À l'ombre des oliviers

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Un air empli de réflexion se peignit sur les traits de la jeune femme, alors qu’elle écoutait les réponses de la duchesse. Elle se doutait qu’elle devrait poursuivre l’enseignement de Timotheos pour ce qui était du cyfand et de l’elfique. Ce n’étaient pas des savoirs dont pouvait se passer un jeune homme de son rang, de toute manière, de même que pour la danse. L’apprentissage des langues pouvaient néanmoins s’accompagner de diverses formes d’art et, dans ce cas, elle préférerait que le duc choisisse, quitte à la faire sortir de sa zone de confort ou à s’essayer à différentes disciplines avant de découvrir ce qui lui plaisait. C’était, après tout, la musique qui était parvenue à la sortir du marasme qui avait suivi la mort de son propre père.

Portant l’infusion chaude à ses lèvres, elle masqua sa propre tristesse en écoutant le récit de Dame Irène, retenant l’envie de tendre une main ou d’aller s’asseoir auprès d’elle. Elle se demanda subrepticement si sa propre mère avait été dans une telle situation quand elle avait dû l’élever et assurer son éducation avec Elandor.

Kayla allait lâcher un grand soupir attristé dans son bol quand Brindja arriva dans la salle, essoufflée. C’était tout de même étrange de se donner tant de mal pour rendre un vêtement, mais très généreux de la part de l’elfe… Et un petit peu surprenant, du peu qu’elle avait appris d’elle. Elle salua l’aldaron d’un sourire et d’un hochement de tête en la regardant les rejoindre.

Délicatement, la melessë reposa l’infusion sur la table et releva les yeux vers la duchesse. Elle n’avait plus d’autres questions à poser ici et, profitant de l’interruption provoquée par l’arrivée de Brindja, elle annonça :

- Je peux assurer un cours dès cet après-midi. Je ne pense pas lui apprendre grand-chose dès aujourd’hui, mais pour la suite je pense continuer à travailler son cyfand et son elfique, à l’écrit et à l’oral, il en aura besoin, ainsi que la danse. Mais j’aimerais aussi lui laisser la possibilité de consacrer une partie des cours à l’exploration de ses talents ou d’un domaine artistique dans lequel il pourrait s’épanouir, même s’il s’agit de quelque chose que je devrais moi-même apprendre pour l’encadrer. S’il se découvre un intérêt particulier, il sera plus simple de le motiver à apprendre les langues, un sourire marqua ses derniers mots, je parle d’expérience.
« Est-ce que cela convient à tout le monde et à vous, Madame ? demanda-t-elle finalement.

22/09/2020 14h47
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Lyvin comprenait parfaitement les doutes et les inquiétude de la duchesse. La position successorale de son fils et les rapports conflictuels qu'ils entretenaient n'étaient pas sans lui rappeler un peu sa propre situation.
Après tout quel que soit sa situation, sa réputation et sa puissance, une mère restait une mère.
Tout en se delectant d'une tasse d'infusion d'herbe qu'il sucra de trop comme à son habitude, il continua d'écouter les questions des uns et des autres et les réponses de la duchesse quand Brindja fit son entrée. Lyvin se leva pour la saluer comme il se devait.
Profitant de l'interruption que provoqua son entrée il en profita pour demander à la duchesse s'il était possible de faire mettre à sa disposition une pièce pour son travail, ce à quoi elle répondu favorablement.
Il enchaîna donc en demandant quand il leur serait possible de rencontrer et discuter avec son fils. La chose était prévu après le petit déjeuner. Lyvin acquiessa d'un signe de tête tout en a valant une autre gorgée.
Puis fut abordé le sujet des cours de l'après midi. Kayla y répondit la première favorablement. Lyvin répondit à son tour.

- Pour ma part, ça me convient très bien. Pour être franc je préfère passer mon tour pour cet après-midi. Je voudrais avec votre permission duchesse faire le tour des jardins afin de repérer les lieux et les plantes que l'on peut y trouver et éventuellement discuter avec le jardinier concernant ce dont je pourrais avoir besoin.

Console R.P.

Lancé de 1d20 ~ [17] : 17

Lancé de 1d20 ~ [20] : 20

Lancé de 1d20+1 ~ [16] : 17

Lancé de 1d20+3 ~ [2] : 5

Edition 23/09/2020 03h49 par Umberlie
22/09/2020 16h42
Umberlie
Umberlie

Il fut bientôt convenu que Kayla et Sallavïn s’occuperaient tous deux des cours de l’après-midi. Podness et Lyvin devaient préparer leurs cours, et Brindja préférait attendre une journée de plus, le temps que le garçonnet se soit remis de la fatigue des derniers jours, avant d’attaquer l’entraînement au combat.
L’après-midi, la Duchesse ferait conduire Podness à la bibliothèque, et introduirait Lyvin aux jardiniers – elle lui précisa que ces derniers se fâcheraient sans doute s’il gâchait leur travail en cueillant les plantes qu’ils avaient fait grandir et soigné avec amour. Lyvin devrait sans doute s’éloigner du parc s’il voulait partir à la cueillette.

- Bien. Je pense que nous avons abordé tous les sujets importants. J’aimerais maintenant appeler mon fils pour vous le présenter officiellement.

La Duchesse se leva, pénétra dans l’antichambre et exprima sa demande au domestique qui se trouvait non loin, puis revint s’asseoir.

- Ah ! Avant qu’il ne vienne, j’ai une dernière chose à vous transmettre. Vous avez sans doute entendu une, voire plusieurs rumeurs concernant ma famille. Plutôt que de les croire aveuglément, j’aimerais que vous m’en parliez, que je puisse rétablir les faits.
J’imagine, par exemple, que vous avez dû entendre dire que Timotheos n’était pas le fils d’Andréas…

Elle les observa tous, un à un, guettant leurs réactions.

- Cette rumeur est fausse. J’ai toujours été fidèle en tant qu’épouse, et s’il est vrai que Tim me ressemble beaucoup, il n’en reste pas moins le fils de son guerrier de père. Ceux qui prétendent le contraire ne jugent que sur l’apparence et ne cherchent qu’à semer la discorde.

Elle les dévisagea à nouveau, le visage ferme, comme pour les défier de croire autre chose.
---------------------------------------------------------------

On cogna à la porte. Irene se releva pour ouvrir. Son fils était là, escorté du domestique. Elle laissa Timotheos entrer, et remercia le serviteur, qui repartit à son poste.
Le garçon, fidèle à lui-même, affichait un air triste et blasé, renfermé. Il suivit sa mère, et se posta, debout, devant ses nouveaux professeurs.

- Voici mon fils, Timotheos Bracque-Croiset. Il a fêté ses 11 ans il y a peu. N’est-ce pas, chaton ?

Elle voulut lui ébouriffer ses cheveux de paille. Il se dégagea d’un air agacé.

- Bonjour, dit-il finalement dans un Cyfand à fort accent, et en inclinant légèrement la tête.

- Allons, assieds-toi. Nous allons bavarder un peu, tous ensemble. Puis-je vous demander de vous présenter ? demanda-t-elle aux précepteurs.

Brindja se tourna vers les autres, et avec leur accord, commença :

- Bonjour, Tim ! Je m’appelle Brindja, dit-elle en Cyfand. Je vais t’aider à développer ta force physique, poursuivit-elle en Cyrillan, et je t’apprendrai à combattre, et à te défendre. Je t’enseignerai aussi tout ce que tu dois savoir sur les créatures dangereuses qui rôdent encore en Cyrillane. J’ai hâte de commencer nos leçons.

- Bonjour, professeur Brindja, répondit laconiquement le garçonnet (en Cyfand).

Son attention dériva un instant sur le pot de miel laissé sur la table, avant de revenir sur ses hôtes.

Edition 23/09/2020 07h55 par Umberlie
23/09/2020 03h17
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Podness était redevenu silencieux, se contentant d'écouter et emmagasiner toutes les informations qu'il pouvait. La liste sur son calpin n'avait même pas avancée.
Ses collègues avaient déjà une bonne idée de la façon dont ils voulaient dispenser leurs cours et de ce dont ils avaient besoin pour cela. Quand à lui, les matières qu'il devait enseigner n'avaient rien de particulièrement motivant pour un jeune homme en période rebelle. Il fallait qu'il trouve un moyen de rendre ses cours plus vivant, plus intéressants !

Peut-être que le sortilège sur lequel j'ai travaillé ce matin... Mais oui ! Voilà la solution !

La duchesse, rebondissant sur les questions de Sallavïn, expliqua ses craintes pour la sécurité de son fils. Voilà bien un sujet sur lequel ils avaient dût plancher ces derniers jours. Il allait donc falloir garder les yeux et les oreilles ouverts !

Le gnome terminait sa compote lorsque Brindja arriva. La revoir le rasséréna. Elle lui avait fait forte impression lors de leurs échanges pendant les épreuves d'admission et la savoir à leur côté avait quelque chose de rassurant. Pourtant, même si Podness ne pouvait mettre en doute les explications sincères de la duchesse, il avait du mal à se satisfaire d'une histoire de vêtement oublié... Bah, il aurait bien l'occasion de lui en parler au détour d'un couloir.

Les échanges continuèrent et Pod expliqua qu'il lui fallait un peu de temps pour préparer ses cours. C'est donc Kayla et Sallavïn qui s'occuperaient de l'enfant cet après-midi. La bibliothèque lui serait ouverte à ce moment là, ce qui laissait encore une longue attente pour le gnome et il eut du mal à dissimuler sa déception.

Pourtant, l'arrivée imminente de Timothéos lui occupa suffisamment l'esprit. D'ailleurs, l'explication sur les rumeurs qu'il tenait à coeur à la duchesse de démentir, ne le fit pas sourcier. Il n'y avait pas prêté attention de toute façon.

Enfin, l'enfant entra dans la pièce, aussi détaché qu'à son habitude. Brindja se présenta la première, cependant que Pod s'avançait pour faire de même. Il ne comprit pas ce que l'aldaron disait, mais l'adolescent semblait très absorbé par la table du petit-déjeuner, ce qui lui donna une idée.
Il n'avait pas trop le choix et parla en Cyfand, comptant sur les enseignements de la duchesse pour se faire comprendre. Au pire, ses collègues feraient sûrement la traduction.

- Bonjour Timothéos, je suis Podness Ragnyss, commença-t-il avec un légère révérence.

Un sourire jovial sur le visage, il continua. Se faisant il effectua quelques gestes rapides... faisait-il le pitre ?

- Je vais t'enseigner l'histoire, la géographie et la politique...
" Manipulem

A ce mot, une main vaporeuse apparue au niveau du pot de miel et s'en empara, l'emportant jusqu'à Timothéos.

- ... Et si cela t'intéresse, les rudiments de la magie. Il força un peu sur le dernier mot.

Mutin, le gnome était très content de son petit tour et il continua sur sa lancée.

- Nous pourrons aussi aborder la mécanique et parler du fonctionnement des nefélytres... Je suis persuadé qu'il est possible d'apprendre en s'amusant !
--------------------------

edit Umberlie :


Le sourire jovial du gnome ne suffit pas à dérider le garçonnet. Et s'il sembla comprendre les premiers mots, il décrocha rapidement dès qu'il fut question de "rudiments", de "mécanique" ou pire : de "neflélytres" !

Surpris par le petit tour de Podness, il récupéra le pot de miel dans ses mains, en évitant de toucher, autant que possible à la main illusoire. Il observa d'abord Podness avec admiration, puis sa mère.

- Je peux ? lui demanda-t-il en cyrillan.

Sa mère fit la grimace. Puis lui apporta une coupelle, une cuillère et un morceau de pain tout en lui traduisant les paroles du gnome.

- Merci. Mais je ne veux pas apprendre la magie, dit-il dans un Cyfand approximatif.
- Timotheos ! gronda sa mère.
Le petit se renfrogna, et oublia même l'idée de se servir en miel.

- Excusez-le... C'est un sujet délicat. Allons, laissons la parole au prochain.

Edition 23/09/2020 09h55 par Umberlie
23/09/2020 08h37
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Satisfait des réponses de la duchesse, Sallavïn acquiesça tout en découvrant une nouvelle facette de l'enchanteresse. A vrai dire, il n'était pas familier du changement qui pouvait opérer chez une telle femme, entre sa facette publique et privée. Sa dignité était intacte bien sûr, mais elle semblait tout a coup bien plus fragile, bien plus proche des tracas normaux d'une mère et du commun des mortels. Le jeune melësse prit la mesure de son rôle, chargé d'éduquer autant que protéger et rassurer, réalisant qu'il lui faudrait pouvoir s'imposer face aux craintes d'une mère sans cesser d'être à l'écoute d'une duchesse.

Quoique déçu de ne toujours pas avoir le fin mot de l'histoire des noms des nouveaux nobles, la réponse de dame Bracque-Croiset n'était cependant pas dépourvue d'informations de valeurs. En fait, si elle ne se préoccupait pas de l'histoire des surnoms, tout en admettant leur ridicule, peut être valait il mieux arrêter de s'en inquiéter autant. J'ai l'impression qu'elle ne dit pas tout... mais... Hum, ce n'est sans doute rien ! S'agissant de la lignée de Timotheos... C'était un autre sujet mais il décida de s'en désintéresser, puisqu'on lui demandait.

Le repas se laissait dévorer tranquillement sous ses yeux et ses dents. Tenté de renifler les pots contenant des confitures inconnues, il se contenta d'un délicieux pain et d'eau, accompagnés d'un fruit pas trop juteux.

Proposant rapidement de donner son premier cours, Sallavïn commença a prendre peur en réalisant que les autres s'inquiétaient de devoir les... Préparer ? Il n'avait rien préparé ! Est-ce qu'il était censé lui donner la dictée ? Brindja elle même, arrivée comme un vent puissant venu de la ville jusqu'à la salle d'audience, repoussait le jour de son premier cours... Les pires aspects de son éducation lui revinrent en tête et il s'agita sur son assise avant de pousser un gros soupir.
Calme toi. Vous allez discuter ensemble de sa foi et de son engagement auprès des autres races qui parlent. C'est bien assez... Vous resterez sous le soleil.

