Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Nezami
Nezami

Les marins écoutèrent en silence ce que racontaient les compagnons puis semblèrent se ramasser sur eux-même. Comme s'ils craignaient de se prendre un coup de bâton dans le dos ou si le froid les poussait à se regrouper. Clairement, Gerald était déconcerté et ne semblait pas quoi dire au sujet du capitaine. Après tout, il n'était dans l'équipage que depuis très peu de temps. Finalement, Sands brisa le silence :

- Sur le capitaine, je comprends la rancoeur que vous éprouvez. Ce n'était pas un gentleman ni un homme d'honneur mais il avait ses valeurs. Il nous a aussi abandonnés sur ce navire en plein assaut de cette créature infernale. Mais nous sommes ici et lui est dans le ventre de la baleine à l'heure qu'il est...

Il se gratta le menton pour réfléchir encore :

- Teels convoyait régulièrement du matériel minier, du textile et autres produits rémunérateurs, mais il bâtissait sa fortune en faisant passer des objets de contrebande de Laälmath à Port-Franc. Souvent, la contrebande s'organise dans les bas-fonds. Ici, elle se négociait directement avec les Familles. Les caisses arrivaient de nuit dans des tombereaux spéciaux. Les produits ne provenaient pas des quais mais de la cité-même. On ne pourrait vous dire d'où exactement. Sans doute provenaient-ils d'endroits différents selon les livraisons car ce n'était pas toujours les mêmes gars. On peut juste vous dire qu'ils ne venaient pas de ces quartiers-ci et que les gars étaient pas causants.

Et il fit un geste circulaire de la main pour désigner les quartiers pauvres de la ville.

- Vous avez lu ses lettres. Si Teels faisait ça, c'était parce qu'il avait une Poule quelque part. Pour sûr, elle est pas d'ici. Je dirais qu'elle est de la Cité Franche ou d'un de ces coins-là. Il disait parfois qu'il allait mettre les voiles à l'est et retourner dans le vieux continent. Facile d'y voir un lien. Par contre... y a un truc vraiment étrange. Il se faisait payer pour ramener des trucs DEPUIS Laälmath. Pas pour amener des trucs A Laälmath. Le voyage du fils Kepesh était tout à fait exceptionnel... Est-ce que lui-même emmenait une cargaison ici ? Auquel cas elle doit être au fond de la mer. Ou bien la cargaison était-elle tout simplement Kepesh lui-même, auquel cas il devait venir pour des affaires de la plus haute importance. Cette famille est connue à Port Franc pour être à la fois immensément riche, très ambitieuse et collectionneuse d'objets rares. Certains disent même qu'ils seraient un peu "sorciers" et les craignent... mais de là à ce que soit vrai ... Normalement, un sorcier, ça se reconnait de loin, non ? Et ça traine tout seul à faire des trucs pas net...C'est pas un gentil commerçant bien installé en cœur de ville... non ? Enfin bref, voilà à peu près tout ce que je sais.

Il s'interrompit et se mura quelques secondes dans le silence, attendant une réaction, mais avant que les compagnons n'interviennent, il s'approcha d'eux, prenant Elindine et son mari par les épaules comme pour une confidence :

- Ecoutez, la nouvelle de notre arrivée nous a donné une certaine notoriété en ville. On a appris qu'il restait encore quelques navires de bonne facture au port et les gars nous font confiance. Avec Gerald, on est en train de recruter des gars sûrs. Vraiment sûrs. Bien-entendu, on peut pas partir avec la bestiole dans le coin vu tout ce qu'on nous a raconté et ce qu'on a vécu. Mais dès que les choses se tassent, on met les voiles. On a prévu de vous garder des places. Et comme notre petit doigt nous dit que vous allez finir par avoir des problèmes ici, c'est une information qui doit vous intéresser.

Il leur fit un clin d'oeil à tous les deux et sourit au prêtre pour lui faire comprendre qu'il ne le mettait pas sur le même pied mais qu'il lui faisait quand même confiance...

Edition 29/09/2021 22h43 par Nezami
29/09/2021 22h41
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Attentive, le menton posé sur son poing, Elindine écouta les explications du marin. Un fin sourire étira ses lèvres en l’écoutant parler des sorciers qui ne seraient pas de « gentils commerçants installés en cœur de ville ». Résistant tant bien que mal à l’envie de regarder son époux avec insistance, elle savoura l’ironie de la situation en silence. Elle ne doutait pas que Nedru maintenait toute l’affabilité de son irritant sourire sur son visage, très fier de sa couverture d’inoffensif petit antiquaire. Sans se départir de son sourire, elle se contenta de répondre :

- Pour les sorciers, je ne sais pas, mais il n’est pas rare, que ce genre de famille fournisse une éducation arcanique au leurs enfants, en espérant que l’un d’eux connaissent l’éveil. C’est toujours pratique, de disposer des talents d’une personne capable d’identifier les artefacts enchantés.
« Quant au petit trafic entre Port-Franc et Laälmath, l’objet que nous cherchons doit encore être ici. Le monstre ne roderait pas autour de ce port très spécifiquement, si ce n’était pas le cas. Sa présence doit justement avoir pour but de prévenir tout navire d’emporter au loin son trésor. De là à imaginer que l’objet que l’on cherche a été tiré de son antre peu avant le début de cette série d’évènement funeste, il n’y a qu’un pas que je franchis volontiers.

La prochaine proposition de Sands arracha un sourire bien plus franc à la jeune femme. En un geste chaleureux, elle posa à son tour une main sur l’épaule du bosco et répondit :

- Je vous remercie. C’est bon de savoir que nous avons une voie de sortie, si les choses devaient tourner au vinaigre.

Au moins ses bonnes actions à bord commençaient à porter quelques fruits ! Elle n'avait pas risqué sa vie pour rien, si c'était pour un homme aussi brave et soucieux de lui rendre l'aide apportée.

04/10/2021 23h03
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor avait du mal à rentrer dans les échanges en cours. En effet, les marins avaient partagés des moments avec ces deux là qu'il ignorait totalement.
Il nota néanmoins les détails qu'il jugea les plus importants dans un coin de sa tête. Mais surtout, il fut heureux de savoir qu'ils lui proposait également une place sur un navire...

Pourtant, je ne peux pas partir avant d'avoir les réponses que je suis venu chercher...

09/10/2021 13h31
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

L'antiquaire continuait de penser au rythme des palabres dans l'auberge. Depuis que la maigre piste de l'amoureuse du capitaine s'était envolée, Nedru s'était penché en avant sur la table, plissant les yeux dans une attitude concentrée. Sands était un brave type, courageux, honnête, serviable. Il fallait qu'ils restent amis le plus longtemps possible. Son image du sorcier était également parfaite et l'enfant Enumasam hocha la tête pour approuver ses dires lorsqu'il exposa son point de vue sur l'usage des arcanes -si possible dans une tour sombre affichant : « JE SUIS UN MÉCHANT ».

- Vous avez fait du bon travail. On fait notre possible pour chasser la bête le plus loin possible, histoire qu'on ne mette pas les voiles comme des lâches, mais en laissant une ville libérée de toute menace.

Altruisme rimant avec héroïsme, l'antiquaire comptait bien faire croire qu'il était devenu l'un de ces preux qui se découvrent dans la difficulté. Tout en mâchant difficilement un bout de pain qui ne devait pas avoir été cuit la veille, il articula :

- Je vais mener mon enquête auprès du gratin de la ville : ils nous cachent encore des choses. Comment se retrouver si on veut discuter, désormais ? De notre côté, on risque de rester à l'auberge encore quelques temps avant d'aller nous promener.

