Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Un hochement de tête accueillit la demande de Nedru.

- Nous passerons vous chercher à la bibliothèque avec Cymbeline alors, et nous irons rendre visite aux marins ensemble, répondit-elle sobrement en offrant un sourire à l’arrivée de la nourriture.

Elle salua d’ailleurs l’apparition de la barde d’un geste bref, mais amical. Maintenant qu’ils étaient réunis il ne leur faudrait plus longtemps avant de se mettre au travail. La rousse avisait d’ailleurs une sorte d’érudit, un homme entouré de parchemins et qui farfouillait dedans, tout seul. Mais pour le moment c’était surtout le jeune prêtre qui était assailli de question et visiblement gêné par ces dernières. Qu’il ait quelque chose à cacher ou qu’il soit juste timide, Elindine avait dans l’idée que le presser davantage n’apporterait aucune réponse pour le moment. Elle opta plutôt pour un changement de sujet, profitant de l’évocation de la cheffe de clan.

- Oui, c’est un bon début. Je propose que nous commencions par les gens de l’auberge avant, tant que c’est encore calme. La faune du matin ne côtoie guère celle du soir, poursuit-elle sans, les yeux toujours posés sur la silhouette solitaire, vouté dans sa paperasse ?
« J’aime autant en profiter avant que nous partions en quête de… Amarok N-N’waukee, si je me souviens bien ?

Elle s’empara d’un fruit et mordit dedans à pleine dent, tout en poussant le plateau vers Cymbeline de Fëanor pour qu’ils se servent, s’ils le désiraient.

21/04/2021 14h26
Nezami
Nezami

Les deux compagnes poursuivirent leur petit déjeuner tout en réfléchissant à leurs investigations de la matinée. Discuter avec les clients ? Peut-être s'informer sur les dits "aventuriers" de la veille ? Puis sans doute aller chercher la cheffe indigène avant (ou après) un repas avec les marins à la "Bouteille à la mer".

Du côté des deux autres, l'ambiance était au départ. Bien qu'il ne le montrât pas, Fëanor trépignait de quitter le "Tigre à écailles" où il n'avait passé que trop de temps. Nedru était lui aussi mû par une envie d'en apprendre plus sur bien des sujets. Ils ne s'attardèrent donc pas et partirent, côte-à-côte bien que gênés.

Fëanor servait de guide... Uniquement à partir des informations que Vittorio et quelques autres personnes lui avaient transmises sur la localisation de la bibliothèque. Cette partie de la ville, il ne l'avait jamais traversée. Etrange partie d'ailleurs. Vu qu'ils avaient le soleildans le dos, ils avançaient visiblement vers l'ouest dans un quartier interlope : Certaines rues semblaient assez riches alors que d'autres étaient de bric, de broc, et de bien d'autres choses. Le tout, comme le reste de la ville, construit à la hâte, sans plan clair d'urbanisme qui facilitait les rues tortueuses, mal pensées, les culs de sacs et les dents creuses. Même en rassemblant ses souvenirs, le prêtre était parfois obligé de faire demi-tour ou de réfléchir à un angle.

A cette heure, les rues principales étaient déjà animées mais les ruelles étonnamment calmes. Le prêtre venait de s'arrêter à une intersection presque déserte : Une ruelle partait légèrement sur la droite, une autre légèrement sur la gauche, sans que rien ne puisse les différencier à part un homme s'éloignant en tirant une charrette à bras sur leur droite et une femme enroulée dans un foulard venant vers eux sans les voir par la gauche. Alors que faire ?

Nedru, malgré son exaspération, avait soudain senti quelque chose de gênant. Moins affairé à trouver son chemin, il se sentit soudain observé ou suivi. Allait-il se retourner pour mieux voir ce qui l'inquiéter ? Ou faire autre chose ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+1 ~ [19] : 20

Lancé de 1d20+6 ~ [6] : 12

Edition 21/04/2021 19h17 par Nezami
21/04/2021 19h11
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Bon, peu importe. Il remit de l'ordre dans les plis de sa chemise tout en imaginant sa réponse au beau petit prêtre cachottier. Vous excuserez ma mémoire Feänor. Comme hier nous avons survécu à une mutinerie, à un naufrage, à une attaque de monstre marin puis à une attaque de non-vivants, j'ai du oublier votre programme de recherche.

