À l'ombre des oliviers

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Après la question de Kayla, Sallavïn perçut brièvement chez elle un changement et ils s'arrêtèrent de danser avant qu'il ne puisse répondre.

Une sensation familière, mais toujours aussi puissante, passa sur la melessë. Un frisson courut sur sa peau, dévalant son échine avec la force d'une marée. Dans ses bras, Sallavïn la sentit chanceler, rater deux pas, elle se rattrapa à lui, les épaules soulevées par un souffle frémissant. Elle ne semblait pas mal pour autant, au contraire, son visage reflétait la sérénité et le contentement, comme si elle venait de se blottir dans des draps bien chauds après une longue et rude promenade dans la neige. Ses cils papillonnèrent, elle secoua doucement la tête puis, quittant le soutien du jeune homme, se tourna vers deux jeunes intrus, un sourire tendre sur ses lèvres.

Un cri jaillit des lèvres de la petite sœur de Timotheos et les enfants pouffèrent, dessinant un sourire sur les lèvres du paladin, quoiqu'il n'ait pas compris un traître mot de ce que venait d'affirmer la petite noble de sa voix de crécerelle. Jusqu'à ce que Kayla traduise après avoir pouffé : « Elle dit qu'on est amoureux ». Ce à quoi Sallavïn se garda de répondre, se maudissant simplement intérieurement tout en priant pour que la duchesse n'entende pas ce genre de sornettes capables de les faire expulser de leurs fonctions.

Alors que les deux enfants se glissaient au milieu des convives en piaffant de rire, leur nourrice sur les talons, Sallavïn les garda à l'oeil quitte à se hisser sur la pointe des pieds, n'hésitant pas à déplacer un danseur pour garder le visuel sur eux jusqu'à ce que la pauvre femme parvienne à remettre la main sur le petit couple en pleine tentative d'évasion. Ouf !

Il observa les invités, détaillant la réaction des ducs ivres face à cette escapade, puis se retourna vers Kayla.

- Bien entendu, je vous aiderai.

La barde rendit son salut avec élégance tout en s'éloignant lentement de son cavalier. Entre les doigts de sa main droite, elle faisait doucement rouler les perles du bracelet de bois, un air songeur sur le visage. Quand il accepta sa proposition, une authentique expression surprise s'installa sur ses traits.

- Merci, dit-elle avec soulagement.

29/09/2020 15h38
Umberlie
Umberlie

Lorsque la fatigue gagna finalement les fêtards, la musique s’interrompit et l’on étouffa le feu. Nobles gens et candidats disparurent sous leurs chapiteaux, la famille ducale retrouva ses quartiers, et les professeurs encore debout rejoignirent leur chambre.
La nuit se passa sans encombre pour la plupart, si ce n’est pour Kayla.

La jeune femme se vit tourmentée par d’affreux cauchemars, comme cela ne lui était pas arrivé depuis sa venue en Cyrillane. Cette nuit-là, ils lui semblèrent même plus vifs, plus concrets, presque réels. Elle percevait des mots distincts, toujours les deux même, mais dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Dans ses différents cauchemars, un thème commun : la sensation qu’on lui arrachait quelque chose. Son bracelet. Sa famille. Son cœur. Sa voix. Toujours quelque chose de précieux, qu’on lui dérobait et emportait loin d’elle.
Elle se réveilla au petit matin, en sueur, et à peine reposée. À vrai dire, elle se sentait même plus fatiguée que la veille en se couchant. Et surtout, elle ne pouvait se départir de cette impression d'avoir perdu quelque chose. Quelque chose de très important.
---------------------------------------------------------------------------

Podness, après une excellente nuit, ne traîna pas longtemps au lit. Il avait réussi à obtenir des gardes un accès matinal exceptionnel à la bibliothèque, et comptait bien en profiter ! Sautant le petit déjeuner, il prit tout de même le temps de faire une rapide toilette – il devait tout de même être présentable pour sa leçon – puis rejoignit la cour intérieure baignée d’une douce lumière dorée. Un garde ensommeillé le salua, au pied des escaliers. Il lui confirma dans un Cyfand horrible et mal articulé que son collègue l’attendait déjà à l’étage, dans la bibliothèque.
Le gnome grimpa les marches de pierre, puis pénétra dans ce lieu de tous les savoirs. Pas de scribe, cette fois – Il devait dormir encore. Ou manger ? – L’atmosphère, paisible et calme, n’était troublée que par le gazouillis des oiseaux… et les bâillements exagérés du garde, posté dans un coin d’où il pouvait observer toute la pièce.
Podness put commencer ses recherches en toute quiétude, profitant d’avoir les lieux – quasiment – pour lui seul.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [2] : 7

Lancé de 1d20 ~ [5] : 5

Lancé de 1d20+3 ~ [8] : 11

Edition 02/10/2020 05h43 par Umberlie
30/09/2020 02h00
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Kayla se réveilla en sueur, presque en larme. Un souffle brusque et saccadé s'échappait de ses lèvres et secouait ses épaules tremblantes. Sa frêle silhouette, agitée de léger spasme, émettait un gémissement régulier et plaintif, formant les deux mots oniriques qu'elle ne comprenait pas. Il fallait qu'elle se calme, mais il fallait aussi qu'elle agisse, vite. sa main gauche vola à son bracelet, caressant les perle une à une, lentement, en murmurant les paroles d'une prière à Coirë. Recouvrant ses sens, elle se jeta hors du lit. Sans chercher à les comprendre, elle psalmodiait les deux mots de son rêve pour les conserver en elle, comme ce sentiment d'urgence, d'abandon et de tristesse infinie, qu'elle couvrait d'une vague de courage et de détermination. Elle enfila rapidement ses vêtements, s'assura d'être juste assez présentable pour être convaincante et courut jusqu'au garde planté devant l'escalier qui la séparait de la famille ducale.

- Excusez-moi... Monsieur ? dit-elle en cyrillan, comme pour demander son nom à l'homme en face d'elle.

Ses yeux clairs, levés vers ce visage inconnu, brillaient d'une profonde inquiétude et bien qu'elle tînt son poignet gauche dans sa main droite, elle pouvait encore sentir qu'elle tremblotait légèrement. Le garde ensommeillé, planté en bas de l'escalier, se frotta les yeux en bâillant avant de lui répondre :

- Parlez doucement, s'il vous plait. Tout le monde dort encore, là-haut. Qu'y a-t-il ? demanda-t-il en chuchotant. Me dites pas que vous avez un besoin impérieux de lire au lever du soleil, vous aussi...

Il ne prit pas la peine de lui donner son nom. Ou n'avait pas compris qu'on le lui demandait.

- Non, non, mais... J'ai-j'ai cru entendre quelque chose là-haut... J'ai peur et je suis inquiète pour le jeune duc. Est-ce que... Est-ce que vous pourriez vous assurer qu'il va bien ?

Le garde fronça les sourcils, ne comprenant pas toute cette agitation.

- Ecoutez, mademoiselle. Calmez-vous... Il y a un autre garde à l'étage, réveillé depuis longtemps. S'il y avait un problème, j'aurais déjà été averti.
" Allez donc prendre un bain et vous détendre... Tout va bien ici. Je ne vais pas réveiller la Duchesse pour rien.

Il se remit à bâiller et sembla se fermer à la discussion.

Kayla, de son côté, comprit qu'il ne servirait à rien d'insister. En revanche, elle eut comme un flash soudain. Les mots qu'elle se répétait depuis ce matin, et qui ne faisaient aucun sens pour elle... Maintenant qu'elle y songeait, ils ressemblaient vaguement à quelque chose qu'elle avait déjà lu récemment ! Pas exactement ces mots-là, mais leur structure et leur prononciation... Elles ressemblaient à l'une des langues oubliées mentionnées dans l'ouvrage qu'elle avait parcouru la veille.

- Finalement… Est-ce que je peux aller à la bibliothèque moi aussi ? prononça-t-elle avec un pauvre sourire apeuré.

Le garde poussa un profond soupir.

- Qu'est-ce qui me dit que vous n'allez pas aller réveiller tout le monde, si je vous laisse l'accès ?

Kayla prit une grande inspiration. Le garde avait raison, il ne s'était rien passé, c'était juste un rêve, elle n'avait pas besoin d'affoler tout le monde sans preuve. Elle s'inclina :

- Je vous demande pardon, je... Vous avez raison, merci, je vais m'éclaircir un peu les idées, dit-elle finalement avec un sourire reconnaissant, mais encore apeuré.