Alors que la logistique devait encore être mise au point, l'arrivée de l'enfant provoqua un bruissement dans l'assemblée, et Irène montra sans honte toute sa tendresse, transformant l'angoisse de Sallavïn en léger sourire qu'il ne laissa pas pleinement fleurir, laissant seulement l'inquiétude se dissiper de ses yeux, où perçaient une forme de tendresse.

La réaction de l'enfant à l'idée de devoir apprendre la magie ne l'étonnait pas. Innée ou apprise, il y avait dans les arcanes profanes quelque chose d’indicible, d'incontrôlable... pour fascinante que cette magie puisse être il n'était pas étonnant qu'elle semble terrifiante à l'enfant d'une enchanteresse, probablement née douée d'un don. A côté de ça, la magie des dieux était toujours un cadeau bienvenu, accueilli avec grâce.

Il s'avança donc vers l'enfant, mettant un genoux à terre devant lui et s'exprimant lentement dans son cyfand aux accents des îles du sud, sans chercher à le motiver ou à l'impressionner plus que nécessaire. Il voulait juste que Timotheos comprenne le but de la chevalerie.

- Je suis Sallavïn Tamrel, je cherche à combattre l'injustice et le mal où qu'ils se trouvent. Je t'apprendrai à respecter le fort et le faible, les dieux et les mendiants et à ce que ton cœur soit toujours sûr d'être dans le bon.

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Edit Umberlie :


Timotheos leva son visage boudeur sur Sallavïn lorsque ce dernier s'agenouilla devant lui. Étrangement, son discours et ses mots semblaient bien plus aisés à comprendre pour lui, même s'il s'agissait de Cyfand. Le garçon sembla même en tirer un certain réconfort, à en croire le soupir lourd de chagrin qu'il laissa échapper -- un peu comme s'il venait d'évacuer un trop plein d'angoisse.
Il ne se tourna même pas vers sa mère pour réclamer une traduction. Il posa simplement sa main sur l'épaule du paladin, et fit un gros effort pour répondre dans un Cyfand maladroit (et en écorchant son nom au passage) :

- Merci, professeur Sallivïn. J'ai très hâte des leçons de vous.

Irene sourit et hocha la tête d'un air satisfait.

Edition 24/09/2020 03h44 par Umberlie
23/09/2020 23h10
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

La duchesse avait semble-t-il terminé de répondre à toutes les questions et Lyvin avait obtenu des réponses satisfaisantes à ses yeux.
Il ne lui restait plus qu'à visiter les environs et discuter avec les jardiniers. Hors de question de se les mettre à dos pour son bien et son avenir dans cette villa, il devrai faire preuve de compréhension et de négociation.
Tout à ses pensées, la duchesse proposa de leur présenter leur futur élève, le jeune Thimoteos. Avant cela elle les mis en garde concernant les rumeurs et les ragots qui circulaient au sujet de sa paternité.
Lyvin n'avait que faire de ces rumeurs et cela n'affecterais en rien son travail, peut importe qui pouvait être le fils du jeune homme. Il se contenta de hocher la tête en signe d'approbation aux mises en garde de la duchesse.

Le fils de la duchesse fit enfin son entrée et ne semblait visiblement pas être très heureux d'être la. Peut-être était ce simplement dû à la présence de sa mère, toujours est il que l'ambiance était plutôt froide.
Brindja fut la première à se présenter. Le jeune homme ne sembla pas plus ravi ou mécontent, juste poli sans montrer grand intérêt.
Puis vint le tour de Pod, la réaction de rejet du garçon au sujet de l'apprentissage de la magie fit craindre le pire à Lyvin quand à la suite des choses. Il devait trouver les paroles justes pour susciter un minimum d'intérêt chez son futur élève.
Après la présentation de Sallavin, il se leva à son tour et alla le saluer. Afin de bien. Se faire comprendre et de le mette à l'aise, il s'adressa à lui en cyrillan.

- Bonjour messire, je me nomme Lyvin et j'aurais pour tâche de vous inculquer les rudiments de l'herboristerie. Connaître et savoir reconnaître les plantes, ou les trouver voire les cultiver si besoin. Je reconnais que cela n'a rien de bien passionnant mais ce n'est là qu'un début.

Il prit un moment pour respirer, avant de poursuivre.

- L'herboristerie va de paire avec l'art de concocter diverses potions pour divers effet. Soigner les blessures mineures ou plus importantes, résister aux éléments ou acquérir temporairement une plus grande force, se rendre invisible, respirer sous l'eau voire même pénétrer les pensées d'autrui.

Sans attendre de réaction, il planta son regard dans celui du garçon.

- Je vous enseignerai également des bases sur les poisons qui peuvent en découler afin de pouvoir les identifier. Ou les utiliser.
------------------------------

Edit Umberlie :


Lorsque Lyvin se présenta à son tour, Timotheos l'écouta d'un air distrait et visiblement peu intéressé. Le lettré utilisait des mots bien compliqués... et puis, il parlait beaucoup, aussi. Enfin, il fronça les sourcils à la toute dernière proposition de l'herboriste.

- Utiliser du poison ? dit-il en Cyrillan. Mais je...

Il se tourna vers sa mère et rentra le cou devant son expression réprobatrice.

- Merci, professeur Lyvin, dit-il finalement en baissant humblement la tête.

Edition 24/09/2020 03h59 par Umberlie
24/09/2020 00h43
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

La jeune femme sembla soulagée en entendant la duchesse dissiper les rumeurs, c’était tout de même plus simple d’avoir sa parole.

Timothéos arriva enfin et sa mine triste ne suffit pas à effacer la joie pétillante de Kayla quand elle le vit. La sensation étrange de la veille s’était envolée, mais il en demeurait un lien étrange, une affection sincère que la melessë éprouvait pour l’enfant et qu’elle ne cherchait pas à dissimuler. Cependant, elle laissa patiemment chaque précepteur se présenter, un à un, notant avec attention les réactions du petit noble, sans intervenir et sans cesser de sourire. Quand enfin vint son tour elle s’approcha de son élève et énonça dans un cyrillan adouci par un léger accent elenion :

- Bonjour, je suis Kayla Fal’San’In, je suis chargée de vous enseigner le cyfand, l’elfique et la danse. En tant que professeur de langue je viendrai aussi vous assister pour les cours des professeurs Podness et Sallavïn, qui ne parlent pas le cyrillan, son sourire s’accentua. Mon cours sera aussi l’un des premiers que vous aurez cet après-midi, avec celui du Professeur Sallavïn. Nous en profiterons pour prendre le temps de nous connaître un peu mieux et voir ce que vous souhaitez que je vous enseigne et comment vous voulez l’apprendre.
« Si je puis déjà poser une question, comment peut-on s’adresser l’un à l’autre ? Personnellement je préférerais « Kayla » à « Professeur Kayla » et je n’ai pas de préférence pour le vouvoiement ou le tutoiement, ce sera donc comme il vous conviendra.

Elle lui demanderait ensuite s’il préférait commencer par son cours ou celui de l’autre melessë, lui assurant qu’elle serait, de toute manière, avec lui pour aider à franchir la barrière des langues, s’il le souhaitait, en tout cas. Puis elle conclurait en lui demandant s’il avait déjà des questions ou des demandes.
---------------------------------

Edit Umberlie :


C'est avec un respect tout particulier que Timotheos écouta la présentation de Kayla. Et ce, avant même d'avoir prononcé un seul mot -- la jeune femme n'apprendrait que plus tard la raison d'un tel succès.
Il hochait la tête avec enthousiasme, jusqu'à ce qu'une lueur de doute n'efface son sourire. Visiblement, le fait que son professeur lui demande, à lui, ce qu'il souhaitait apprendre -- et de quelle façon -- le rendait assez perplexe : il se tourna vers sa mère, qui se tourna vers Kayla en haussant les sourcils -- l'air de dire "que signifie ceci ?"

La suite, également, sembla le rendre confus. Lorsqu'il dut répondre, il se mit à bafouiller :

- Merci profess... Merci beaucoup, dit-il finalement, les joues empourprées (il n'osait visiblement pas l'appeler sans son titre).

Le garçon observa ses chaussures, coupant le contact visuel. Il ne répondit pas non plus à la dernière interrogation, concernant son premier cours. Pourquoi lui posait-on tant de questions, tout à coup ? C'était eux les professeurs après tout, c'était donc à eux de décider.
---------------------------------

Edit Kayla :


La jeune femme sourit doucement à la réaction de son élève et hocha la tête.

- Professeure Kayla sera très bien aussi, ne vous en faites pas, Sire Timotheos. Si vous ne savez pas encore, je me permets de joindre l'art de la lyre et le chant, aux langues et à la danse. Si cela convient à Sallavïn, j'assurerai le premier cours de cet après-midi ? demanda-t-elle en relevant le visage vers le melessë et la duchesse.

Edition 24/09/2020 09h56 par Elindine
24/09/2020 09h08
Umberlie
Umberlie

Lorsque les présentations furent achevées, tout le monde (y compris Timotheos, récupéré par un domestique) fut invité à sortir; sauf Kayla. La Duchesse souhaitait s’entretenir seule à seule avec elle, au sujet de ses visions étranges.

La matinée était maintenant bien avancée, et les quatre professeurs avaient maintenant quartier libre, ou presque – en effet, il ne leur était pas permis de déambuler n’importe où non plus. On fit comprendre à Podness et Lyvin qu’il leur faudrait patienter cet après-midi pour accéder à la bibliothèque. En revanche, Lyvin fut conduit auprès du responsable des jardins, avec qui il put s’entretenir.
Pendant ce temps, Brindja sortit dans le parc pour procéder à quelques étirements. Si Sallavïn était disponible, elle lui proposerait quelques passes d’arme.

En sortant de son entretien, il ne restait plus beaucoup de temps à Kayla pour profiter de sa matinée. Le temps de réfléchir à sa première leçon et à rassembler ses idées, les professeurs furent bientôt appelés pour le déjeuner : le groupe pénétra pour la première fois dans la grande salle à manger (à droite de la cour intérieure). On leur désigna la table qu’ils occuperaient désormais, et où ils mangeraient tous les jours à cette heure-ci, en même temps qu’une partie des domestiques, et des enfants d’Irene accompagnés par leur nourrice. Le reste de la famille ducale déjeunerait juste après, dans l’intimité.

Une fois le repas terminé, on invita Kayla à patienter un moment dans la salle de réception (à l’opposé de la cour intérieure), où Timotheos la rejoignit bientôt. Seul.

- Mère dit qu’on peut utiliser le théâtre. Ou aller dehors, précisa-t-il à la jeune femme. Si on va dehors, un garde nous surveillera…

--------------------------------------
Pendant ce temps, le moment qu’attendait Podness avec impatience arriva enfin ! Lui et Lyvin furent conduits à la bibliothèque ducale, qui se trouvait à l’étage. Il s’agissait d’une pièce à colonnades, circulaire, située sous un puits de lumière et dont les rayons remplis de parchemins partaient du centre vers l’extérieur. Les ouvrages les plus anciens (et donc sensibles) se trouvaient dans un renfoncement protégé par deux rideaux opaques qui laissaient passer tout juste assez de jour pour pouvoir identifier les œuvres.
On trouvait aussi quelques tables de marbre et tabourets de bois, et de quoi écrire. Deux gardes se tenaient là pour veiller à la bonne utilisation des lieux. Et un scribe était attablé quelque part, occupé à recopier un document ancien.

- Prenez votre temps, leur dit le domestique. Mais s’il vous plait, restez discrets… Et ne sortez pas d’ouvrages anciens hors de l’abri, ça les abîmerait. Sinon, vous pouvez consulter tous les ouvrages qui se trouvent ici, mais aucun ne doit en sortir. La bibliothèque reste accessible jusqu’au dîner, lorsque le soleil commence à décliner.

Edition 25/09/2020 05h55 par Umberlie
25/09/2020 05h44
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Retranscription du cours de Kayla à Timotheos


En sortant de l’entretien avec la duchesse, Kayla constata qu’elles avaient passé, finalement, beaucoup de temps ensemble. Temps qui ne lui restait plus pour préparer son cours. Elle soupira, elle aurait dû laisser Sallavïn commencer. Lâchant un soupir, elle regagna sa chambre, réunit quelques parchemins et de quoi écrire, elle prit soin d’y joindre la partition de la chanson qu’elle avait composée pour Timotheos. Puisqu’il l’avait appréciée, elle pourrait certainement en faire quelque chose. Elle avait tout juste fini quand on la prévint que le repas était servi.

Dans la salle à manger, elle apprécia de retrouver les autres professeurs le temps de leur repas. Ce fut une pause bienvenue, mais trop courte à son gout. Ce fut donc les bras chargés de quelques parchemins et sa lyre dans le dos, que Kayla salua l'arrivée de son élève. Elle s’inclina en une légère courbette, souriante, accueillant sa proposition d'un regard vers l'extérieur. Il faisait beau, c'était tentant... Mais elle voulait être seule avec le jeune duc, Sallavïn lui ferait certainement cours à dehors, de toute manière.

- Si cela vous convient, j'aimerais utiliser de théâtre pour aujourd'hui, dit-elle doucement. Je vous suis donc.

Timotheos la mena à une petite porte située vers le fond de la salle de réception, et plus ou moins dissimulée derrière un rideau.
Le théâtre était une pièce de taille assez modeste contrairement au reste de la Villa. Assez confidentielle, sans doute faite pour des représentations privées.
Elle n'avait pas de fenêtre non plus. Mais des sièges et fauteuils confortables, et une scène en demi-cercle, munie de coulisses et de lourds rideaux.

- Voilà, lui dit-il laconiquement.

