Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Nezami
Nezami

Le capitaine se retourna vers Nedru, le dardant d'un regard si noir que le brun aurait pu s'en trouver intimidé. Mais il ne broncha pas, ne baissa pas le regard. Il attendait des explications. Il était grand temps.

Finalement, la réponse arrivant de derrière dans la bouche du Bosco :

- Parfois, certaines situations sont ... complexes. Il semblerait qu'il y ait près des côtes un navire battant pavillon de Port-Franc. Et qu'il ait connu une avarie. L'équipage a donc mis en panne pour nous permettre de porter secours à ce navire... Mais nous sommes inquiets : Il pourrait s'agir d'un subterfuge. Le simple fait de nous arrêter ici pourrait nous laisser à la merci de pirates arrivant du large... ce qui n'est pas exclu, comme je vous l'expliquais tout à l'heure.

Nedru, mais aussi les autres passagers avaient entendu les explications. Il ne leur avait pas échappé que le Bosco s'était gardé d'énoncer les termes du désaccord, quelle était la position de l'un et de l'autre.

Le capitaine s'apprêtait une nouvelle fois à ouvrir la bouche dans un cri s'éleva du mât, bientôt suivi d'autres remarques des marins :

- ON DIRAIT LE SALAMANDER !
- Le salamander ? Mon cousin est gabier sur cette caraque.
- On l'a retrouvé !
- Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

Le silence de l'équipage avait cédé la place à des piaillements... sauf du côté des officiers. Finalement, M. Sands repris la parole avec le plus de douceur possible :

- Capitaine ? Nous attendons vos ordres. Que fait-on ? les hommes attendent, les voyageurs attendent... Qu'est-ce qui ne va pas, capitaine ?

C'était vrai ça ! Qu'allaient-ils faire tous ? Allaient-ils chercher à collecter plus d'informations sur le naufrage ? Allaient-ils chercher à convaincre le capitaine de poursuivre la manoeuvre pour porter secours au Salamander ? Ou au contraire essayer de le persuader que leur sécurité nécessitait des sacrifices ?

Au même moment, les deux hommes d'équipage qui s'occupaient du mort remontaient les bras chargé d'un fardeau enveloppé dans un hamac. Nagash n'était pas avec eux.

Console R.P.

Lancé de 1d20+1 ~ [19] : 20

Lancé de 1d20 ~ [16] : 16

Lancé de 1d20 ~ [12] : 12

Lancé de 1d20 ~ [13] : 13

Edition 08/05/2020 11h04 par Nezami
08/05/2020 10h57
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Ah et bien nous y voilà ! Des pirates !

Nedru leva une seconde un sourcil ainsi qu'un rictus satisfait en direction de Cymbeline en entendant les précision du Bosco, puis reprit son air sérieux. Un piège hein?

- Si une voile se mettait à dépasser de l'horizon par le large, n'aurions nous p..? Oh rien, pardonnez moi.

Ses connaissances en matière de bateau avaient beau être vagues, Nedru avait déjà remarqué le temps qu'il leur fallait pour laisser se dessiner un morceau de terre à l'horizon et cela se comptait plutôt en heures qu'en minutes. Assez de temps pour qu'une voile se gonfle et retrouver une allure de croisière. Si menace il y avait, elle viendrait probablement d'un autre côté que le large mais inutile de jouer sur les mots. En revanche, l'incapacité à se faire passer un message aussi vital d'un navire à l'autre l'ennuyait réellement. Qu'ils se passent de magiciens pour parer à de telles éventualité, d'accord, mais tout de même...

- Mais vous autres marins, vous n'avez pas un pavillon à dresser lorsque vous demandez de l'aide ? Il me semble que vos drapeaux servent à communiquer, non ?

Cela commençait à faire un peu trop de questions rhétoriques pour continuer de donner l'impression d'être poli. Loin de lui l'envie de prendre autrui pour des andouilles, mais il lui semblait assez évident qu'il n'y avait pas là matière à tergiverser. Des survivants auraient guetté l'arrivée d'un autre navire, agité des toiles, fait mouiller une barque, n'importe quoi pour attirer l'attention. Soit ils étaient tous morts, soit ils n'avaient aucune envie d'être sauvés. D'un autre côté... S'ils étaient simplement tous morts, peut être y aurait-il des choses à sauver dans cette épave.

-La décision vous revient, évidemment mais je doute qu'il reste un seul rescapé. Si vous sentez votre équipage assez fort pour prendre le risque de payer le prix de l'altruisme, je respecterai votre décision. Tant qu'ils peuvent me protéger, ainsi que ma femme...

Il jeta une œillade entendue à sa faible compagne.