Une toilette rapide lui ferait du bien. En rentrant dans sa chambre, elle prit bien le temps de noter les deux mots sur un parchemin. Elle se lava plus rapidement encore qu’elle ne l’avait jamais fait, mais cela lui fit du bien, éclaircissant les songes sans faire pour autant disparaître tout à fait son inquiétude. Ce fut une jeune femme bien plus propre sur elle qui se présenta au garde avec un sourire serein, qu’elle perdit aussitôt en arrivant dans la bibliothèque. Elle fonça à grand pas jusqu’à l’ouvrage qui était toujours là où elle l’avait laissé la veille. Elle ne prit même pas le temps de saluer Podness, trop accaparée par l’inquiétude, ses doigts tripotant mécaniquement les perles de bois pour chercher un modeste réconfort.

30/09/2020 12h15
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Réveillé avant le soleil, Podness avait pu accéder à la bibliothèque comme prévu.
Ses recherches sur les dragons de bronze donnaient plus de résultats qu'il n'en aurait espéré ! Non seulement un Traité sur les dragons, dragonnets et créatures apparentées lui expliquait les caractéristiques et les moeurs du fameux dragon, mais il contenait également une magnifique aquarelle d'un spécimen adulte !
Podness lâcha un Oh ! de surprise en le voyant apparaître au détour d'une page... Ce qui lui valut un raclement de gorge du garde.

- Pardon... lui répondit-il en chuchotant.

Se faisant, il entendit des pas dans les escaliers, puis vit du mouvement... Etait-ce bien Kayla qui arrivait si precipitemment ?
La jeune melessë s'engouffra dans la pièce comme une furie, ignorant le salut et le sourire du gnome.

Interloqué, Pod se pencha dans sa direction et chuchuota en elfique :

- Vous n'étiez pas obligée de vous lever si tôt...

S'arrêtant au milieu de sa phrase, Podness constata à son plus grand désarroi qu'elle l'ignorait totalement.
Après un regard vers le garde, il se décida à s'approcher. Arrivé à son niveau, il prit un tabouret pour se hisser à hauteur et hésita à poser une main sur son bras.

- Kayla... tout va bien ? Fit-il un peu plus fort.

La jeune melessë était méconnaissable. Elle devait avoir passé une mauvaise nuit, vu les cernes sous ses yeux. Elle était particulièrement nerveuse... et il manquait quelque chose sur son visage... où était donc passé son sourire ?
Pod passa de l'inquiétude à l'angoisse. Que s'était-il donc passé pour qu'elle aterrisse ici dans cet état ?

Edition 30/09/2020 21h56 par FroloX
30/09/2020 13h52
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Alors que l'agitation régnait, Sallavïn affrontait déjà un ennemi qu'il connaissait bien, l'incarnation du Mal, d'un vice qui n'était pas limité aux peuplent qui parlent mais contaminait jusqu'aux bêtes...

Faisant difficilement émerger son nez d'un matelas beaucoup trop rembourré pour ne pas être une manifestation occulte du Chancre ou d'une autre entité tentatrice, le blondinet frotta ses yeux. Puis, constatant que l'aube était déjà passée depuis un moment, il jeta les draps hors du lit, puis se redressa le coeur battant, seulement pour rester assis sur son sommier douillet. Il fit taire cette partie de lui qui pleurait "allez, juste encore un peu..." et posa ses mains en cercle sur son coeur.

Forgeron, que Ton bouclier protège les faibles, que Ta grâce soutienne quiconque est dans le besoin. Permets moi de soigner les maux des justes et d'éliminer les mauvais. Guide mon esprit et mon arme dans le combat que Tu souhaites que je mène.

Ignorant jusqu'à l'existence de cris et de l'agitation à l'étage, il frotta ses yeux et s'étira, le regard encore un peu brumeux posé sur un hématome acquis la veille contre Brindja. Toujours sur son lit, il bailla longuement avant de gratter sa nuque, se décidant finalement à achever la paresse qui cherchait insidieusement à le gagner, attrapant les linges propices à une toilette matinale.
Après un regard sur la chambre qu'il quittait, rangée dans un style sobre et militaire où l'on comptait plus de javelines que de chemises de rechange, il referma la porte et se dirigea héroïquement (cela va sans dire) vers les bains.

Edition 30/09/2020 20h06 par Nedru
30/09/2020 20h05
Umberlie
Umberlie

Les yeux rivés sur son ouvrage, à parcourir les 2 ou 3 rouleaux à toute vitesse, Kayla finit par trouver ce qu'elle cherchait : les passages décrivant les avancées de chacun des langages anciens mentionnés ici.
Elle parcourut fébrilement les quelques exemples de mots ou de constructions que les linguistes avaient déjà réussi à déchiffrer pour chacune de ces langues, et réussit à trouver quelque chose de similaire aux deux mots qu'elle se répétait depuis cette nuit-là.

Ces deux mots (sonnant comme "Doj'di" et "Zapoz'naj'mé") ressemblaient, dans leur retranscription sonore en alphabet Cyfand, à ceux d'une langue appelée le "Radichân".
Celle-ci possédait un système d'écriture très différent, composé de symboles représentant chacun une syllabe (un alphabet syllabaire, en somme). Parmi les sonorités revenant fréquemment, Kayla nota les sons 'J', 'Z' ou 'K'. Elle remarqua également beaucoup d'enchaînements de consonnes dont elle n'avait souvent aucune idée de la prononciation correcte.
Les auteurs faisaient remonter cette langue à plusieurs milliers d'années, et à une civilisation aujourd'hui disparue : Le Radichani, couvrant une partie de l'Arolavie et de la Cyrillane.

Hélas, les bribes de savoir concernant cette civilisation ou son langage étaient bien trop maigres pour permettre à Kayla d'avoir une idée de la signification des deux mots qui l'intéressaient. Et d'ailleurs, elle n'était même pas certaine de la correspondance...

-----------------------------------

Au bout d'une bonne heure, Kayla et Podness commencèrent à entendre des bruits à l’étage où ils se trouvaient. Sans doute la famille ducale qui se réveillait et commençait à se préparer. Ils percevaient des domestiques monter les escaliers en bavardant ; des bruits de vaisselle qui s’entrechoquent légèrement ; des gens qui se souhaitent le bonjour en cyrillan.
Et puis, un cri.
De femme.
Des rideaux que l’on tire violemment.
Des appels.
Quelqu’un qui cogne avec insistance à une porte.
Des voix affolées.
Des gens qui se mettent à courir dans tous les sens…

Impossible d’étudier tranquillement.

Le garde, à côté des lecteurs, était maintenant bien réveillé et en alerte. Il avait manifestement très envie de quitter son poste pour aller voir ce qui se tramait, mais il ne pouvait laisser ses hôtes seuls ici...

Edition 02/10/2020 05h45 par Umberlie
01/10/2020 01h43
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Les yeux clos, Kayla murmurait les deux mots d'une façon aussi proche que possible de celle qu'elle avait entendu dans son rêve. Une langue ancienne, celle de la civilisation qui avait occupé ces terres avant, bien avant l'Empire cyrillan. Quel était le rapport avec Timotheos ? Avec la perte ? Si son père avait été en vie, certainement que cette énigme lui aurait beaucoup plu... Des larmes de frustrations et de panique brillaient dans ses yeux quand elle entendit enfin la voix de Podness. Elle sursauta et se retourna brusquement vers un gnome inquiet, juché sur une chaise. Elle cligna des yeux, hagarde et, lentement, finit par se calmer, retrouvant même la force de graver son sourire sur ses lèvres.

- Ah, bonjour Podness, excuse-moi je n'ai pas passé une très bonne nuit...

Elle réfléchit un bref instant, jeta un regard au garde à l'extérieur, se mordilla un peu la lèvre puis chuchota doucement au jeune homme.

- J'ai fait un rêve étrange cette nuit, très vif, très réel. Dedans, je crois que j'ai entendu ces deux mots de Radichân : "Doj'di" et "Zapoz'naj'mé". D'après ces rouleaux, la civilisation Radichani est celle qui a précédé les cyrillans sur ces terres, il y a bien, bien longtemps. Suffisamment pour que toute compréhension de sa langue ait disparu, en tout cas. J'ai bien un sort pour m'assister, mais je ne suis pas sûre de la bonne prononciation, encore moins de la bonne orthographe... Tu as une idée ? demanda-t-elle finalement, un ton de supplique dans la voix.