La melessë referma délicatement la porte derrière eux, observant la pièce d'un air satisfait et curieux. Elle déposa ses affaires dans un fauteuil, puis s'agenouilla près de l'enfant.

- Maintenant que nous sommes seul, je voudrais vous remercier pour votre intervention d'hier. Elle a beaucoup compté pour moi, plus que vous ne le pensez sans doute, elle sourit plus franchement. Merci Timotheos, vous avez ma gratitude, conclut-elle, la voix vibrante, inclinant la tête pour marquer ses mots.

- Ah. De rien... Je suis content de l'avoir fait. Même si c'est Mère qui me l'a demandé...

Le rire de Kayla tinta dans la pièce, franc.

- Haha ! C'est bon à savoir !

Tirant sa lyre de son dos, elle joua un court morceau accompagné de paroles elfiques. Ses mots prirent un léger écho quand les chandelles s'allumèrent dans un bref crépitement.

- Voilà qui sera mieux pour vos yeux et l'atmosphère du lieu. Quant à moi, j'apprécie de voir les couleurs. Bien !

Elle s'assit dans un fauteuil, invitant le jeune garçon à faire de même, à côté d'elle.

- Pour commencer nos cours, je vous propose un petit jeu : nous allons, chacun notre tour, poser des questions à l'autre, n'importe quelle question, il n'y en a pas de mauvaise ni de stupide, aucune curiosité déplacée. Nous avons le droit de ne pas vouloir répondre, dans ce cas, celui qui pose la question perd la main. Pour cette fois, nous nous limiterons à 5 questions chacun. Les règles sont-elles claires ?

Dans la lumière feutrée de la pièce, les yeux de la melessë pétillaient de malice.

Le garçon devait avoir l'habitude de genre de tours de passe-passe, même s'il sembla surpris qu'on puisse le déclencher en passant par la musique.

A la proposition de Kayla, il se contenta de hocher sagement la tête.

- Bien, je commence.

Elle réfléchit un instant, croisant les bras sous sa poitrine. Elle avait beaucoup de questions, mais elle ne voulait pas que l'enfant se ferme.

- Hmmm... Qu'est-ce que vous aimez faire, quand vous avez du temps libre ?

Timotheos cligna des yeux, ouvrit la bouche pour répondre, puis la referma. Il semblait trouver la question difficile.

- Maintenant ?

Il s'empourpra en réalisant qu'une question en guise de réponse était contraire aux règles.

- Si vous avez besoin de précision sur une question, vous pouvez demander, ce n'est pas contraire aux règles, précisa-t-elle. Il faut bien comprendre une question pour bien y répondre.

- Maintenant, je... réfléchis. Je m'occupe de ma soeur. Je lis un peu. Je marche. Je vais voir les chevaux. Je dors.

Il ne montra guère d'enthousiasme pour cette question. Il réfléchit un instant à la sienne, puis :

- Vous êtes amoureuse de combien d'hommes en tout ?

Elle écouta la question, qui lui arracha un sursaut, une rougeur sur son visage puis un rire à la fois gêné, surpris et heureux.

- Touché, sire, touché ! Ah... Je ne suis amoureuse d'aucun homme. Par-contre, je plais à beaucoup et ils ne savent pas que je ne suis pas très douée pour rendre ce genre de sentiment, elle fit une pause. Et puis, l'amour est une chose qui demande du temps, je suppose, et je n'en ai jamais eu assez, jusque-là.
"Je suis surprise que vous posiez cette question, vous êtes plein d'audace, Sire Timotheos, j'apprécie de voir cela en vous.

Elle reprit son souffle lentement, sans cesser de sourire, visiblement, elle ne lui en voulait pas.

- Voyons, voyons, après une question aussi indiscrète, comment vous rendre la politesse... Ah, je sais. Que vous a inspiré la chanson que j'ai composé pour vous ?

Timotheos ne sembla pas comprendre en quoi sa question était audacieuse, ni même ce que ça voulait dire, au juste. Il s'excusa, néanmoins, quand il comprit qu'il l'avait embarrassée.

Il sourit lorsque Kayla mentionna sa composition.

- J'ai beaucoup aimé les paroles. C'était beau. Et triste, en même temps. Ça fait rêver. Et en même temps, ça me rappelle que je ne suis pas libre comme vous.

Une pointe de jalousie, sous forme d'une petite ride au milieu de ses sourcils, apparut un instant sur son visage avant de s'évanouir.

- Vos parents... Ils n'étaient pas fâchés quand vous êtes partie ?

- Ne vous excusez pas, je vous en prie, c'est le jeu et c'était assez amusant, comme question, répondit-elle à ses excuses.

Elle fut visiblement ravie de voir le garçon sourire.

- Chacun sa liberté et ses devoirs, Sire, je ne suis pas aussi libre que je le parais à vos yeux, même si je comprends que vous le pensiez. Tout est une histoire de compromis, faire co-exister ses rêves et ses devoirs, ses libertés et ses contraintes.

La seconde question était plus attendue et Kayla ne parut pas surprise, juste songeuse.

- Difficile à dire, ma mère savait que je devais partir, mais elle n'a jamais accepté que je le fasse. Je ne crois pas qu'elle soit fâchée, je pense qu'elle est morte de peur, qu'elle est triste, qu'elle passe en boucle tout ce qu'elle aurait pu ou dû faire, ce qu'elle devrait faire à présent... Qu'elle cherche un compromis entre son désir de prendre la mer pour retrouver sa fille et les devoirs qu'elle a au pays. Mon grand-père, je pense qu'il s'y attendait. Il doit juste m'en vouloir quand-même de ne pas lui avoir dit au revoir en face, elle eut un petit rire de gorge en songeant au vieil elfe.
"Quant à mon père... Il est mort quand j'avais 6 ans et je ne sais pas ce qu'il en aurait pensé. Sans doute que les choses auraient été très différentes, s'il était encore là, elle soupira. C'est lui qu'évoquait le second couplet de la chanson : Je t’ai attendu sur nos rivages. Ma courte vie s’écoule et le temps joue une partie déjà perdue contre nous. Seule, je suis restée sur la plage chanta-t-elle doucement.
"C'est difficile de ne pas idéaliser les gens qui nous quittent, de ne pas s'imaginer que tout serait plus simple s'ils étaient encore là. Peut-être est-ce vrai, mais il n'y a pas à regretter des choses contre lesquels nous sommes tous impuissants.

Elle contempla le visage du jeune garçon, ses propres traits marqués d'une mélancolie douce-amère, mais tranquille.

- Que feriez-vous de votre liberté, alors, si vous étiez aussi libre que vous le souhaitez ?

La tristesse et la compassion se peignirent sur le visage du garçon à la mention du père décédé de Kayla. Il baissa la tête. Il hocha la tête à ses derniers mots, concernant les regrets.

La question suivante sembla le motiver davantage. Il sourit à nouveau, mais pour lui même cette fois. Il semblait regarder une scène qui défilait dans son esprit.

- J'aimerais voyager dans tout Cyrillane. Chasser et punir les créatures mauvaises, et protéger les faibles. Mon père était un héros de guerre, vous savez ? J'aimerais bien être un héros moi aussi. Même si la guerre, ça m'intéresse moins...
J'aimerais rencontrer plein de gens, aussi. Et des peuples différents. Ici, je vois toujours les mêmes personnes... Et je n'ai pas le droit d'aller très loin.

" Et votre père, professeur Kayla... Il faisait quoi ? Vous aussi, vous voulez devenir comme lui ?

La musicienne écouta avec attention les paroles de Timotheos. Elle comprenait ses désirs et sa curiosité. Elle se disait aussi qu'il voulait, tout simplement, être à la hauteur de feu son père.

- Votre père était duc et un héros. Je ne vois pas en quoi ce sont des choses incompatibles, votre mère et lui ont du voir du pays, rencontrer beaucoup de gens. Ce que vous devez devenir et ce que vous voulez être, ce sont peut-être des choses conciliables, dans une certaine mesure, dit-elle, pensive.
"Après, je ne suis pas noble et je ne suis pas de Cyrillane, j'avoue que je ne mesure probablement pas très bien les restrictions de la vie d'un duc.

Elle se redressa et haussa légèrement les épaules pour marquer son manque de connaissance en la matière, puis elle répondit à la question :

- C'était un érudit, il a beaucoup voyagé, beaucoup appris. Quand je suis née nous vivions à la Cité Franche et mon père travaillait à la traduction de nombreux textes, en cyrillan, en cyfand, en elfique, en lothrien, en gnome, aussi, dans des langues parfois exotiques, parfois perdues. Il me posait sur ses genoux quand il travaillait... Et en général je finissais par m'endormir, bercée par les mots, dit-elle en riant.
"J'ai voulu être comme lui, oui, mais mon talent, c'est le chant et la musique, ma joie c'est de rendre aux cœurs un peu de bonheur, lorsque vibre les cordes de ma lyre.

Quelques notes de l'instrument tintèrent pour conclure sa réponse.

- Mais je suis très heureuse d'être votre tutrice !
"Que pensez-vous du fait d'apprendre le cyfand, l'elfique et la danse ? J'aimerais que nos cours soient plaisants pour vous aussi. Ma mère et mon grand-père m'ont appris les langues en chansons, au travers des contes et des légendes. J'aimais aussi beaucoup étudier dans la forêt, près de chez moi, c'était un lieu qui m'aidait à me concentrer et mon grand-père m'a appris à danser, en équilibre sur les branches. C'était efficace... Totalement irresponsable, quand j'y repense, mais efficace.

Kayla sentit qu'elle perdait peu à peu l'attention du garçon. Celui-ci écoutait de moins en moins et semblait perdu dans ses pensées. Il ne revint sur terre que lorsqu'elle fit sonner les cordes de son instrument.

Il écouta la suite, puis se mordilla les lèvres, hésitant à donner une réponse franche. Finalement, il soupira, puis se lança :

- Je sais que ça ferait plaisir à ma mère... Alors je vais essayer.

Il ne répondit pas au reste. En fait, il semblait fatigué. Il se souvint finalement que c'était à lui de poser une question :

- Vous m'apprendriez votre chanson d'hier ?

Kayla se leva avec élégance de son siège et vint s'accroupir devant l'enfant.

- Avec plaisir, nous la traduirons en cyfand et en elfique, aussi, ce sera un exercice intéressant.

Doucement, elle déroula le parchemin contenant la partition et les paroles, l'étalant sur les genoux du garçon.

- Tenez, prenez-la, elle est à vous. Avez-vous d'autres questions ?

Timotheos se réjouit de pouvoir passer à autre chose, et fit "non" de la tête. Il prit délicatement le parchemin entre ses doigts et commença à le lire à voix haute, à un rythme lent, et buttant souvent sur certaines lettres manuscrites qu'il avait du mal à reconnaitre.

Au fur et à mesure, à chaque parole, Kayla jouait la note correspondante sur sa lyre tout en l'indiquant d'un doigt sur le parchemin. Ils passèrent le reste du cours sur les bases de la musique, la melessë montrant à Timotheos le placement des notes sur les cordes de la lyre, la façon de les jouer et comment poser sa voix pour qu’elle corresponde. Puis elle remballa les papiers, laissant la partition au jeune noble, avant de l’amener à Sallavïn qui les attendait devant le théâtre. Juste avant elle demanda au garçon :

- Souhaitez-vous que je vous accompagne pour la traduction ?
- Non, c’est bon, merci.

Elle hocha la tête et ouvrit la porte. Elle salua le paladin d’une légère courbette et observa avec un sourire le plaisir de Timotheos face à son homologue. Au vu de ce qu’il lui avait dit plus tôt, cela n’avait rien de surprenant, sans doute que les deux allaient beaucoup se plaire.

- A tout à l’heure, bon cours à vous deux, conclut-elle en cyfand, avant de s’éloigner.

Edition 26/09/2020 17h42 par Elindine
25/09/2020 14h26
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Il restait du temps avant le dîner. Kayla réfléchit, caressant machinalement les perles de bois du bracelet qui n’avait pas quitté son poignet depuis hier soir. Il était probablement sur les routes, à l’heure qu’il était. Elle soupira, songeant qu’il était aussi un peu tard pour faire des courses en ville, mais les mots du barde restaient dans sa tête, vivaces « Soyez prudente ». La melessë était consciente qu’elle devait apprendre à se protéger… Peut-être qu’elle pourrait travailler un peu dans la bibliothèque jusqu’au dîner ? Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas exercé sa magie pour autre chose que l’esbrouffe… Et allumer des bougies.

Une fois arrivée dans la grande salle, plus belle et plus garnie en livre que tout ce qu’elle avait imaginé, la jeune femme retrouva sans surprise Podness qui l’accueillit avec un grand sourire. Elle le salua en silence et se mit à fureter paisiblement entre les rayonnages, en quête de quelque chose qui aurait pu la renseigner sur ce qu’elle cherchait… Elle lorgna aussi beaucoup sur les nombreux ouvrages portant sur les légendes et contes locaux. Il y avait beaucoup d’histoires épiques qui intéresseraient Timotheos, ici. Les connaissait-il tous ? Il avait l’air de s’ennuyer tellement… Est-ce qu’il y avait aussi des manuels sur les danses cyrillanes et les musiques de la région ? Elle pourrait sans doute demander au barde de la maison, au pire… Lyvin arriva peu de temps après elle, et elle le salua avec la même politesse silencieuse. Elle avait hâte de pouvoir bavarder avec tout le monde bientôt, elle avait beaucoup à leur dire.

Dans la bibliothèque, Kayla finit par se sentir curieusement attirée par un certain rayon : celui des langues étrangères. Méfiante et quelque peu inquiète, elle s’approcha. Cette sensation était familière et sans être menaçante, la jeune femme ignorait toujours où ses instincts la menait, parfois, il ne s’agissait pas des endroits les plus sûrs ou les plus accueillant. Tout en parcourant les étagères, elle finit par tomber sur un ouvrage traitant des langues anciennes et oubliées. Quand son doigt effleura le papier, elle fut prise de l’impérieuse sensation de le consulter. Mordillant sa lèvre, l’œil inquiet, elle emporta néanmoins sa trouvaille à une table et commença à la lire attentivement.