08/05/2020 16h22
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Son soutien et mari l’ayant abandonnée pour mieux bavarder avec le capitaine et le Bosco, Elindine s’adossa nonchalamment au mât qu’elle venait d’escalader. Le regard sombre du chef de bord la fit frémir, mais il s’adressait plus à Nedru qu’à elle. Parfait ! Si son époux avait décidé de servir de paratonnerre, tant mieux, elle le laissait volontiers prendre un savon à sa place. Il n’en fut rien, à la place on leur expliqua un peu plus ce dont il était question. Le bateau qu’elle avait vu était donc le Salamander et la question se posait de lui porter secours ou pas.

Elle pesait encore le pour et le contre quand elle entendit la voix de son compagnon plaider pour la prudence et leur protection. A son œillade, qu’elle traduisit par un « Plus de grimpette au mât, ma chère, tu es une antiquaire, comporte-toi comme telle. », elle n’empêcha pas ses yeux de monter au ciel et ses bras de se croiser devant sa poitrine. Sans son intervention ils seraient sans doute encore tous dans le flou et lui, il s’inquiétait pour leur « couverture ». De plus, sa performance semblait avoir laissé l’intégralité de l’équipage indifférent. Ils étaient tous si préoccupés par le Salamander qu’elle aurait pu tout aussi bien invoquer un dragon qu’elle n’était pas sûre qu’ils auraient relevé l’étrangeté de la chose. Cela dit, même si Nedru était un couard, mais elle devait bien admettre que, si la situation attisait sa curiosité, elle désirait plus encore rester en vie.

Contrariée elle avisa du regard les deux matelots et leur chargement soigneusement emballé dans un hamac. Elle hésita un bref instant à demander de quoi il s’agissait, avant de renoncer. Si c’était le corps du marin décédé, elle n’avait probablement pas besoin de le savoir. Le souvenir de son crâne éclaté lui arracha un haut-le-cœur et, dans un soupir nauséeux, elle se laissa glisser le long du mât, assise sur le pont. Son escalade l’avait fatiguée, mais elle ne redescendrait pas à la cuisine tant qu’elle n’aurait pas une bonne idée de la suite des évènements.

Edition 08/05/2020 19h24 par Elindine
08/05/2020 19h24
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Pendant que Cymbeline vérifiait de ses propres yeux la nature de l'embarcation lointaine, Nedru s'était finalement interposé entre le capitaine et son lieutenant afin de demander des explications, une bonne fois pour toutes. Tous les passagers, curieux de savoir à quelle sauce on les mangerait, oublièrent leurs différents et tendirent l’oreille, attentifs.

Lorsqu’il fut mention d’une menace pirate, la halfeline hocha la tête d’un air entendu en direction de Nedru. Et d’ailleurs, ce dernier marquait un point concernant le pavillon. Dès lors, son opinion était faite. Ce navire au loin, c’était un piège à rats. Par la loi de la grande Fatalité, si quelque chose devait mal se passer, ça ne ratait jamais – ou presque. Et cette journée avait déjà bien mal commencé.

Cymbeline sentit un frisson glacé parcourir sa colonne vertébrale lorsqu’un marin cria le nom du navire tant redouté. Elle jeta cette fois un regard affolé en direction de Nedru, lui qui savait aussi.

- Le Salamander, murmura-t-elle à nouveau, les yeux écarquillés.

Le Salamander ! Les pirates sont là ! Il faut partir… Pourquoi traine-t-on ainsi ! Je ne comprends plus rien…

D’un bond, Cymbeline se retrouva aux côtés du bourgeois, et fit face aux deux officiers.

- Nous devons partir. Maintenant. Carguez les voiles, prenons le large ! Quelque soit la nature de ce navire, je n’ai pas payé, ni mes compagnons, pour prendre ce genre de risques. Je compte bien arriver vivante à destination, et s’il y a des gens à sauver dans cette carcasse, ils pourront bien attendre que vous soyez sur le retour, et avec de vrais combattants en renfort, cette fois... N’est-ce pas ?

Bravant le regard sombre du capitaine de bord depuis ses 95 cm de haut, ses petits poings fermés et les lèvres pincées, Cymbeline ne comptait pas en démordre. Aujourd’hui n’était pas le jour de sa mort, ni demain, ni la lune prochaine. Ce point-là non plus n’était pas négociable.
Un mouvement sur le pont attira son attention. Fronçant les sourcils, elle pointa du doigt le paquetage qu’on remontait sur le pont.

- Et puis qu’est-ce que c’est que ça, encore ? demanda-t-elle d'une voix forte, défiante, aux deux officiers. Il se passe vraiment des choses étranges sur ce navire ! J’EXIGE de savoir où j’ai mis les pieds, et quel jeu se joue ici, surtout si je dois mettre ma vie en danger pour vous assister !

