Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Nezami
Nezami

Dans les faubourgs ##


L'évocation de tous ces éléments - Les dangers du port, la crise en ville et le naufrage du Salamander - semblèrent toucher le nain comme un uppercut en plein foie. Les autres, derrière, s'étaient fait sombres et calme, ce qui n'est jamais bon signe pour des nains. Après un moment de réflexion à se tirer la barbe pour réfléchir, le nain roux reprit :

- Hum, très inquiétant c' que vous dites là. On pensait qu'on nous empêchait d'accéder au port pour permettr' aux autres d'appareiller en premier. Mais là, les choses sont toutes différentes. Et vous ne savez quelles sont les causes que ces seigneuries envisagent?

Fit-il en donnant un ton très ampoulé à la dernière phrase pour détendre l'atmosphère et moquer visiblement une partie de ses anciens patrons. Elindine crût qu'il allait encore éviter de lui donner la moindre info mais ce ne fut pas le cas. Après un nouvel instant de réflexion, il reprit :

- Hum, Ici, nous sommes nombreux. Certains creusent dans les mines à proximité mais certains ont été envoyé plus loin dans la forêt pour travailler dans une grande cité abandonnée. Beaucoup ont connu des misères : Blessures, accidents... voire devenus fous. Mais je dois pouvoir vous trouver un survivant qui vous en apprendra un peu plus. Et pour la cheffe indigène, peut-être pourrions-nous aller la rencontrer ensemble.

Soudain, une pensée lui traversa l'esprit et Elindine le vit un peu gêné :

- Avec toutes ces histoires, je ne me suis même pas présenté. Jardag Redhelm. A l'origine, je participait à un groupe de "protection" des nains mais je passe plutôt mon temps à limiter les tensions... Avec ce qu'on vit, que voulez-vous ?

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Dans la ruelle ##


Irina/Yelena tourna dans la ruelle, le prêtre la suivit avec un peu de retard, se sentit soudain sous bonne garde mais ne se retourna pas : La jeune femme l'attendait à l'entrée d'une masure dans un cul de sac.

La porte, déjà en mauvais état, donnait sur des escaliers qui descendaient dans une cave. Au centre, un tonneau, trois tabouret, une lanterne. De l'autre côté, deux couloirs sombres et très étroits.

Irina s'assit sur l'un des sièges et invita Fëanor à faire de même tout en prenant la parole d'une voix étouffée mais audible et tranchante :

- Bon, maintenant, vous avez dû me reconnaître. Vous pouvez me poser toutes les questions qui vous brûlent les lèvres. Ensuite, je vous expliquerai ce que nous pourrions faire ensemble.

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"A la bibliothèque de Laälmath" ##


paradoxalement, Nedru trouva assez vite son chemin. Demandant à des badauds, il fut aiguillé et les rues redevinrent rapidement plus large, mieux pavées, les batiments plus grands, à l'aspect plus confortable et luxueux. Enfin, il tomba sur une place assez vaste et rectangulaire. Sur l'un des plus larges côté, écrasant le reste de la place, se tenait en majesté un immense palais à plusieurs étages et gardé par deux gardes affutés.

Et juste à côté, on pouvait voir une petite échoppe : Dehors, quelques tables étaient positionnées assez loin les unes des autres avec des fauteuils bas et confortables qui invitaient à s'alanguir. Pa la large touble porte grande ouverte, on pouvait voir la disposition à l'intérieur. Un petit comptoir d'un côté, quelques fauteuils, un certain nombre de livres sur des étagères. Le tout relevé d'une bonne odeur de thé et d'infusions. Et en grand, au dessus de l'entrée, un panneau :

" A la bibliothèque de Laalmath "

Et puis en plus petit en dessous

"Achat/vente de livres, salon de thé"

Edition 08/05/2021 21h18 par Nezami
08/05/2021 21h17
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Trouver l'endroit s'avéra plus simple qu'il ne l'avait craint, en suivant la piste des pavés bien alignés. La journée n'avait pas fini de s'écouler quand il se trouva face à un bâtiment qui prenait le nom pompeux de bibliothèque, sur une coquette place. Malborough avait indiqué qu'il n'indiquait pas loin et ce palais, non loin, pouvait autant être la demeure d'un riche marchand que d'un gouverneur paranoïaque...

Pourtant, l'antiquaire s'en détourna. Plus tard, peut être. C'était ça la bibliothèque qui « restait enviable sur le continent » ? Le marchand s'était-il simplement moqué d'eux ? Non, non... Il voulait aussi parler au gouverneur et profiter du prestige des rescapés pour obtenir une entrevue. Il avait lui même exprimé le souhait qu'ils soient capables de présenter des éléments nouveaux et pour cela, ils avaient besoin d'informations. Peut être était-ce plus impressionnant à l'intérieur ? Ou alors, il y avait en ville une deuxième bibliothèque...

Secouant la tête comme pour se préparer à faire face à une situation absurde tout en avançant vers le salon de thé, examinant les lieux d'un œil exercé.

-Il y a quelqu'un ?

09/05/2021 22h25
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Cette fois, il y était. Contre toute logique et à des lieues de la prudence conseillée par ses amis, Fëanor avait foncé à la suite d'Irina. Il n'y avait pas d'explication à donner à son geste, sa foi le guidait. Il savait qu'il était là où Nolwë avait besoin de lui.

Le voilà donc dans cette cave, à la seule lueur d'une lanterne, en face à face avec cette mystérieuse recruteuse. Il observa une seconde les couloirs qui partaient de la pièce, avant de croiser le regard de son interlocutrice, sourire aux lèvres. La prenant au mot, il s'installa.

- Vous avez raison, j'ai quelques questions... commença-t-il, réfléchissant à ses mots.

Fëanor s'humecta les lèvres, cherchant sur le visage d'Irina le souvenir qu'il avait d'elle lorsqu'elle était avec ses enfants. Cela dura quelques secondes, où le malaise aurait pu s'insinuer, aussi baissa-t-il la tête en s'excusant.

- Oui... donc... J'aimerais comprendre.
" Vos enfants ? Ils s'inquiètent énormément pour vous ! Pourquoi les laisser ? Pourquoi changer ainsi d'apparence ?

Le prêtre savait que ses questions étaient très accusatrices et qu'il n'était pas dans une situation de force. Mais la mettre ainsi en défaut lui permettait de mesurer son contrôle... Selon sa réaction, il pensait pouvoir juger de son honnêteté et de sa sincérité dans leurs échanges futurs. [Sagesse - Intuition]

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [19] : 25

10/05/2021 13h59
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Les deux jeunes femmes restèrent silencieuses, attentives à leur interlocuteur et aux autres nains autour d’eux. Ainsi personne n’avait eu la courtoisie de les avertir ? Elindine fronça un sourcil, pinçant les lèvres en une mine désapprobatrice. Elle croyait comprendre un peu mieux pourquoi Marlborough tenait à leurs services. Au-delà de leurs aptitudes ils étaient extérieurs à la ville et aux tensions entre faction : les riches marchands et propriétaires, les pauvres de la ville et les pauvres hors-les-murs. Elle secoua la tête, pas étonnant qu’il y ait des désirs de rébellion par-ci par-là si personne, à part les plus hauts placés, gardés tout pour eux, y compris les provisions et les informations.