Rapidement, son inquiétude s’apaisa : il n’y avait rien de particulièrement effrayant dans ce livre, c’était un traité de linguistique assez classique. Ses pages évoquaient certains auteurs, explorateurs, aventuriers érudits, des gens savants et astucieux dévoilant des trésors d’ingéniosité pour retrouver le sens de langages longtemps oubliés. Kayla ne comprit d’abord pas ce qui l’avait amené à lire ces mots. Troublée, elle allait ranger sa découverte, quand la pensée de son père lui revint à l’esprit. Ce que faisait ces gens… Était exactement ce que lui-même avait fait durant toutes ses années d’existence. Impatiente et curieuse, la melessë chercha frénétiquement parmi les lignes la mention d’un certain « Emiah Dagure », érudit lothrien mort dans la Cité Franche, il y avait à peu près 15 ans. C’était peut-être un peu enfantin et illusoire, mais cela l’amusa jusqu’à lui rappeler un autre devoir.

Délicatement, elle tira un parchemin vierge de ses affaires et l’étendit sur la table en bois. Elle tira une plume, de l’encre et, étirant ses plus belles lettres elfiques, rédigea avec soin :

Chère mère, cher Elandor,

Je vous écris depuis le duché d’Antykira, en Cyrillane, où je suis bien arrivée depuis une bonne semaine déjà. J’ai trouvé du travail auprès de Dame Irène, la duchesse des lieux. Je suis préceptrice pour son jeune fils à qui j’enseigne les langues, les belles lettres et les arts musicaux. Je vais bien, je suis en bonne santé. Seule votre présence manque cruellement à mon quotidien.

J’ai trouvé, en la personne des autres précepteurs, des gens de confiance, des personnes intéressantes et loyales, que j’ai hâte de mieux connaître. Il y a deux elfes, un homme elenion et une femme aldaron, un gnome de la Cité Franche qui a étudié au Monastère Azur et un jeune melessë, un paladin du Forgeron qui ne semble pas beaucoup plus âgé que moi.


Elle suspendit un instant son geste, incertaine. Ses yeux brillaient d’une étrange lueur, tintée de mélancolie, de regret et d’une joie douce. Elle reprit :

Je suis infiniment désolée d’être partie sans un au revoir. Vous méritiez ces adieux. Mais je ne savais plus comment les faire. Je ne regrette cependant pas mon geste et j’espère que vous saurez le comprendre. J’espère que mes pas sauront bientôt me ramenaient vers Ellerìna et vers vous, Mummui, Elandor, ma tendre famille. J’espère encore pouvoir vous faire honneur.

Je vous aime,

Kayla Fal’San’In


D’un revers de manche, elle frotta subrepticement ses yeux et replia le parchemin. Elle trouverait de quoi le sceller et l’envoyer vers ceux à qui elle l’adressait plus tard. En attendant, elle profiterait pleinement de son passage à la bibliothèque et resterait le nez dans les parchemins jusqu’à l’heure du dîner attendant Podness et Lyvin à l’extérieur pour qu’ils rejoignent ensemble la salle à manger.

Edition 26/09/2020 17h44 par Elindine
26/09/2020 17h43
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Après ses passes d'armes de la matinée, Sallavïn était retourné se rincer, offrant une mine légèrement plus congestionnée qu'au matin, mais tout aussi présentable. Lorsque Timotheos sortit du théâtre, il fit un signe de tête à Kayla, espérant que tout ce soit convenablement passé, puis il s'approcha de l'enfant pour lui parler lentement. Sans chercher à donner à sa voix l'intonation que l'on réserve aux enfants, il ne parvint pas à s'empêcher de prendre une mine plus concernée qu'il n'aurait du, cherchant à rassurer ce petit humain sur lequel pesaient déjà tant de responsabilités.

- J'espère que cela t'a plu et que tu n'es pas trop fatigué ? Tu peux prendre une petite pause avant notre classe... Je connais mal ici, peux-tu me montrer un endroit calme sous le soleil ?

Timotheos cacha à peine sa joie lorsqu'il retrouva Sallavïn à la sortie de sa leçon. Le paladin semblait déjà avoir acquis tout son respect et toute son admiration, sans même avoir besoin de lui adresser le moindre mot. Il salua et remercia tout de même son professeur féminin, avant de se diriger vers les jardins avec le chevalier.

- C'était... bien, oui. Mais elle parle beaucoup, non ? se confia-t-il à demi-mots au jeune homme. C'était fatiguant, un peu, des fois. Allons proche des chevaux. C'est calme, par là.

Sallavïn sourit à la réponse du garçon et à son enthousiasme évident, déchiffrant sans mal ses quelques maladresses. Il semblait s'être légèrement déridé, pour le plus grand plaisir du jeune chevalier qui se laissa guider jusqu'aux écuries avec joie, marchant d'un pas lent tout en cherchant une réponse convenable.

- Les musiciens sont des gens passionnés. Elle parle beaucoup mais elle fait attention à ses paroles, c'est l'essentiel. Et puis, nous sommes là pour t'enseigner ce que l'on sait, je risque de parler plus qu'à mon habitude...

Timotheos fronça les sourcils à certains mots. Avait-il tout compris ? En tout cas, il ne posa aucune question et se contenta de hocher la tête.

- On se met là ? suggéra-t-il lorsqu'ils furent proches des carrières, mais sans être gêné par le bruit des gens qui l'occupaient - Boréas et deux palefreniers tentaient de débourrer un jeune cheval.

-C'est parfait.

Fit-il en observant le ciel, notant au passage la sérénité du lieu. En s'asseyant sur une barrière, le sang-mêlé observa les alentours, notant la potentielle présence d'indésirables de tout poil. Un instant ses prunelles prirent la couleur de l'astre solaire et il scruta le périmètre, avant de reporter son attention sur l'enfant.

-Alors, que sais-tu de la chevalerie ? Tu as l'air de l'aimer, dis moi pourquoi.

En observant les alentours, Sallavïn remarqua qu'un garde les suivait de loin, et s'était posté - hors de portée de voix - mais de façon à les garder à l'oeil.

- C'est pour protéger nous, dit Timotheos. Les ordres de Mère... A sa question, il répondit : - Mon père m'a lu des livres, plein ! Et il racontait ses histoires aussi. C'était un guerrier. Un héros. Comme toi ! dit-il en rougissant.

Les présences n'étaient pas viciées et le jeune homme hocha la tête aux mots de Timotheos, écoutant la réponse a sa question en souriant intérieurement. Il n'avait pas tout a fait tort, a ses yeux aussi les chevaliers étaient des héros... Il sourit en répondant, flatté qu'on pense ça de lui.

- Pas seulement ça ! Je n'ai rien fait pour qu'on dise que je suis un héros... En fait, un chevalier est parfois quelqu'un de très ennuyeux. C'est quelqu'un qui fait passer ses devoirs avant tout... Je crois que tu traverses un moment difficile a ce niveau, non ?

Il étudia le jeune garçon, gardant son sourire et l'invitant a prendre son temps pour répondre.

Timotheos eut l'air déçu par la réponse du paladin. Il se renfrogna même un peu.

- Des devoirs... Toujours, des devoirs. Dans les livres de mon père, ça existe les chevaliers libres, pourtant. Tu as des devoirs toi aussi ? Tu n'es pas libre ?

Finalement, il hocha la tête à la dernière question de Sallavïn. Il soupira, puis la garda baissée ensuite.

-J'ai des devoirs, bien sûr ! Regarde l'une des obligations que j'ai...

Ôtant sa tunique, Sallavïn commença à défaire les nœuds qui maintenaient sa cotte de mailles, invitant Timotheos a l'aider. Lorsqu'il ne resta plus sur ses épaules que sa chemise de lin, il posa sa lourde armure dans le bras de l'enfant.

- Voilà l'un des poids que je dois porter. Sans ça, je ne peux protéger personne. Un âne n'aurait aucun mal a la porter mais il ne pourrait protéger personne avec... Tu vois ? Chacun son fardeau pour être utile.

Il récupéra son armure des bras de l'enfant et la posa sur la barrière.

- Tu as déjà du poids sur tes épaules mais même les héros doivent savoir se faire aider et je suis là pour ça ! Tout comme je ne sens plus quand je porte mon armure, avec de l'entraînement cela deviendra facile pour toi.

Intrigué, Timotheos observa avec curiosité le paladin se défaire de l'armure. Quand il l'accueillit dans ses bras, ses genoux cédèrent sous son poids. Il poussa une exclamation de surprise. Cette explication par le geste sembla bien plus efficace que des mots pour convaincre l'enfant. Il semblait résigné, à présent.

- Alors tous les chevaliers ont des devoirs, dans la vraie vie... Il réfléchit un instant à ce que ça impliquait. Puis :

- Dites, professeur Sallivïn... Qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui ?

Sallavïn se frotta la tête, son sourire se transformant en moue gênée qu'il tenta tant bien que mal de dissimuler.

- Aujourd'hui nous allons parler de l'influence des dieux sur le monde et de ce qui a été décidé comme étant le Bien et le Mal dès l'aube des temps. Est ce que tu connais l'histoire des dieux ?

L'enfant n'avait pas l'air très enthousiasmé par le programme. Sallavïn peut le voir buter sur certains mots comme "influence" ou "aube", mais il semble comprendre globalement la question.

- Pas beaucoup, non. Est-ce que c'est important, les dieux, pour les chevaliers?

Réalisant les difficultés que pouvait éprouver l'enfant face à la langue qu'il parlait, Sallavïn reprit plus lentement, laissant volontiers des pauses entre ses phrases en observant au loin Boréas s'occuper des équidés. Il n'avait, en revanche, aucunement l'intention de survoler l'enseignement religieux. Après tout, c'était là une aide formidable dont l'enfant ne réalisait peut être pas encore la portée.

- Un chevalier doit absolument respecter un serment, ce qui attire l'attention des dieux. Car les dieux sont absolus, tu vois ? Ils ne font pas le bien ou le mal, ils SONT le Bien ou le Mal. Au final, les grands chevaliers finissent toujours par incarner l'une des facettes d'un dieu. Connaître les dieux dissipe les doutes de bien des gens qui ne savent pas ce qu'ils doivent faire...

Il termina sa phrase en observant Timotheos, cherchant à percevoir à quel point l'enfant pouvait comprendre ces notions.

Sallavïn sentit que son discours était difficile à comprendre. Toutefois, sa question lui prouva qu'il avait tout de même saisi l'essentiel :

- Professeur Sallivïn... Ca existe les chevaliers du mal ?

Le chevalier réfléchit un instant à la meilleure façon de répondre, préférant finalement la simple franchise.

- Oui. Et il y a aussi des chevaliers qui incarnent le pire chez un dieu. Le Forgeron, par exemple, peut se montrer très sévère. En suivant un serment absolu, on peut facilement s'égarer malheureusement. C'est pour ça que je préfère voyager et rester au contact des gens.

Le fait qu'il puisse exister des "chevaliers du mal" semblait rendre perplexe le jeune garçon. Pour lui, un chevalier n'agissait toujours que pour le bien. Sinon, ce n'en était pas un, tout simplement.

- Qu'est-ce que c'est, un "serment" ? et s'"égarer" ?

Lorsque le paladin lui eut expliqué à l'aide de mots plus simples, il répondit :

- Ca veut dire que quand tu fais une promesse à un Dieu, tu peux perdre ton chemin ? Ton dieu, c'est le Forgeron ? Est-ce qu'il te parle, des fois ? Il te demande des trucs ? Et pourquoi est-ce que tu lui obéis ?

Après avoir réfléchi plus de temps qu'il n'aurait fallu pour canaliser un enfant un peu moins sage que Timotheos, Sallavïn répondit.

-Le Forgeron m'écoute, il ne me parle pas, mais il répond à mes prières en m'offrant sa force. Je luis "obéis" parce que j'ai décidé qu'il était ce que je crois être le Bien. Voilà pourquoi tu dois connaître les dieux si tu veux être un bon chevalier : pour reconnaître les signes de la faveur du dieu que l'on respecte. C'est à soi qu'on fait un serment et si on ne respecte pas sa promesse... Et bien on se perd ! Ou alors on se trouve à suivre la voie d'un autre dieu, parfois sans le savoir.

Il laissa un temps s'écouler, dans ses pensées. Ces notions n'étaient pas simples, même pour lui.

- Nous reparlerons de tout ça autant que nécessaire, tu n'es pas obligé de tout comprendre aujourd'hui. Par exemple si tu étais un chevalier, toi, que ferais-tu ?

Toutes ces notions paraissaient bien difficiles et abstraites pour le garçon, qui en plus peinait à tout comprendre par manque de vocabulaire.

- Professeur Sallivïn... Je suis désolé, je n'ai pas compris bien. J'ai compris, je crois, qu'un chevalier doit choisir un Dieu... Parce que sinon, il ne peut pas devenir fort. Et qu'il faut respecter ses promesses. " Peut-être qu'on peut demander à professeur Kayla de venir, la prochaine fois, dit-il, résigné, mais un peu ennuyé (sans doute craignait-il que la jeune femme ne se laisse à nouveau emporter par son verbe). " Si j'étais un chevalier... Je voyagerais librement, si je peux. Et si je rencontre des gens en danger ou qui ont besoin de moi, j'essaierais de les aider.

Sallavïn soupira pour lui même. Il préparerait quelque chose la prochaine fois, de plus accessible. Après avoir interpellé un garde pour lui demander son assistance pour certains propos, il poursuivit.

- Ce que tu décris, c'est un voyageur altruiste, pas un chevalier. Pour être un chevalier il faut ajouter de la discipline et la volonté d'aider par le voyage, pas de voyager en aidant... Et accepter de ne se mettre au service des autres. Mais c'est une bonne chose, c'est bien Timotheos, tu es un bon garçon.