Edition 09/05/2020 05h45 par Umberlie
09/05/2020 05h36
Nezami
Nezami

Les voyageurs s'agitaient en tous sens et commençaient à perdre sérieusement leur calme, agitant aussi les marins alentour. Visiblement, les discussions s'étaient mises à aller bon train et de vifs débats agitaient les marins sur la situation. D'après ce qu'entendaient les voyageurs, la plupart considérait qu'il fallait aller chercher des survivants. Beaucoup d'entre eux avaient de la famille ou des amis naviguant sur ce navire, ce orientait sans doute leur jugement différemment de celui des passagers. Et ils ne semblaient pas partager la profonde inquiétude qui barrait le front du capitaine.

C'est donc sans piper mot mais avec une certaine incrédulité qu'ils accueillirent la décision du chef de bord. Celui-ci avait retrouvé un petit sourire sardonique.

- Monsieur Sands, Dites aux hommes de sortir toutes les voiles. Barreur, cap du Laälmath en allure de Largue.

Son regard se reporta sur la petite et son sourire s'agrandi dans une grimace des plus inquiétantes :

- Mademoiselle, fit-il lentement sans hausser la voix, vous constatez ma largesse : Non seulement j'ai embarqué deux femmes sur ce navire, mais encore je vous laisse bambader sur le pont au mépris de la plus élémentaire prudence pour vous et mes hommes. Ce sera donc la dernière fois que vous tentez de passer un ordre ou à vous exciter sur ce pont. Le moins mot au dessus de l'autre, la moindre remarque et je vous consigne en cale. Il en ira de même pour les autres passagers... car je suis d'un naturel égalitaire.

Satisfait de son bon mot, il reporta son attention sur cette côte qui semblait l'obnubiler.

Derrière lui, les passagers avaient vu les épaules de Monsieur Sands s'affaisser mais en bon officier, il passa les ordres à l'équipage et s'en alla vers le gaillard avant voir si tout se passait bien. Au passage, il se permit un sourire triste aux passagers et une explication pour Cymbeline au moment où les deux marins qui venaient de remontaient jetaient leur fardeau à la mer :

- Calmez-vous jolie demoiselle, tout ira bien. Et ce paquet est la dépouille de notre infortuné marin décédé qui retourne à son élément.

Le navire reprit donc sa route et son cap dans le soleil couchant comme si une course s'était engagée avec l'astre. Pour les voyageurs, il était clair qu'aller discuter avec le capitaine ne serait pas facile et impliquerait un maximum de tact et d'humilité. Le bosco, de son côté, ne semblait pas si occupé que cela. Plutôt pensif, son moral n'avait pas l'air au plus haut. Enfin, le cuisine était restée en plan et ledit "Pailletif" galérait dans le rangement de différents cordages.

Edition 09/05/2020 17h49 par Nezami
09/05/2020 11h57
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Ni le ton, ni les mots, ni même la boutade ridicule du capitaine ne réussirent à arracher ne serait-ce qu’un rictus poli à la jeune marchande. Qu’est-ce qu’il essayait de faire ? Se faire trucider par son équipage ? Brosser les voyageurs dans le sens du poil, dans cette configuration, ne lui apporterait rien de bon. D’autant qu’elle était une voyageuse et elle avait plus envie de le jeter par-dessus bord que de le protéger de ses hommes, actuellement. Si elle devait admettre qu’il était effectivement plus prudent (bien que moins intéressant, aussi) de s’éloigner de l’épave éventrée, l’atmosphère sur le navire allait désormais passer de tendue à lugubre et dangereuse. Elle n’était pas sûre de bien dormir ce soir et cette fois ce ne serait pas à cause de son mal de mer, ni celui de Nedru.

Lentement, Elindine se releva, épousseta ses jupons d’un revers de la main et réajusta quelques mèches sous son foulard. Elle s’approcha doucement de Cymbeline, tentant d’offrir à la halfeline son sourire le plus réconfortant. La pauvre avait peut-être mérité quelques remontrances pour son manque de sang-froid, encore que les circonstances le justifier pleinement, mais l’antiquaire n’allait pas approuver le comportement du capitaine pour autant. Avec douceur, la rousse proposa :

- Venez avec nous, Cymbeline. Je sais que la cuisine n’est pas la scène que vous méritez, mais je crois que nous avons bien besoin de votre entrain, si cela vous convient.

Cela dit, si la barde préférait rester sur un pont à l’ambiance de mort, Elindine ne comptait pas insister davantage. Elle inspira le bon air de l’océan une dernière fois, puis, s’adressant à Einarr :

- Navrée de vous avoir abandonné aux fourneaux, ma curiosité me tuera un jour... Ou ce sera mon mari ! Au travail !