Edition 09/10/2021 17h45 par Nedru
09/10/2021 16h45
Nezami
Nezami

les compagnons discutèrent encore un peu de tout et de rien puis la conversation se tarit. On leur apporta un repas d'assez mauvaise qualité mais que le patron "offrait" sur un petit signe de Sands. A vrai dire, vu que les compagnons avaient dû rincer tout le bar à plusieurs reprises pour un montant total de 3 pièces d'or, il pouvait bien leur offrir son vieux ragoût au pain rance. Toutefois, la nourriture avait la double qualité de caler l'estomac et de remplir les bouches pour ne pas avoir à parler.

Finalement, les deux marins s'esquivèrent pour "mener leur barque" comme ils disaient et nos quatre étrangers ne demandèrent pas leur reste et retournèrent à leurs affaires. Dès la sortie, Nedru afficha qu'il retournait à la Bibliothèque pour en apprendre plus encore, ce qui intéressait aussi le prêtre. Oui, mais voilà : visiblement, Nedru ou le propriétaire des lieux ne l'entendaient pas de cette oreille au vu du regard que lança l'antiquaire à son compagnon.

Les deux femmes n'entrèrent pas dans les détails de cette querelle et filèrent en direction du "Tigre à écailles" pour tâcher de rencontrer la fameuse Renarde. Leur pas était rapide dans cette partie de la ville qu'elles commençaient à comprendre et reconnaître. Elles arrivèrent sans mal à la grande place et pénétrèrent dans l'immense auberge. Des gros nuages s'étaient amassés au dessus de la ville et la barde se trouva ravie de se mettre à l'abri avant l'énorme orage qui menaçait. En tout cas, c'est ce que renvoyaient ses yeux quand elle fut à l'intérieur.

La salle était encore peu animée mais comparée au matin, un petit bruit de fond commençait à s'installer. Plusieurs tables étaient occupées, le comptoir peuplé de quelques nonchalants et l'étage au dessus de groupes qui semblaient faire affaire. Il ne fut pas difficile de trouver la crinière flamboyante de la jeune aventurière qu'Elindine convoitait. Comme la veille au soir, elle faisait l'animation, assise les pieds sur une table, un verre à la main, autour d'une assistance de mâles.

Elindine et Cymbeline, du côté du comptoir, lui faisaient face et restèrent un instant interdites (voire interloquées). En effet, la Renarde continuait à faire doucement son show en coulant des mouvements félins... mais sans les quitter des yeux l'une comme l'autre. Et au bout de quelque temps, elle se leva et fonça droit sur elles de sa démarche souple et aérienne :

- Alors les filles, on fait du tourisme ? Lança-t-elle d'un ton complètement désinvolte. Quand on m' regarde comme vous l'faites, c'est soit pour m' donner un rencard, un boulot, ou un coup de latte. Alors, v'z êtes dans quelle famille ?

11/10/2021 20h56
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

La rousse avala son plat avec rapidité et dans un silence relativement maussade. Elle comprenait bien que la situation ne prêtait pas à rire, mais, malgré l’attaque de la matinée, elle se sentait plus fébrile que craintive. Sans avoir l’abnégation du prêtre, l’idée de se rendre utile et de troubler les affaires de la bourgeoisie locale envoyait de petits frissons d’excitations au bout de ses doigts. Avec Cymbeline, elles saluèrent chaleureusement les garçons et s’en furent en trottinant vers leur auberge, juste avant l’orage.

L’ambiance, à l’intérieur, était bien plus chaleureuse qu’à la Bouteille à la mer, mais encore calme. La personne qu’elles cherchaient étaient d’ailleurs présente, bien visible et bien entourée. Elindine partit s’installer au comptoir, en compagnie de la barde. Personne n’était pressé et elles pouvaient bien attendre que la Renarde ait un temps pour elles. Elles n’eurent guère à patienter, puisque, bientôt, une deuxième chevelure rousse s’approcha et entama nonchalamment la conversation, avec une familiarité qu’Elindine jugea plutôt agréable. La commerçante sourit doucement, inclinant légèrement la tête sur sa main, confortablement accoudée contre le bar. Elle donna l’impression de réfléchir un bref instant à la question, avant de répondre avec chaleur :

- Hmmm… Je ne sais pas. Quelle famille préféreriez-vous ?

Ses yeux glissèrent vers ceux de son interlocutrice, pétillants d’un intérêt curieux.

11/10/2021 23h39
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Après ce repas pour le moins sobre et silencieux, les marins prirent congés. Fëanor fut d'ailleurs surpris d'en être soulagé. Il chercha pourquoi, vu qu'ils avaient l'air sympathiques et avenants, et finit par accuser une sorte de malaise qui s'était installé... Il serait toujours temps de s'en préoccuper plus tard.

Cette fois, il allait pouvoir accéder à la bibliothèque avec l'anticaire et enfin espérer mettre la main sur les précieux documents qu'il convoitait. Mais son enthousiasme fut rapidement douché par l'intéressé... !

Les filles en profitèrent pour s'éclipser, sentant peut-être l'orage arriver... au sens propre comme au figuré.

Gardant difficilement son calme, le prêtre fit face à Nedru.

- Comment ça je ne peux pas vous accompagner à la bibliothèque ? Sous quel prétexte je vous pris ?

Le sang affluait doucement aux joues de Fëanor. Ses bras le long du corps, il luttait pour ne pas serrer les poings.

15/10/2021 11h44
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Alors qu'il se mettait en route dans la direction qu'il estimait être la bonne, le religieux se proposa de l'accompagner. Et il ne semblait pas heureux à l'idée d'être laissé de côté. Nedru se massa la canine du bout de la langue avant de répondre avec toute la diplomatie qu'il pouvait :

- Parce que mes manières et mes intérêts semblent convenir au maître des lieux. Je vous aurais volontiers invité si cela ne tenait qu'à moi : mais je ne peux pas. La porte nous sera fermée à tous les deux si vous venez aussi.

Il posa les mains sur ses hanches, observant la posture de Fëanor. Était-ce la première fois qu'on lui refusait quelque chose, pour qu'il réagisse de la sorte ? Le sorcier fut tenté de lui lancer une pique de plus, juste pour voir jusqu'où sa réaction irait. S'il devenait ouvertement violent, ce serait un bon prétexte pour l'écarter définitivement de leurs recherches... Mais inutile de se passer de l'aide d'un prêtre si serviable, quoi qu'il semblait n'avoir rien fait pour soigner Elindine...

- Je vous ferai un rapport aussi précis que possible. Veillez surtout à ne pas vous mettre en danger avec le cadeau que vous avez reçu.

16/10/2021 19h09
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor accusa le coup, ravalant sa fierté. Vexé, il savait quand même se tenir et il lu dans le regard de Nedru qu'il allait trop loin.

- Je... commença-t-il avant de se raviser, n'ayant ni justification, ni explication à donner.

L'anticaire proposa de lui transmettre les informations qu'il recueillerait et glissa une remarque sur sa sécurité. Cela suffit à le rassurer et termina de le calmer.

J'étais tellement proche... C'est trop bête !

Contri, un soupir résigné plus tard, le prêtre laissa partir Nedru avec un dernier mot.

- Je ferais attention, merci. D'ailleurs je vous retourne le compliment...

Les yeux étincelants soudain, Fëanor se rendit compte qu'il avait oublié de s'occuper d'Elindine.