Docilement, elles emboitèrent le pas de Jardag, Cymbeline répondant à sa proposition d’un : « Avec plaisir ! » à la fois enjoué et poli. Pendant ce temps Elindine conservait un peu plus de retrait. Elle aimait bien les nains, en règle générale, et, pour le moment, celui-là montrait toutes les qualités qu’elle savait apprécier. Il réfléchissait, était prudent mais pas franchement hostile, soucieux d’aider et d’être aidé en retour, sans chercher à saboter l’effort collectif pour quelque obscur bénéfice personnelle, toute chose que la rousse savait apprécier. L’halfeline reprit la parole d’une voix contrite :

- On est désolée de vous annoncer tout ça comme ça. Ce sont pas des nouvelles qui font plaisir, on sait bien. Pour le moment on en sait pas beaucoup plus, ceux qui savaient quelque chose nous ont indiqué que tous ces malheurs pourraient venir de la cité abandonnée, mais aussi que c’était foutrement dangereux. Alors on se renseigne pour voir ce qu’on peut faire et comment.

10/05/2021 13h59
Nezami
Nezami

"A la Bibliothèque de Laälmath !" ##


Au moment où il entrait dans la boutique en hélant un éventuel tenancier, Nedru vit sortir de derrière le rideau une grande femme d'âge mûr, qui avait dû être fort belle. Aujourd'hui, elle avait une posture un peu rigide et un sourire en coin qui lui rappelait le sien. Ses cheveux tout en nuance de gris étaient dressés en chignon et sa longue robe soulignait qu'elle devait dépasser l'antiquaire d'une demi-tête.

- Oh ! Un nouveau venu dans notre archipel de douceur ! Fit-elle, réellement ravie de voir une nouvelle tête. Que nous vaut votre initiation ? Venez-vous dégourdir vos papilles ? A moins que vous ne cherchiez à vous évader vers des horizons livresques? ... ou bien même encore d'autres horizons... ?

La question était posée. Ne restait plus qu'à y répondre.

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Dans les faubourgs ##


Le nain fit demi-tour et s'engagea au milieu de son quartier, comme s'il réfléchissait. Il écouta assez distraitement Cymbeline et s'arrêta soudain au milieu de la rue. Puis se retournant vers les deux femmes :

- Attendez... Vous m'avez dit "avec plaisir"... mais qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Je j'essaye de trouver un survivant des fouilles ou que je vous amène voir les indigènes ? (une nouvelle fois, il avait susurré le mot). Expliquez-moi exactement comment vous voyez les choses.

En bon homme du bâtiment, ce nain semblait toujours vouloir avoir la notice exacte dans les affaires qu'il entreprenait.

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Dans la cave


Après qu'il ait posé ses questions, finalement de façon très brutale, Fëanor eut droit à un silence à la fois lourd et clair. A la lumière dansante et fluette de la lanterne, il vit les yeux de la jeune femme briller plus qu'à l'accoutumé et une tristesse passer sur son regard. Le désordre disparut après une seconde mais Fëanor en était sûr. Ce qu'elle allait lui dire était la vérité.

- Vous trouvez que je suis une mauvaise mère, n'est-ce pas ? Et vous avez sans doute raison. Une bonne mère ne laisse pas ses enfants, même en de bonnes mains. Et une bonne mère ne devrait peut-être pas s'entêter à chercher pour eux un meilleur avenir qui pourrait ne jamais arriver au détriment d'un présent déjà bien compliqué.

Elle eut un sourire nostalgique.

- Yamaël me disait déjà ça. Il me disait "pourquoi tu penses toujours à changer les choses d'après au lieu de simplement t'occuper des choses de maintenant ?" Il disait qu'il suffisait de bien pêcher, d'être dur à l'ouvrage et qu'on allait s'en sortir. Et puis il est mort et j'ai dû m'occuper des enfants seule. Alors j'ai fait ce que j'ai pu. Mais j'ai toujours gardé en moi que ce qu'il fallait, c'est que mes enfants aient une vie différente de la nôtre. Et que c'était ça qu'il fallait construire. C'est pour ça que j'aime bien Vittorio. Il croit à ça sans oublier de gérer le quotidien.

Et son sourire se fit plus gai. Elle fixa un instant la flamme qui virevoltait sur son tabouret de ficelle malgré la cage de verre. Cette image fit réaliser à Fëanor que pour la première fois depuis son arrivée, il avait frais à cause des courants d'air. Après quelques instant où nul ne dit mot, elle reprit :

- Je me suis débrouillée pour boucler les fins de semaines sans que les enfants n'en payent trop le prix. Vittorio m'a aussi donné quelques plans. Il rend des services aux gens, finance un peu des choses et en profite pour aider ceux qu'il a à la bonne... Ou juste ceux qui en peuvent plus. ça aussi vous devez vous dire que ce n'est pas très honnête.

Le prêtre réalisa qu'elle avait elle aussi un accent léger très étrange. Différent ceux qu'il connaissait. De Vittorio aussi. Bref, encore une sonorité roulante de plus dans sa panoplie !

- Quand ils ont fermé le port, c'est devenu très compliqué de s'en sortir. Je faisais bien quelques sorties mais c'était toujours long, peu efficace et risqué. Alors on a aussi fait quelques "coups" dans le garde-manger de certaines familles pour que tout le monde puisse en profiter un peu. Et puis un jour, alors que j'étais sur les quais... J'ai réalisé que j'étais suivie. trois hommes. Impossible de dire pour qui ils travaillaient ni comment ils étaient sortis puisque ma voie était sécurisée. Je ne les avais jamais vus. Mais ils m'avaient identifiée et voulaient faire un exemple. Deux ont rejoint les noyés mais le troisième ne m'a pas ratée.

Elle dévoila son flanc et juste sous le sein, une trace épaisse, grasse. Une lame s'était introduite là, juste sous le cœur. Coup de bol malgré tout. La trace avait l'air ancienne. Plus ancienne que quelques semaines. Comme une blessure qui aurait été - mal - soignée par une source magique.

- J'ai chuté dans le fleuve et le gars n'a pas demandé son reste. Après ça, j'ai décidé de disparaître et les amis de Vittorio m'ont aidé. Et maintenant, je profite de cette situation pour essayer d'agir.

Edition 10/05/2021 22h12 par Nezami
10/05/2021 21h59
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Un air de surprise passa sur le visage de l’halfeline. Elle leva un très bref instant ses yeux vers Elindine puis reporta son attention vers le nain en répondant :

- Eh bah… Les deux ! On voudrait pouvoir parler à un survivant et à la cheffe des indigène, dans l’ordre qui vous semble le plus pratique. On sait pas trop bien comment ça se passe par chez-vous et ça a l’air plutôt tendu, donc si vous pouvez nous éviter de mettre les pieds dans le plat…

11/05/2021 13h39
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Formant une version agrandie de son sourire habituel, Nedru répondit aimablement à sa consoeur en coulant son regard vers le sien :

- Plutôt que m'évader seul, je venais chercher ici la connaissance capable de libérer une ville. Livres d'histoires, d'arcanes, contes pour enfants, je suis prêt à tout pour apprendre ce qui menace cette ville. Même à observer d'autres horizons, s'il s'y trouve une réponse.