Ensuite, Sallavïn détaillerai la Genèse des dieux, racontant comment ils se partageaient différents aspects de la vie en invitant l'enfant à reconnaître dans divers phénomènes naturels entre l'influence du Façonneur et celle du Forgeron, de Flore ou de Givreuse, expliquant les nuances entre l'entropie et l'harmonie...

26/09/2020 19h05
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Au terme de la rencontre avec la duchesse et son fils, Lyvin se retira laissant Kayla et la duchesse pour un entretient privé. Qu'avait elles encore à se dire qui ne puisse être entendu? Et puis finalement il n'en avait rien à faire, cela ne le concernait en rien ni lui ni la tâche qu'on lui avait confié.
Tout en marchant à la suite du domestique qui le conduisait auprès du responsable des jardins, il ne cessait de repenser à sa brève entrevue avec le jeune garçon. Les choses ne s'étaient pas très bien passé. Était-ce de son fait? De la façon dont il lui avait présenté les choses ou de ce qu'il avait dit? Peut-être le garçon était il intimidé par la présence de sa mère? Quelque chose lui avait-il échappé concernant le garçon?
Après tout ce dernier n'avait semblé être intéressé par rien de ce qui lui avait été proposé par les autres professeurs....
Pas tout à fait en fait. Il se remémora un fait intéressant. Sallavin! Oui, les paroles de ce dernier semblaient avoir touché le garçon, c'était peut-être là une piste à explorer.

Quelles étaient les paroles de Sallavin? Combattre le mal et l'injustice, rester dans le bon et d'autres choses dans le même genre...

Voilà surement un angle à explorer, pour l'intéresser. Ce garçon semble vouloir faire le bien. Aspirerait il à être un chevalier ou un paladin? Je pourrais certainement orienter mes leçon sur les plantes curatives, les potions médicinales et celles permettant d'affronter les dangers ou de protéger les autres.

Cependant la réaction du garçon à la mention du poisons lui trottait toujours dans la tête.

Ce sera un point à aborder malgré sa réticence. Mais comment? J'avais oublié que le poison est un sujet sensible dans la famille. Peut-être me concentrer sur la façon de les reconnaître et de les neutraliser, ainsi que les antidotes.

Tout à ses pensées, il arriva sans même sans rendre compte auprès du responsable des jardins. Il remercia le domestique qu'il l'avait conduit jusque là et se dirigea vers le responsable. C'était un homme de taille moyenne, assez robuste malgré sa quarantaine portant une tunique brune adapté à son travail. Au premier abord, l'homme semblait assez bourru à première vue. Comment l'aborder?

-Bonjour, pourrais je vous déranger un instant dans votre travail?

L'homme tourna la tête dans sa direction, lui rendit son salut et se leva attendant la suite.

- Je ne sait pas si vous savez qui je suis. Je me nomme Lyvin Veronis et j'ai été engagé par la duchesse pour être le précepteur du jeune duc dans le domaine de l'herboristerie.

Il observa un moment la réaction de l'homme, mais rien ne semblait transparaître pour le moment. Il poursuivi.

- Dans le cadre de mes futures responsabilités, il me semblait inconcevable de travailler sans venir vous voir. Et la vue de ce magnifique jardin et de la manière dont vous vous en êtes occupé me confirme dans mon idée.

Le regard du jardinier commença à s'allumer.

- Auriez vous la gentillesse et le temps de me faire visiter les jardins, que je puisse admirer en détail votre travail et que nous puissions discuter.

Un grand sourire éclaira soudain le visage du jardinier qui s'avança vers lui.

- Avec grand plaisir mon jeune ami, j'en serais ravi. Je me nomme Polos. Suivez moi je vais vous faire visiter.

Lyvin accompagna donc l'homme dans la visite. Polos le conduisit donc à travers les jardins lui décrivant par le menu chaque petite et grande chose qu'il avait planté avec fierté.
Il l'écoutait avec un intérêt non feint, posant des questions et s'émerveillant du travail de l'homme.
Chemin faisant, il en profita pour lui poser quelques questions concernant son futur travail.

- Dites moi Polos, est il possible de se promener sans risque au delà des murs de la propriété?

Polos répondit sans s’arrêter.

- Je ne peut pas vous assurer que l'extérieur soit sans risque. En ville ça peut aller mais sinon y'a encore des trucs qui rodent encore parfois sur les sentiers.

Lyvin stoppa, interrogatif.

- Des trucs qui rodent?

Polos s’arrêta à son tour.

- Des trucs du chancre, ça arrive des fois. On a même repéré une manticore le mois dernier. Y'a aussi des loups aux abords des bois. Et même des ours aussi.

Lyvin resta un instant figé tentant de digérer les informations. Hors de question dans ces conditions d'emmener le jeune duc se promener dans les bois même accompagner de gardes. Le risque était trop grand.
Visiblement Polos semblait l'attendre, il mit ses doutes de coté et le rejoignit pour poursuivre la visite, tout en continuant à lui poser les questions qu'il avait à l'esprit.

- Dans le cadre de mes futures fonctions, serait il possible d'avoir un espace que je puisse aménager afin d'y faire quelques plantations et cultures, ou même une serre éventuellement. J'ai déjà eu l'accord de la duchesse pour ça, rassurez vous.

Polos hocha la tête, lui faisant signe de le suivre. Il le conduisit à un endroit proche de l'aile des hôtes, orienté vers l'ouest avec une vue donnant sur la chambre qu'il occupait. Lyvin parcouru l'endroit du regard tout en acquiesçant de la tête.

- Ça me semble parfait, c'est très bien. Merci beaucoup Polos, je tâcherais de faire un travail aussi soigné que le vôtre. Avec votre aide au besoin. Et si je pouvais abuser encore de votre gentillesse; Me serait-il possible de vous emprunter vos outils à l'occasion si je vous promet de ne rien déranger et de tout ranger?

Polos lui fit un large sourire.

- Oui vous pouvez. A condition de faire attention, et de tout ranger au bon endroit.

Ils terminèrent la visite des jardins à l'heure du déjeuner. Lyvin remercia Polos pour son temps et sa gentillesse avant de se diriger vers la salle ou était servi le repas, rejoignant ses collègues.

Après le déjeuner, Il fut conduit avec Pod à la bibliothèque. L'endroit était absolument magnifique. Les hautes étagères, les colonnes et la lumière qui semblait baigner les lieux. Le gnome semblait comme un poisson dans l'eau, sous le charme du lieu.
Lyvin fit un rapide tour des lieux puis, il s'excusa auprès de Pod, lui promettant de le rejoindre un peu plus tard. Il avait encore à faire pour le moment.

Il profita du début d'après-midi pour faire encore un tour dans les jardins afin de repérer les différentes variétés de plantes qui s'y trouvait et lesquels pouvaient être utiles à la concoction de potions ou de baumes.

Vers le milieu de l'après-midi, il se rendit à nouveau à la bibliothèque pour rejoindre Pod, certain qu'il serait encore là et voir ce qu'il pouvait y trouver.
Quand il arriva à la bibliothèque, Pod s'y trouvait encore comme il s'y attendait et il était en compagnie de Kayla qui le salua d'un sourire.
Il lui rendit son sourire, se dirigea vers les étagères et commença à compulser ce qu'il pouvait y trouver.
Il cherchait principalement des documents et des parchemins concernant la faune locale ainsi que diverses recettes traitant de leurs utilisations possibles.
Il resta jusqu'à ce qu'approche l'heure du dîner. Il rejoignit alors Pod et Kayla à l’extérieur pour se rendre ensemble à la salle à manger.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [5] : 10

Lancé de 1d20+2 ~ [6] : 8

Lancé de 1d20+2 ~ [10] : 12

Edition 28/09/2020 03h49 par Umberlie
26/09/2020 19h57
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Le petit-déjeuner et la présentation à Timothéos terminés, les tout nouveaux professeurs partirent chacun de leur côté. A part Kayla, qui avait apparemment à parler avec la duchesse. Pod ne put s'empêcher d'avoir une pointe de jalousie en le constatant.
Quels sujets pouvaient-elles bien évoquer qui ne doive être partagé ? L'idée ne fit pourtant pas long feu dans l'esprit agité du gnome qui fut bientôt de retour dans sa chambre.

En entrant, il observa la façon dont il l'avait rangée et son sac à dos dans le coin de la pièce le fit tiquer. Il représentait pour lui du fatras qui n'avait pas trouvé sa place... S'il passait du temps ici, il devait s'y sentir à l'aise et pour ça, chaque chose devait être au bon endroit. Il sortit donc son contenu et les positionna sur la table. Puis, il les répartis sur l'étagère et sur la table. Finalement, il plia son sac et le déposa au pied de son lit.

Il se planta devant l'entrée et observa le résultat, un air satisfait sur son visage. C'est alors qu'il repéra du mouvement par la fenêtre. Les invités et quelques candidats recalés étaient encore dans les jardins ! D'ailleurs, n'était-ce pas la silhouette de Janis qu'il voyait là-bas ?
Podness avait apprécié discuter avec le prêtre d'Aster. Laissant là sa chambre, il rejoignit les jardins avec la ferme intention de retrouver l'homme de foi pour deviser avec lui avant qu'il ne parte... De toute façon, il n'aurait pas accès à la bibliothèque avant l'après-midi ! Mais à quoi bon attendre ? Ils devaient retirer des ouvrages ? Quelqu'un y travaillait qui ne voulait pas être dérangé ?
Grommelant, Pod réfléchissait au matériel qui lui manquerait. Au delà des fournitures pour ses cours, il devait renouveler sa garde robe. Il n'était plus sur les routes et mettre les mêmes vêtements tous les jours n'était certainement pas bien vu !

Donc, il va me falloir un nécessaire complet pour la calligraphie. Même si c'est Kayla qui va enseigner cette discipline, j'en aurai besoin pour mes copies...
" Il me faut d'autres carnets, le mien va vite être rempli...
" Ça serait génial si je trouvais des outils de rétameur, comme ceux de papa ! J'aurais peut-être le temps de travailler sur mon prototype de boîte à musique... mais ça doit coûter une fortune ! Il va falloir que j'attende un peu.


Pod en était là de ses réflexions quand il arriva autour des tables et des tentes dans le jardin. Plusieurs groupes s'étaient formés parmi les invités et les conversations mondaines sans intérêts allaient bon train. Heureusement, Janis était resté à l'écart de tout ceci, assit sur un banc, les yeux fermés. Il devait méditer.
N'osant pas le déranger, Pod attrapa un serviteur qui passait.

- Excusez-moi un instant !

S'en suivit des échanges courtois pour savoir s'il était possible de faire quelques courses en ville pour lui. Surchargés par les invités encore présents pour deux ou trois jours, les serviteurs ne pouvaient malheureusement pas se charger de ses commissions. Le jeune homme déconseillait également de s'y rendre seul. La ville était grande et il lui faudrait la journée pour trouver les magasins qu'il cherchait ! Pod, déçu par l'idée de manquer l'occasion de visiter la bibliothèque, renonça à tenter l'aventure. Pourtant, devant la mine déconfite du gnome, le serviteur lui promis qu'il esserai de faire quelque chose pour lui le lendemain, avant de le quitter précipitamment pour retourner à ses tâches.

Se retournant, Podness croisa le regard du dévot.

- Bonjour Podness ! Fit-il avec un grand sourire.
" Il me semblait bien avoir reconnu ta voix... Félicitations pour ta nomination !

Le gnome le rejoignit en quelques enjambées rapides et s'assit à ses côtés.

- Merci Janis ! Je suis désolé que vous ne soyez pas parmi nous, répondit-il.
" Que diriez-vous d'échanger sur nos pays respectifs ? Vous avez piqué ma curiosité en me parlant du Septentrion l'autre jour...

La fin de la matinée se passa ainsi. Pod décrivant par le menu les différents quartiers de la Cité Franche, la vie au monastère Azur et les fantastiques paysages qu'il avait pu voir lors de ses voyages en ... Néfélytre. En échange, Janis décrivit son pays. Les créatures qui le peuple, les rites et les coutumes et la façon de survivre dans le froid et l'immensité neigeuse des toundras.

Le jeune serviteur dût les interrompre, rappelant à Pod qu'il était attendu à la villa pour le repas. S'excusant autant pour son retard que de devoir partir, il remercia Janis pour tout avant de rejoindre les autres au pas de courses. Maintenant qu'il n'avait plus l'esprit accaparé par toutes ces nouvelles informations, il sentait la faim et la soif le tirailler.

Le repas passa rapidement, car la perspective de découvrir la bibliothèque occupait toutes les pensées du petit gnome curieux. Depuis que sa mère lui en avait parlé, il s'était imaginé cet instant des dizaines de fois. Mais maintenant que son rêve allait devenir réalité, le stress montait en lui. Et si elle était toute petite ? Et s'il n'avait le droit de consulter qu'une infime partie ? Et si...

Je n'ai plus si faim finalement...

Enfin, le moment fut venu ! On le conduisit, lui et Lyvin, jusqu'à la sacro-sainte bibliothèque de la villa ducale. Il avait enfin accès au temple de la connaissance des lieux !
Le gnome se figea dans l'entrée. Elle était parfaite ! Extraordinaire ! Mieux que ce qu'il avait imaginé ! Il y avait là des ouvrages par milliers répartit dans des dizaines d'étagères et de casiers qui ne demandaient qu'à être explorés. Reniflant et séchant une larme naissante d'un revers de manche, Podness s'avança enfin pour en découvrir plus.

Bon, soyons méthodique ! Peu importe le temps que çà prendra, mais je lirai tout... Alors commençons par faire l'inventaire !