Il y eut des longues secondes d'attente, où Kayla resta dans son univers. Puis, revenant sur terre, elle lui répondit.
Soupirant de soulagement, Podness accueillit le changement de la melessë avec plaisir.

- Oh... c'est donc cela... murmura-t-il.
" Eh bien. Voyons voir si je peux t'aider alors ! Fit-il en lui faisant un clin d'oeil.

Il fit mine d'attraper les parchemins qu'elle consultait.

- Je peux ?
" Peux-tu me répéter ces mots ?

La musicienne hocha la tête et laissa volontiers les document à son ami.

- "Doj'di zapoz'naj'mé", répéta-t-elle en s'appliquant autant que possible.

Puis elle observa Podness, attentive.

- Je suis désolée de te déranger si tôt... Tu devais préparer ton cours, finit-elle par chuchoter, penaude.
" Merci d'être là, en tout cas. C'est réconfortant...

Podness reprenait contenance et un sourire franc. Il réfléchit aux mots cités par Kayla... Puis se pencha sur les textes à sa disposition.

- Hum... Voyons voir...
" Déjà ils ne me disent rien comme ça...

Podness se tourna soudain vers la melessë, un peu gêné.

- Euh... je viens de me souvenir...
" Compréhension des langues, le sortilège je veux dire... A ma connaissance il ne fonctionne que sur les langues vivantes.

Visiblement déçu pour son amie, Pod se replongea dans sa lecture.

- Mais tout n'est pas perdu ! Voyons, voyons !

Kayla esquissa un pauvre sourire en secouant la tête.

- Ne t’en fais pas, je m’en doutais un peu. Il n’y aurait pas d’érudit passant leur vie sur des pierres gravées et des parchemins antiques si un sort aussi simple suffisait à décrypter le passé.

Elle lâcha un long soupir résigné, cherchant de quoi écrire pour tenter d’appliquer la méthode expliquée dans le livre. Le Radichani occupait les actuelles terres cyrillanes et arolaves, les langues de ces deux régions devaient donc y être apparentés d’une façon ou d’une autre, dérivant de leur racine commune tout en étant probablement influencé par le système d’écriture alphabétique cyfand… Elle parlait le cyrillan elle-même, il fallait qu’elle trouve quelqu’un parlant l’arolave ou, mieux encore, un linguiste de la trempe de feu son père. Elle repensa à ce qu’elle avait dit à Timotheos la veille, à propos des morts et des regrets et elle songea que cela faisait bien longtemps que la présence paternelle ne lui avait pas autant manquée.

Elle était toujours penchée sur son parchemin quand elle entendit soudain un cri. Après une très brève seconde de flottement, la melessë n’eut plus aucun doute sur ce qu’il se passait, ni sur la véracité de ses visions : trop tard.

- Timotheos ! lâcha-t-elle dans un souffle impuissant.

Elle se redressa d’un bond, ses yeux et sa posture affichant une résolution inflexible. Elle fonça en dehors de la bibliothèque, vers l’escalier, vers les quartiers des professeurs, courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient, appelant le nom de ses trois collègues d'une voix pressée par l'angoisse.

Edition 02/10/2020 10h51 par Elindine
01/10/2020 14h17
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Podness comprit vite qu'il n'arriverait à rien sans y passer de nombreuses heures en recherches... Il laissa donc volontiers ce travail à Kayla car il était trop préoccupé par les préparatifs pour son cours. Après tout, elle avait l'air d'aller mieux... en tout cas, d'être maître d'elle-même, facétieuse melessë...
Pod sourit à cette pensée, regagnant sa place et l'aquarelle du dragon de bronze. Il devait être en mesure de reproduire son apparence à l'aide d'une illusion dans une heure ou deux !

Quelques minutes s'écoulèrent encore avant que l'on commence à entendre des bruits à l’étage où ils se trouvaient. Sans doute la famille ducale qui se réveillait et commençait à se préparer. Ils percevaient des domestiques monter les escaliers en bavardant ; des bruits de vaisselle qui s’entrechoquent légèrement ; des gens qui se souhaitent le bonjour en cyrillan...
Et puis, un cri !

Aster ! Mais c'est... La nourrisse ? Je n'aime pas ça ! Mais pas du tout !

Podness sauta sur ses pieds, imité par Kayla. Qui pensa la même chose que lui ! Avait-elle reconnu la nourrice également ? Sans attendre, elle se précipita... vers l'extérieur ? Pourquoi Brindja ?
Pod n'attendit pas de comprendre, il rejoignit précipitamment l'entrée de la bibliothèque en tendant les deux oreilles. Des bruits de rideaux... Des pas précipités... On frappait à une porte !
N'osant pas aller plus loin, il croisa le regard du garde qui semblait brûler de quitter son poste. Le gnome se doutait que se balader à l'étage était exclu le concernant, mais en la circonstance...

- Que se passe-t-il ? Lança-t-il, l'air inquiet.
" Je le sens mal !
" Je vous suis ?! Termina-t-il en désignant le couloir.

Podness avait définitivement abandonné son sourire jovial habituel. La gravité de sa posture et la détermination dans son regard ne laissaient aucun doute sur sa sincérité. Etait-ce toujours le petit bonhomme enfantin... ?
Non loin, on entendait des voix affolées et des gens qui se mettent à courir dans tous les sens…

Le garde n'y tint plus, et même s'il ne comprenait pas tout ce que disait le gnome, il avait saisit l'essentiel... Il lui fit signe et s'engagea dans les couloirs, Podness sur ses talons.
Courrant dans l'autre sens, ils croisèrent la nourrice...

- Je n'aime pas ça ! Je n'aime pas ça ! ne cessait de murmurer Pod en regardant partout autour de lui à la recherche d'indices sur ce qui s'était passé.

01/10/2020 20h47
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

La soirée avait été agréable et même s'il ne goutait guère ce genre de soirée, il avait tout de même apprécié ce petit tour de danse malgré le temps infini que cela avait paru duré.

Il regagna sa chambre après être passé pas la salle des bains pour se rafraîchir un peu. Une fois dans sa chambre, il se changea avant de se mettre à son bureau. Il sortit une feuille de papier ainsi que sa plume et son encrier et commença à coucher les quelques idées qu'il avait en tête en prévision de sa leçon du lendemain.
Il ne lui fallut pas très longtemps pour coucher sur le papier les idées qui lui avait tourné dans sa tête presque toute la journée.
Quand il eut terminé, il se posta devant la fenêtre ouverte de sa chambre, torse nu, contemplant les étoiles qui brillaient au dessus du lopin de terre qui lui avait été attribué en pensant à ce qu'il pourrait en faire.
Finalement il rejoignit son lit, adoptant la position de méditation habituelle, ferma les yeux et commença sa méditation.

Au petit matin il ouvrit lentement les yeux sur sa chambre doucement baignée par la lumière du matin et le son du ressac. La fraîcheur matinale qui s'infiltrait par la fenêtre ouverte et caressait sa peau nue.
Il se leva en s'étirant puis se dirigea vers la porte de sa chambre afin de se rendre aux bains.
Le soleil était encore bas et il n'y avait encore pas grand monde de réveiller dans la villa. Une fois ses ablutions terminés il retourna à sa chambre pour s'habiller et mettre un peu d'ordre dans ses affaires.
Il était tôt et il restait encore bien du temps avant que ne soit servi le petit déjeuner, aussi décida t'il d'aller faire un tour dans le jardin.

A la fraîcheur du matin, aux premiers rayons de soleil, quand la rosée du matin perlait sur les feuilles. C'était là selon lui le meilleur moment pour cueillir des herbes fraîches.
Il avait trouvé la veille dans la bibliothèque des recettes pour des décoctions de soins et il lui avait semblé avoir repéré certaines des plantes mentionnées dans le jardin.
Avec de la chance, il pourrait trouver tout ce dont il avait besoin....

01/10/2020 21h48
Umberlie
Umberlie

Tout à sa cueillette, Lyvin finit par apercevoir Brindja à l’arrière de la villa. Sur ce bout de terre où la végétation poussait un peu plus librement qu’ailleurs, elle se tenait près des falaises, face de la mer, et procédait à des étirements.
Lorsqu’elle perçut la présence du botaniste, elle se retourna pour le saluer. Elle semblait de bonne humeur et reposée.
Ils échangèrent quelques banalités, puis finirent par s’asseoir un moment dans l’herbe pour bavarder face au levant.