Menant la parole au geste, il s'engagea dans les lieux.

11/05/2021 18h45
Nezami
Nezami

"A la Bibliothèque de Laälmath"


Le Dame accompagna son mouvement et vint s'approcher plus que de raison de son visage. Gardant toujours ce sourire si familier du sorcier, elle lui glissa :

- Vous devez être Nedru D'Enumama. Monseigneur Marlborough m'a parlé de vous en bien. Il savait que vous viendriez ici. Et comme vous avez la chance d'être seul, il m'a laissé un message personnel pour vous: "Vous êtes un homme en qui j'ai foi. Un homme de ma trempe sous ses airs nonchalants. Je vous invite à visiter ma bibliothèque personnelle. Mais juste pour vous yeux. Je suis sûr que vous en ferez bon usage sans en dire trop à des oreilles indiscrètes." Voilà ce qu'il m'a dit. Et si vous souhaitez abandonner ma modeste compagnie, vous n'aurez qu'à vous présenter à la porte à côté.

Et sur ce, elle s'éloigna un peu pour rentrer en contemplation d'un ouvrage à l'air ancien. A l'air seulement.

- Mais sinon j'ai aussi pas mal d'ouvrages sur Laälmath, son histoire, ses mystères...

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Dans les Faubourgs


Le nain eut l'air embarrassé. Il tritura sa barbe un instant avant de leur répondre :

- Vous ne faites pas vraiment de choix, mesdames. Si j'accepte de vous conduire chez les indigènes, ce qui ne me dérange aucunement, je ne garantis pas que mon
clan acceptera de vous parler ensuite... Ils ne sont pas tous aussi ouverts que moi. Si, en revanche, je vous conduit chez les miens, vous pourrez présenter votre quête et obtenir notre aide sur vos deux demandes. Mais sans doute, ces choses là ne seront pas gratuites. Je ne parle pas d'or sonnant et trébuchant, quoi qu'on dise de la réputation des nains... Mais pour vous accorder notre confiance, nous aurons sans doute besoin d'un geste ou d'un soutien. Je me targue d'avoir une certaine aura chez les miens...

Dit-il avec une pointe d'orgueil et un sourire satisfait.

-... toutefois, nous fonctionnons en conseil et, si vous me faites bonne impression, je pense qu'il en faudra plus à mes confrères. Vous savez que nous n'avons pas d'informations sur la cité et ce que vous m'avez dit est très précieux. Nous le porterons à votre crédit. Mais que pourriez-vous faire pour assurer la sécurité des nôtres, faciliter notre départ si les choses devaient se dégrader... ou notre promotion si les choses venaient à changer ?

Jardag avait ce qu'on appelait "l'esprit d'escalier". Il prenait le temps d'analyser les éléments avant de passer les marches supérieures. Il fallait donc bien réfléchir pour lui proposer - et surtout à ses confrères - un moyen d'améliorer leur situation actuelle. Fallait-il en parler avec les autres compagnons du Lady Diana avant de poursuivre ces discussions ? Ou commencer par négocier quelque chose avec les nains ? Elindine savait que ce qu'ils avaient à leur apprendre n'était pas négligeable... Et qu'ils pourraient aussi être un appui de poids. Alors que faire ?

Edition 11/05/2021 21h56 par Nezami
11/05/2021 21h55
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

L'attitude faussement intraitable du prêtre s'effaça bien vite devant les explications d'Irina. Il brûlait de s'excuser de sa bravade, mais il écouta religieusement le récit jusqu'à son terme. Son expression changeait à certains passages, passant de la compassion à l'interrogation lorsqu'elle parla d'un Yamaël dont il ignorait tout, à un léger amusement aussi à la si juste remarque de l'inconnu - son mari ? Mais globalement, il était touché par les malheurs de son interlocutrice. Car il en était persuadé, elle était honnête avec lui... Il devait l'avouer, ce procédé fonctionnait sacrément bien sûr lui. Pour le moment...

- Je... essaya-t-il de s'expliquer quand elle eu finit.
" Vous n'avez pas à vous expliquer pour vos enfants. J'ai dépassé les bornes en vous reprochant vos choix... je le comprends maintenant.

Il fit un pauvre sourire et reprit, son regard attiré malgré lui vers le souvenir de la blessure reçue par la fugitive. S'il avait été là pour la soigner...

- Pourquoi ne pas être venu me voir pour que je soigne cette vilaine blessure ?
" Avez-vous une idée de qui pourrait vouloir votre mort ? Demanda-t-il, à peine venait-il d'y penser.

Elle lui en avait dit beaucoup. La profonde confiance qu'elle lui exprimait le prenait aux tripes. Si bien qu'il s'en voulait plus encore d'avoir remué le couteau dans la plaie.

Edition 12/05/2021 06h12 par FroloX
11/05/2021 23h53
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

L'attitude de cette dame était étrange, mais pas foncièrement gênante. Qu'elle prenne des airs d’intrigante exagérés ou qu'elle cherche à attirer son attention pour d'autres raisons, l'antiquaire n'avait pas franchement à se forcer pour sourire. Et puis, quelles nouvelles elle lui susurrait !

Tandis qu'elle s'éloignait, il la détailla un instant assez long pour qu'elle sente son regard sur elle, puis lui répondit doucement.

- Je ne vous abandonne qu'un temps. Puis-je connaître votre nom, si je devais demander vos lumières ?

Puis, après un remerciement, il prit congé. Inutile de préciser que sa femme ou Cymbeline étaient censées passer le chercher. Inutile également de les y attendre s'il pouvait occuper sa matinée de manière plus efficace. S'approchant de la porte à côté désignée par la dame, il leva une paume vers l'un de gardes en faction.

- Nedru d'Enumasam, mais vous attendiez peut être Nedru d'Enumama. Le seigneur Marlborough m'a invité et je réponds humblement à sa requête.

Se faisant, il tapota son épaule gauche et son col comme pour en chasser une poussière invisible, véhiculant un peu du parfum posé là par son petit tour de magie. Une différence de taille entre le prolétaire et le marchand respectable : l'odeur.

12/05/2021 15h33
Nezami
Nezami

Dans la cave


La vue de Fëanor se confondant en excuse et lui proposant ses soins arracha un sourire amusé à Irina. Pour toute réponse, elle posa une main attentionné sur les doigts du prêtre. Un geste qu'il interpréta comme "ça va aller". Puis elle enchaina :

- Je ne sais pas pour qui roulaient ces gars. Ils auraient pu travailler pour n'importe lequel des aristocrates locaux à l'exception peut-être du gouverneur. Mais enfin, là n'est même pas la question. En tout cas, j'aimerais que vous gardiez ces histoires personnelles pour vous. Je vous les ai raconté parce que je vois ce que vous faites dans le quartier depuis votre arrivée mais je ne peux pas me fier à grand monde.