Elle rit un peu jaune, avant de disparaître à nouveau sous le pont, direction ses patates, leur tonneau et la popotte. Que d’aventure vivait-elle durant ce voyage ! Si elle avait su…

10/05/2020 00h43
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Au moins Cymbeline avait-elle le bon goût de chanter le même type de chanson que lui : ils n'avaient aucune raison de rester ici. Elle avait accentué sa mise en forme mais l'effet en était peut être supérieur -ou différent- et il la remercia mentalement pour son intervention un peu plus osée.

Évidemment, celui qui réclamait une assemblée générale était celui qui voulait sauver la veuve et l'orphelin... Comme prévu, l'antiquaire s'était rangé du côté du plus puissant et il hocha la tête en l'écoutant, sans se départir de son léger sourire.

Une décision pleine de sens, qu'il approuvait : ne pas aller vers une mort certaine. Tant pis pour les potentiels amis et la famille de équipage, leurs proches n'avaient qu'à avoir l'intelligence de se manifester lorsque -ou s''ils- appelaient des secours !

En tournant les talons, le brun invita avec toute la bienveillance possible celle qui venait de se faire passer un savon à venir faire la cuisine avec sa femme, lui glissant discrètement :

-Si vous voulez venir bouder avec nous, nous serons là où est l'alcool.

Et là où les attendaient encore une corvée digne d'une troupe de fiers aventuriers. Le brun tira un plaisir certain à avoir à nouveau beaucoup de mal à rallumer le four soigneusement tué par le dvaerg, sirotant au passage un peu d'un breuvage dont l'odeur lui évoquait un rhum soigneusement mariné dans des fruits exotiques, puis il s'installa le plus confortablement que leur embarcation maudite le lui permettait, prêt à assumer un double vertige, ou à en tuer un par un autre au besoin.

-A la santé du Salamander, et au salut des âmes qui s'y trouvaient !

Edition 10/05/2020 02h11 par Nedru
10/05/2020 02h06
Einarr fils de Bárðr
Einarr fils de Bárðr

Tout allait un peu vite pour Einarr. Trop de nouvelles personnes. Il ne savait que penser des uns et des autres. Il allait falloir faire avec et ne compter que sur lui-même le temps de se rendre à bon port. La perte de sang froid de la halfeline aurait bien pu tourner au désastre et le nain lâcha un soupir devant tant d'inconscience.

Quand il vit Elindine se diriger vers la cuisine pour reprendre le repas laissé en plan il lui emboîtât le pas se disant, en nain: "La cuisine n'a qu'une seule entré, des armes improvisées, des provisions et de l'eau. On pourra y tenir un siège quand tout va exploser."

Edition 10/05/2020 07h29 par zaratan
10/05/2020 06h28
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Les ordres du capitaine soulagèrent Cymbeline au-delà des mots. Sa peur disparut instantanément, mais pas sa colère, attisée par le discours du chef de bord : elle ne le lâchait pas du regard, jouant à celui qui cillerait en dernier. Elle accusa chacun de ses mots, ses petits poings toujours bien serrés en réaction à l’injustice des reproches qui lui étaient faits.

Dire que j’ai aidé à sauver leur cuistot… Et voulu changer les idées des matelots avec mes chansons. Mais non, je suis une femme, n’est-ce pas ? Et une hystérique, en plus de ça ? Le rôle d’une femme à bord, c’est de rester cachée, pas vrai capitaine ? Est-ce donc ça, l’ordre que j’ai outrepassé ? Eh bien comptez sur moi pour ne plus outrepasser mon rôle de femme-passager. Je ne lèverai plus le petit doigt pour vous, ni votre équipage. Et que l’orgueil vous étouffe dans votre sommeil !

Cette petite tirade ne s’exprimait qu’à l’intérieur du crâne, heureusement étanche, de la musicienne. Et si ses yeux laissaient entrevoir un aperçu de ce qui se jouait à l’intérieur, on ne pouvait la consigner en cale pour autant. Cymbeline fulminait encore, alors même que le capitaine s'était déjà détourné. Elle ne relâcha la pression qu’aux paroles apaisantes du Bosco. Soufflant par le nez, elle hocha la tête pour dire qu’elle avait compris. Et son regard ne se détourna du chef de bord que lorsque ses compagnons l’invitèrent à descendre en cuisine.

- Mmfffrrrr… grogna-t-elle en guise de réponse, autant à Elindine qu’à son époux.

Elle les suivit néanmoins, martelant le pont à chacun de ses pas, les planches absorbant sa colère à peine contenue. Une fois en bas, elle se trouva un perchoir, s'y hissa, puis croisa les bras. Son visage restait fermé et elle tremblait même un peu. On aurait presque vu de la fumée s’échapper de ses oreilles effilées.
En revanche, elle accepta volontiers le breuvage que lui tendait Nedru, trinqua, et but quasiment tout son verre d’un coup. Elle soupira longuement. Puis sa langue se délia enfin…

- Quel mufle ingrat, ce capitaine ! Aussi imbu de lui-même qu’un ivrogne de mauvaise piquette. Sa condescendance n’a d’égal que la panse de son cuisinier ! Je me demande pourquoi ses hommes ne l’ont pas étripé plus tôt. Après tout, s’il n’arrive même pas à maintenir la discipline sur sa propre embarcation, il y a fort à craindre qu’il s’en ira nourrir les poissons sous peu ! J’espère seulement qu’on aura déjà mis pied à terre lorsque ça arrivera… En tout cas, je refuse de… Oh, mon verre est vide. S’il vous plait ?