Cherchant des yeux un responsable, un bibliothécaire ou même un index pour y voir plus clair, Podness en fut pour ses frais. A part deux gardes à l'entrée et un scribe à l'air très concentré, il n'y avait personne. Même Lyvin était déjà repartit. Etait-il vraiment monté ici avec lui ? Attends, si, il lui avait dit quelque chose avant de s'en aller. Se mordant les lèvres, le gnome tenta d'approcher l'homme de lettre afin d'en savoir plus sur l'organisation de la bibliothèque. Il devait bien y avoir un index quelque part, ou un registre !

A la limite des convenances, le scribe envoya Podness sur les roses. Non, il n'y avait ni responsable, ni bibliothécaire, ni index ou registre ici. Mais il devait avancer dans son travail !
Ne laissant pas ce revers l'attrister le moins du monde, Pod ouvrit son carnet sur une page vierge et représenta la pièce sous forme d'un plan, représentant les étagères afin d'y noter ce qu'il y trouverait. Ainsi, les minutes s'écoulèrent au fur et à mesure qu'il faisait l'inventaire des ouvrages, notant le résultat sur son carnet.

Peu d'ouvrages avaient un titre, et il devait feuilleter les livres ou déplier délicatement les parchemins pour prendre connaissance du sujet, voir de l'auteur. Bien sûr, il ne pouvait pas le faire pour tous, mais en procédant méthodiquement avec une variante de dichotomie, il parvint à un résultat satisfaisant. Il découvrit que le rangement était principalement réalisé par thème, et parfois par auteur. Il consigna tout ceci dans son carnet, noirsissant une nouvelle page de ses notes pour lister les thèmes.

- Chroniques historiques : Guerre Civile, principalement.
- Géographie générale : Cartes.
- Encyclopédies diverses : Faune et la flore du continent, différents peuples ou créatures d'Eana.
- Ouvrages religieux.
- Traités de magie : théories.
- Médecine : basiques.
- Romans et légendes : Gestes de héros.
- Dictionnaires


Podness avait parcouru plus de la moitié des rayons lorsqu'il vit arriver Kayla. L'apercevant, elle le salua silencieusement, respectueuse de la quiétude des lieux. Le gnome lui répondit par un grand sourire, ouvrant la bouche pour signifier sa joie de la voir ici... avant de se raviser lorsqu'il croisa le regard noir du scribe. Fronçant les sourcils et reniflant de dépit, il tira la langue et retourna à son exploration.
Du coin de l'oeil, il vit que la melessë effectuait ses propres recherches et d'après son propre repérage, il identifia la thématique qu'elle visait. Ainsi, après avoir papillonée du côté des Romans et légendes, elle sembla comme aimantée du côté des Dictionnaires et autres traités sur les langues.
Dans son élément, Podness continuait son manège tout en observant la jeune femme. Sa curiosité le perdrait un jour, son professeur de Défense contre les Ravageurs du Chancre le lui avait bien assez répété, mais il ne pu s'empêcher de s'approcher de Kayla lorsqu'elle s'installa à un pupitre. Elle commença à rédiger... une lettre !
Rougissant d'autant d'audace, le gnome trop curieux s'en retourna aussitôt à son travail, honteux de son audace. Il fut soulagé de constater que Kayla ne l'avait pas repéré.

Quelques instants après cet incident, ce fut au tour de Lyvin de les rejoindre. Il échangea un sourireavec la barde... sans se soucier de lui. Podness n'en prit pas ombrage pour autant, du moins n'en montra-t-il rien et alla lui-même voir l'elenion.

- Tu cherches quoi exactement ? chuchota-t-il quand il eut son attention.

En même temps, la différence de taille entre eux était proche du ridicule. Il faudrait qu'ils travaillent à la bibliothèque tous les deux plus souvent, cela éviterait au gnome d'utiliser tabourets et autres échelles pour atteindre les étagères du haut... L'image de Lyvin transformé en marche-pied fit pouffer Pod... qui se reprit bien vite. Par chance, son ami pensa que sa réponse : Tout ouvrage traitant de botanique, était à l'origine de l'accès d'hilarité du gnome.
Se tournant pour ne pas croiser son regard et raviver l'image, Pod le conduisit du côté des Encyclopédies sur la faune et la flore du Cyfandir et retourna à ses étagères.

Il n'y eu plus d'évènement pour perturber le labeur du gnome et lorsque la lumière déclinant, ils furent invités à quitter les lieux, il ne lui restait plus qu'une seule étagère d'inconnue.

- Je peux éclairer les lieux et terminer mes recherches !? chuchota-t-il au garde qui lui faisait face les poings sur les hanches.

Son regard suppliant et sa démonstration du tour de magie n'attirèrent qu'un grondement réprobatteur de l'homme d'arme. Couinant malgré lui, Pod mit fin à sa magie et trotina jusqu'à la sortie où Lyvin et Kayla l'attendait.

- Aimable comme un porte de prison, oui... ! bougonna-il en les suivants en direction du souper.
" C'est vrai qu'il fait faim !

26/09/2020 23h59
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Dîner des professeurs (Discord)


Même s'il n'avait pas retenu le nom des gardes de la villa, Sallavïn était satisfait d'avoir pu passer quelques temps à discuter avec eux. Il espérait rencontrer l'ensemble du personnel le plus rapidement possible, afin d'éviter de répéter les erreurs du tournois. Assis à la table des professeurs pour le dîner, il ôta ses gants et salua ses homologues à leur arrivée.

- Comment s'est passée la journée pour vous ?

En arrivant dans la salle à manger, Kayla salua avec joie le jeune paladin, en elfique :

- Bonsoir Sallavïn ! De mon côté c'était... Un peu fatiguant tout de même. Je ne pensais pas qu'enseigner soit aussi épuisant. Comment était Timotheos avec vous ? Avec moi il est... Je ne sais pas trop comment le motiver. Il rêve de liberté qu'il n'a pas. Que personne n'a, à vrai dire.

Accompagné de Pod et Kayla, Lyvin rejoignit la salle à manger ou Sallavin les attendait déjà. Il prit place et salua ce dernier.

- Très bien merci. J'ai pu visiter les jardins et la bibliothèque. C'est vraiment magnifique, et votre cours alors ?

Mal à l'aise, Sallavïn confessa ses difficultés.

- Je n'ai pas encore été voir la bibliothèque ! J'irai demain. Quant au cours... Parler en cyfand n'a pas facilité les choses, j'ai fini par me faire assister d'un garde pour traduire mes propos. C'est un bon enfant, plein de rêves... Mais il a peur de ses obligations.

Lyvin reflechi un moment aux propos de Kayla et Sallavin puis s'adressa à ce dernier.

- Il m'avait pourtant semblé très intéressé par ce que vous lui proposiez, non ?

Sallavïn sourit à la remarque de l'érudit.

- C'est vrai, il rêve d'être un chevalier vaillant et libre. Mais je dois lui montrer que ce n'est pas un jeu, ce qui n'est pas forcément agréable.

Kayla hocha la tête tristement.

- Voulez-vous que je vous assiste la prochaine fois ? Timotheos a préféré essayer seul cette fois, mais n'hésitez pas, proposa-t-elle à Sallavïn.

Puis, se tournant vers Lyvin, elle répondit :

- Il était surtout intéressé par la chanson que j'ai composé pour lui, les paroles le font rêver et moi je voulais apprendre à le connaître. Nos intérêts divergeaient donc un peu...

Lyvin hocha la tête, tout en se servant un verre d'eau qu'il but à petites gorgés.

- N'oublions pas qu'il s'agit d'un enfant avec des rêves d'enfant. Je pense, dans un premier temps en tout cas de lui montrer ce qu'il veut. La grandeur de la chevalerie que ce soit les actes ou bien les beaux écrits, les récits héroïques. Du moins le temps de gagner sa confiance. Nous serons toujours à temps de le confronter à la réalité des choses plus tard quand il aura un peu mûrit.
" Le problème... C'est que nous avons 2 ans, pour ça, murmura Kayla. C'est court... Mais oui je vais me baser sur ce qu'il aime et essayer de lui faire formuler un rêve plus concret et compatible avec son existence. Peut-être aussi que nous pouvons lui montrer que toutes les responsabilités ne sont pas des fardeaux difficiles à porter. Il aime s'occuper de sa petite soeur et des chevaux, par exemple.

La melessë se perdit un instant dans sa réflexion.

Pod, resté discret jusqu'ici, intervint à la remarque de Lyvin.

- Je ne suis pas sûr que votre méthode soit la meilleure, si vous voulez mon avis.
" Le petit se sentira trahi par ce brusque revirement et il risque de se braquer définitivement...

Lyvin secoua la tête.

- Je ne vous demande pas de le tromper, je dis juste de ne pas lui briser ses rêves. On peut tout à fait évoquer la belle chevalerie et ses récits héroïques tout en évoquant aussi les responsabilités et les sacrifices qui vont de paire avec.

- Oh... veuillez me pardonner, j'aurais mal compris... répondit Pod, gêné.
" Il faut dire, j'ai encore la tête occupée par tout ces ouvrages que j'ai feuilleté.
" Magnifique cette bibliothèque... vraiment... termina-t-il dans un murmure.

Sallavïn hocha la tête en écoutant les remarques des autres professeurs.

- On peut être un chevalier et un noble. Mais pas un chevalier errant.
" N'y connaissant rien, je ne peux que vous croire à ce sujet, répondit-il à Lyvin. Il est appelé à être duc un jour voire plus peut-être. Il faudrait lui montrer que la chevalerie peut être une manière de gouverner avec droiture et honneur mais que dans ce monde tout n'est pas toujours rose et que pour cela il doit être aussi prêt à se battre. Un vrai chevalier doit pouvoir vaincre ses ennemis aussi bien par le tranchant de sa lame que par celui de ses mots.

Podness grignottait tout en écoutant les autres parler.

- J'ai intérêt à bûcher sérieusement ce soir murmura-t-il sûrement pour lui-même.
" Je ne sais fichtre pas sur quel sujet commencer mes cours...

Après avoir écouté Lyvin, Sallavïn regarda les autres avant de se prononcer sur ces paroles. Sans oser le contredire, il se contenta de tempérer :

- Je crois qu'il sait que le monde n'est pas rose. Pour ma part,je vais me contenter de lui enseigner ce que je sais avec enthousiasme.

Podness fut rassuré par l'intervention de Sallavïn et il sourit.

- Ça je sais faire, bien dit !
" Je vais suivre votre exemple.

Brindja n'était vraiment pas du genre bavarde, comme ses collègues avaient déjà pu le remarquer lors du déjeuner. Toutefois, elle écoutait attentivement. Et glissait parfois une opinion par-ci, par-là.

- Je pense aussi que le petit, en ce moment, n'a pas besoin que de professeurs... Mais aussi de personnes à son écoute. Il a l'air complètement perdu. Et seul.
" Il a aussi l'air de faire partie de ceux qui apprennent mieux par la pratique que par les mots. C'est ce que j'essaierais de faire, autant que possible.

Ses collègues avaient de quoi être surpris. C'était là son intervention la plus longue, depuis le début du dîner, ou même du déjeuner.

Une fois encore, Sallavïn acquiesça, terminant sa bouchée de pois en sauce avant de sourire, conservant l'enthousiasme qui commençait à naître.

- Je suis d'accord, il aime les choses concrètes. J'aimerai l'emmener sur les routes pour lui montrer la réalité des dilemmes d'un chevalier, mais c'est un risque que je ne prendrai pas pour le moment. Je ferai attention à l'écouter plus attentivement désormais.

Lyvin haussa les sourcils.

- Je dois vous mettre en garde, de ce que j'ai appris il y aurait des ours et des loups là dehors. On y aurait même vu une manticore.
" Pour le reste je suis assez d'accord avec Brindja. Je pense qu'au dela de professeurs ce garçon semble avoir besoin de personnes à qui il puisse se confier, des gens prêt à l'écouter sans le juger.

Toussant d'un air gêné, le jeune melësse confirma qu'il n'emmènerai personne en promenade à l'évocation de la faune locale, se demandant intérieurement si des chasses étaient organisées pour rendre les routes plus sûres.

Kayla écoutait, silencieuse. Timotheos allait, de toute façon, beaucoup pratiquer son cyfand avec Podness et Sallavïn, l'elfique viendrait après, c'était de toute manière une langue de prestige pour les humains, il avait le temps. La danse ne s'apprenait que par la pratique de toute manière et il aimait déjà chanter... Il y avait cependant autre chose que personne n'avait encore évoqué.

- Podness, intervint soudainement Kayla, la voix grave, il y a une chose à savoir aussi, sur Timotheos, sa mère est marqué par des écailles de bronze dans le dos et son enfant dispose des mêmes. Au delà même de son futur rôle en tant que duc, pour sa sécurité, l'apprentissage du contrôle lui est indispensable.

Sallavïn fronça les sourcils, se gardant de la moindre réflexion. Après tout, cet enfant avait de nombreuses raisons d'être timide. Il s'y prendrait autrement la prochaine fois...

Pod lui, tourna vers Kyla un sourcil levé lorsqu'elle l'interpella. A la mention des écailles, ses yeux s'éclairèrent, visiblement très intéressé par la nouvelle.

- Oh... Oui, je comprends ! Fit-il.
" Vous me confiez là une lourde responsabilité... mais je ferais de mon mieux.
" De bronze hum... intéressant, très intéressant.

Il avait l'air plongé dans ses pensées à présent.

Soudain Brindja brisa le silence :

- Kayla, pourrais-je vous demander de quoi vous avez discuté avec dame Irene ?

La melessë rougit, c'est vrai que Brindja n'était pas encore au courant.

- De-de... De mes visions... bredouilla-t-elle. J'ai parfois des sensations assez fortes, mais inexpliquées, et j'en ai eu une concernant Timotheos.

Elle releva timidement ses yeux vers le visage de l'elfe rousse.

Brindja cligna des yeux plusieurs fois. Fronça les sourcils. Puis demanda des précisions.