Elle prit un temps pour réfléchir en regardant le vague dans un coin de la pièce. Un temps qui parut très long au prêtre... Peut-être à cause de la présence de la main féminine sur la sienne. Finalement elle reporta son attention sur la lanterne et retira sa main :

- Si nous restons enfermés ici, dans cette ville, nous sommes condamnés. Donc si vous avez besoin de nous pour vous aider à débloquer la situation, nous ferons ce que nous pourrons. Toutefois, même si nous ouvrons les portes et que la "malédiction" disparaît, nous resterons prisonniers du gouverneurs et de ses marionnettistes. C'est pourquoi nous cherchons une solution pour nous libérer réellement. Ce sont des gens comme vous, comme moi, qui ont construit cet endroit. Ou comme les nains qui trainent savate dehors parce qu'on leur interdit l'entrée. Alors nous souhaitons pouvoir y vivre sans rendre de comptes à ceux qui sont arrivés pour se remplir les poches sur notre dos. Ils sont une dizaine de familles tout au plus.

Elle remonta soudain son regard pour le fixer :

- Si nous vous aidons à trouver le secret de nos maux... Et à mener à bien l'affaire qui vous amène ici - parce que vous avez bien dans ce trou perdu pour une affaire précise, non ?... Nous aiderez-vous à trouver une solution pour nous débarrasser d'eux ?

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A la bibliothèque de Laälmath


La femme se retourna une dernière fois vers lui :

- Madame Claude, dit-elle simplement avant de reprendre son attitude distanciée.

Nedru ne mit gère de temps pour arriver devant l'entrée monumentale du palais de Marlborough. L'homme qui l'accueillit à l'entrée était grand et musclé, armé. Une vraie tête d'assassin. Il ne cilla pas à l'écoute de son nom et opina seulement du chef en ouvrant la porte.

Le hall d'entrée était monumental mais décoré "assez soblement". Certes, de grands miroirs encadrés en bois luxueux donnaient une impression de gigantisme. Certes, quelques dorures relevaient les poutres du plafond. Certes le marbre rose du sol était magnifique. Mais l'ensemble donnait un aspect homogène, loin du "bling-bling" que Nedru avait parfois vu à Cité Franche.

Dès son entrée, un petit homme voûté et sans âge l'accueillit d'une voix chevrotante comme s'il savait déjà qui il avait en face. Sans lui laisser une minute, il l'entraina dans le couloir de gauche et arriva rapidement dans une salle résolument immense, avec plusieurs mezzanines et des petits escaliers descendants dans les sous-sols ou montant vers le plafond. Le tout couvert de livres de toutes formes, tous âges et visiblement dans plusieurs langues différentes. Au sol, plusieurs lourdes tables de travail étaient surmontées de petites lampes d'étude.

- Nous sommes vraiment honorés de votre venue, Messire, dit le vieil homme au moment où il ouvrait la porte. Demandez-moi ce dont vous avez besoin et j'irai chercher le nécessaire.

Dans un angle, Nedru remarqua qu'un escalier de descente était grillagé et visiblement verrouillé.

Console R.P.

Lancé de 1d20+1 ~ [13] : 14

12/05/2021 21h57
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Sans insister sur ses impressions du garde, Nedru ne se fit pas prier et se laissa guider sans piper mot, essayant de calculer la valeur de ce qu'il voyait dans ce hall. En fait, ce genre de décoration lui intimait une forme de respect. Marlborough était assez fortuné pour afficher son statut sans sombrer dans une forme de décadence de nouveau riche. Et c'est en entrant dans la pièce qu'on lui réservait que le sorcier en eut confirmation : cet homme savait ce qui avait vraiment de la valeur en ce monde. Malgré lui, le rythme cardiaque du sorcier s'accéléra : il y avait là non seulement une fortune, mais probablement accès à toute la connaissance dont ils pourraient avoir besoin. Restait à être à la hauteur.

- Votre accueil m'honore bien plus ! Si vous pouvez m'aider, j'aurais besoin de lire vos ouvrages concernant l'histoire de la région et de la jungle notamment, surtout des religions -indigènes ou non- qu'on a pu y trouver. Je vais également lire ce que vous aurez sur les artefacts tels que la couronne de Garamond ou la magie capable d'affecter les esprits jusqu'après la mort. S'il existe une archive sur les circonstances de la fondation de cette cité, je veux la lire également. Peu importe la langue qui y sera écrite, je lirai tout. Oh et un peu de parchemin, une plume et de l'encre ne seront pas de refus.

Prenant soin de ne pas mentionner l'étrange escalier verrouillé et se garder cette découverte pour plus tard, le brun se mit au travail sans plus attendre, cherchant à comprendre le mode de classement de la bibliothèque pour s'emparer de ses ouvrages les plus utiles.

13/05/2021 21h30
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Nouvel échange de regards de la part des deux femmes qui fut suivi d’un soupir partagé. Evidemment, elles ne pourraient pas longtemps se soustraire au choix d’un camp. Celui des nains semblaient le plus compatibles avec d’autres, ils s’adapteraient probablement aux exigences des nobles ou des plus pauvres, tant que leur étaient offertes de meilleures conditions de vie, ou en tout cas une certaine protection. De plus, une vie à la Cité Franche lui avait appris que les nains étaient souvent de très bons associés, peu importe le domaine.

Les fameux indigènes, quant à eux, semblaient provoquer la méfiance parmi les masses, mais étaient certainement les mieux renseignés sur ce qu’ils devaient se préparer à affronter. Elindine se mordilla les lèvres, incertaines. Son éducation de commerçante lui disait de choisir le parti qui lui fermerait le moins de porte, tandis que son esprit de contradiction et sa curiosité avaient tous deux très envie de parler à ceux qui vivaient ici depuis toujours, avaient connu une existence avant et après Laälmat.

Les bras de Cymbeline se croisèrent, un pied tapotant le sol avec impatience. Les tergiversations auxquels on les avait soumis depuis leur arrivée ici la désolaient autant qu’elles la frustraient. Il y avait un péril inconnu qui les menaçai et tout ce à quoi ils pensaient tous c’était de tirer la couverture à eux. Elle se redressa finalement et exposa leur situation d’une voix étonnamment calme, compte tenue de son impatience manifeste :

- Je vois. Voilà déjà ce que nous pouvons vous proposer : nous devrions avoir un entretien avec le gouverneur, nous en avons déjà eu un avec le sieur Marlborough. Nous pouvons leur parler de votre situation et intervenir en votre faveur pour vous garantir des conditions de vie plus sûres. Avant ça, tant que vous acceptez d’échanger des informations avec vous, nous vous transmettrons également les nôtres. Vous pouvez déjà dire ça à votre conseil.

Elindine reprit sa réflexion :

- Quant au fait d’éviter de parler aux indigènes… C’est compliqué pour nous. Je comprends bien la situation des vôtres, surtout s’ils pensent que les disparitions récentes leur sont dues. Néanmoins si le problème se trouve bien dans la jungle, voire dans les ruines, et que nous devons nous y rendre et risques nos vies pour la sauvegarde de la ville et la vôtre, pensez-vous vraiment que nous pouvons nous passer de leur assistance ?