Une fois resservie, elle repartit de plus belle, ne semblant jamais vouloir s’arrêter. Qu’on lui tende une patate, un couteau ou quoique ce soit d’autre, elle l’agiterait dans le vide pour marquer ses propos – n’ayant certainement pas le cœur à éplucher des légumes.

- Mais d'ailleurs, qu'est-ce que le Salamander ? Je croyais qu'il s'agissait d'un navire pirate.

Edition 10/05/2020 06h42 par Umberlie
10/05/2020 06h36
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Dans l’étroite cuisine du bateau, un nain, une halfeline et deux humains entamaient joyeusement une bouteille de rhum. Enfin, un humain et demi serait plus juste : Elindine n’ayant guère le cœur à boire. Désormais soucieuse, elle sentait une forme de nervosité attaquer ses nerfs et elle ne trempait que distraitement le bout de ses lèvres dans le verre que lui avait servi un Nedru enthousiaste. Elle avait tendance à oublier à quel point son époux pouvait être un genre de poisson du chaos, une créature qui évoluait dans les conflits avec l’aisance des dauphins entre les vagues, son insupportable rictus toujours figé sur sa face de fouine. Au moins y avait-il la délicieuse Cymbeline pour donner au sourire de la rousse un tant soit peu de sincérité. Les grognements de la barde étaient assez injustes, l’équipage et le capitaine étant deux entités distinctes, mais on ne pouvait guère lui reprocher sa contrariété. Elindine aurait était pareillement enragée par les propos du capitaine, s’il s’était adressé directement à elle. Devait-elle ajouter le racisme à la liste, déjà longue, de ses nombreuses qualités ? La jeune femme, qui n’avait pas dit un mot depuis son arrivée dans la cuisine, leva le nez de ses patates à l’évocation du Salamander :

- De ce que j’ai vu, c’était plus un navire de transport, une caraque. En tout cas rien qui laisse penser que ce soit un bateau pirate et s’ils avaient été attaqués par des pirates, ils n’auraient pas foncé poupe en avant, droit sur les récifs. Des pirates auraient gardé le navire, ou se serait contente de la cargaison et de quelques hottages à monnayer. Toute cette histoire est si… Etrange, l’attitude du capitaine, aussi. Enfin, demain nous serons à bon port, il faut juste tenir jusque-là.

Elle secoua la tête et commença à découper un chou.

10/05/2020 12h54
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

S'il avait noté avec joie le sens stratégique de leur ami éclopé, force était de constater qu'en défenseurs de sièges, leur joyeuse compagnie se posait là. Le rhum n'avait qu'à bien se tenir ! Les verres pleins frémirait bientôt à l'évocation de leur nom ! Manger avant de boire. N'abusons pas. Il posa son deuxième verre après avoir resservi la petite terreur locale.

-Le Salamander est l'un des navires de transport entre la Cité Franche et Laälmath. Depuis quelques temps, cette liaison a connu des... avaries. Les causes ne sont pas claires, mais il n'y a eu aucune demande de rançons à ma connaissance. D'après ce que l'on sait, il s'agirait de forbans et j'avoue que je préfère imaginer une menace humanoïde plutôt qu'une horreur mythologique.

Avec l'assurance de celui qui sait inventer des mensonges ou enjoliver les vérités incomplètes dont il avait connaissance, Nedru remua le mélange qu'ils étaient en train de concocter de main de maître, reniflant prudemment le ragoût.

Edition 10/05/2020 14h25 par Nedru
10/05/2020 14h23
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

-Oh, fit Cymbeline, après avoir entendu l’explication de ses compagnons.

Elle posa son deuxième verre – pas encore entamé – et devint songeuse quelques instants. La réponse de Nedru, en particulier, semblait lui causer du tracas.

-Des avaries ? Releva-t-elle au bout d’un moment. Quel genre ? A-t-on retrouvé les navires ? Nous sommes tous dans le même bateau – littéralement. Aussi, si vous en savez plus, ça vaudrait le coup de partager. On réfléchit mieux à plusieurs, n’est-ce pas ?
Et d’ailleurs, puis-je vous redemander vos noms à tous les deux ? Dans l’agitation, j’ai dû les oublier… Excusez-moi.

Edition 11/05/2020 09h14 par Umberlie
11/05/2020 09h13
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

L'antiquaire releva le nez de la popote pour se retourner et s'incliner légèrement.