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Lyvin demanda à en savoir un peu plus sur elle. Brindja accepta volontiers de se livrer :

« Elle est née et a longtemps vécu dans les forêts de l'ouest d'Arolavie. C'est une spécialiste concernant le fléau du Chancre, qu'elle s'évertue à chasser de son territoire. Elle a longtemps étudié cette menace, et aussi comment traquer et combattre ses engeances.

Quand la guerre civile a percé en Cyrillane (et s'est étendue au sud de l'Arolavie) elle s'est engagée comme Garde Lunaire pour défendre et libérer son pays (de l'influence grandissante du Chancre, et autres intrus traversant les frontières du sud).
Quand la paix est revenue et que son service a pris fin, elle est partie seule sur les routes, le temps de se retrouver et de se reposer. C'est ainsi qu'elle a croisé un membre de la confrérie des marchevents, qui l'a convaincue de les rejoindre (elle te montre un tatouage à l'intérieur de son poignet gauche). Cette confrérie rassemble des guides et messagers, œuvrant en zone hostiles du Cyfandir. Entre membres, ils s’entraident et se soutiennent.
Elle devient donc guide et messagère, et c’est au cours de ses voyages qu'elle entend parler de l'offre d'Irene. »
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Brindja lui demanda ensuite d’où il vient, et ce qui l’a motivé à postuler comme professeur. Ce à quoi il répondit :

- Je suis originaire d'une petite communauté elfe au nord-est de la cité franche.
Mon père est magicien et ma mère prêtresse. Malheureusement pour eux je n'ai jamais eu d'affinité pour aucune de ces deux voies.
J'ai toujours été plus attiré par les théories et l'étude de ces domaines plutôt que par leur mise en pratique et j'ai eu la chance un jour de rencontrer un ami de mes parent, un gnome, érudit reconnu de la cité franche et je suis devenu son élève.
C'est mon maître, un grand érudit de là-bas qui m'a recommandé et demander de venir postuler ici afin que je prenne mon indépendance et que je découvre un peu le monde par moi-même.
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Brindja lui demanda enfin la raison pour laquelle il parlait si bien Cyrillan. Il lui répondit :

- J'ai appris le Cyrillan depuis que je suis tout petit, ce sont mes parents qui me l'on enseigné, mais je parle aussi le gnome, le nain et me me débrouille assez bien avec l'Arolave.
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Elle lui posa une dernière question concernant leurs 3 autres collègues. Que pensait-il d’eux ?

- Ce que je pense d'eux ? Pour le moment je ne sais pas trop quoi en penser, Podness a l'air d'être une personne très investie et consciencieuse, Sallavin semble être exactement tout ce que l'on attend d'un vrai chevalier dans ses actes comme ses paroles. Quant à Kayla, je ne sais vraiment pas trop quoi en penser pour l'instant.
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- Quel dommage que vous n’ayez pas été près du grand feu, hier soir, lui dit le botaniste.

Brindja lui sourit, et répondit qu'elle n'avait jamais été très à l'aise en société, et encore moins sur une piste de danse. Elle dit préférer danser avec son épée, un ennemi en ligne de mire.

- Par contre, vous concernant, il m’a semblé que vous étiez assez bon danseur.

Surpris par sa réflexion, il leva un sourcil.

- Merci pour le compliment, mais je n'ai pas eu la chance de vous apercevoir sur la piste. J'espère pouvoir vous y accompagner à une prochaine occasion.

Elle se mit à rire et secoua la tête.

- Je vous assure qu'on ne danse pas très bien quand on a les mains et chevilles liées. Car il n'y a qu'ainsi que vous arriverez à m'y traîner.

Il rit de bon cœur.

- Je ne suis pas du genre à y traîner les gens par la force, ni même les capacités. Mais j'essaierai de vous convaincre un jour prochain.

Elle ne répondit pas et se contenta de sourire.

- Merci pour la conversation, Lyvin. Je vous laisse à votre cueillette ! À plus tard.

- Bonne journée.

Edition 02/10/2020 10h40 par Umberlie
02/10/2020 10h37
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

Barbotant sans honte dans les bassins de la villa, jouissant d'une eau anormalement chaude par rapport aux sources auxquelles il avait l'habitude de se laver, Sallavïn avait presque terminé sa toilette quand des cris parvinrent -cette fois- jusqu'à la pointe de ses oreilles. Son sang ne fit qu'un tour. Quoi ?!
Rien ne justifiait qu'on appelle ainsi chaque professeur, Kayla avait beau être sujette à des visions, la panique dans sa voix était réelle. Sortant précipitamment de l'eau, Sallavïn enfila la modeste tenue qu'il avait jeté sur son dos avant de se diriger vers les bains, sortant en hâte de la pièce pour tomber nez à nez avec l'artiste paniquée. Utilisant par réflexe le cyfand pour répondre à l'urgence, il demanda presque sèchement.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

Presque aucun autre bruit n'était audible dans la villa, à peine -peut être- une agitation à l'étage. Il ne devait pas céder à la panique et si son attitude trahissait de nombreux signes d'empressement (comme ses mains qui s'ouvraient et se fermaient sur une arme invisible), il tenta de préserver une attitude aussi calme que possible, pour ne pas ajouter plus de détresse. Trop de batailles étaient perdues à cause de la précipitation, ils devaient garder la tête froide.

02/10/2020 10h48
Umberlie
Umberlie

Alors que Kayla se précipitait en bas pour quelque raison connue d’elle seule, Podness suivit le garde vers l’origine des cris. Ils croisèrent bientôt Damianos, en train de courir de pièce en pièce en appelant comme un fou le nom de son neveu. Quelques domestiques et femmes de chambre l’assistaient dans sa fouille de l’étage, observant le moindre recoin, même les plus improbables. La petite Thaïs aussi, participait du mieux qu'elle pouvait, appelant son frère désespérément.
Puisque personne ne prêtait grande attention ni au gnome, ni au garde qui l’accompagnaient, ceux-ci avancèrent encore en se fiant aux voix. Ils débouchèrent bientôt dans une large chambre d’enfant où se tenaient la Duchesse, se belle-mère et la nourrice. Irene était complètement bouleversée, en pleurs, et soulevait le moindre objet qui aurait pu servir de cachette. La nourrice, derrière, tâchait de la raisonner. Quant à la belle-mère, elle observait l’extérieur par la fenêtre grande ouverte.
Podness n’avait pas besoin de comprendre ce qui se disait pour avoir une bonne idée de la situation : Timotheos avait disparu…
Ce fut la nourrice qui attira l’attention d’Irene sur le petit professeur et son garde. La Duchesse referma le placard dans lequel elle fouillait pour se tourner vers le magicien.

- C’est terrible, c’est affreux ! dit-elle en Cyfand.
- Quoi ? répondit le garde.
- Timotheos ! éclata la Duchesse, comme s’il s’agissait d’une évidence. Il n’était pas dans son lit ce matin… Doris a retrouvé sa chambre vide, et sans dessus-dessous. La fenêtre était grande ouverte, le verrou éclaté depuis l’extérieur. Son lit en bazar.
Elle avait parlé à toute vitesse, et à la limite de l’hystérie. La nourrice ajouta quelques mots, qu’elle traduisit :
- Le panier où Doris a déposé ses affaires de la veille au soir – vêtements et bijoux – a aussi disparu. Volatilisé. Par tous les dieux… Quelqu’un l’aurait-il emmené ? J’aimerais croire qu’il se cache quelque part, mais…

La Duchesse se détourna à nouveau pour fouiller les lieux. Podness et le garde l’assistèrent, mais sans rencontrer plus de succès. Ils ne trouvèrent aucun autre indice, ni aucune trace de l’enfant.
Toutefois, si Podness regardait par la fenêtre, il pourrait constater qu’avec un peu d’habilité, la paroi offrait suffisamment de prises pour être escaladée. Mais par un enfant, cela semblait difficile…
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De son côté, Kayla courrait comme une folle prévenir ses collègues professeurs. Elle trouva Sallavïn dans son bain, et dut chercher un bon moment pour retrouver Brindja et Lyvin : tous deux se trouvaient dans la partie du Parc située à l’arrière de la Villa. Ils n’étaient pas exactement ensemble, mais tous deux à portée de vue.