- Ah... et je m'occuperais de votre femme tout à l'heure. Avec tout ça, j'ai complètement oublié...
" A quel moment suis-je censé la retrouver à l'extérieur de la cité déjà ?

Edition 16/10/2021 22h10 par FroloX
16/10/2021 22h07
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Retranscription MP Discord Nezami/Elindine


Elindine avait répondu avec finesse et promptitude à la Renarde. La question qu'elle lui renvoyait lui fit légèrement pencher la tête sur le côté pour regarder la roublarde par en dessous avec un rictus charmeur.

- Y a pas grand-chose à faire dans le secteur ces derniers temps et je suis pas réputée pour me laisser bastonner facilement. Et comme vous êtes toutes deux de bien jolis morceaux...

Elle ponctua sa phrase d'un clin d'œil fugace et elle se cambra subrepticement pour rapprocher ses lèvres d'Elindine :

- Alors ? Quel endroit discret pourrions-nous trouver pour discuter en nous mettant à l'aise ?

Sans s'écarter, ni se rapprocher, Elindine répondit doucement, la voix basse et chaleureuse.

- On a une chambre à l'étage.

Elle se sentait un peu rassurée sur les intentions de l’aventurière. La marchande avait fait la fière, mais elle ne le serait pas restée longtemps en combat singulier face à la Renarde. Son épaule était encore douloureuse, un handicap qui aurait pu lui couter une belle rouste face à quelqu'un de plus dégourdi que les malfrats des ruelles.

L'aventurière fit une moue gênée mais accepta la proposition. D'un regard volontairement insistant, elle fixa l'arme qui pendait à la ceinture d'Elindine pour lui envoyer un signal. Et au cas où ça ne suffise pas, elle déboucla sa ceinture et fit passer son fourreau par-dessus le comptoir :

- Tu peux me garder ça, Johnny boy ? Commanda-t-elle au barman en continuant de fixer la bourgeoise de la Cité Franche... Nous n'en aurons pas besoin où nous allons, n'est-ce pas ?

Et Elindine savait exactement à qui elle s'adressait réellement et ce qu'elle attendait d'elles.

Ce fut donc Avec un sourire plus aimable, plus sincère, qu’elle imita l'aventurière et remit ses propres armes au barman.

- Je vous les confie un instant. Merci.

Plus légère de quelques kilos qui pesaient lourd sur son sentiment de sécurité, elle se redressa et se dirigea d'un pas leste vers l'escalier, se retournant à demi pour inviter d'un geste galant la rousse à la suivre.

L'halfeline imita les deux femmes et le trio se mit en marche dans l'escalier où Elindine guida jusqu'à leur chambre. Elle l'ouvrit délicatement et invita sa "nouvelle amie" à entrer. La renarde entra d'un pas sûr mais il ne faisait aucun doute que chaque recoin avait été soigneusement inspecté pour s'assurer de sa sécurité. Visiblement satisfaite, l'aventurière retira ses bottes et alla s'enfoncer dans un lourd fauteuil individuel, étalant ses membres sur les bras du fauteuil. La place ne semblait pas le fruit du hasard : de là où elle était, elle embrassait toute la pièce du regard et un angle de mur protégeait son dos.

- Alors ? Qu'avez-vous à me proposer ? Ne croyez pas que je ne sais pas qui vous êtes. Rien de comparable avec moi, mais vous commencez déjà à vous faire une petite réputation dans les parages. Donc, je veux bien garder l'illusion que mes charmes ne vous laissent pas indifférentes, mais je présume qu'il y a un peu plus que ça.

Elle croisa les jambes dans l'autre sens et continua de les fixer avec un sourire satisfait mais avenant.

- Ah... et je prendrais bien un bon ruhm, si vous avez ça, mes jolies.

Elindine referma la porte et considéra leur "invitée" quelques secondes, attentive. A sa demande elle regarda un bref instant autour de la pièce avant d'apercevoir, en effet, une bouteille de rhum déposée avec ses verres, sur un plateau. Elle s'en saisit et dans un geste à l'élégance rudement apprise, servit deux verres, un troisième si Cymbeline acquiesçait à un rapide regard interrogatif. Elle plaça délicatement sa boisson en face de la Renarde et s'installa elle-même sur une chaise molletonnée, croisant les jambes, une main sur un accoudoir, l'autre posée de sorte à accueillir sa tempe contre ses phalanges. Elle répondit enfin, la voix chaleureuse, passant au tutoiement sans même y songer :

- Ne puis-je pas apprécier ta beauté et tes compétences ?

Elle se redressa et son sourire revint, malicieux d'abord, puis plus tranquille.

- Mais trêve de flagornerie, nous avons fait quelques recherches sur les maux qui confinent la ville et, plus nous avançons, plus il semble évident qu'il faudra tôt ou tard s'approcher et explorer les ruines dans la jungle. On m'a dit que tu étais la plus à même de nous aider dans cette tâche. Est-ce bien vrai ?

La question ne portait pas tant sur les compétences de l'aventurière que sur sa volonté de les mettre en œuvre. Chaque geste, chaque regard, chaque pas dans la pièce avait été une confirmation des rumeurs et l'expression sur le visage d'Elindine, jusqu'au ton de sa voix, témoignait sans fard d'un respect certain pour son invitée. Cette femme arborait tout ce qu'elle désirait et de bien des façons.

Le visage de la Renarde s'assombrit un peu. Enfin, ce n'était pas le terme exact. Disons qu'un voile difficile à identifier passa un instant sur son visage et s'en échappa aussitôt. Et guida son attitude alanguie pour redevenir plus sérieuse :

- Hum... Il y a beaucoup de conditions à ta proposition, chérie. D'une part, tout a été rapatrié et les recherches interrompues compte-tenu de la dangerosité de la jungle depuis quelques semaines. Vous savez peut-être qu'il y a eu des pertes là-bas. Il faudrait soit que la situation évolue de ce côté-là, ne serait-ce que pour que les autorités donnent leur autorisation, soit que l'équipée soit particulièrement bien protégée et là aussi, difficile de faire sans le gouverneur.

Son regard passa un instant sur Cymbeline et revint sur Elindine avec son déjà célèbre regard par en dessous :

- A moins que vous n'envisagiez quelque chose de plus "wild" avec une équipe très légère. Du coup il faudrait savoir exactement ce que tu veux aller faire dans les ruines... le tourisme à grand frisson étant hors de propos, même si je me doute que ce n'était pas votre idée.

Elle finit par reprendre sa nonchalance initiale, récupéra son verre de rhum et se mit à boire par petites gorgées délicates qui dénotaient de ses habitudes familières. Puis, levant le nez de son verre.

- Après, dis-toi qu'avec moi, tout est possible... à condition d'y mettre le prix.

Un rire rauque, mais chaleureux répondit à l'intervention de la Renarde. Elindine porta l’alcool à ses lèvres, touchant à peine le liquide ambré, avant de le reposer.

- Les modalités financières seront discutées avec mon cher et tendre, le joli brun, barbu, qui parle trop et sourit plus encore, répondit-elle. Pour le moment, nous sommes encore dans la prospection, nous essayons de savoir s'il faudra agir en sauvage ou en bon urbain. Visiblement, ici, la frontière est fine.

Ses jambes se décroisèrent, ses coudes sur ses genoux, le menton posé sur le dos de ses doigts entrecroisés.