Les yeux de la rousse se posèrent sur ceux de Jardag, perçants et inquisiteurs quand Cymbeline conclut la proposition :

- Vous pouvez mettre votre conseil au courant. On va en faire de même pour voir comment on s’arrange au final. On revient ici dès qu’on en sait davantage. Marché conclu ?

L’halfeline leva la main, tendant sa toute petite paume vers le nain :

16/05/2021 16h01
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor fixa la main qui se posait sur la sienne, par réflexe, ne sachant trop comment réagir à ce geste. Elle le rassurait... ?
Perturbé malgré lui par ce contact, il l'écoutait d'une oreille distraite, mais devint plus attentif lorsqu'elle mentionna les aristocrates. Il pensa aussitôt à Marlborough, puis secoua imperceptiblement la tête... Que retirerait-il en éliminant une voleuse de pain ? C'était absurde !

Elle lui demanda de ne pas en parler, puis lui exprima sa confiance, et cette fois le rouge lui monta pour de bon aux joues. Le silence qui s'établit alors lui permit de réfléchir, même s'il lui était compliqué d'aligner des pensées cohérentes.

Enfin, elle aborda le sujet principal de leur entrevue, lui proposant son aide - leur aide - contre la sienne... mais que pouvait-il bien faire ? Jouer les espions ? Quand à cette libération, à quelle solution elle faisait allusion ?
Et son secret... devait-il lui en dire plus ? Bien sûr que non !

Fëanor prit une profonde inspiration avant de répondre, plongeant son regard pénétrant dans les iris d'Irina.

- Irina, je vous remercie sincèrement pour cette proposition...
" Je doute pourtant de ma capacité à vous aider dans cette affaire. Je n'ai aucune autorité sur quiconque dans cette cité ! Et il n'est pas question de massacrer des familles nobles...

Il stoppa sa phrase, intensifiant encore son regard ; cherchant à lire dans l'âme même de la jeune femme.

- ... mais pour vous aussi, n'est-ce pas ? Vous ne voulez pas voir mourir des femmes et des enfants, fussent-ils nés dans l'opulence ?

Le prêtre ne laissait planer aucun doute sur son intervention dans une lutte armée à leur côté... Il espérait néanmoins qu'un accord était possible malgré tout.

- Eclairez ma lanterne je vous pris ? Quel est votre plan pour reprendre le contrôle de vos vies dans cette ville ?

Edition 17/05/2021 06h37 par FroloX
16/05/2021 23h40
Nezami
Nezami

Dans la bibliothèque de Marlborough


Le vieil homme s'éclipsa dès les informations prises et se mit à farfouiller avec une habileté et une expertise évidente entre les rayons. La recherche dura pour autant plus d'un quart d'heure... sinon plus. Pendant ce temps, une servante était entrée pour amener à l'invité un thé fumant et quelques biscuits qu'elle déposa dans une sorte coin salon. Sans un mot, sans un regard, elle fit son office, présenta les mets à Nedru et ressortit.

Finalement, le vieil homme, qui avait indiqué s'appeler Evariste, revint les bras chargés de plusieurs ouvrages qu'il répartit en trois tas sur l'une des grandes tables de travail.

- Voilà d'abord plusieurs ouvrages originaux sur la fondation de la cité. Vous verrez que la famille du maître de ces lieux a, dès sa création, été bâtisseuse.

La première pile comprenait trois épais cahiers qui semblaient écrits à la main. Les armoiries des Marlborough figuraient sur la couverture du sommet de la pile. Sans les ouvrir, Nedru imagina que ces ouvrages devaient être des récits ou chroniques écrites en Cyfand. Plutôt facile à lire mais qui restaient épais. Il lui faudrait bien deux heures pour en analyser le contenu et dix heures du matin avaient sonné depuis un bon moment.

- Ici, vous trouverez deux ouvrages compilés par plusieurs érudits venus spécialement pour étudier la région. Sa géographie, sa faune... Et voici un encore plus spécifique qui porte sur les populations indigènes. Enfin, ces carnets ont été rachetés à des explorateurs des ruines il y a quelques mois.

La pile comptait donc deux ouvrages assez denses en cyfand imprimé, un autre d'une teneur plus artisanale dont le langage était, a priori, plus intimiste. Enfin, le dernier recueil était en fait un assemblage de notes en plusieurs langues. Il faudrait bien la journée pour venir à bout de toutes ces informations à moins de faire des choix et de disposer d'aptitudes surhumaines pour absorber ce genre de connaissances.

- Et voilà quelques petites trouvailles un peu spéciales. Rien de précis sur la fameuse couronne dont vous me parlez mais vous y trouverez sans doute votre bonheur.

Cette fois, il n'y avait qu'un carnet extrêmement fin accompagné de trois rouleaux de parchemin. Malgré leur taille réduite, le sorcier savait que ces choses là prenaient bien plus de temps que la simple liste de courses à laquelle elles ressemblaient pour les profanes.

- Si cet aspect vous intéresse plus intensément, vous devrez par contre en discuter avec Monsieur de Marlborough. J'espère que vous me comprenez. Je ne suis qu'un humble servant. Mais je vous laisse travailler en pain. Si vous désirez quelque chose, vous n'aurez qu'à sonner.

En effet, Nedru réalisa qu'un ruban pendait à côté du petit salon. Sans doute à cet effet.

Qu'allait faire notre ami maintenant que le vieil Évariste s'éclipsait ? il savait qu'il n'aurait pas le temps de se pencher sur toutes ces informations à la fois. D'autant plus qu'il devait rejoindre ses amis... Sans parler du prêtre qui devait poireauter on ne savait où. Par quel aspect allait-il commencer son étude ? Et combien de temps pouvait-il y consacrer ? Comment comptait-il s'organiser ?

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Dans les Faubourgs


Le nain parut rassuré par le franc parler des jeunes femmes.

- Laissez-moi vous conduire auprès des miens. Je leur expliquerai tout cela. Le conseil comprendra sans doute votre position.

Il acclimata sa phrase d'un clin d’œil qui n'avait rien de graveleux mais se voulait plutôt encourageant. Il se tourna vers un nain demi-portion (c'est dire !) qui trainait à côté d'eux sans même qu'ils l'aient réellement remarqué et il lui adressa quelques borborygmes rugueux. Instantanément, le petit nain détalla.

- Et pour notre autre histoire, j'ai peut-être une solution mais n'en parlons pas là. Chuchota-t-il l'air de rien en se grattant la barbe.

Ils se dirigèrent vers le centre de cet étrange complexe à la fois pierreux, ferreux, terreux. De bric et de broc mais aussi incroyablement cohérent. Un agencement d'une logique autre que celle que connaissent les gens de la cité franche mais tout aussi rationnelle.

A l'entrée d'une sorte de petite arène couverte, Jardag les invita à entrer sous la surveillance de deux barbus à l'air sévère. On leur proposa de s'assoir sur un bloc de granit peu confortable, et avant qu'elles aient pu dire quelque chose, des chopes de bière et de petites brochettes de viande (dont il valait mieux ne pas imaginer l'animal), leur étaient apporter pour le "moyen-déjeuner".

- Nous en auront pour quelques minutes, garantit leur nouvel ami.