Lorsqu’elle apprit la nouvelle, Brindja se rendit aussitôt dans la chambre du petit, posa quelques questions, puis commença par fouiller le Parc, en commençant par le bas de la fenêtre de Timotheos.

Lyvin, lui, courut jusqu’aux murailles entourant le domaine, et s’adressa aux gardes qui encadraient les lourdes portes de l’entrée. Lorsqu’il leur demanda qui était parti ce matin, la réponse ne lui fit guère plaisir : apparemment, nombre de candidats et d’invités avaient quitté les lieux dès l’aube, et il en restait très peu sur place. Après tout, le soleil était déjà levé depuis 2 bonnes heures.
Si les gardes n’avaient pas noté le nom des gens en partance, ils étaient quasiment certains que les Ducs ou leurs représentants étaient déjà tous partis. Parmi les candidats aussi, un bon nombre avaient franchi les portes, profitant des heures fraîches de la journée.
En tout cas, ils assurèrent à Lyvin qu’ils allaient bloquer l’accès du domaine jusqu’à nouvel ordre.

Une fois séché et rhabillé, Sallavïn se dirigea vers les écuries. Il eut la confirmation, par le maître d’écurie et ses aides, que beaucoup de candidats et d’invités avaient récupéré leurs montures d’attelage pour quitter les lieux de bon matin. Boréas y compris, avec sa monture fétiche – Björn. Il avait laissé ses cinq autres montures, qu’Irene avait eu la grâce de lui acheter pour le dédommager du voyage et de son aide pour les compétitions.
Non, ils n’avaient rien vu ni entendu de spécial pendant la nuit.
Si Sallavïn prenait le temps d’interroger d’autres gardes – notamment ceux chargés des rondes de nuit, il rencontrerait autant d’insuccès : personne n’avait rien vu, rien entendu.
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Au bout d’un long moment à fouiller l’intérieur et l’extérieur de la villa, sans résultat, Irene finit par convoquer les professeurs, en privé, dans sa salle d’audience. Damianos ferait aussi partie des discussions.
Il s’agissait de faire le point, le plus calmement possible, sur la situation, et de réfléchir ensemble. Puis d’établir un plan d’action.

- Nous avons cherché partout, leur disait Irene, le visage encore rouge et bouffi. J’aimerais savoir ce que vous en pensez… Mais je pense qu’il s’agit d’un enlèvement.

Edition 03/10/2020 04h23 par Umberlie
03/10/2020 04h13
Kayla Fal'San'In
Kayla Fal'San'In

Face au paladin, Kayla de contenta de répondre :

- Timotheos, il a disparu !

En d’autres circonstances elle aurait pu s’émouvoir d’apercevoir ainsi le jeune homme aussi petitement vêtu, les cheveux et la peau encore toute humide de ses ablutions matinales, mais Kayla ne songeait à rien d’autre qu’à l’enfant. Elle ne se formalisa pas davantage de la sécheresse du ton du melessë. Une fois son message transmis et l’assurance qu’il avait compris elle repartit en courant.

- Je vais chercher Brindja et Lyvin ! cria-t-elle en quittant la pièce.

Déboulant à l’extérieur de la villa, elle sauta en bas des marches courant comme une dératée en hurlant à plein poumon les prénoms des deux elfes. Bien qu’essoufflée, Kayla ne ménagea pas sa voix, ni ses jambes, courant d’un bout à l’autre du jardin, s’arrêtant à peine pour crier plus fort son appel désespéré. Elle finit par les trouver derrière le bâtiment, du côté de la mer, non loin l’un de l’autre. Hors d’haleine, les deux mains appuyées sur ses genoux, sa veste ouverte sur sa robe légère, elle parvint à leur tenir le même discours qu’au paladin. Si elle ne parvint pas à suivre l’allure de Brindja, elle la suivit néanmoins jusqu’à la villa et retrouva Podness à l’étage, dans la chambre de Timotheos.

La partition qu’elle avait confié au jeune duc était toujours dans un tiroir, rangée, contrairement à tout le reste de la chambre. Maintenant qu’elle avait fait ce qui lui semblait le plus évident, la musicienne se sentait désemparée. Autour d’elle, le chao régnait. La famille ducale était désespérée, Irène, pourtant si forte et inflexible, en pleurs, les domestiques et les gardes en panique et elle… Elle n’arrivait pas à se défaire du seul sentiment de perte qui la hantait depuis son réveil. Mais elle n’avait rien perdu, elle, elle connaissait à peine Timotheos Bracque-Croiset. Pourquoi, alors, cette sensation si nette et perçante, si intime ?

Elle redescendit finalement dans sa chambre et se concentra sur son instinct. Assise sur son lit, les yeux clos, elle repoussa les échos des voix qui s’interpelaient dans tout le domaine et se focalisa sur son seul ressenti. Eteignant une à une ses pensées, sa peur, les bruits autour d’elle, elle ralentit sa respiration et les battements de son cœur à peine remis de sa course folle. Elle ne laissa qu’une chose pour la guider dans l’obscurité de son esprit : le désespoir de cette séparation soudaine. Tel qu’elle le percevait, on venait de lui arracher la seule chose vers laquelle elle avait tendu durant toutes ses années, remplaçant la plénitude récente par une impression familière, triste et nerveuse. Le sentiment immuable qui l’avait attirée ici et qui, pour la première fois, avait changé de cap, de l’Est vers le Sud.

Un bruit à sa porte lui fit rouvrir les yeux : Irène convoquait les tuteurs. Bien, elle était prête.

Réunies avec ses collègues face à la mère éplorée, Kayla affichait une sérénité bien différente de celle à laquelle elle avait habitué chaque personne dans la pièce. Son sourire avait disparu, laissant place au brasier froid d’une résolution comme gravée dans le bleu de ses yeux. A la conclusion d’Irène la voix de la melessë s’éleva dans la salle, sans hésitation, incroyablement calme compte tenu de la situation, mais vibrante de détermination :

- Ma dame, vous m’avez dit de vous tenir au courant de mes « visions », or j’en ai eu 3 depuis la dernière fois que nous nous sommes parlées. Et je crois que toutes ont un rapport avec la situation présente.
« La première m’a amenée à un livre sur les langues anciennes de votre bibliothèque, la seconde était semblable à celle dont nous avons parlé hier et a eu lieu quand j’ai croisé Timotheos pour la dernière fois, hier soir. La dernière, enfin… C’était un cauchemar.

Elle inspira et expira lentement, collectant ses souvenirs pour retranscrire au mieux la vision onirique.

- Dans ce cauchemar on m’arrachait tout ce que j’avais de plus précieux, mon cœur, ma voix, ceux que j’aime, et une voix répétait sans cesse ces mots de radichân, une langue ancienne de la région : "Doj'di zapoz'naj'mé".
« Au réveil, j’étais transie de peur et je craignais plus que tout d’avoir perdu… Mon destin, ce qui m’appelle depuis tant d’années et que je crois, à présent, être Timotheos.

La barde prit le temps de poser ses yeux sur chaque personne présente, mesurant ses chances de les convaincre de la suite. Elles étaient faibles. Qui croirait une jeune folle sur la seule foi d’une intuition mystique ? Pas grand monde. Son regard revint vers celui d’Irène, inflexible, ses mains repliées en poing le long de son torse.

- Pour la première fois depuis plus de cinq longues années, ce sentiment a disparu quand j’ai rencontré votre fils, dame Irène, et pour la première fois depuis cinq ans, il a changé son cap. Ce qui m’appelait incessamment à l’Est me réclame à présent au Sud. Et cela s’éloigne, lentement, mais surement, je le sais, je le sens, à chaque seconde où je vous parle.

Elle reprit son souffle, lentement, puis poursuivit.

- Je sais que je vous demande de croire des choses qui n’ont aucun sens pour quiconque d’autre que moi. Pourtant, je suis là. J’ai quitté ma terre, traversé l’océan pour rencontrer votre enfant sur la base de voix qui n’avaient aucun sens. Sur un instinct qui ne rimait à rien, je suis ici, à un endroit où je n’ai rien à faire, rien à dire, si ce n’est retrouver votre fils.
« J’ai traversé les vagues des mers Lomëar et Lanabahr pour être ici. J’ai quitté tout ce que j’avais pour être de cet instant. J’ai suivi mes voix et rien ne m’empêchera de traverser ce continent pour les suivre encore, vers Timotheos, vers votre enfant.