- Soyons positives et imaginons un futur où les choses se passent au mieux pour nous. Dans l'idéal et en prenant les meilleures conditions possibles, la bénédiction des autorités et des fonds généreux, que nous conseilles-tu pour une expédition la plus sûre et la mieux préparée en termes d'équipements et d'expertises ?

La Renarde ne cilla pas et répondit du tac au tac :

- Tant que je ne sais pas ce que vous voulez faire EXACTEMENT dans les ruines, je ne peux savoir quelle expédition préparer...

Elindine soupira. C'était une bonne réponse. A vrai dire elle ne savait même pas à quoi ressemblait ces fichues ruines. Elle se redressa et croisa les bras en faisant rouler son épaule douloureuse.

- Pour le moment, on pense qu'il faudrait remettre un artefact spécifique à sa place. On ne sait pas encore lequel, seulement qu'il est en ville. J'imagine que c'est insuffisant, comme information ?

Encore une fois, la Renarde ne cilla pas. Soit, rien ne l'étonnait, soit elle était fichtrement forte pour neutraliser sa surprise. En tout cas, elle réfléchit un instant, remit ses lèvres contre le verre plus pour se donner une contenance que réellement s'enivrer, et se leva finalement d'un bond souple. Elle semblait réfléchir à toute allure en faisant quelques pas.

Cette attitude mettait un peu Cymbeline mal à l'aise ou bien la captivait. Elle habituellement si volubile ne disait rien et ne bronchait pas plus.

Finalement, la Renarde, qui passait dans le dos d'Elindina, caressa légèrement son épaule douloureuse du bout des doigts avant de se rassoir. Cette épaule n'étant pas particulièrement dénudée, elle avait dû saisir la gestuelle de la roublarde.

- Il faudra soigner ce vilain hématome ma jolie. Nos corps son nos outils de travail et si l'on en prend pas soin... Bref, pour ton affaire, je pense qu'une petite équipe réduite à quelques solides bagarreurs dotés de cerveau et de quoi protéger nos esprits et nos corps de tout ce qui serait "non conventionnel" peut suffire... mais il me manque encore une info vitale : Cet "artefact", il fait quelle taille ?

Puis après un temps d'arrêt :

- Vous pensez que votre manège peut "faire évoluer la situation" à Laälmath ?

La marchande adressa un sourire rassurant à Cymbeline tout en gardant un œil sur le manège de la Renarde. Elle encaissa son commentaire sur son épaule sans trop broncher et nota mentalement les informations qu'elle lui donnait. Rien de particulièrement surprenant, elle voyait déjà quelques personnes qui pourraient figurer sur la liste des "solides bagarreurs". Pour l'équipement, il faudrait prospecter encore davantage, elle n'avait rien vu de tel sur les étals des échoppes en ville. Peut-être simplement que, ici, ce genre de marchandise ne s'étalait pas en plein air. Sa dernière phrase, en revanche, fit lever un sourcil à la rousse. Elle recroisa les jambes et sourit, les paupières légèrement baissées, mais toujours aux aguets.

- Je ne sais pas, répondit-elle, franche. Ce que je sais c'est que nous sommes extérieurs à vos histoires, nous n'avons pas de parti à prendre. C'est à la fois un atout et une faiblesse. Pour le moment, cela nous ouvre des portes, mais notre ignorance nous laisse aussi particulièrement vulnérables à ceux qui voudraient tirer profit de la crise, quitte à éteindre les volontés qui pourraient y mettre un terme.

Elle se pencha vers la Renarde, ses yeux brillant d'une intensité nouvelle.

- Ce que je sais c'est que, dans un panier de crabes maintenus fermés, sans rien qui ne sort ni ne rentre, les crabes s'entre-dévorent et, sans être particulièrement altruiste, je ne veux pas voir ça.

- Hey ! S'insurgea son interlocutrice plus par jeu que par offense. Mais ce ne sont pas "mes histoires"... Ce sont "leurs histoires". Je suis moi aussi une prisonnière collatérale dans cette affaire... Même si je ne me porte pas si mal jusque-là. En tout cas, je partage ton avis : Je crois pouvoir m'en tirer mais je préfère être barrée avant le début de la curée.

Elle se frotta le menton :
- Ton... pardon... Votre histoire m'intéresse. Je ne dis pas que ce sera gratuit loin de là, mais, outre tu as piqué mon excitation, je suis toujours prête à aider une malheureuse ville dans un tel désarroi !

Elle partit d'un petit rire cristallin qui fit basculer sa tête en arrière. Eli remarque alors une cicatrice à la base de son cou sur le côté gauche. Visiblement, une lame, ou autre ustensile du genre, était passée à deux doigts de lui trancher la carotide. La cicatrice était pourtant fine et très propre. Le chirurgien avait bien bossé !

- Bon, et il fait quelle taille ton joujou alors ? Parce que c'est pas pareil d'avoir une bague dans la poche ou un charriot portant une arche de près d'une tonne... si tu vois ce que je veux dire ?

Les yeux de la marchande suivaient les gestes de la Renarde, quelques rides au bord de ses yeux soulignant son sourire.

- Mes excuses, je pensais que tu étais là depuis plus longtemps. J'aurais dû savoir qu'une aventurière de ta trempe ne s'éternise pas au même endroit. Et merci beaucoup pour l'aide, je veillerai à ce que tout travail soit justement rémunéré.

Elle saisit son verre, considérant le rhum d'un regard pensif avant de poursuivre :

- D'après mon époux, le joujou serait une couronne. Aucune idée de ce à quoi elle ressemble en revanche. Nedru continue ses recherches. Mais il va nous falloir un peu de temps avant d'être prêt. Je me débrouille avec une lame, mais je crains que la suite requière... Davantage.

L'aventurière se remit sur ses jambes comme au ralenti et, coulant des mouvements de chat, fit les quelques pas qui la séparaient d'Elindine pour venir poser ses mains sur chacun des accoudoirs du fauteuil.

- Ne t'inquiète pas pour moi, fit-elle avec la voix chaude de celles qui ont l'assurance pour elles, je veille moi-même à ce que mon travail soit justement rémunéré.

Elle s'était encore approchée, enveloppant les prunelles d'Elindine de la chaude intensité de ses yeux noisette mordorés. La jeune bourgeoise pouvait sentir sa légère haleine capiteuse d'alcool.

- En plus, si tu es mariée, je n'ai plus aucun souci à me faire, ajouta-t-elle d'une voix encore plus profonde.

A côté d'elles, Cymbeline remua un peu. En réalité, elle s'était levée mais Eli ne le comprit pas immédiatement.

- Heu... vu que vous parlez de l'organisation technique et que je... hum... que ce n'est pas ma partie, je vais plutôt me rendre utile au rez-de-chaussée. Ne vous inquiétez pas pour moi.

Et elle disparut en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, laissant Elindine seule avec cette étonnante inconnue.

Accoudée au bras de son fauteuil, son regard vert plongé dans celui du joli petit fauve qui la dominait, Elindine souriait, tranquille. Elle salua Cymbeline de la main et d'un rire franc, doux et bas.

- Ah ? La plupart des gens tendent à penser que le mariage est plutôt un obstacle à ce genre de... Ah. Rémunération.

- Mais pas des gens comme toi et moi, ronronna-t-elle à quelques centimètres de ses lèvres.

Le sourire sur les lèvres de la marchande s’étira un peu plus. Elle inclina la tête et sa bouche se posa une brève seconde à la commissure de celle de la Renarde. Elle chuchota doucement :

- Comme j’ai dit, nous avons le temps et, si tu es d’accord, je préfère le prendre.