Le conseil avait-il réussi à se réunir en ces quelques instants ? Ou les membres étaient-ils encore attendus ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, les deux femmes ne virent entrer personne qui leur parut de première importance. Quelques navettes tout au plus. En revanche, elles comprirent qu'elles n'avaient pas la même notion du temps que les nains car elles poireautèrent une bonne heure avant que la salle principale ne s'ouvre, laissant s'épancher un tonnerre de barrissements. Jardag passa la tête et les invita à entrer.

A l'intérieur, La salle n'était pas très grande mais semblait pouvoir prévue pour contenir une foule compactée sous un dôme aux poutres d'acier assez étonnantes. Le centre était sablonneux et semblait pouvoir accueillir diverses manifestations. C'est là qu'elles se tenaient.

Contrairement à ce que leur imagination avait conçue, il n'y avait, outre quelques gaillards à l'air d'hommes de main derrière elles, que six personnes assises sur des fauteuils de pierre. Et ces personnes vrombissaient littéralement en agitant les bras. Deux semblaient très agés mais ne déméritaient pas. Les autres devaient avoir l'âge de Jardag et arboraient diverses décorations cicatricielles. L'un était particulièrement gros. D'aucuns diraient "obèse" sauf que son volume semblait se doubler d'une densité impressionnante.

Jardag regagna le perchoir à côté de ses compagnons qui, le voyant, finirent par se calmer, et l'un des deux très vieux se dressa :

- M'dames, suis Umnir Brungtharm, membre du conseil d' sept, se présenta-t-il. J'été désigné pour porter la dé'sion coll'tive.

Il fit une pause très longue, qui pouvait laisser sous entendre qu'il attendait une présentation des jeunes femmes, mais avant qu'elles ne le fasse, il reprit :

- Nous p'nons les form'tions que v'z'avez fournies com' cadeaux précieux. Person, puis eu mois, tait v'nu de sô plé gré d'scuter de c'choses vé nous. Jardag, qui gèr lations d'plomatiques (oui il disait "diplomatique"), av ben senti queques b'ouilles mais... D'où, vous mecions. Bo Jardag... J'v'po fini la splication ?

Le nain roux se retint de sourire mais les deux femmes sentaient un amusement amical dans ses yeux :

- Bien sûr, Maître Brungtharm. Nous vous assurons, Mesdames, de vous aider dans votre entreprise, articula-t-il pour contrebalancer son penchant social à manger les mots. Nous pourrons vous présenter des hommes ayant travaillé là-haut... mais sachez que leur état de santé n'est pas très bon. Votre proposition de parler au gouverneur nous va droit au coeur mais nous doutons de ses effets. En revanche, vous pouvez compter sur notre aide pour...

- Pas suicide, Jardag ! Le morigéna Umnir avant qu'il ait fini sa phrase.

- Mais, comme le souligne Maître Brungtharm, nous attendons de vous de ne pas nous faire courir des risques inconsidérés et d'être le plus claires possibles sur vos intentions.

Sur ce l'assistance commença à s'agiter et Jardag, le plus gentiment du monde, les invita à sortir en leur compagnie. Les jeunes femmes avaient une image plus digne des nains mais était-elle si réaliste ?

Une fois dehors, Jardag les prit une nouvelle fois à part:

- Merci encore pour votre aide. Je vais devoir poursuivre les discussions avec mes co-conseillers mais vous pouvez compter sur notre aide. Repassez à un autre moment et je vous conduirai voir nos infortunés compagnons. Pour notre autre affaire, rendez-vous à la porte nord quand l'astre commence à tomber derrière la colline.

Et après un salut qui se voulait fraternel mais qu'Elindine sentit un peu pressé, il s'engouffra au milieu du Maëlstrom des voix gutturales qui s'échappaient de la porte entrouverte.

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Dans la cave


Irina eut l'air un peu triste en écoutant le prêtre. Non. Plutôt assombrie. Mais pas par les paroles de celui-ci. Plus par la situation. Elle prit son temps avant de répondre.

- Même si mon idée de génie avait été d'étriper tous les "cul-poudrés", je doute que nous en ayons les moyens. Non seulement le gouverneur dispose d'une garde assez conséquente - bien que dépenaillée - et d'une brigade redoutable de gardes du corps halfelins, mais chaque famille entretient une petite armée privée. Sans parler de la compagnie blanche qui fait froid dans le dos. Et dans tous les cas, je n'ai que faire de la vie ou la mort de ces gens. Ce que je veux, c'est que mes enfants vivent bien. Et tous les enfants des quais avec eux.

Elle se gratta la tête, comme si elle hésitait à aller plus avant et finit par lancer une discussion assez longue avec Fëanor sur ce qu'était la vie dans cette ville depuis un mois mais aussi avant le début des troubles. Elle revint finalement sur le sujet qui les intéressait tous les deux :

- Ce que nous souhaitons, c'est que ceux qui travaillent décident et que les retombées du commerce, de notre sueur, de notre sang, soient réparties également entre nous. Vous voyez... ce n'est pas si compliqué !

Et elle partit d'un rire cristallin qui faisait un peu de bien au milieu de cette tension.

- Vous avez l'air tout bête, Fëanor ? J'ai dit une sottise ?

Et elle repartit de ce même rire comme si elle s'était faite une bonne blague... ou comme si la mine de Fëanor était soudain devenue tordante.

- Mais si vous le voulez, nous reparlerons plus tard de la république autonome de Laälmath, reprit-elle encore en réfrénant un rire nerveux. Une urgence après l'autre. J'ai dit que nous pourrions vous aider si besoin et qu'on savait hiérarchiser les urgences par ici. Donc, ce serait plutôt à vous de me dire de quoi vous avez besoin... mais avant, je vois vous livrer une information... Je vois mal comment m'y soustraire.

Elle regarda un instant la flamme mais ne fit pas dure le suspense très longtemps :

- Je vous ai dit que nous faisions des rapines dans certains entrepôts de notre belle bourgeoisie pour trouver de quoi manger. Et je n'ai pas menti. Sauf que la dernière fois, nous ne sommes pas tombés sur des denrées... mais sur tout un tas de vieilleries emballées dans des caisses. On était trois... Et les deux autres ont disparu en même temps que moi. J'en ai déduit que c'était encore plus inquiétant que prévu.

Et d'un geste un peu théâtral, elle tira de sa manche une fine amulette reliée à un cordon de cuir complètement tanné. Le petit disque de métal sombre était striée de trous et de légers reliefs ondoyants.

Edition 17/05/2021 23h06 par Nezami
17/05/2021 22h10
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Le brun n'était pas un érudit : il n'avait pas appris la bonne façon de manipuler des ouvrages, les méthodes de classement de tous les continents et il était à peu près certain qu'il aurait mis des heures à seulement trouver ce qu'on lui avait déniché en si peu de temps. Ce que venait de faire Evariste n'avait pas de prix à ses yeux : il ne lui restait plus qu'à feuilleter tout ce qui avait été posé sur sa table de travail avec diligence.

Nedru mordillait dans un biscuit offert par la domestique pendant l'exposé de l'humble servant de Malborough, d'assez loin et avec la propreté suffisante pour ne pas souiller les précieux documents.

