfére quand vous paraissez plus inaccessible, le rôle de midinette ne vous siez guère.

Sans laisser le temps à qui que ce soit de répondre il se retourna et poursuivit, un sourire en coin afin de confier la bride de son cheval au garçon d'écurie.

Il écoutait les explications de Brindja concernant les événements survenus pendant leur courte pause tout en avisant une plante qu'il l'intéressait tout près des écuries. Tout en se baissant afin de la ramasser il s'adressa à Brindja.

- Inutile de vous excuser. Vous êtes en charge de nous guider et d'assurer une certaine protection. Nous nous en remettons à votre jugement et votre expérience pour cela.

Il se releva et rangea la plante dans son sac.

- Vous avez donc mon entière confiance, vous et Sallavin concernant ce genre de décisions et je m'en remet totalement à votre jugement.

Il se dirigea vers l'auberge quand podness interrogeait le garçon. Il écouta avec attention les réponses de ce dernier. Rien de bien notable mais ils en savaient un peu plus concernant l'avance des éventuels kidnappeurs.
Entrant dans l'auberge, laissant Sallavin et Brindja discuter derrière il salua l'aubergiste d'un signe de tête avant de se diriger vers une table suffisamment grande pour tous les accueillir.

- Merci de votre hospitalité monsieur. Nous souhaitons nous reposer un peu et nous sustenter le temps que nos chevaux se reposent. De l'eau et de quoi manger serait bienvenu, mais ne vous embêtez pas trop. Nous nous contenterons de ce que vous pourrez nous donner.
S'installant confortablement en bout de table, il commença à sortir son matériel de botanique et les plantes qu'il avait ramassé.

14/10/2020 23h27
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Sans avoir pris la peine de noter les bons mots des uns et des autres, Sallavïn poussa un léger soupir après les explications de Brindja. Bien sûr, sa propre erreur lui pesait aussi. Il ne pouvait pas reconnaître le Chancre si rapidement, même après l'avoir croisé à de nombreuses reprises...

- Ne vous excusez pas. J'aurais du nous faire arrêter plus tôt moi aussi. Nous avons laissé le Chancre menacer les prochaines voyageurs à suivre cette route. S'il vous plaît, ne profitez pas de cette pause pour vous moquer de ceux qui souffrent de cette décision.

Sur cette phrase prononcée avec une douceur teintée de reproche pour eux deux, il éluda la conversation, entrant à la suite de Brindja. Depuis quand la peur est-elle une excuse quand on s'estime être le fort qui protège les faibles ? Finalement, il soupira à nouveau, évacuant ses plus sombres pensées pour se concentrer sur le futur.

S'il n'avait pas compris un traître mot de ce qu'avait dit le garçon d'écurie, il se dirigea vers le vieux gérant, derrière Kayla. Cette dernière traduisit les propos de l'homme, avant de lui répondre d'un air aimable. Sallavïn ajouta à la musicienne, pour qu'elle traduise, tout en regardant le tenancier.

- Pourriez vous commander à manger et de l'eau pour cinq personnes ? Informez le que le Chancre est positionné à quelques heures d'ici au nord et risque de menacer les prochains voyageurs. S'il le peut, qu'il mette une annonce pour demander à s'en débarrasser, son commerce sera le premier à en pâtir.

Après avoir écouté l'échange qu'il demandait à Kayla de traduire, Sallavïn posa une pièce d'or sur le comptoir, puis jaugea l'endroit et les odeurs de cuisine qu'il pouvait y sentir. La mention du Chancre créerait-elle la panique ? Il a sans doute déjà vécu pire...

Par les dieux, il mourait de faim !

Edition 15/10/2020 20h20 par Nedru
15/10/2020 20h08