Elle souriait. Elle n’était pas désolée, il lui semblait avoir ouvertement montré qu’elle appréciait l’attention de l’aventurière et qu’elle saurait la lui rendre en temps et en heure. Quand elle aurait ma tête à ça et qu’elles se connaîtraient mieux, notamment. Elindine se redressa lentement, puis se releva.

- Et puis… Je ne paye pas en avance, finit-elle dans un clin d’œil et un léger rire de gorge. Si nous en avons fini pour le moment, je suggère que nous redescendions. J’ai encore bien du travail avant de te proposer une équipe et un plan dignes de tes talents.

Edition 18/10/2021 21h47 par Elindine
18/10/2021 21h46
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Retranscription MP Discord Nezami/Fëanor


Après cette entrevue quelque peu tendue et la frustration qui en découlait, Fëanor resta un instant interdit. IL regarda l'antiquaire disparaître dans la foule, emportant avec lui les potentielles réponses à sa quête personnelle. Celle qui l'avait conduit jusqu'ici. Celle qui avait façonné une partie de son identité.
Perdu dans ses pensée, le prêtre réalisa à peine quant on le tira doucement par la manche. Se retourna promptement, il se retrouva face à la jeune Elena, la fille d'Irina. Celle-ci avait une impression impénétrable.

- Je n'arrive pas à retrouver Joseph, Fëa, fit-elle. On était dans un quartier pas très loin quand il m'a faussé compagnie. Tu peux m'aider à le retrouver ?

Fëanor glissa rapidement sa main à l'une de ses dagues, prêt à tout - Les derniers évènements l'avait rendu nerveux - pour faire face à Elena. Se relâchant aussitôt, le prêtre lui fit un large sourire, cachant son inquiétude pour rassurer la petite.

- Ne t'en fais pas, il ne doit pas être loin. On va le retrouver vite !
" Montre-moi où tu l'as vu la dernière fois.

Il fit signe à la jeune fille qu'il n'attendait que de la suivre. Mais dès qu'elle lui eu tourné le dos, il jeta des regards inquisiteurs alentours pour s'assurer qu'il n'était pas observé ou suivit.

Le prêtre avait à la fois analysé en détail l'ensemble de la rue et les ouvertures, portes et fenêtres alentour. Et il avait la certitude que personne le les suivait ni de loin, ni de près.

Cette information le détendit un peu et il s'élança à la suite de l'adolescente qui cheminait d'un pas ferme mais pas pressé ou inquiet... et cela l'interpella. Il se dirigèrent vers le nord et sortirent peu à peu des quartiers pauvres pour rejoindre un autre quartier que Fëanor connaissait et craignait : Il s'agissait de la zone dite "sécurisée" qui abritait soldatesque et diplomatie. Ils bifurquèrent vers la gauche et les bâtiments, qui jusque-là étaient plutôt constitués de casernes ou de demeures aisées changèrent de forme. Ils étaient maintenant entourés d'entrepôts plus ou moins vastes. Ils n'eurent pas de mal de mal à identifier la silhouette de Joseph qui se tenait devant l'entrée d'un entrepôt de taille moyenne renforcé de poutres d'acier. En les voyant, il s'élança vers eux et se jeta dans les bras de sa soeur qui l'embrassa dans le cou.

- J'ai rien fait de mal cette fois, pas vrai ? interrogea le petit garçon.
- Non, répondit sa soeur. Tu as tout bien fait mon petit bijou. C'est la deuxième fois qu'on te retrouve à cet endroit, coquin !

Et elle l'embrassa encore sur le dessus de la tête en ébouriffant ses cheveux tout en lançant un regard entendu au prêtre.

Plus ils avançaient, plus Fëanor se doutait de quelque chose. Le comportement de son guide n'était pas celui qu'une soeur inquiète pour son petit frère... Mais cela ne voulait pas dire qu'elle avait des mauvaises intentions.

Que veux-tu me montrer Elena ? pensait-il en découvrant les rues à travers lesquelles ils évoluaient.

Il n'aimait pas être là ! Pourtant, il la suivait sans s'inquiéter outre mesure. Simplement sur le qui-vive pour ne pas être prit pas surprise par des gens mal intentionnés.

Enfin, ils arrivèrent devant un entrepôt. Et le fameux fuyard était là où on lui avait dit d'aller apparemment.

Quelle roublarde cette petite ! Digne fille de sa maman ! s'amusa Fëanor, s'accordant un sourire.

Il rejoignit les deux sirops de la rue et ébouriffa à son tour les cheveux d'Elena. Elle n'aimait pas çà, ce qui lui servirait de leçon pour s'être joué de lui ainsi.

- Et alors ? Que voulais-tu tant me montrer qu'il t'auras fallu inventer cette histoire... ? demanda-t-il en regardant tout autour de lui pour s'assurer qu'ils étaient seuls, avant de reporter son attention sur l'entrepôt lui-même.

Il cherchait un indice qui lui donne des informations sur son propriétaire, son contenu ou ne serait-ce que l'importance du propriétaire ou du dit contenu...

La petite fille enlaça les cous de Joseph et de Fëanor, forçant ce dernier à se baisser un peu pour se mettre à leur niveau. Sous ce couvert, elle eut la possibilité de lui répéter à l'oreille sa petite énigme :

- ça fait deux fois que nous retrouvons notre petit bijou ici.

Elle s'écarta soudainement :

- Mais j'aime pas trop ce quartier. Rentrons !

Elle pris ses deux hommes par la main et les entraina de nouveau vers le quartier du port. IL n'eut pas le temps d'étudier l'architecture de l'entrepôt en quête d'indices mais était maintenant sûr de pouvoir y revenir sans se perdre et sans le confondre avec un autre. Lorsqu'ils seraient de nouveau dans le quartier du port, s'ils se rendaient en un endroit où ils se savaient en sécurité, ils pourraient peut-être échanger plus longuement... mais jamais vraiment ouvertement pour ne pas mettre en danger le petit Joseph. ça, il l'avait bien compris.

Ce qui était d'abord une intuition, rejetée à cause des implications que Fëanor se refusait d'admettre, s'avéra être bien réel ! Elena venait bien de le mener devant le fameux entrepôt où sa mère avait trouvé l'artefact en sa possession.
Retenant le réflexe de vérifier qu'il était toujours en place, il joua le jeu avec les enfants et ils repartiront sans qu'il puisse terminer son examen. Pourtant, le bâtiment et le trajet qui y menaient étaient bien ancré dans sa mémoire.

Fëanor eut l'occasion de réfléchir à de nombreuses choses sur le chemin du retour.
Il y avait tout d'abord l'implication des petits dans les activités de leur mère. Le prêtre s'était toujours refusé de l'envisager, mais l'évidence était là. Irina aurait de ses nouvelles à ce propos... même si l'indépendance et la débrouillardise de sa fille ne devait pas lui offrir beaucoup d'option de contrôle.
Il y avait aussi ce bâtiment et son contenu. Il y avait certainement d'autres artefact à l'intérieur. Ce qui signifiait qu'une expédition s'imposait... mais quand et avec qui ? La nuit, sûr ! Seul ? Avec l'anticaire, sa femme et la petite barde ? Avec Irina ? Cette dernière avait l'avantage de connaître le terrain. Mais Elena venait de lui montrer les lieux... une façon de lui dire qu'elle préfèrerait que sa mère n'ai pas à y revenir ?