- Je vous remercie encore. Je parlerai avec le seigneur Malborough de ce sujet quand il sera disponible...

Avec un sourire entendu et un hochement de tête, il laissa Evariste s'occuper de ses tâches matinales. Essuyant l'hypothétique présence de gras de ses doigts dans tout morceau de tissu convenable, il ouvrit d'abord l'ouvrage portant les armoiries de son hôte. Il décida qu'il en lirait trois à quatre pages au total, mais essentiellement en diagonale. Il voulait juste piocher là quelques noms ou circonstances qu'il serait capable d'évoquer pour se donner l'air cultivé sans l'être parfaitement.

Si ce qui l'intéressait le plus étaient les « petites trouvailles spéciales » que constituaient la troisième pile, il estimait ne pas devoir prioriser cela. N'ayant jamais fréquenté d'école de magie et peu versé dans les arcanes, il mettrait un temps fou à commencer à appréhender les mystères de tels textes s'il s'y prenait seul. Le support de Malborough, plus tard, l'aiderait considérablement.

Les carnets des ruines étaient sa priorité absolue. Plus récents, plus précis, ils constitueraient une base de travail intéressante. Les compilations de faune et de flore ou précis géographiques pourraient rester ouvert pendant sa lecture des carnets afin de l'aider à mieux comprendre ce qu'il lisait.

- Haskats’ek’ lezun...

Murmura-t-il en passant sa main sur sa chevalière, traçant de l'index un glyphe violacé qui s'évapora dans les airs. Puis, il posa ses mains sur le carnet et entama son travail, le murmure des démons bourdonnant à ses oreilles dans toutes les langues connues des êtres qui parlent.



hrp : lance compréhension des langues

Edition 19/05/2021 20h01 par Nedru
19/05/2021 18h18
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Elindine commençait à découvrir qu’elle avait un point commun avec Cymbeline : toutes deux avaient assez peu de patience. En tout cas la rousse n’en avait pas beaucoup pour la politique naine de Laälmat. L’attente avait été terrible, nerveuse, tout ça pour apprendre finalement assez peu de chose. Au moins cette communauté-là leur semblait relativement prête à les aider… Du moins autant que possible en l’état des choses. Au moins la scène avait été… Presque amusante ? Pas au point de mériter une telle attente cela dit, et elles furent bien contente de quitter le conseil pour retrouver l’air moite de l’extérieur. A la proposition de Jardag, Elindine répondit d’un sobre hochement de tête, avant de préciser, tout en rendant son salut à l’homme :

- Nous avons quelques affaires à régler aujourd’hui avec nos compagnons, en ville, mais nous serons au rendez-vous.

Puis elles laissèrent le nain retourner à ses co-conseillers. Sur proposition de la barde, elles tournèrent les talons, direction la bibliothèque, pour retrouver Nedru et Fëanor, puis leurs marins. La matinée était déjà bien avancée et ils devaient être réveillés, à présent. L’humaine avait tout particulièrement hâte de retrouver son époux et le petit prêtre, si bien que tenir l’allure de l’halfeline, qu’elle n’avait eu aucun problème à ménager à l’aller, devenait un petit plus difficile. Elles avaient beaucoup de choses à leur dire et peut-être qu’à deux ils avaient pu en apprendre tout autant dans leurs livres. De petits frémissement impatients glissaient sur sa peau, alors qu’elles regagnaient l’intérieur de Laälmat.

Console R.P.

Lancé de 1d20 ~ [15] : 15

Edition 24/05/2021 13h05 par Nezami
19/05/2021 22h26
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor se rendit rapidement compte de l'absurdité de ses craintes, concernant les velléités bellicistes de la bande d'idéalistes d'Irina. Aussi, se sentit-il très bête lorsqu'elle le lui expliqua par le menu. Les échanges furent constructifs, même si au bout du compte, le prêtre ne voyait toujours pas le début d'un plan pour rendre son indépendance au petit peuple de Laälmath.
Tout ce que le jeune homme savait, c'est qu'il aimait ce petit rire et sa fraicheur, il lui chauffait le coeur et les joues... Non, il n'était pas tombé sous son charme...

Se raclant la gorge et ajustant sa coiffure pour se redonner contenance, il décida de lui laisser le bénéfice du doute. Sa bonne volonté et les propositions d'assistance n'y étant clairement pas étrangères.

La conversation prit soudain une tournure bien plus intéressante pour Fëanor qui dut retenir un hoquet de surprise. Son attention était pourtant parfaitement visible et ses yeux brillants d'excitation le trahissait encore plus sûrement. La tentative d'assassina serait lié à un objet antique qu'elle aurai dénichée ?

Nolwë, déesse immortelle, ne me dit pas que c'est...

Le prêtre s'avança aussitôt et retint son geste, alors qu'il aurait bien voulu s'emparer de l'objet. A la place, il laissa sa paume offerte et demanda :

- Je peux ?

Non, il ne s'agit pas de l'objet... Même si la manufacture et les glyphes y font penser...

Avant même qu'Irina le laisse ou non manipuler l'objet, Fëanor l'étudiait attentivement, triturant ses souvenirs à la recherche de ses connaissances sur le sujet...

[Intelligence - Arcane : 5 ; Intelligence - Histoire : 4]

En vain ! Le prêtre attendait ce moment depuis une éternité lui semblait-il et lorsqu'il avait enfin à portée de main un indice lui permettant d'avancer... Rien ! Il en aurait hurlé de frustration.

Tout à son étude, il ne faisait plus attention à Irina, qui lui avait cédé l'objet. Elle ne s'inquiétait pas de la réaction du prêtre visiblement et elle ne se fendit même pas de son sourire habituel.

Quand à Fëanor, il s'était assis et tournait l'objet dans tous les sens, à la lumière de la lampe, à la recherche d'indices. Il marmonait D'ailleurs sans s'en rendre compte.

- Si j'avais les notes de ma mère avec moi, je pourrais peut-être comparer les glyphes...
" Non, depuis le temps je les connais par coeur, j'en aurais reconnu au moins une !
" Connaître toutes ces langues et ne pas pouvoir lire ces signes...
" A quoi cela pouvait bien servir au moins ?


Relevant soudain la tête, il croisa le regard de la jeune femme et il s'empourpra aussitôt.

- Je... euh... pardon.

Il baissa la tête et observa attentivement ses pieds, à peine visibles dans l'ombre.

- Comme vous l'avez sûrement deviné, je suis à la recherche d'artefacts appartenant à mon ordre et je pensais que celui-ci...

Il releva la tête, cherchant à deviner ce que pouvait bien penser Irina à cet instant. Pourtant une pensée lui traversa l'esprit à ce moment là.

Même si cet objet ne peut pas m'aider dans ma quête, il peut peut-être le faire pour cette fameuse affaire de monstre et de malédiction !

Il se replongea dans son étude et commenta en même temps.

- Peut-être que Nedru pourrait nous aider à identifier ceci... Il est antiquaire justement... l'homme qui m'accompagnait je veux dire.
" Nous allions à la bibliothèque pour chercher des indices sur les malheurs qui frappent la ville... mais ça...

Il présenta l'objet devant lui.