Mais il resta courtois. Baste ! Il est vrai qu'ils avaient du pain sur la planche. L'arrivée de Cymbeline achevant la réunion des futurs sauveurs de ville, il était temps de se mettre au travail. Acquiesçant à la suite du programme, Nedru saisit un fruit, l'observa en le retournant d'un côté et l'autre puis, jugeant qu'il avait mauvaise mine, le repoussa sans cérémonie.

- Allons y !

La visite silencieuse de la ville que lui proposa le prêtre avait de quoi surprendre mais en fin de compte, le brun ne s'en plaint pas. Il faisait beau. Ils n'étaient pas à bord d'un bateau qui lui remuait les tripes. Les gens n'avaient pas l'air de chercher immédiatement à le tuer. Tout allait bien.

Tâchant de mémoriser les méandres de ce joyeux et original étalage d'urbanisme moderne. Bon, ils étaient perdu. Fort heureusement, une dame venait à leur rencontre et l'antiquaire était sur le point de lui demander la route à emprunter quand une impression désagréable le reprit. La même qu'un peu plus tôt, à l'auberge.

Grattant sa barbe à la manière d'un égaré qui cherche à reconnaître le bon chemin, Nedru se retourna, observant autour de lui d'un air aussi neutre que possible, mal à l'aise.

21/04/2021 22h28
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Après avoir salué le départ des garçons, les deux femmes ne traînèrent pas davantage à leur table. Elles avaient à faire, mais il était sans doute encore un peu tôt pour déranger une cheffe de clan. Autant profiter du calme de l’auberge pour y avoir quelques discussions, les personnes travaillant dans ce genre d’établissement disposent généralement de vastes connaissances en ragots et autres rumeurs. La blonde et la rousse s’approchèrent du comptoir, Elindine sortant sa bourse pour régler leur petit déjeuner, pendant que Cymbeline attaquait déjà les questions, sur le ton des nouvelles venues cherchant à savoir où elles se trouvaient et à qui elles pouvaient s’adresser pour en apprendre davantage sur la forêt, ses ruines et ses multiples dangers. Après tout, il semblait compter quelques aventuriers parmi ces clients et elles voulaient en apprendre un peu plus sur eux, avant de les rencontrer…

Pendant que la barde bavardait, la rousse observait, appréciant silencieusement cette dynamique qu’elle connaissait bien. Laisser la gentille petite bouille à la douce voix parler et admirer l’effet des mots sur le visage de leur interlocuteur, le reflet des phrases dans ses yeux, leur écho dans sa voix, ça, elle savait fait. Elle l’avait fait souvent, que ce soit avec sa sœur ou Phina.

21/04/2021 23h09
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor observait l'une, puis l'autre des rues qui s'ouvraient face à eux pour choisir laquelle prendre. Pourtant, à part s'en remettre à son intuition, il ne voyait aucun indice qui lui permettait de faire son choix de manière rationnelle... Il en était là de ses réflexions, quand il remarqua l'inquiétude de son compagnon de route.

Fronçant les sourcils, le prêtre comprit aussitôt ce qui le tracassait et il observa les alentours en quête d'un danger potentiel. Se faisant, il murmura une prière à sa déesse, ses mains formant une arabesque dont il connaissait seule la signification.

[Lance Résistance sur lui-même]

- Qu'y a-t-il ? Vous avez vu quelque chose ? demanda-t-il à Nedru à mi-voix et se positionnant dos à lui.

Edition 25/04/2021 20h58 par FroloX
25/04/2021 20h57
Nezami
Nezami

AUBERGE DU "TIGRE à ECAILLES"##


Cymbeline se mit tranquillement à tenir le crachoir de la serveuse - fort mignonne à son goût - et à lui poser des questions. Clairement, lorsqu'elle évoqua la forêt et le fait de "visiter la région", la jeune femme ne masqua pas sa surprise :

- Hum... Je crois que vous ne comprenez pas bien ce qui se passe, fit-elle avec un accent prononcé des humains de Drakenbergen. La région est devenue très dangereuse. Déjà, seules des missions préparées et encadrées se rendaient au ruines de la jungle avant l'arrivée de la bête et les troubles dans la forêt. Désormais, tout est à l'arrêt. êtes-vous téméraires et expérimentées... Ou simplement inconscientes ?

Elle se tourna un instant vers Elindine comme pour trouver un autre regard que celui de l'halfeline :

- Si vous voulez discuter des environs, vous devriez parler à "La Renarde". C'est sans doute la plus intrépide et redoutée des aventuriers venus dans notre belle ville. Elle loge ici même mais elle est rarement levée avant le début d'après-midi. Une jeune femme rousse toujours entourée d'une cours de courtisans malheureux.