-Je m'appelle Nedru et voici ma femme, Elindine. Il but une autre gorgée Je n'ai pas plus de nouvelles que ça, pas vraiment assez pour réfléchir longuement... J'ai su que des camarades en affaire ont perdu des cargaisons. Il semble que les navires n'arrivent pas à destination.

11/05/2020 12h49
Einarr fils de Bárðr
Einarr fils de Bárðr

Einarr n'avait pas trop la tête a discuter et on pouvait voir le stress suinter de sa personne. Il s'était retrouvé dans la cuisine avec les deux tourtereaux et leur "fille". Il avait accepté un verre pour faire bonne figure mais le réservait pour plus tard — quand il en aura besoin. Il les regardait profiter du moment pour boire et discuter depuis le devant la porte n'écoutant que d'une oreille leur discussions, l'autre étant concentrée sur ce qu'il pourrait arriver depuis l'autre coté.

“Elle a dit qu'elle n'était point une enfant, mais elle se comporte un peu comme telle quand même…”, dit-il grommelant à voix basse, en nain, dans sa barbe. “J’ai l’impression qu’ils ne saisissent pas la gravité potentielle de la situation dans laquelle nous sommes. Heureusement pour elle que la situation faisait que le capitaine n’était pas en position de sévir contre elle sans risquer de mutinerie.” Il resta un instant songeur puis enchaina: “Eymd! Coincé pour tenir un siège avec deux touristes et une enfant gâtée, il ne manquerait plus qu'une tempête…”

12/05/2020 01h17
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Cymbeline inclina la tête une fois les présentations officielles achevées. Elindine, oui elle s’en souvenait maintenant ! Par contre, il ne lui semblait pas que Nedru lui eut mentionné son nom précédemment. Il n’en avait sans doute pas eu le temps, étant donné les péripéties qui avaient suivies leur rencontre.

- Des camarades en affaire ? Oh, mais c’est pour commercer que vous faites cette traversée ? Ou pour percer le mystère concernant ces… avaries ? Vous voyagez toujours ensemble ? Ajouta-t-elle, curieuse, à son épouse.

Quelques bougonnements se firent entendre un peu plus bas. Cymbeline observa le dvaerg, soucieuse. Il se tenait sur ses gardes, complètement détaché du reste du groupe. Avait-il perçu quelque chose ? Qu’il était frustrant de ne rien comprendre à ses monologues…

- mm ? Que dites-vous, Ein’?

En l’absence de réponse, Cymbeline se tournerait vers Nedru (qui, lui, semblait le comprendre) et demanderait : « Qu’a-t-il dit ? »

Edition 12/05/2020 10h05 par Umberlie
12/05/2020 09h54
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Tout en écoutant la conversation entre Cymbeline et Nedru, elle plaça le faitout rempli d’eau sur le feu. Elle y ajouta la salaison ainsi que les pommes de terre et carottes coupées, épluchées et assaisonnées avec ce qu’elle avait trouvé dans la cuisine : un clou de girofle enfoncé dans un oignon, un soupçon de poivre et quelques herbes. A l’énoncé de son nom elle se retourna pour hocher doucement la tête vers l’halfeline, tout en réfléchissant aux réflexions de son mari. Elle n’était toujours pas vraiment convaincue par la thèse des pirates, peu importe l’aplomb avec lequel son époux en parlait, pour elle, le Salamander avait foncé ou été projeté contre la falaise. Mais peut-être que leur capitaine était un bon à rien incompétent qui avait préféré s’échouer contre la roche plutôt que de se rendre à des pirates. Il y avait, après tout, toujours des personnes pour la surprendre par leur totale incompétence.

Quoique ce fût, en tout cas, le refus du capitaine d’aller investiguer l’épave de plus près les privait probablement d’une réponse satisfaisante, tout en les protégeant, peut-être, de cette dernière. Elle se rassit à côté de l’antiquaire dans un soupir bref. A la question de Cymbeline, elle tapota son menton en s’offrant quelques secondes de réflexion, avant de répondre :

- Nous voyageons plutôt pour affaire, rien de bien excitant je le crains, et c’est la première fois que nous prenons la route, ou la mer en l’occurrence, ensemble, dit-elle avec un sourire, avant d’ajouter. Nous ne sommes pas mariés depuis longtemps.

Elle considéra un instant l’anneau à son doigt, puis tourna son visage vers son compagnon en le gratifiant d’une expression assez douce :

- Par ailleurs, je suis contente de voir que ton mal de mer s’est calmé, avec un peu de chance tu dormiras mieux ce soir, si tu n’abuses pas du rhum.