Elle s’approcha d’Irène, posant un genou à terre pour saisir de ses yeux les iris de la duchesse. Dans sa voix frémissait une certitude que ses mots rendaient presque palpables.

- Tant que je sentirai son cœur battre je le chercherai. Si je suis folle, alors que ma folie guide mes pas. Si j’ai raison, alors que ma raison me ramène à lui. Je n’ai rien d’autre. Je ne veux rien d’autre.

[HRP : jet en persuasion]

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [6] : 12

Edition 05/10/2020 01h22 par Umberlie
03/10/2020 20h27
Sallavïn Tamrel
Sallavïn Tamrel

L'annonce glaça Sallavïn, ce qui eut le mérite de lui permettre de garder une contenance à peu près raisonnable face à la melessë. Alors qu'elle tournait les talons en courant pour prévenir le reste des professeurs, Sallavïn enfila rapidement une tunique, des chausses et bottes tout en organisant ses pensées.

Timotheos avait donné l'impression de vouloir se dérober hier, dans la soirée. Par jeu, d'accord, mais il y avait peut être une véritable envie de s'enfuir au fond de son cœur ? Le souvenir du cours de la veille, passée à côté des chevaux, lui revint en mémoire. Peut être s'était-il caché aux écuries ? Ou s'il avait été enlevé, peut être que son ravisseur était passé par les écuries pour y trouver une monture et s'enfuir plus rapidement ?
Au pas de course, le sang-mêlé gagna le bâtiment des équidés, appelant le jeune maître, interrogeant le personnel et les gardes en faction, soulevant des bottes de paille... en vain. Il manquait les montures des invités qui étaient partis, mais personne n'avait vu Timotheos, personne n'avait vu quoi que ce soit.

Toujours tétanisé, une coulée de sueur glaciale coula le long de sa colonne vertébrale alors qu'il constatait son impuissance. Le Forgeron ne l'aiderait pas ici. Vers qui se tourner, alors ? Refusant de se laisser flancher, le chevalier déglutit sa salive aux vagues relents bileux, avant de regagner l'intérieur de la villa.

Participer à ce qu'il restait de fouilles ne l'apaisa pas. Entendre le résumé de ce qu'il s'était produit non plus. Une lutte ? Pas de sang. Pas de bruit. Escalader la fenêtre, d'accord, mais après...

Faisant tourner consciencieusement tous les éléments qu'ils connaissaient dans son esprit, le blond se laissa mener jusqu'à la salle d'audience comme dans un rêve éveillé. Les mots d'Irène le sortirent de ses pensées et il cligna des paupières rapidement en redevenant alerte.

Kayla fut la première à prendre la parole. Pas vraiment pour répondre à la question de la duchesse, pas vraiment pour formuler d'explication. Elle voulait se fier à son instinct, ou à ce qu'elle possédait d'acuité spirituelle... On lui arrache son destin, guidée vers le sud...
L'esprit de Sallavïn était devenu une vaste plaine, vide, dans laquelle il posait des petits cailloux. Tout ce qui lui semblait utile. Le reste, il n'y prêtait plus attention. C'est à peine s'il attendit que la musicienne se redresse pour s'exprimer.

- Je... N'ai aucune piste sérieuse, mais j'aimerai évoquer la possibilité qu'il se soit enfui.
Peut être pas de son plein gré, peut être influencé par quelqu'un mais... Pourquoi enlever Timotheos si d'autres héritiers ont été assassinés ? Et si l'escalade vers sa chambre est possible, qu'en est-il de la descente avec un enfant sur ses épaules ? Je vais parler durement, mais un assassinat me semble être une opération moins risquée qu'un enlèvement, surtout dans un lieu aussi familier.
Hier encore, il semait sa nourrice en jouant à s'enfuir et j'ai vu que ses responsabilités l'effrayaient. Je sais que ça ne semble pas cohérent avec ce que Kayla ressent, qu'on lui arrache quelque chose. Je veux juste évoquer cette possibilité.

Inconsciemment, Sallavïn avait fini sa phrase en regardant le bout de ses bottes. Il n'était sûr de rien. La duchesse croyait à un enlèvement, pourquoi réfuter l'expérience de l'enchanteresse ? Est-ce que ça ne le rassurait pas d'imaginer qu'il n'avait pas laissé s'infiltrer l'ennemi invisible, plongé dans la confort d'un matelas trop bien rembourré ?

04/10/2020 00h34
Lyvin Veronis
Lyvin Veronis

Lyvin sursauta presque en entendant les cris de Kayla. Il était sur le point de quitter Brindja pour faire un tour dans les jardins quand la melësse suit, affolée et à bout de souffle.
A en juger par sa tenue et à son agitation, quelque chose de grave avait dû se passer.
Il n'eut pas le temps de réfléchir à une quelconque supposition qu'elle lâcha les faits comme une bombe qui explosa. Thimeos avait disparu.
Les deux jeunes femmes se précipiterent en direction de la villa. Lyvin lui, choisit la solution qui lui semblait la plus logique, se précipiter vers les grilles de la villa.

Il arriva à bout de souffle auprès des gardes qui gardaient les grilles et les informa de la situation. Il leur demanda également le nom de ceux qui étaient déjà partis mais la réponse des gardes ne lui appris pas grand chose. Le soleil était déjà levé depuis un moment et nombre de candidats et d'invités avaient déjà quitté les lieux. Il leur demanda alors de verrouiller les grilles et de retenir tout ceux qui souhaiteraient partir. Il y avait peu de chance que les éventuels ravisseurs soient encore présents mais il ne voulait prendre aucun risque.
Après s'être assuré que ses instructions été bien comprises il s'en retourna précipitamment à la villa. A peine revenu il fut informé qu'une réunion était organisée avec la duchesse et tous les professeurs.

La duchesse, visiblement perturbé par les événements leur livra rapidement ses conclusions quand à la quasi certitude d'un enlèvement.
Kayla la première prit la parole expliquant les soi-disant visions qu'elle avait eu et sa prémonition de l'enlèvement. Elle semblait autant affecté que la duchesse et visiblement très perturbé par la disparition du garçon.
Puis ce fut au tour se Sallavin de prendre la parole et d'exposer ses théories.
Lyvin écouta avec attention les idées des uns et des autres, tout en tentant de réfléchir à d'autres théories ou possibilités. Quand le chevalier eut fini de parler, il prit la parole.

- Si vous le permettez duchesse.

Il se leva avant de poursuivre.

- Je voudrais d'abord m'excuser. Sans votre autorisation, j'ai pris l'initiative d'aller voir les gardes postés aux grilles de la propriété afin de leur demander de les fermer et de ne laisser partir personne. Nombre de candidats et de vos hôtes qui se trouvaient encore ici hier soir étaient déjà partis et ils n'ont pas su me dire lesquels mais en recoupant avec ceux qui sont encore ici nous pourrons peut être nous faire une idée des personnes qui sont parties.

Sans attendre de réponse il poursuivi.

- Il serait peut être nécessaire de faire le tour des limites de la propriété afin de s'assurer qu'aucune autre sortie n'est possible et éventuellement de trouver des indices. Si les ravisseurs, ou thimeos n'ont pas prit le risque de sortir par les grilles, ils ont du trouver un autre moyen de quitter les lieux.

Il porta son regard sur la duchesse comme un enfant qui s'apprêtait à avouer une faute, hésitant un instant avant de se lancer.

- On ne peut pas exclure l'éventualité d'une complicité interne dans le cadre d'un enlèvement, dans cette optique, duchesse.... Comment dire cela... Y aurait il des passages secrets connus uniquement des gens de la maison, gardes ou domestiques qui permettrait à une personne de sortir sans être vu ? Si oui thimeos en avait il connaissance, si il s'avérait qu'il s'agisse d'une fugue.

Il se frotta un instant la tempe comme pour remettre ses idées en ordre, fuyant le regard de la duchesse.

- Pour le reste je préfère ne pas me prononcer sur l'éventualité d'un enlèvement ou d'une fugue. Toujours est il qu'une fouille de la chambre de votre fils serait une chose à faire. Je ne doute pas qu'elle a déjà eue lieu mais un second passage sans l'urgence de la précipitation serait peut-être fructueuse et nous permettrait de trouver des indices.

Pour finir, il se tourna vers Kayla.