Edition 18/10/2021 22h09 par FroloX
18/10/2021 22h08
Nezami
Nezami

Pendant que ses trois compagnons vaquaient à d'autres occupations, Nedru fonça d'un pas déterminé chez le Seigneur Marlborough. Il y fut de nouveau accueilli avec beaucoup de respect et d'égards par Evariste qui lui présenta les documents dans le même ordre qu'il les avaient laissés, le tout accompagné d'une théière au délicat fumet. Il reprit donc ses aises dans la bibliothèque et se pencha spécifiquement sur les étroits rouleaux de papier dont les caractères n'avaient rien de langues vernaculaire. Toutefois, sa maîtrise des arcanes et une attention particulièrement vive lui permirent de comprendre beaucoup de choses.

D'une part, il découvrit que de nombreux mages avaient développé une connaissance voire une maîtrise dans la conception d'artefacts puissants visant à influencer les comportements non seulement de leurs obligés, mais aussi parfois de leurs adversaires... voire même, entretenir un lien de dépendance par delà la mort ! Rares étaient les cas où des thaumaturges avaient pu aller si loin mais plusieurs anecdotes revenaient : Au delà de celle des pirates, des récits circulaient sur des évènements intervenus dans des Yiggouraths du royaume des sables, le royaume Khargashana ou encore vers Kaan. Mais rien de concret sur l'Acoatl.

Dans tous les récits, aucun stratagème physique n'avait protégé de la malédiction lorsque ces objets avaient été dérobés. On parlait parfois de disparition de l'ensemble des membres d'une expédition, d'abandon de villes entières, ou de restitution de l'objet... Et parfois de recherches pour trouver une moyen magique de briser le lien mais les documents ne disaient pas si ces tentatives avaient été fructueuses.

Il trouva aussi des informations sur d'autres pouvoirs qui n'avaient pas tout à fait à voir avec la Couronne et ses propriété : Un rituel expliquant comment identifier les propriétés magiques d'un objet, un rituel de protection magique d'un espace et un dernier permettant de voir l'état d "Eveil" d'un individu... Mais il ne savait pas, pour le moment, s'il pourrait utiliser ce qu'il avait compris de ces documents.

il avait en tout cas la conviction de deux chose : La créature qui avait parlé dans sa tête l'avait aidé à comprendre et les informations les plus précises sur l'Acoatl se trouvaient au sous-sol. Il en était là de ses réflexions lorsqu'il réalisa que le soleil commençait à descendre. Il avait rendez-vous vers la porte Nord-Ouest a priori pour rejoindre ses amis. Il rassembla donc ses affaires et s'éclipsa avec respect.

Après quelques minutes à chercher son chemin, il à proximité de la porte. Il fut interpelé par sa femme, qui s'était fondue dans le décor et trainait devant une échoppe avec une feinte nonchalance. Cette dernière était arrivée en avance et avait pu étudier les environs.

Fëanor, après sa virée avec les enfants, avait passé un peu de temps dans le quartier pauvre à aider les habitants et il était en chemin, sur les talons de Nedru.

Si Elindine les avait arrêtés à une dizaine de mètres de la lourde porte, c'était que la situation avait changé : alors qu'elle était passée discrètement sans éveiller l'attention du seul garde sommeillant au cours de la matinée, la porte était désormais gardé par deux gardes de la ville tout à fait alertes. S'y ajoutaient trois soldats en livrée blanche de la Cité Franche qui stationnaient un peu en retrait, l'air chafouin.

En deux mots, elle expliqua cela ainsi que l'organisation architecturale : Une seule rue, un peu étroite, débouchait sur la porte. Les immeubles étaient bas et leurs toits arrivaient juste en dessous des remparts. ça et là, des ruelles s'échappaient à gauche et à droite mais toutes étaient des impasses. Une seulement s'achevait directement sur les remparts en une arrière cours austère.

Comme leur rendez-vous était de l'autre côté, il fallait donc prendre une décision importante : Allaient-ils sortir comme si de rien n'était ? Parler aux gardes ? Chercher une autre voie pour atteindre l'extérieur ? Laisser tomber leur entrevue ? Ou bien avaient-ils encore une autre idée...? En tout cas il fallait un plan. Le moment de l'établir était venu.

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [20] : 23

Lancé de 1d20+1 ~ [15] : 16

19/10/2021 11h24
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Finalement, Fëanor renonça et laissa l'antiquaire vaquer à ses occupations avec courtoisie, promettant de prodiguer des soins à Elindine et lui souhaitant une bonne fortune. Nedru le quitta donc avec un sourire rassurant.

Tandis qu'il étudiait les documents qu'on lui laissait observer, le sorcier parvint à bon nombre de conclusions neuves, croisant des observations ici et là, dans ce qui finit par lui sembler être un monticule de pages et de notes sans fin. Ses yeux piquaient et sa tête tournait vaguement quand il regroupa ses affaires.

De la magie occulte, si puissante, à travers tous les continents... Le pire était l'absence de solutions viable : en général, lever ce genre de malédictions engendrait son lot de légendes, récits et chants. Mais il n'avait rien trouvé. Quant aux derniers rituels magiques qu'il avait trouvé, ils étaient fidèles à ce qu'il connaissait de la magie académique : une recette de cuisine complexe et longue qui permettait d'obtenir des effets fort utiles. Le maître des lieux était sans doute capable de telles prouesses, mais pas lui. A part la puissance dérangeante de son Suzerain, il n'était pas capable de concentrer la moindre once de pouvoir... Pour le moment.

En repassant devant l'escalier grillagé, il se demanda dans quelle mesure sa femme serait capable de se jouer de ce genre de protections. Mais... Bah, ce n'était sans doute pas encore le moment d'essayer d'utiliser ce genre de méthodes !

Il traversa la ville sous un soleil déclinant, retrouvant chaque membre de leur quator dans un état qui semblait identique à celui dans lequel ils s'étaient séparés. Les attaques étaient terminées pour aujourd'hui alors ?

Toujours est-il qu'un nouveau problème se posait à eux : pas moins de cinq gens en armes en total, entre eux et un rendez-vous réjouissant. Ils devaient s'assurer de pouvoir circuler ici sans être inquiétés, ni se battre... Et impossible de graisser la moindre patte.

Suty t’agavor e... Un frisson mental le parcourut, tandis que la voix qui avait prononcé les mots susurrant, comme un ronronnement malsain, s'estompait. L'antiquaire les traduisit et il en sentit la puissance occulte, simplement en les répétant mentalement.

- Je vais essayer de leur demander gentiment de nous laisser passer. Si ça ne fonctionne pas, il faudra se faufiler autrement.

Et tandis qu'il se détournait, il prononça la phrase magique, sans avoir besoin de tracer le moindre glype, ni de faire appel au pouvoir de son catalyseur. Le mensonge serait donc roi, selon la volonté du Prince des mensonges.

Sitôt que les mots eurent quitté ses lèvres, son esprit se chargea d'envies roublardes, d'une multitude de petits mensonges posés les uns sur les autres comme un château de carte. Cela n'avait pas vraiment de sens, mais il se sentait revigoré par ce pouvoir, cette saine assurance d'un mensonge assumé.

- Bonsoir messieurs. Vu comment vous me regardez, j'imagine qu'on vous a rien dit ou bien que... vous avez oublié ? Une mission pour quelqu'un que je peux pas nommer officiellement, si vous voyez ce que je veux dire... On en a pas pour longtemps.