Elle ponctua sa remarque d’une légère caresse sur la main de Nedru qui tenait son verre, avant de se tourner vers la porte pour contempler Einarr et l’appréhension gravée sur son visage. Elle entendait bien les grommellements du nain, mais n’y prêtait guère l’oreille. D’une part elle ne comprenait pas un traitre mot de sa langue et imaginait bien que s’il en usait, plutôt que du commun qu’il parlait tous, c’est qu’il ne voulait pas être compris. D’autre part elle avait aussi saisi que le dvaerg était au moins original et ne le comprenait guère plus quand il parlait sa langue. Cependant, elle compatissait sans mal avec l’inquiétude qu’elle lisait sur ses traits et ce fut de bon cœur qu’elle lui tendit une tranche de lard sur un morceau de pain :

- N’en dites rien au capitaine ou au Coq ; vous avez bien mérité un peu de réconfort après toute cette agitation. Il est bon d’être sur ses gardes, mais certainement aussi de profiter un peu d’une agréable compagnie.

12/05/2020 14h34
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Même s'il tendait l'oreille en direction de leur compagnon barbu, le brun n'y prêta bientôt qu'une oreille distraite, notant dans un coin de son esprit que le pauvre bougre était sans doute dérangé. Ses vilaines blessures ne lui avaient probablement pas été infligées par un livre de compte après tout, il avait sans aucun doute eu une vie bien différente de la sienne...
Avec un sourire, il répondit à celle qui lui semblait plus apte à faire la conversation, précisant les propos de sa compagne tout en répondant à la question qu'on lui posait :

- Sans chercher à percer le mystère, disons que le moment pourrait être bien choisi pour faire des affaires. Et maître Einarr a l'air de considérer que nous agissons trop légèrement. Ce en quoi je lui donne entièrement raison. Peut être devrais-je aller chercher ma dague ?

Finissant son verre, Nedru tapota doucement la main de sa compagne en lui souriant. Pour étrange qu'ait été son idée, il avait l'impression que cet alcool l'aidait à atténuer le mal de mer. Ou alors, l'impression de tanguer lui semblait alors plus naturelle et moins douloureuse, peut être. L'un dans l'autre, il allait mieux.

-Et vous Cymbeline ? Pourquoi faire seule ce long voyage ?

Même s'il anticipait la réponse, l'entendre lui ferait du bien. Le fondateur de sa famille aurait été un musicien également, cherchant l'inspiration dans ses aventures, mais rarement en solitaire.

Edition 12/05/2020 16h49 par Nedru
12/05/2020 16h46
Einarr fils de Bárðr
Einarr fils de Bárðr

La voix de Cymbeline le sortit de ses pensées. Il releva la tête pour apercevoir qu'Elindine lui tendait une "tartine". “M’rci” dit-il avec un sourire crispé par la situation. “’S êtes bien bonne d’penser à moi. Pas ’coup monde qu’est gentil com’ça par ici.” Il s’adressa ensuite a Cymbeline d'une voix moqueuse : “Pas grand chose d’b’en intéressant pour vous. J’disais just’ qu’on avait b’en d’la chance d'être encore vivant et coincé avec c’bon vieux Ein.”

Einarr sentit qu'il était temps et vida sa coupe d'un seul trait.

“Sauf vot’ respect, ’s avez bien failli vous faire j’ter dans la cale ou par d’sus bord. Devriez fair’ ’tention à vous. L’gens, c’pas des gentils comme El… Elin… Eli. Vont pas d’t’donner d’pain ni d'lard quand t’s’ras au fond d’trou. Vont j’ter d’la caillasse. Pis t’cr’cher d’sus. Ou t’þvaglát d’la face. J’t’ai t’comme vous à vot’ âge… r’gardez où ça m’a m’né.”

Il contempla son verre vide un instant puis regarda l'assemblée médusée. Il rougit légèrement, s'essaya à un sourire, se tourna vers la porte —dos à l'assemblée— et dit: “J’vais garder c’t’hurð. V’pouvez fair’comme de rien.”

Edition 14/05/2020 05h47 par zaratan
14/05/2020 01h50
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Qu’ils sont mignons, se disait la musicienne en observant le couple. Toutes ces petites attentions, ces gestes d’amoureux, ces étoiles dans les yeux… On le voit bien qu’ils sont mariés depuis peu. Ce n’était pas la même affaire avec mes parents…

La vision de sa mère brandissant sa louche et traitant son père de bon à rien lui traversa l’esprit. À sa connaissance, ils ne s’étaient jamais frappés. Mais bon. Elle ne les avait jamais vu s’embrasser non plus. Quant à Cymbeline, les seules fois où elle était tombée amoureuse, c’était de ses personnages de contes et romans qu’elle lisait petite. Il y avait bien cet ami enfance pour qui elle avait eu le béguin. Mais il était devenu tellement laid l’adolescence venue qu'elle en avait vite guéri. En tout cas…

- J’ai bien une dague quelque part sur moi, répondit-elle à Nedru… J’espère vraiment ne pas avoir à m’en servir. Au pire des cas, nous sommes dans une cuisine. Les couteaux sont-ils bien aiguisés ?