- j'ignore si vos visions nous serons d'un quelconque intérêt, mais à ce stade il me semble opportun de ne négliger aucune piste. Je parle assez couramment le Cyrillan et l'Arolave. Peut être puis-je vous être d'une quelconque utilité pour déterminer la signification des mots que vous avez entendu.

Il prit une seconde pour observer les personnes présentes avant de se rassoir.

- Je suis désolé si j'ai pu heurté quelqu'un par mes idées ou mes suppositions, mais j'essaie simplement d'analyser les choses de manière objective.

Edition 04/10/2020 05h54 par fenryll
04/10/2020 02h26
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Ils étaient arrivés dans la chambre du petit et bien que Pod se doutait de ce qu'il allait y trouver, le gnome dût s'empêcher de sursauter en voyant le bazar, pour ne pas ajouter au stress ambiant.
Il avait reprit contenance et se contentait d'observer les lieux, lorsque la duchesse lui expliqua la situation. Pragmatique et méthodique, il devait étudier les faits et dresser un schéma mental du lieu et de la chronologie du crime, si crime il y avait eut, pour mieux l'élucider.
Quand elle eu finie, Podness n'eut pas le temps de la remercier, la panique reprenant le dessus sur la duchesse. Aussi, préféra-t-il l'imiter pour montrer sa bonne volonté et il commença à chercher aussi. Au bout de quelques secondes, il arrêta son geste et demanda à Irène :

- Veuillez m'excuser madame, mais j'ai comme le présentiment que la magie a été utilisée pour perpétrer cet abominable forfait !
" J'aimerais essayer de percevoir les auras résiduelles, pour vérifier mon hypothèse et comprendre ce qu'il s'est passé...

Comprenant où le magicien voulait en venir, vu ses connaissances en magie, la duchesse accepta sans demander plus d'explications. Podness officia alors, prononçant les mots de pouvoirs si souvent pratiqués et traçant de ses doigts les formes ésotériques. L'instant d'après, ses yeux brillaient légèrement, pailletés d'argent. Tant qu'il maintiendrait sa concentration, la puissance arcanique, tant active que passée, s'animerait sous son regard...

[Lance Détection de la Magie, emplacement de niveau 1]

Il commença son étude à l'entrée de la chambre, examinant la serrure plus attentivement, puis parcouru toute la chambre, pour s'intéresser finalement à la fenêtre...

Rien ! Aucune trace de flux magique ni d'usage de la magie !

Il réfléchit à ce que cela signifiait. Plus un sortilège était puissant, plus il puisait et perturbait les flux magiques alentours. De ce qu'il avait pu constater, les indices sur sa propre magie s'estompait en quelques minutes. Des enchantements plus complexes comme ceux pratiqués par ses professeurs au monastère, pouvait se révéler plus pregnant et prendre une à plusieurs heures à disparaitre. Si les évènements avaient eu lieu au milieu de la nuit, même ceux-là pouvaient ne plus être détectable !
Dépité, il murmura pour lui même...

- Non, plus rien... Cela a dût se passer au plus profond de la nuit...

Outre la magie, Pod avait étudié les lieux attentivement. La porte comportait un système de fermeture simple, qui avait été visiblement forcé ! Mais n'importe qui d'un tant soit peu attentionné pouvait en venir à bout sans trop de bruits, à l'aide d'une dague...
Par contre, pour passer le contrôle du garde en faction, il fallait être sacrément doué... Invisible... ou connaître des passages dérobés ? Voir faire parti de la maison - cette dernière pensée provoqua une grimace à l'enquêteur en herbe.
Dans la pièce, la pagaille suggérait une échauffourée. Le jeune homme s'était vraisemblablement rebellé, défendant chèrement sa liberté ! A moins que cela fut une mise en scène ? Quoi qu'il en soit, comment cela avait-il pu passer inaperçu sans l'aide de la magie encore une fois ?
Enfin, la fenêtre ne comportait aucune trace de l'usage d'une corde ou d'un grappin ! Car même s'il était plausible qu'un adulte puisse passer par là sans trop de problème, le transport sur ses épaules d'un enfant de 11 ans, rendait l'opération bien plus périlleuse... Il avait déjà entendu parler d'un sort permettant de fuir facilement par là ! Encore un indice ramenant à la magie ?
En regardant par la fenêtre, le gnome pu voir que Brindja était déjà à l'œuvre et étudiait attentivement les alentours, à la recherche de traces. Il préféra ne pas l'interrompre et attendre qu'ils se retrouvent pour partager leurs découvertes.

Un autre indice était à noter. D'après la nourrice, les habits et les bijoux portés la veille avaient été emmenés également. Si le garçon avait décidé de fuir, il n'aurait pas prit des vêtements si voyants, mais plutôt des habits pratiques et discrets ! Enlèvement donc ? Dans la précipitation, le kidnappeur aura voulu prendre de quoi vêtir le jeune homme et attrapé la première tenue à portée.

Hypothèse après hypothèse, Pod refit le parcours du kidnappeur, ou du fugueur, pour éprouver ses théories avec les éléments sous ses yeux. Ayant étudié la magie, il savait à quel point celle-ci ouvrait des possibilités insoupçonnées ! Il était conscient du danger qu'elle pouvait représenter et cela le confortait dans la voie qu'il s'était choisit... Le chemin serait encore long, mais il deviendrait plus fort pour lutter contre les mécréants qui bafouaient Eana en dévoyant sa puissance pour faire le Mal !

Podness retournait toutes ses observations dans sa tête tout en parcourant l'étage. Il aurait bien voulu interroger quelques domestiques, mais la barrière de la langue l'en empêchait... Se rassurant, il se dit que cela ne servirait pas à grand chose s'il avait bien comprit les habitudes de la maisonnée. A part le garde en faction dans l'escalier, et ceux de ronde cette nuit là, personne ne lui apprendrait rien de plus. D'ailleurs, Irène avait déjà dût les interroger et Podness doutait qu'ils lui en dise plus à lui qu'à leur maîtresse.

Il était parvenu dans les escaliers lorsqu'on vint le quérir pour une réunion d'urgence. Apparemment, la duchesse voulait voir tous les professeurs. Chacun avait dût prendre sa part dans les recherches ! Surtout Kayla, qui était partie comme une furie en criant le nom du futur duc. Comment pouvait-elle avoir la certitude qu'il était bien la cause des cris de Doris ? Ses visions certainement... Le gnome avait hâte d'entendre sa version !

Accélérant le pas, il rejoignit les autres rapidement. La duchesse était à bout de souffle, épuisée par ses recherches et l'angoisse qui devait l'étreindre. Tous le monde était là, et après avoir fait part de ses conclusions, elle les invita à s'exprimer.
Chacun son tour, ils décrivirent ce qu'ils avaient vu et fait pour retrouver Timothéos, expliquant ce qu'ils pensaient de la situation.
L'émotion vive qu'exprima Kayla étreignit le coeur de Podness qui ne savait trop comment interprétait les frissons qui le parcourait. Evidemment, il ne laisserait pas ce crime impuni...
Plus terre à terre, Sallavïn et Lyvin exposèrent les faits.
Podness aurait bien aimé avoir les conclusions de Brindja avant de faire l'exposé de ses observations, mais le silence s'étant imposé une seconde de trop, il se lança. La situation exigeait qu'il soit synthétique, aussi fit-il une présentation rapide de ce qu'il avait vu et déduit des indices laissés dans la chambre. Et il conclu ainsi :

- [...] Je pense donc à un enlèvement. Pour moi, il s'agit de l'oeuvre d'un arcaniste, plus doué dans l'usage de la magie que je ne le suis... pour le moment.
" Brindja ? J'ai hâte de connaitre le résultat de vos propres recherches, en bas de la fenêtre et dans le jardin !

Il s'était tourné vers l'aldaron, le regard plein d'espoir.

04/10/2020 10h25
Umberlie
Umberlie

Réponses et résultats, en rétroactif, de différents questionnements et recherches (qui ont eu lieu avant la convocation) :


Suivant la suggestion de Lyvin, on recensa tous les invités et candidats restants. Il restait 3 érudits venant de loin, et qui avaient participé comme jury lors des épreuves orales. Ils se proposèrent d’ailleurs, pour aider aux recherches. Parmi les candidats, ne restaient que :
- Le nain guerrier (qui souhaitait apparemment profiter un jour de plus du festin et du bon vin)
- Le vieux demi-elfe érudit, qui avait l’intention de partir un peu plus tard dans la journée
- Ludvik, qui s’était levé en retard pour les épreuves équestres.
- La botaniste, qui avait échangé une danse avec Lyvin, la veille.
- La peintre itinérante, concurrente de Podness.