Il laissa un temps s'écouler, grattant sa barbe négligemment tout en pivotant pour regarder les autres soldats, un peu plus loin. Comme il n'avait aucun élément à faire peser pour mentir efficacement, il ne lui restait plus qu'à y aller au bluff. Et éventuellement jouer sur d'autres leviers disponibles.

- Un problème avec les collègues de la Cité Franche ? C'est pas l'un d'eux qui a fait LA connerie de la semaine dernière ?

Cette fois, il sourit légèrement, prenant l'attitude de celui qui avait les moyens de prélever sur la solde d'un soldat qui n'avait pas assez bien obéi aux ordres de son maître injuste.

20/10/2021 20h12
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

En arrivant devant les portes de la ville, Elindine avait imaginé un rendez-vous facile et sans encombre. Un garde à demi endormi ne poserait pas de problème. Elle se maudit presque d’avoir attendu les deux hommes quand l’ensommeillé fut relevé par tout un groupe armé et alerte, dont l’air patibulaire avait de quoi démotiver les plus hardis. Que s’était-il passé ? Est-ce que le sale clebs de Marlborough avait eu vent du rendez-vous ? Etait-ce lui qui envoyait sa meute les cueillir ? La roublarde ne se priva pas de ponctuer ses explications efficaces de jurons chuchotés au prêtre et au sorcier, visiblement frustrée et peut-être un peu inquiète.

Elle regarda Nedru proposait ses services en s’avançant vers la troupe. Un petit tic agita brièvement sa joue droite, avant de lui emboiter le pas aussi naturellement que possible. Tout en marchant et en laissant l’antiquaire haranguer son nouveau public, elle s’occupa en observant les alentours du coin de l’œil. Elle avait déjà soigneusement inspecté tout ce qui pouvait l’être, mais elle n’avait pas vraiment les outils pour aider son mari et le dialogue avait de forte chance de l’agacer. S’il y avait bien un groupe de personne avec lequel ses rapports étaient plus tendus encore que les grands bourgeois arrogants, c’étaient leurs roquets. Ces hommes avec leurs livrées toutes blanches, toutes propres, toutes lisses et toutes clinquantes dans les décors miséreux d’une ville qui se mourait, lui donnaient envie de péter des nez, juste pour voir le rouge éclore sur leurs vêtements immaculés.

20/10/2021 21h24
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor avait conseillé aux enfants d'être sage et de rester chez eux, le temps qu'il revienne. Autant dire qu'il avait peu d'espoir d'être écouté. Comme un seul homme, ils lui promirent pourtant de suivre ses conseils à la lettre, ce qui lui fit froncer les sourcils.
Ouvrant la bouche, il allait leur faire la morale, mais il se ravisa et se contenta de leur faire un large sourire bienveillant avant de les quitter.

- A demain ! Faites attention à vous les enfants...

En chemin, le prêtre se repassa les événements de la journée, si riche justement... Et elle n'était pas finie !
Il rejoignit les autres rapidement et constata l'obstacle avant même les explications imagées d'Elindine. Il en profita d'ailleurs pour lui proposer l'aide promise.
Avant que Nedru ne se propose pour les débloquer, il avait posé délicatement la main sur l'épaule de la jeune femme et porté l'autre à son pendentif. Il psalmodia une prière à la Maîtresse du Temps pour faire bonne mesure et la chaleur reconfortante de la magie divine fit son office.

Lance un sort de Soin : 7 pv

Puis l'anticaire la joua au bluff pour leur permettre de passer. Fëanor ne pensait pas pouvoir faire mieux, aussi se contenta-t-il de se comporter comme le ferait un garde du corps. Armé de son arc et de ses dagues, il était plus plausible dans ce rôle que dans celui d'un égal du marchand... Sans être dépenaillée, sa tenue manquait un peu de classe.

Console R.P.

Lancé de 1d8+4 ~ [3] : 7

Edition 21/10/2021 08h36 par FroloX
20/10/2021 23h55
Nezami
Nezami

Fëanor, quoique dépenaillé, était convaincant dans son rôle d'homme de main en charge de la sécurité d un homme relativement important mais inconnu ! Nedru lui même en avait le port. Ses propos étaient assez incohérent par rapport à l image qu il renvoyait mais son ton sonnait juste. Les sentinelles ne voulaient pas trop rentrer dans l histoire. Ils se contentèrent de se lancer des regards indécis, puis le plus vieux des deux répondit :

- Y a pas grand monde qui sort par ici, vous savez. Vous êtes de l équipe qui vérifie les installations extérieures, c est ça ? Vous approchez pas des nains et des sauvages. Ordre explicite rappelé cet après-midi.

La sentinelle s écarta pour laisser passer les deux hommes mais ne savait pas bien que faire de la femme qui les suivait. Elle allait l arrêter quand le groupe de gardes blancs arriva au pas de charge. Comme si les deux sentinelles n existaient pas, le plus grand des trois gardes blancs attrapa Nedru par l épaule :

- Hey ! Mais c est quoi cette histoire de connerie ? De qui vous parlez ?

Le problème des mensonges, c est que plus ils sont gros, plus ils attirent les oreilles !
____________________
HRP :
- test persuasion Fëanor pour av au test nedru : 24 (avantage réussi)
- test tromperie Nedru sur sentinelles avec avantage : 21 (et 13)
- test aléatoire pour voir si l affaire attire l attention des gardes blancs (réussi à 10). Résultat : 9

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [19] : 24

Lancé de 1d20+5 ~ [16] : 21

Lancé de 1d20+5 ~ [8] : 13

Lancé de 1d20 ~ [9] : 9

24/10/2021 22h07
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Si près du but ! Le sorcier se tourna vers le garde qui l'avait saisi, dissimulant sa gêne par un froncement de sourcil.

- Le gamin qui s'est fait tabasser, c'était pas vous ? Il paraît que ça a foutu en rogne TOUT le monde. Enfin, t'as l'air sur les nerfs...

Nedru chassa la main sur son épaule pour tapoter celle de son interlocuteur.

-Tout le monde est à cran... Moi je fais juste mon boulot. On vérifie que tout est en ordre dehors et on rentre, on veut pas faire d'histoires.
_____________________________
Le gaillard se détendit un peu en entendant la réponse de Nedru :

- Oui, y a eu du grabuge ces derniers temps en ville. Tout le monde est à Cran comme vous dites. Mais c'était pas moi. Personne n ira dire que Cormac Mc Artie a perdu son calme au point de tabasser des pauvres types. Je doute même que quiconque dans ma garde nlanche l ait fait. Ce serait plutôt une rumeur de la garnison de la ville...

Et disant cela, il tourna ses yeux vers la sentinelle qui se liquéfia.

- Allez ! Bonne ronde les gars... et dames, conclut le garde blanc.

Il avait repéré Elindine et considérée comme membre de la patrouille. Aussi le soldat fe Laälmath n osa pas intervenir et ouvrit le passage à nos trois compères.

_______
Edit sur l'edit du MJ :

Hochant la tête et souriant l'air de dire « ça me fait chier mais je suis payé pour le faire » plein d'empathie, le sorcier prit congé des soldats en portant deux doigts à la tempe et les relevant, dans un mélange de salut et de merci.

Il laissa ses pas le porter plus loin avant de tester le tranchant de ses canines, le cœur battant plus vite que d'habitude. C'était un sentiment grisant. Bien entendu, il savait que les conséquences fâcheuses venaient toujours plus tard, souvent quand on ne s'y attendait pas. Pour l'heure, ça lui convenait parfaitement. Un pied devant l'autre, ils régleraient leurs problèmes dans l'ordre.