La jeune femme pinça les lèvres, adoptant un bref instant l'attitude revèche d'une adolescente prise en faute. Combien de fois avait-elle dû offrir les mêmes explications à ces mêmes yeux sévères entre deux oreilles longues ? Elle soupira et répéta la description de ses "visions" sur le ton de ceux qui ont dit mainte fois les mêmes choses. Puis elle releva des yeux défiant vers Brindja :

- Rassurée ?

- Non. Pas vraiment, répondit Brindja, méfiante et intriguée à la fois. Pas du tout en fait... Et le Duchesse ne s'en inquiète pas ?

Kayla croisa les bras sous sa poitrine, un fin sourire en coin sur le visage :

- Je dois tenir au courant la duchesse de mes visions, mais en dehors de ça, non. C'est à vrai dire la première personne que je rencontre à ne pas s'en inquiéter plus que cela, elle soupira. Écoutez, Brindja, j'ai vécu toute ma vie en Ellerìna, ma mère est médecin, je suis passée entre les doigts experts des prêtres d'à peu près toutes les religions pratiquées par les elfes. Je ne sais pas ce qui ne va pas avec moi, mais ce n'est rien de funeste... Et je ne suis pas folle non plus.

Brindja sembla apaiser un peu lorsque Kayla lui confia que la Duchesse ne semblait pas s'en inquiéter outre mesure. Néanmoins, elle resta soucieuse pendant le reste du repas.

Lyvin suivit avec attention les discussions tout en picorant dans son assiette. Les nouvelles révélations de Kayla ne ne perturbèrent pas plus que cela car cela ne changeait pas grand chose pour lui.

- L'information est intéressante mais pour ma part je ne lui en parlerai pas à moins qu'il ne me le dise lui même.

Il regarda ses collègues tour à tour.

- Concernant la journée de demain, comment souhaitez vous procéder ?

Il se tourna vers Pod.

- Mais juste pour savoir, à quoi devons nous nous attendre ? Il n'y a pas grand chose à craindre en l'état actuel des choses il me semble.

Podness était encore à ses réflexions lorsque Lyvin le prit à parti. Il le regarda comme s'il venait d'être éveillé de son sommeil. Pourtant, il semblait avoir saisit la question car il répondit aussitôt, regardant la table fixement plutôt qu'une personne en particulier.

- Hum... L'héritage des dragons n'est jamais anodin, croyez moi... Il peut s'agir d'un don ou d'une malédiction, selon comment il est pris en main.
" Les histoires de maisons familiales qui prennent feu ou de proches blessés lors d'accès de fureur ne sont pas que des légendes voyez-vous.
" Heureusement, le futur duc est bien entouré.

Il releva la tête et un sourire prit doucement forme sur son visage.

- Je donnerais mon premier cours à Timothéos demain matin si cela convient à tous le monde...
" Son rejet de la magie m'inquiète ! Car on ne refuse pas ses origines, elles font parti de vous, comme la magie fait parti d'Eana !
" Les dragons de bronze sont de loyaux bienfaiteurs ! Les érudits ne sont pas tous d'accord sur la transmission de tels caractères, mais ils ont leur importance.

La musicienne détourna son regard de Brindja pour retrouver le sourire en écoutant Podness. Ses yeux brillaient de curiosité et d'un sincère intérêt pour ce qu'il racontait. Mesurant humblement ses lacunes elle s'exclama, une pointe d'admiration perçant dans son inquiétude :

- Je suis heureuse de voir que quelqu'un en sait davantage ici. Dame Irène avait l'air surprise de mes lacunes, elle rougit un peu, mais ton savoir me rassure, Pod.
"Est-ce que cela te conviendrait si je t'accompagnais pour le cours de demain ? J'aiderais Timotheos pour le cyfand et... Je ne sais pas, elle s'adressa à chacun à la table. Pensez-vous que nous devrions lui parler directement du fait que nous sommes au courant pour ses marques ? D'après ce que m'en a dit la Duchesse, c'est plutôt quelque chose qui se cache.

Pod accueillit le compliment de Kayla avec un plaisir non feint. Il était heureux qu'elle lui propose de l'accompagner pour son cours du lendemain. La barrière de la langue ne l'aiderait certes pas à briser la glace avec le petit. Mais il secoua la tête lorsqu'elle proposa de lui parler de son ascendance.

- Non, non... Il faut absolument qu'il nous en parle de lui-même ! Et s'il peut le faire par fierté... çà serait parfait.
" A nous de la lui insuffler !

- Vas-tu lui parler des dragons de bronze ? demanda-t-elle, les yeux brillant de curiosité.

Se mordant la lèvre, hésitant, Pod ne répondit pas immédiatement.

- Je vais y réfléchir.

Si je pouvais consulter la bibliothèque... Qu'Aster m'inspire, pourquoi n'ai-je pas été plus attentif pendant ce cours -là !

Edition 27/09/2020 22h23 par FroloX
27/09/2020 22h22
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Après le repas, Sallavïn s'approcha de Kayla et s'inclina à distance raisonnable avant de lui demander :

-Excusez moi, vous avez un instant ? J'aimerai vous parler de Timotheos et du cyrillan...

La melessë lui rendit son salut et le regarda de haut en bas, intriguée.

- Oui, bien-sûr, je vous écoute.

- Pourriez vous m'aider à traduire les séances ? Peut être pas pour l'ensemble du cours, mais une partie ?

Elle sourit en hochant la tête :

- C'est mon travail après tout, je vous assisterai comme je peux. Je n'interviendrai que si je vois que Timotheos semble ne pas comprendre. Il y avait... Autre chose ?

Sallavïn chercha ses mots en fixant le nez de Kayla et se grattant pensivement le menton.

- Je pense que Brindja a raison : même si ce n'est pas le rôle d'un professeur nous devrions être des amis pour lui. J'aimerai apprendre quelques mots de sa langue pour qu'il soit à l'aise, mais j'ignore lesquels.

- "Bonjour Sire Timotheos, j'ai hâte de commencer ce cours avec vous aujourd'hui.", prononça-t-elle en elfique, puis en cyrillan, détachant doucement les syllabes et la structure des mots. Le cyrillan ressemble plutôt au cyfand, vous devriez reconnaître des structures linguistiques communes.

Elle se rapprocha d'un pas.

- Si vous le souhaitez nous pouvons faire ça quand Pod, vous et moi sommes disponibles ? Il sera sans doute intéressé. Je crois comprendre que vous n'êtes pas un homme de lettre, mais ce sera un plaisir que de vous apprendre quelques mots de cyrillan sous le soleil.


Sallavïn demanda à enlever le mot "sire" de la phrase, puis s'entraîna à la prononcer... Sans mémoire des noms adéquate, ce genre d'exercice était assez compliqué, pour lui dont le cyfand n'était pas non plus la langue maternelle, ou une évidence à parler.

-Avec plaisir, autant apprendre tout cela ensemble... Et comment dit-on chevalier en cyrillan ? A défaut de sire, Timotheos apprécierait peut être ce titre affectueux.

Suivant la direction de Kayla, Sallavïn se tourna pour qu'ils puissent discuter en marchant de front.

Kayla traduit avec la même patience, répétant plusieurs fois sans que cela ne semble la déranger. Au contraire, elle souriait et tout dans sa posture et dans l'éclat de ses yeux traduisait un certain plaisir.

- Si vous voulez, je vous ferai quelques fiches de vocabulaire et de grammaire en elfique, en cyfand et en cyrillan. Je dois en faire pour Timotheos, autant que tout le monde en profite. Vous serez mon cobaye, dit-elle avec malice.

En se dirigeant au hasard dans les lieux les plus calmes de la villa, Sallavïn continua de répéter les mots qu'on lui dictait à voix basse, répétant parfois à part les mots qui lui semblaient les plus utiles (notamment "bonjour", "aujourd'hui" et "chevalier").

- Je veux bien un document pour me souvenir de tout cela, oui, merci beaucoup !

D'une façon ou d'une autre, il allait devoir faire des efforts autres que physiques. S'imaginer à passer des journées dans une bibliothèque le fit sourire, puis il fit la moue en réalisant que cette vision était probablement destinée à se réaliser.

Accélérant le pas pour suivre la cadence de Sallavïn, elle demanda en cyrillan, puis en elfique, un eclat espiègle dans le regard :

- Quel âge avez-vous ?

Sallavïn manqua de s'arrêter, surpris par la question, puis chercha ses mots pour répondre en elfique -

- Je crois que j'ai environ 23 ans. Pourquoi ? Et vous?

Kayla rit, masquant le bas de son visage d'un geste de la main.

- J'étais curieuse, c'est tout. Brindja m'a rappelé que je n'étais guère plus qu'une enfant aux yeux des elfes. Ça me rassure un peu que vous ne soyez pas beaucoup plus âgé que moi. "J'ai 20 ans", conclut-elle dans les deux langues.

28/09/2020 11h18
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Sallavïn sourit à la réflexion de sa consœur alors qu'au loin les bruits de la fête se faisaient entendre.

- Toutes les créatures qui parlent n'ont pas la même notion du temps, je ne sais pas si cela a vraiment de l'importance ! Mon père est bien plus vieux que ma mère, il n'en est pas forcément plus honorable. Par contre, le jours des naissances est toujours une occasion de faire la fête, cela pourrait apporter un peu de joie dans le quotidien du petit chevalier.

La musicienne inclina la tête, curieuse :

- Cela dit il va falloir attendre, Timotheos vient d'avoir ses 11 ans. Votre père est un elfe et votre mère une humaine, c'est cela ?

Ses yeux brillaient doucement d'anticipation.

- Je parlais de fêter également les anniversaires de ses professeurs, puisque vous vous y intéressez ! Et oui, mon père est un aldaron et un protecteur de la nature. Et vous ?

Sallavïn ignorait si elle lui avait déjà confié des bribes de sa vie, il lui semblait mélanger tout ce qu'il devait retenir et apprendre ces derniers jours.

- Oh ! Oui, bien-sûr. J'étais bien incapable de dire si vous étiez un descendant elenion ou aldaron. Vous... Ne ressemblez pas du tout aux melessë que j'ai connu. Pour ma part ma mère est une elenion et médecin.

- Je ressemble très peu à mon père, à peu de choses près... Comment sont les autres melessës ?

Kayla n'eut pas l'air surprise de l'annonce, elle commenta avec un sourire :

- Votre mère devait être magnifique, à bien des égards, alors.

Elle réfléchit un instant à sa question avant de répondre.

- Changeant, imprévisible, unique, la plupart ont, il parait, un petit quelque chose, un charme naturel et inexpliqué. Mais j'avoue ne pas le ressentir comme ça. Après je n'en ai pas tant connu que cela non plus, et jamais intimement.

Faisant un effort pour ne pas se montrer sensible à la flatterie, le chevalier reçut le compliment en hochant la tête, un sourire poli aux lèvres.

- Je suppose que tout dépend de l'éducation reçue. Vous décrivez ce que je sais des elfes, en général.

- Eh bien c'était des melessë d'Ellerìna, alors forcément... dit-elle en haussant les épaules. Vous avez dit que vous veniez de Torea, c'est bien cela ?

Sallavïn sourit.

- Ils ont appris cela des elfes, alors. Comme vous, si je peux me permettre. Et oui je suis né sur une petite île coupée du reste d'Eana. Vous connaissez Toréa ?

Alors qu’ils s’approchaient de la source des bruits festifs, Sallavïn ralentit son allure, ne désirant pas achever la conversation trop brutalement.

Elle secoua la tête.

- Seulement des livres, je le crains. Je ne connais pas grand-chose, en dehors de la terre des elfes, mes souvenirs de la Cité Franche sont... Flous. J'ai été très tôt séparée de mes racines humaines, bien que ma mère m'ait beaucoup répété que je ressemblais à mon père, de caractère.

Le chevalier se garda de faire un commentaire au sujet du caractère de Kayla. A vrai dire, tant qu'une créature n'était pas née immédiatement teintée par le Mal ou le Bien, il croyait volontiers que chacun était capable du pire comme du meilleur, quelle que soit sa race.

- Voilà de quoi renouer avec les royaumes des hommes. il soupira Je pense que ces querelles entre nobles nous survivront.

Elle pouffa :

- Indubitablement ! Mais... J'avoue que je me sens moins effrayée, maintenant, dit-elle en le regardant de haut en bas.

Tout en s'approchant de la musique, Kayla se retourna vers Sallavïn

- Il y a une chose que j'aimerais vous demander en échange de mes loyaux services de traductrice. Je vais avoir besoin d'un partenaire pour les leçons de danse de Timotheos, Podness est un peu petit pour moi, je vois mal Lyvin accepter une telle requête de bon coeur et je ne demanderai pas à Brindja.

Elle s'inclina en une élégante courbette en tendant une main vers lui, lançant un regard pétillant au paladin, accompagné de son sourire le plus charmeur.

- M'accorderiez-vous une danse, Sallavïn Tamrel de Torea ?

Un son semblable à une cloche que l'on agite en cas d'incendie résonna dans la tête de Sallavïn. Pourquoi lui ? Déjà, il n'avait jamais pris aucune leçon de danse. Ensuite, la duchesse semblait vouloir limiter l'attrait que Kayla exerçait sur de potentiels professeurs. Reculant d'un pas, le blond bredouilla :

- Je ne peux pas...sais pas ! Danser. Ce serait un très mauvais exemple pour Timotheos.

Kayla se redressa et éclata de rire.

- Si j'avais su que je ferai un jour reculer un paladin du Forgeron ! Eh bien acceptez de danser avec moi ce soir, laissez-moi seule juge de vos aptitudes à être ou pas un bon exemple pour Timotheos.

Sallavïn força l'alarme à s'éteindre dans son esprit après la moquerie de Kayla, poussant un bref soupir résigné. A quel point aurait-il l'air ridicule, dansant en cotte de maille à la main d'une artiste chevronnée ?

- Si vous pouviez éviter de trop attirer l'attention, je vous en serai vraiment reconnaissant...