- Par contre, vu où vous l'avez trouvé, j'éviterais de le montrer là-bas... comment faire...

Console R.P.

Lancé de 1d20+2 ~ [3] : 5

Lancé de 1d20+2 ~ [2] : 4

Lancé de 1d20+2 ~ [17] : 19

Edition 03/06/2021 15h38 par FroloX
24/05/2021 09h21
Nezami
Nezami

Dans la bibliothèque de Marlborough


Pendant une bonne demi-heure, Nedru parcourut le livre des origines de la ville à la recherches d'infos pour faire bonne figure en société. Il s'attarda tout de même sur certaines parties qui, malgré lui, attiraient son attention. Clairement, ce livre avait une vocation publique, quoique sous forme de carnet, et avait été écrit par un membre ou un représentant de la célèbre famille de la Cité Franche. Plusieurs passages montraient le rôle déterminant qu'avait mené la famille de Marlborough dans la construction du port de Laälmath mais certains épisodes, volontairement passés sous silence, en disaient presque plus que le reste sur ce qu'avait dû faire cette famille pour affermir son pouvoir ici.

On expliquait aussi que dans un premier temps, les gouverneurs étaient directement issus de la cité Franche mais, "peu au fait des coutumes locales," (sic!) "ils n'avaient que très mal géré les affaires, n'avaient pas duré très longtemps..." L'autorité avait finalement été confiée progressivement à des Cyfands ayant déjà vécu en Acoatl, et leur rang avait de moins en moins prévalu à leur nomination. Ils restaient toutefois assez autonomes vis-à-vis des grandes familles locales.

Les Marlborough, après avoir renfloué leurs caisses par la "sécurisation et la gestion du service des exportations au profit de la cité France", avaient joué un rôle de financeur important suite à la découverte des fouilles il y avait de cela une dizaine d'année.

La cité, massivement tournée vers le défrichement alentour et l'exploitation des diverses mines, avait grossi sur la base d'une immigration importante venue de la Cité Franche, de Port-Franc et plus largement encore. Le carnet mettait un lumière la difficile civilisation des mœurs de ces "demi-sauvages se roulant dans leur fange et prêts à tout pour une ivresse".

Nedru se mit ensuite à travailler sur la géographie, la topographie, la faune et la flore locale et un fut étonné de la diversité de ces recherches mais il ne parvenait pas à se concentrer. Comment expliquer cela ? C'était comme s'il sentait une présence. Une présence pas totalement nouvelle mais indéfinissable. Il fit le tour de la salle du regard mais il était résolument seul.

Alors qu'il remettait le nez dans son bouquin, il entendit un chuchotement agaçant mais... agréable ?! - à l'intérieur de sa tête.

Je peux t'aider sssi tu veux...

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Depuis les Faubourgs


Les deux jeunes femmes s'éclipsèrent et reprirent le chemin de la cité. En passant la porte ouverte, elles s'étonnèrent soudain. Il n'y avait donc personne pour garder cette entrée ? Etait-ce ainsi qu'elles étaient sorties ce matin ? Dans l'anonymat la plus totale ? Etrange en tout cas. Quoi qu'il en soit, personne ne leur demanda rien et elles commencèrent à déambuler en direction de la "Bibliothèque" en demandant parfois leur chemin.

Au bout de quelques rues, Elindine n'eut plus de doute. Elle était suivie. Elle sentait quelqu'un dans son dos qui prenait son temps lorsqu'elles s'interrompaient pour discuter, accélérer avant les croisements... Le plus discrètement du monde, après avoir adressé la parole à un tenancier d'échoppe de construction de malles et de caisses, elle tourna insensiblement sur elle-même pour regarder derrière elle. Un homme assez jeune, grand et maigre, couvert d'une fine capuche rapiécée, avait stoppé contre un mur mais ne les lâchait pas du regard. Elle transperça son regard vert l'espace d'un instant et l'homme eut un tressaillement avant de se desceller du mur le plus naturellement du monde, rebrousser chemin d'un pas lent et tourner à la première rue à gauche.

Qu'allaient faire nos aventurières ? Suivre leur poursuivant ou le laisser filer?

HRP : Elindine : Perception = 27 / Discrétion = 12
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Dans la cave


Irina le regarda, un peu amusée, tourner l'objet dans tous les sens en marmonnant. Finalement le sauva en reprenant la parole :

- Si vous besoin de cet objet, moi je n'en fais rien. Je le garde comme pièce à conviction mais je ne sais pas à quoi il sert. Vous pouvez le prendre. Mais pitié, prenez en soin et restez très discret ! Il est la seule preuve de ce que j'avance et si son propriété apprend que vous l'avez en main, vous courrez sans doute un grand danger. Essayez de savoir ce qui se trame derrière tout ça... Je suis certaine que ce n'est pas un détail.

Elle se leva comme si la discussion était terminée.

- Je vais sortir. Attendez au moins dix minutes avant de quitter cette pièce.

Elle sentit un certain désarroi dans les yeux du prêtre sans savoir si c'était lié à son départ ou au pétrin dans lequel elle le mettait. Dans le doute, elle risqua :

- Vous pourrez difficilement me joindre, même par Vittorio mais... Puis-je éventuellement vous rendre visite dans votre pension ? Je ne pourrai venir qu'en pleine nuit... Dormez plutôt en chausses et en chemise malgré la moiteur ambiante.

Elle cligna de l'oeil et s'en alla d'un ricanement bon enfant.

Console R.P.

Lancé de 1d20+7 ~ [20] : 27

Lancé de 1d20+6 ~ [6] : 12

Edition 30/05/2021 20h09 par Nezami
30/05/2021 19h49
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Alors qu'il travaillait avec un plaisir qu'il ne se connaissait pas- un plaisir qu'on aurait volontiers pu qualifier de gourmand à mesure qu'il croquait dans ce qu'on avait préparé à son intention- Nedru entendit une voix.

On ne se dit pas souvent que l'on entend une voix dans sa tête. En fait quand on entend, les oreilles ont beau transmettre l'information, c'est bien la tête qui résume ce qu'elle a compris. C'est pourquoi, parfois, on entend des choses qui n'ont jamais été dites. Et c'est pourquoi, quand Nedru se retourna pour regarder autour de lui sans constater la présence de la moindre âme qui vive, il eut un vague doute.

Est-ce que j'entends des voix ? Pensa la voix dans son esprit, celle dont l'intensité ne variait pas quelle que soit l'intensité avec laquelle il voulait la faire parler. Ses pensées organisées en mots sonnaient ainsi. Ce qu'il avait entendu sonnait autrement.

Et d'ailleurs, cela faisait un moment qu'il avait d'étranges impressions. Il ne se sentait plus seul quand il l'était et ne comprenait que trop tard l'embuscade qu'on lui tendait quand elle se jetait sur lui... Ces impressions inexplicables l'empêchaient de se concentrer et la matière qu'il avait sous les yeux était trop importante pour se laisser jeter au feu par un tel trouble.

- Je veux de l'aide, oui. Trop à lire et comprendre pour un seul homme ! dit-il en désignant de sa paume ouverte les ouvrages sur son bureau.

03/06/2021 17h35