Concernant les passages secrets, seule la famille Ducale les connait. Et Irene affirma les avoir déjà tous vérifiés.

La chambre de Timotheos a déjà été fouillée plusieurs fois. En sachant qu’une partie du bazar est due à Irene, qui a tout retourné pour chercher son fils.

Concernant les vêtements : Timotheos n’avait qu’une fine chemise de nuit en se couchant. Aucun autre vêtement ou accessoire n’a été pris, dans les placards ou autre. Le panier (contenant les vêtements et bijoux de la veille), posé entre la fenêtre et le lit et muni de poignées, avait l’avantage d’être transportable facilement, et à proximité.

Si l’un d’entre vous a posé la question au sujet de la succession :
Irene resterait régente du Duché, et céderait son titre et ses fonctions au mari de Thaïs, au mariage de cette dernière (dans un peu plus de 10 ans).
Pour le titre d’Empereur, seul le futur mari de Thaïs pourrait prétendre au trône impérial. Les femmes ne sont pas admises.
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[rajout]

L’ordre des départs et des arrivées :

Les gardes n’ont pas pris et noté les noms et n’ont que des souvenirs vagues :
- Il leur semble que c’est un Duc qui a quitté les lieux en premier, car le véhicule était du genre luxueux (mais seule le cocher était visible, les invités se trouvaient à l’intérieur)
- Quelques elfes ont suivi – candidats et invités. Et un candidat cavalier aussi, un humain.
- Et pour les autres, ils ne s’en souviennent pas. Mais ils sont certains d’avoir vu (et admiré) 3 ou 4 coches assez riches, mais sans pouvoir identifier les passagers.

Avec qui Timotheos avait l’habitude de passer du temps :

Depuis la mort de son père, et encore plus de son frère, il passait beaucoup de temps seul.
Et sinon, forcément, avec sa nourrice, et sa sœur. Avec sa famille proche aussi un peu, mais il se montrait de plus en plus distant et renfermé depuis les 2 décès.
Avant ça, il passait beaucoup de temps avec son père et frère aîné. Et parfois avec les garçons d’écurie (ce qu’il fait de moins en moins). Parfois, avec des gardes, aussi. Mais aucun en particulier.

Edition 05/10/2020 07h05 par Umberlie
05/10/2020 06h08
Brindja Eryn'Galen
Brindja Eryn'Galen

Apparemment épuisée, Brindja s’appuyait d’un coude sur une table, le menton posé sur sa paume. Elle écoutait attentivement les théories de chacun, fronçant les sourcils parfois, hochant ou secouant la tête à d’autres moments.
Lorsque Pod interpella directement, elle ouvrit enfin la bouche pour s’exprimer :

- Je n’en suis pas certaine, mais il me semble que la zone sous la fenêtre a été piétinée récemment. Il y a là plusieurs buissons, dont celui juste sous la fenêtre a perdu plus de feuilles et brindilles que ses voisins. C’est assez faible comme indice, j’ai même hésité à en parler…

« Ah, et pour ce qui est de descendre un enfant de la chambre… Il suffit d’être deux, non ? dit-elle en se tournant vers Sallavïn. Le 1er étage, ce n’est pas si haut… Il suffit d’une deuxième personne pour le réceptionner en bas. Ce n’est pas si compliqué.

« Par contre, s’il s’agit bien d’un enlèvement, je me demande aussi quel peut-être l’objectif du kidnappeur… Pardonnez-moi ma Dame, mais il aurait été plus simple de l’assassiner, si Timotheos dérangeait vraiment quelqu’un. Dans tous les cas, s’il y a une demande de rançon ou autre, nous ne devrions pas tarder à le savoir.

Irene soupira, et baissa la tête, l’air défaitiste. Damianos détourna le regard, l’air soucieux et malheureux. Brindja les observa un instant. Tous deux lui faisaient de la peine… Elle se mordilla les lèvres un instant, puis se leva et vint s’agenouiller auprès de Kayla.

- Ma Dame, si cela peut vous servir et vous soulager, alors je partirai moi aussi à la recherche de votre fils. S’il se cache dans la Villa, je vous fais confiance pour le retrouver – et nous en informer. Et il me semble que vous avez d'autres personnes de confiance parmi vos hôtes pour vous assister, si nécessaire. N'est-ce pas ? (Ils approuvèrent).

« Si Timotheos s’est enfui ou a été enlevé, reprit-elle, nous devrions partir à sa recherche sans trop tarder. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Toute une matinée… Et si Kayla dit vrai, nous avons déjà une direction. Peut-être qu’en sortant du domaine, je finirai aussi par retrouver des traces. Dans tous les cas, j’aimerais essayer. S’il vous plait. Laissez-moi vous aider.

Elle baissa la tête en signe de soumission et attendit.

Console R.P.

Lancé de 1d20+2 ~ [16] : 18

Edition 05/10/2020 06h13 par Umberlie
05/10/2020 06h09
Umberlie
Umberlie

Irene releva la tête, et observa Brindja d’un air mi-triste mi-reconnaissant. Damianos remercia l'elfe d’un signe de tête.

- Vous feriez cela ? demanda la Duchesse, la voix légèrement tremblante.

- Si c’est ce que vous souhaitez, je le ferai sans une hésitation, confirma Brindja. Je n’ai besoin que d’un mot de votre part.

La Duchesse eut un maigre sourire.

- J’accepte votre proposition. Naturellement, je vous fournirai tout ce dont vous aurez besoin. De quoi couvrir un long voyage, s’il le faut. Et des chevaux, aussi. Mais vous avez raison… Nous avons déjà perdu beaucoup de temps !

Irene releva la tête vers les autres professeurs, le regard plein d’espoir.

- Et parmi vous ? Certains accepteraient-ils de se joindre aux recherches extérieures ? Brindja a raison : je peux me charger, avec mes gens, de poursuivre les recherches à l’intérieur de mon domaine. Mais je peux difficilement le quitter moi-même...

« Je vous ai observé ces derniers jours, suffisamment pour savoir que je peux vous faire confiance. Je sais que c’est une lourde tâche et responsabilité que je vous confie. Mais soyez certains que vous serez récompensés à la hauteur de vos efforts, si vous me ramenez mon fils en vie…
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[HRP]La Duchesse se montre plutôt persuasive avec vous. Mais vous êtes libres de refuser, auquel cas elle vous rendra votre liberté. Dans tous les cas, elle aimerait gérer seule et avec ses gens la suite des recherches dans son propre domaine[/HRP].

Console R.P.

Lancé de 1d20+8 ~ [8] : 16

Edition 05/10/2020 06h29 par Umberlie
05/10/2020 06h27
Podness Ragnyss
Podness Ragnyss

Podness resta interdit quelques secondes, son regard allant des deux professeurs, un genoux à terre, à la duchesse. Il savait déjà qu'il allait accepter, mais son esprit voulait confronter cette certitude.
Les récits de héros que lui avait conté sa nourrice, qu'il avait lu ou même entendu dans les couloirs du monastère, l'appelaient à grand cris... A contrario, la bibliothèque à laquelle il venait tout juste d'avoir accès hurlait dans sa tête qu'elle avait des secrets qui n'attendaient que lui... Mais la duchesse l'avait laissé entendre, s'il n'était pas à la recherche de Timothéos, il n'avait aucune raison d'être à la villa...
De toute façon, il s'y était attaché à ce petit bonhomme et enlèvement ou fugue, il fallait le retrouver ! Sans parler de ses parents qui avaient besoin de lui... Ayant peu l'habitude de mettre genou à terre, le gnome se contenta de s'avancer derrière ses collègues et d'incliner la tête en signe de respect.

- J'accompagnerais ces dames et nous trouverons votre fils madame ! Dit-il.
" La magie ne doit pas être utilisée pour de mauvais dessein ! Je me dois de le faire comprendre à ces scélérats !

Il faut que j'arrive à trouver un instant, et le courage, de lui demander pour mes parents !

Podness espérait qu'il soit possible de verser son salaire directement à ses parents... Dans le pire des cas, il trouverait moyen d'aller aux Pierreux !

06/10/2020 09h42