La melessë afficha un grand sourire joyeux. Saisissant la main de son confrère pour l'entrainer au milieu des autres danseurs, elle s'exclama :

- Je ne fais aucune promesse que je ne peux pas tenir !

- Vous devriez au moins essayer de rendre ça supportable si vous voulez que je vous aide...

Se plaignit Sallavïn tout en se mettant en position pour danser.

Elle rit en suivant son partenaire, corrigeant subtilement leur posture.

- Je ferai ce que je peux. En garde, preux chevalier !

Edition 28/09/2020 17h41 par Elindine
28/09/2020 11h30
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Le reste du repas se passa tranquillement, Pod ruminant ses idées. Il passait en revu ce qu'il savait des dragons de bronze, de Timothéos et de la façon dont il voyait son premier cours avec l'enfant...
Lorsqu'ils sortirent de table, le gnome s'excusa auprès de ses amis et se dirigea vers l'étage. Il fut accueilli par deux gardes qui lui bloquèrent le passage au pied des escaliers.

- Halte ! L'accès à l'étage est interdit ! ordonna celui de gauche d'un ton ferme.

- Il faut absolument que j'accèdes à la bibliothèque ce soir ! Expliqua Pod, à moitié en panique.
" Je donne mon premier cours au futur duc demain matin et il me manque d'importantes informations...

Il eut beau tourner et retourner ses arguments, Podness ne parvint pas à leur faire entendre raison ! Il préféra abandonner la partie avant qu'ils finissent par s'énerver. Soupirant à pierre fendre, le gnome rejoignit sa chambre, terriblement frustré.

Pod s'assit sur son lit après avoir fermé le loquet derrière lui, ses jambes se balançant d'avant en arrière. Le soleil venait de disparaître à l'horizon, laissant derrière lui un magnifique nuancé de rouge...

- Bon ! Au boulot mon p'tit Pod !

Le gnome s'installa autour de la table et sortit son carnet. Il était temps de mettre au clair ses idées pour le lendemain. S'il se débrouillait bien, il pourrait profiter de la bibliothèque tôt le matin, avant son cours ! Les gardes lui avaient au moins laissé cette ouverture...
Une heure, pas plus ! Il devait être en forme et avoir les idées claires.

Edition 28/09/2020 18h38 par FroloX
28/09/2020 18h33
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Danse des melessë (retranscription MP Discord)


Kayla leva le bras gauche sur l'épaule de Sallavïn, plaçant la main de ce dernier un peu au-dessus de sa taille, au niveau de ses côtes, puis elle glissa ses doigts dans la large paume du chevalier. Tout dans leur apparence, jusqu'à la position de leurs pieds, laissait croire que c'était lui qui allait guider, mais la melessë le tenait assez vigoureusement pour lui donner l'impulsion d'un geste et la proximité de la posture lui permettait tout un tas de légères indications : du buste aux mollets, de la taille aux hanches. Elle lui sourit en rapprochant son corps du sien :

- Prêt ? Quand la mesure reprend, on commence, c'est un rythme à trois temps, je vous guide, vous ne serez pas ridicule.

Contre le tranchant de sa main, l'index de la jeune femme battait doucement la cadence 1-2-3 pause 4-5-6 pause. Doucement, elle entama la danse, guidant ses pieds par le mouvement des siens, pressant un peu plus son corps contre lui pour l'empêcher de regarder vers le bas, esquivant parfois un geste maladroit pour mieux le réajuster d'un léger coup de jambe. A sa grande surprise, son partenaire n'avait pas tant besoin de correction que cela. Dès la troisième mesure, Sallavïn avait pris le rythme et suivait ses pas sans effort trop apparent.

- Vous ne savez pas danser ? Vraiment ? dit-elle, taquine.

Le melessë se laissa guider auprès des danseurs sans protester plus vertement. Il avait déjà vu et pratiqué quelques danses, dans d'autres occasions et sa cavalière pouvait se vanter de savoir guider. Même le chevalier pouvait comprendre quand elle tendait ses muscles pour réussir à interrompre ses faux mouvements, anticipait et compensait en nervosité et en habilité ce qu'il avait de force pure.

- Je ne pensais pas que j'y arriverai aussi bien...

Admit Sallavïn en veillant à ne bousculer personne autour de lui.

Sa cavalière lui sourit, l’aidant un peu plus dans quelques mouvements plus audacieux, du geste et de la voix. Ils tournaient doucement, sans empressement, elle se permit même de le lâcher quelque fois pour l'élégance d'un pas ou la légèreté d'une passe entre eux.

- Vous êtes tout à fait splendide, Sallavïn, n'en doutez pas, murmura-t-elle à son oreille, en se rapprochant de lui, avant de s'écarter à nouveau dans la danse.

Après quelques passes dont il estima se sortir avec adresse, les mots doux glissés à son oreille le mirent mal à l'aise et le chevalier manqua ses pas suivants, regardant Kayla dans les yeux pour lui demander franchement.

- Arrêtez s'il vous plaît, je n'aime pas ça.

Il avait assez ralenti la cadence pour pouvoir s'arrêter au besoin, l'air manifestement perdu. Kayla rougit et essaya d'aider son partenaire à retrouver le rythme, plus professionnelle.

- Veuillez m'excuser...

Elle sembla, pendant un très bref instant, cruellement peinée, mais retrouva son sourire le pas suivant, comme si le pli de ses yeux n'avait été qu'un mirage. Elle hésita, puis confia doucement, d'un air contrit.

- Je n'essayais pas de vous charmer. Vous vous en sortez admirablement bien et je voulais que vous le sachiez...

Reprenant la danse à son rythme normal, Sallavïn considéra qu'il avait peut-être manqué de tact et hocha la tête, ne parvenant pas à esquisser plus qu'une ébauche de sourire tout en se concentrant sur ses pas.

- Vous êtes un bon professeur de danse.

Affirma-t-il entre deux accords de luth.

Elle pencha la tête, esquivant brièvement son regard. Sa voix était presque timide quand elle osa prononcer.

- Vous m'aiderez, alors ? Je ne sais pas à qui demander d'autre...

Edition 29/09/2020 11h53 par Elindine
28/09/2020 23h48
Umberlie
Umberlie

À nouveau, et sans doute pour le dernier soir, la fête battait son plein à l’extérieur. Si l’ambiance était un peu plus intime (compte tenu du nombre réduit de candidats et d’invités), le repas dressé sur les tables était toujours somptueux. Un grand feu de joie était allumé pour réchauffer autant les cœurs que l’atmosphère – un peu fraîche une fois la nuit tombée. Et le barde embauché pour les compétitions donnait tout ce qu’il pouvait pour justifier son salaire – sans doute très honorable.
De temps à autres, il prenait une pause, et la scène était alors investie par quelques conteurs, poètes, ou même des invités amateurs. On notera notamment la performance du Duc de Bracassay qui, le visage rougi par l’alcool, vint pousser la chansonnette après avoir convaincu le barde de l’accompagner au luth ! Malgré son ébriété, il ne se débrouilla finalement pas si mal. Il remit ça sur le tapis une deuxième fois (un peu plus tard), en débauchant le Duc (vieillissant) de Brademaux-Refais, pour un chant guerrier cyrillan. Celui-ci, clamé de leurs voix de bariton, fut reprise par la plupart des Cyrillans, et rencontra un franc succès.

Kayla dut patienter un peu, le temps que le barde de la villa reprenne un répertoire plus classique, pour entraîner Sallavïn sur la piste.
Vers la fin de leur représentation, Kayla se sentit soudain toute chose. Son cœur s’accéléra. Des voix se mirent à chanter dans sa tête. Elle se sentit plongée dans une sorte d’euphorie qui la paralysa un instant. Un instant de pur bonheur, de béatitude, avec la sensation exquise d’être exactement là où elle avait toujours rêvé d’être. Là où tout son être tendait depuis des années. Mais quel était ce lieu ou cet endroit lui procurant tant de plaisir ? Les bras de Sallavïn ? Ou bien…

Elle se retourna brusquement pour faire face à… Timotheos. Et sa petite sœur (d'environ 6 ans). Tous deux, en grande livrée et couverts de bijoux reflétant la lueur du feu, venaient d’échapper un instant à leur nourrice. Ils se tenaient à un mètre d'eux, au bord de la piste. Le garçon adressa un grand sourire malicieux aux deux danseurs, puis poussa légèrement sa petite sœur dans le dos pour l’encourager. Celle-ci, s’adressant aux deux melessë, s’exclama alors (bien fort) en cyrillan :

- Ooooooh, les amoureeeeeeux !

Elle éclata de rire (imité par Timothéos), et tous deux s’éloignèrent en courant, talonnés par la nourrice qui les avait repérés – et souhaitait manifestement les emmener se coucher.
Sallavïn, lui, n’avait rien remarqué de spécial avant que sa partenaire de danse ne se retourne. Et d’ailleurs, il n’avait même pas compris le sens des paroles de Thaïs.
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De son côté, Lyvin qui s'était installé un peu à l'écart de la fête, ne fut pas épargné pour autant. Plusieurs fois, il se vit inviter à danser par quelque candidate féminine, voire même parfois par quelque fille de noble cyrillan. Avait-il fini par céder ? Ou s'était-il obstiné à refuser systématiquement ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [10] : 13

Lancé de 1d20+3 ~ [12] : 15

Lancé de 1d20+1 ~ [14] : 15

Lancé de 1d20+3 ~ [1] : 4

Lancé de 1d20+2 ~ [18] : 20

Edition 29/09/2020 05h31 par Umberlie
29/09/2020 01h53
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Après le dîner, Lyvin se dirigea vers l'extérieur ou les derniers invités et candidats profitaient d'une soirée festive autour d'un grand feu de camp comme tous les soirs depuis leur arrivée.
Lyvin s'installa non loin des festivités, un verre à la main, profitant de l'ambiance. Il n'était pas très à l'aise avec ce genre de soirée mais il appréciait tout de même de regarder les danseurs évoluer avec plus ou moins de grâce sur la piste et les bardes sur la scène qui donnaient le ton grâce à leur musique et leurs chants.

La vision des deux vieux ducs alcoolisés, prenant la scène d'assaut pour un tour de chant qui entraîna la plupart des convives avec eux n'était pas vraiment à son gout mais l'entrain et le rythme de ce chant guerrier lui faisait battre la mesure du pied malgré lui.
Quand ils descendirent finalement de scène sous les applaudissements du public, la soirée repris un ton plus dansant comme en témoignait les duos qui investirent la piste pour un tour de danse, et parmi eux, Kayla et Sallavin.
Lyvin observa un moment ses deux collègues évoluer sur la piste, souriant en coin non pas pour se moquer mais plutôt amusé par le contraste entre la grâce de la jeune femme et une certaine raideur surement hérité d'années de pratiques martiales. Il chercha Pod du regard, presque certain que ce dernier ne devait pas être bien loin mais il ne le trouva pas.

Absorbé, par la vision des danseurs et tout à ses pensées, il failli sursauter quand une jeune femme s'approcha de lui pour l'inviter à danser. Il reconnut la jeune botaniste qui avait participé à ses cotés à la compétition mais dont il ne pût se rappeler le nom.
Il hésita une seconde puis se fendant d'une révérence, il posa son verre sur une table proche et tendis sa main afin de l'accompagner sur la piste.
Lyvin n'était pas un danseur et ce n'était pas un exercice qu'il appréciait guère, mais il se devait de faire un effort et surtout de ne pas se ridiculiser pour lui et pour l'honneur de la race elfe réputée pleine de grâce. Adressant une prière aux dieux, tandis qu'il posait sa main sur la hanche de la jeune femme, il se lança.
Il n'y eut guère de discussion durant le tour de chant, Lyvin se contentant de répondre très brièvement aux questions de la jeune femme. Il ne voulait pas prendre le risque de trop parler et d'ainsi perdre le compte des pas.

La danse terminée, il remercia la botaniste et se retira afin de s'en retourner là ou se trouvait son verre. Il fut intercepté en chemin par une jeune femme aux cheveux d'un noir profond qui se présenta comme la fille d'un baron invité et qui l'invita pour une danse à son tour. Lyvin transforma un début de grimace en un sourire de politesse et s'inclina tout en acceptant l'invitation. Et le voilà reparti pour un tour de piste!
Sa partenaire était plus énergique que la première et il lui fallut toute sa concentration et son attention pour ne pas perdre le rythme que tentait de lui imposait la jeune femme. La musique lui parut avoir durée une éternité et quel soulagement quand elle prit finalement fin.....
Afin de ne pas se faire à nouveau intercepter, il insista pour accompagner la jeune femme pour boire un verre afin de se désaltérer mais cette dernière préférait continuer à danser et l'invita même à remettre cela. Un peu décontenancé, il réfléchi à toute vitesse cherchant un moyen de s'échapper de cette situation.
Une idée lui traversa l'esprit comme un éclair. S'inclinant tout en baisant la main de la jeune femme, il prétexta avoir promis une danse à une amie et il se devait de la trouver afin d'honorer sa promesse. Avant que la jeune femme ne puisse vraiment répondre, il s'en retourna et s'éloigna, feignant de chercher quelqu'un du regard tout en marchant.

Il récupéra son verre et faisant le tour de la piste, il chercha Brindja du regard, pensant quelle devait se trouver dans les parages. Il chercha un peu partout, s'éloignant même un peu des festivités mais aucune trace d'elle. Il n'avait pas vraiment eu le temps de parler avec elle et avait espérer pouvoir y remédier mais sans succès. Son verre à la main, il se tint un long moment sous un arbre à l'orée des festivités, profitant de loin de la vue des danseurs.
Quand les premiers convives se retirèrent, il en profita également pour se retirer afin de regagner sa chambre. Il était temps de se reposer et de se préparer pour la journée du lendemain.

Edition 30/09/2020 00h32 par Umberlie
29/09/2020 10h27