« Pourquoi je fais ce voyage seule ? »
La halfeline, agitant ses jambes dans le vide, réfléchit un moment avant de se lancer dans une nouvelle tirade passionnée :
« À vrai dire, je ne voyage seule que depuis peu. J’ai longtemps suivi mon mentor sur le continent du Cyfand, et puis j’ai pris mon indépendance. C’est la première fois que je voyage aussi loin et sans personne… C’est plutôt grisant, mais intimidant aussi, je dois bien l’avouer. Et pas très rassurant…
« Je suis en Acoatl pour plusieurs raisons. Disons que… certaines de mes chansons n’ont pas été… très appréciées à la Cité Franche. Et que je… heu… Bref.
« Quant au comptoir de Laälmath, il s’y trouve un gouverneur dont j’aimerais beaucoup faire la connaissance. Parait-il qu’il s’agit d’un ancien pirate ! Le saviez-vous ? S’il accepte de me narrer son parcours, je suis certaine de pouvoir écrire les meilleurs textes de ma vie !

Pendant qu’elle s’enthousiasmait ainsi, Elindine gratifiait le nain d’un petit avant-goût du dîner. Celui-ci la remerciait, insinuant au passage que d’autres, dans cette même pièce, s’étaient montrés méchants envers lui. La halfeline haussa un sourcil, se demandant ce qu’elle avait bien pu lui faire. Quant à Nedru, si elle ne connaissait toujours pas la cause de son différend avec le dvaerg, elle avait du mal à imaginer comment ce grand-bourgeois-gentilhomme pouvait lui avoir causé du tort. Ou peut-être avait-elle compris de travers ? Après tout, le Cyfand d’Einarr était à peine plus intelligible à ses oreilles que lorsqu’il parlait nain.

Cymbeline se pencha un peu, tendit bien l’oreille et rassembla tous ses efforts pour faire du sens à ce qu’elle entendait. Au final, elle ne comprit que trop bien les propos qu’Einarr lui jeta au visage. Elle se redressa et ouvrit de grands yeux perplexes, son visage passant du rouge cramoisi à un blanc de craie en quelques secondes. Elle ne s’attendait pas à cette déferlante de reproches de la part d’un dvaerg qu’elle connaissait à peine. Lorsqu’il eut fini, un long silence gêné s’installa entre les passagers.

La musicienne convenait qu’il y avait du vrai dans tout ça : elle était consciente d’avoir pris des risques en s’adressant ainsi au capitaine. Mais entre ça et risquer une attaque pirate à cause d’une prise de décision inconsidérée, elle avait choisi. Elle aurait pu y mettre les formes, c’est vrai. Mais l’aurait-on écouté alors ?

- Je… suis désolée ? finit-elle par dire, hésitante. Je vous ai fait peur, sans doute. Pardonnez-moi, Ein’. J’imagine que je ne vous facilite pas la tâche, ajouta-t-elle en riant et en haussant les épaules. En tout cas, si nous survivons à cette traversée, ce sera probablement grâce à vous. Merci pour votre support.

Edition 14/05/2020 11h50 par Umberlie
14/05/2020 11h47
Nezami
Nezami

les discussions se poursuivirent encore quelques minutes tandis qu'ils terminaient la popotte du soir. Le ton était devenu plus morose, le spleen du nain gagnant doucement les autres occupant de la cuisine.

Puis il y eu un peu de silence, comme si un ange gêné passait au dessus d'eux en se demandant ce qui avait pu réunir un quatuor si bigarré. Alors, les compagnons entendent des bruits de pas à l'étage et la porte de la cuisine s'ouvrit sur Pailletifs flanqué de deux comparses.

- Le bosco nous envoie vous relever. Pour le repas, ce sera comme d'habitude : trois groupes consécutifs dans la salle commune. On s'occupera du service. Voyez si vous préférez manger avant ou après les groupes d'équipage.

C'était pour le moins abrupt après le mal qu'ils s'étaient donné. Mais sur un navire, les politesses n'étaient pas à l'ordre du jour. Un style plus direct et rapide étant peut-être plus efficace.

Les voyageurs avaient donc "quartier libre". Allaient-ils en profiter pour faire un tour du navire ? Voir comment allait le Coq ? Ou simplement visiter plus avant un intérieur, ce dont ils n'avaient pas pris la peine plus tôt... histoire de mourir moins ignare des affaires de marines ? Allaient-ils retourner sur le pont pour discuter ? Prendre l'air ? Ou se décider à manger tout de suite ?

Edition 14/05/2020 12h42 par Nezami
14/05/2020 12h35