Fëanor de Torea
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Fëanor, aliasFanny, n'avait pas particulièrement bien dormi. Le jeune homme n'avait pas l'habitude de se laisser aller au sommeil dans la journée, ni si prêt d'une dame. Mais surtout, toutes les aventures qu'ils vivaient en ce moment lui tournaient sans cesse dans sa tête.
Pourtant c'est plutôt en bonne forme qu'il ouvrit finalement les yeux à la tombée de la nuit, prêt pour leur escapade.
Sans un mot, il accompagna Elindine et ses préparatifs, comme ils l'avaient prévu plus tôt.
Poussant un dernier soupir et ajustant sa robe, il passa la porte et s'engagea dans les ruelles de la cité.
Le parcours se déroula bien mieux qu'elles ne l'avaient espéré, leur déguisement fonctionnant à merveille lorsqu'elles croisaient de rares passants, pressés de rentrer chez eux ou de se retrouver seuls à nouveau...
Ainsi furent-elles bientôt en vue de leur destination. Soulagé, mais terriblement anxieux de ce qu'elles allaient découvrir dans cet entrepôt, le prêtre regardait en tout sens pour vérifier qu'elles étaient bien seules... Et vit apparaître Irina, qui se révélait à eux.
Bon sang ! Y a-t-il encore d'autres observateurs qui nous espionnent dans l'ombre ? Je n'avais pas même soupçonné sa présence dans ces ombres...
Fëanor ne se sentait pas à sa place ici... Comme s'il lui manquait l'expérience qui différencie le maître d'armes de son élève !
La jeune femme lui fit un topo, proposant deux options pour pénétrer dans la place. La première était la plus raisonnable, mais cela supposait disposer d'une force que le prêtre se savait manquer. Avec un peu d'aide de sa déesse et beaucoup de chance, il faudrait pourtant y parvenir.
Fëanor acquiesça à la proposition d'Elindine et la vit grimper avec admiration, cherchant les prises qu'il devrait prendre lui aussi et les pièges à éviter.
Lorsqu' elle fut prévenue à destination, elle lui lança une corde, rendant l'ascension plus envisageable...
Dame de la sagesse, guide mes pas... Pria-t-il avant de s'élancer.
Grand bien lui fasse, car à peine avait-il parcourus deux mètres, que son pied ripa, le précipitant contre la paroie de bois qu'il aurait violemment heurté, s'il n'avait pas eu le réflexe d'accompagner le mouvement... Souplement, il reprit pied et ajusta les prises de ses mains sur la corde.
Merci Nolwë !
Quelques instants plus tard, il avait rejoint Elindine et lui chuchota des excuses pour le spectacle pitoyable qu'il avait offert.
Tous les sens aux aguets, il était prêt à continuer l'exploration des lieux.
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