Prenant soin de parler assez bas pour ne pas être entendu par toute la rue :

-Bon, ça s'est plutôt bien passé ! Peut être qu'ils ont rien gobé du tout et qu'on sera suivi, faites attention.

Il se tourna vers sa femme.

- A quoi est-ce qu'on doit s'attendre ? Qu'est-ce qu'il va falloir marchander, précisément ? Les nains ne sont pas faciles en affaires...

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [13] : 18

Edition 25/10/2021 23h06 par Nedru
25/10/2021 10h58
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Son cœur loupa un battement quand un garde en blanc les arrêta. Dans le silence de ses mâchoires serrées, ses dents grinçaient à peine, seules témoins de son agacement croissant de la situation. Elle n’aimait pas jouer au jeu de Nedru. Sa politique sur les mensonges étaient relativement strictes. Elle ne s’y opposait pas sur le fond, bien-sûr que non, mais la forme lui importait. Elle avait appris qu’on masquait plus facilement la vérité en s’y tenant le plus possible et en modifiant les détails les moins vérifiables. Ce que n’avait pas fait le sorcier. Rester à espérer que ces bons toutous tous blancs étaient peu professionnels et ne s’attardez pas sur pareilles histoires. Elle en doutait.

Sans empressement, Elindine marcha vers le lieu de rendez-vous indiqué par Jardag, attentive à l’environnement, tendue par la présence des gardes et l’attaque encore récente. Elle prit néanmoins le temps de remercier Fëanor pour ses soins, faisant rouler son épaule dans une délicieuse absence de douleur. Ce fut son mari qui reprit la parole pour une question qui ne la surprit pas. Elle croisa son regard, avant de se reconcentrer sur le chemin, répondant à voix basse :

- Je ne pense pas que nous marchandions ce soir. Ce genre de chose a l’air de se faire avec le conseil, dans les faubourgs et je crois que notre guide va nous proposer une entrevue moins officielle, ce soir.

Elle sourit, mystérieuse.

- Cependant, je ne doute pas que Jardag glisse quelques allusions à nos affaires. Pour le moment j’essaye d’arracher des informations sur les ruines, la jungle alentour, relevés, cartes, témoignages, tout ce qui pourrait nous aider à avoir une idée de ce qui nous attend, données avérées ou pures spéculations. Dans un autre temps j’aimerais recruter quelques nains pour nous accompagner. D’ailleurs, j’ai eu un accord de principe de la Renarde, à ce sujet, ajouta-t-elle, son sourire s’accentuant encore, satisfait. Mais je pense qu’il nous faut encore deux ou trois compagnons supplémentaires et nos marins ne feront pas l’affaire, je le crains. Un nain qui connaîtrait le terrain serait un atout idéal.

25/10/2021 23h50
Nezami
Nezami

Passée la barrière des gardes, ils acancèrent tant que possible pour rejoindre un angle mort puis Elindine les conduisit jusqu'à un endroit que Jardag avait identifié : ils etaient sur un carrefour à quelques dizaines de mètres des murs, abrités par de hautes branches luxuriantes. C'était une sorte de zone interlope : les constructions naine était plus à l ouest, les murs de la ville juste au sud et ils devinaient à l orée de la forêt plus à l est l agitation d un campement de grande envergure.

Ils attendirent quelque temps. Disons-le de longues minutes alors que le soleil descendait mollement à l'horizon. Et quand il passa juste derrière la colline, une forme sortit des fourrés avec une relative discrétion. Un nain roux au physique athlétique se tenait devant eux. Seule Elindine reconnut Jardag mais les autres comprirent assez vite.

- tout à l heure, vous pourrez rencontrer quelques compagnons ayant participé aux fouilles, lança-t-il sans embage en tendant la main aux deux garçons. Mais vous devrez me promettre de ne rien révéler de ce que nous allons voir maintenant.

Il s'était tourné vers la rousse et avait mit la main sur son coeur en signe de respect. Puis, sans plus de cérémonie, il les entraina au milieu des fougères pour aboutir à une petite clairière où les attendait une femme de grande taille aux traits étonnants. Un visage félin aux pommettes dessinées, des yeux d amande, des cheveux corbeau sertis de ficelles et de divers ustensiles que d aucuns jugeraient inappropriés (os, plumes, bois...). Ses vêtements de cuir léger devaient faciliter ses mouvements et ses pieds ne portaient pas de chaussures.

Elle croisa le regard de Jardag, lui sourit et en un instant, il se tourna vers les trois compagnons :

- Amarok N'kauwee vous présente ses respects. Elle demande pourquoi vous souhaitez parler au peuple de la forêt. Vous pouvez parler sans détour.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [19] : 24

30/10/2021 22h47
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

En voyant le nain sortir des buissons, l’expression de la roublarde passa du pli soucieux à un sourire franc. Elle imita le geste qu’il lui adressa et fit rapidement les présentations :

- Jardag Redhelm, je vous présente Nedru d’Enumasan, mon époux et antiquaire de la Cité Franche, ainsi que Fëanor de Torea, prêtre de Nolwë la sage. Nedru, Fëanor, voici Jardag Redhelm, membre du conseil des nains de Laälmath. Votre confiance nous honore et nous veillerons à ce qu’elle vous soit profitable, conclut-elle en emboitant le pas du nain.

La personne qu’il leur présenta était une vision sortie des gravures les plus exotiques que la jeune bourgeoise ait pu voir. Grande, athlétique, il y avait quelque chose de profondément sauvage dans son apparence, mais également une grâce, une force et une forme de sagesse, qui rendait cette femme aussi captivante qu’intimidante. Cette Amarok N’kauwee excitait plus que jamais la curiosité de la rousse. C’était pour rencontrer des gens comme elle, qu’elle avait voulu voyager.

Une main sur le cœur, Elindine s’avança d’un pas et inclina doucement la tête, un sourire calme sur les lèvres. Elle prit le parti d’entamer l’échange. Elle parlait doucement, expliquant chaque élément succinctement, mais avec autant de clarté que possible :

- Je vous présente également mes respects et vous remercie d’accepter de nous recevoir. Je suis Elindine d’Enumasam, voici mon mari Nedru d’Enumasam, nous sommes tous deux des marchands de la Cité Franche venus ici pour commercer. Notre bateau a été attaqué par un poisson géant à tentacules et s’est… Ecrasé dans le port, nous bloquant sur ces terres. Avec le prêtre Fëanor de Torea, rencontré dans la ville, nous avons décidé de faire ce que nous pouvons pour libérer la région de l’emprise de cette créature. Toutes nos recherches nous amènent à croire que, pour ce faire, nous devons ramener un ou des artefacts particuliers dans les ruines de la jungle, afin d’apaiser la créature. Notre seul souhait est de pouvoir rentrer chez nous en laissant derrière une région et des peuples aussi tranquilles que possible. Est-ce que vous pouvez nous dire quoique ce soit sur la jungle, ses ruines et les artefacts qui y auraient été dérobés ?... En dehors du fait que c’est un endroit très dangereux et qu’il faudra nous préparer à des périls innommables. J’entends ça depuis hier soir et, même si je suis convaincue que ces avertissements ne sont pas vains, j’avoue que ça ne nous avance guère, finit-elle en se redressant, ses yeux légèrement plissés dans un sourire plus franc.
« Si mes compagnons ont autre chose à ajouter…

Elle désigna, main ouverte, les deux hommes pour les inviter à parler avant de laisser la cheffe s’exprimer.

01/11/2021 12h42