__________________________________________

DANS LA RUE ##


Les deux compagnons se retrouvèrent dos à dos. Plusieurs passants allaient sur la même voie qu'eux mais pour Nedru, cela ne faisait aucune différence : Une vieille femme, un jeune homme, un gaillard gras et fort à l'air de chargeur, un nain, une vendeuse de babioles. Ils allaient dans la rue, se rapprochant d'eux ou trainant sur place mais sans que quelque chose dans leur attitude ne lui mette la puce à l'oreille.

De l'autre côté, Fëanor comprit soudain ce qui était en train de se passer : La charrette qui semblait avancer dans la rue de droite n'avançait pas. A environ 6 mètres d'eux, elle était en train de se mettre en plein milieu pour leur couper la route. C'était une grosse charrette à bras qui bloquait le passage mais il y avait des espaces suffisants en dessous pour s'y glisser et elle n'était pas très haute, fournissant pas mal de prise pour grimper dessus. Un seul homme la manoeuvrait mais il était impossible de dire s'il y en avait d'autres plus loin. Alors que faire ? Rebrousser chemin ? Foncer sur le chemin de gauche ? Tenter de sauter par dessus la charrette pour prendre la sortir qu' "ils" voulaient condamner ? Ou attendre pour savoir qui étaient ces étranges personnages qui leur en voulaient... Et savoir CE qu'ils leur voulaient ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [17] : 23

Lancé de 1d20+3 ~ [3] : 6

Edition 26/04/2021 13h16 par Nezami
25/04/2021 22h50
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor n'en croyait pas ses yeux. Après un mois passé dans les rues à côtoyer la misère et la détresse, il n'avait jamais été témoin d'actes de violence volontaire... et là ? On montait une embuscade pour... quoi ?! Les dépouiller et les éliminer ensuite ?
Le prêtre réfléchissait vite, mais il pouvait aussi réagir plus promptement encore. Fronçant les sourcils et baissant la tête, il glissa quelques mots à Nedru, ajustant ses appuis, prêt à s'élancer, sa main se portant naturellement vers ses dagues.

- Une embuscade ! Nolwë nous garde...

Mais contrairement à ce à quoi il s'attendait de prime abord, le marchand ne s'enfuit pas en courant. Cet homme affichait un aplomb et une confiance en lui qui l'intriguèrent.

Ce Nedru ne doit pas s'adonner qu'au négoce m'est avis...
Très bien, restons là et voyons voir ce qu'ils nous veulent ! Mais pas selon leur plan..


Haussant la voix et gardant la position, Fëanor avait les mains prêtes à agir au moindre signe d'hostilité... fusse-t-elle dans son dos !

- Révélez-vous ! Pourquoi cette embuscade grossière ?

26/04/2021 13h39
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Fëanor avait le nez plus fin qu'il ne le laissait croire. Bien plus en fait ! Non seulement il avait reconnu dans les gestes du brun une forme d'agitation malvenue, mais en plus... Il semblait dire vrai ! Ces gens leur barraient la route ! Malgré de nombreuses soirées à ratisser sa cité avec un membre de la Tridentine, Nedru n'avait jamais fait l'objet d'autant d'attention !

Son cœur accéléra tandis qu'il tendait les deux paumes devant lui, à une distance assez courte pour qu'il puisse caresser sa chevalière d'un geste et enchaîner sur le tracé d'une rune violacée, au besoin. Néanmoins, il chercha à conserver l'attitude d'un homme qui ne veut pas d'ennui – ce qu'il était.

- Allons, vous n'espérez pas détrousser un acolyte et un naufragé ? Trop de gens sont morts hier pour que je meure avant d'avoir honoré leur mémoire.

C'était une bonne excuse pour tirer sa dague, mais il n'en fit rien. En fait, il trouvait que cette journée commençait plutôt mal et sa femme lui manqua soudain affreusement. Sentant Fëanor proche de lui, il se trouva un regain d'affection pour le jeune serviteur des dieux.

26/04/2021 21h20
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Retranscription depuis une discussion privée sur Discord avec Nezami


Quand les yeux de la serveuse croisèrent ceux de la rousse, elle se contenta d'un sourire tranquille et d'un hochement de tête, pour l'encourager à poursuivre. Certes, tout le monde leur disait que c'était dangereux, mais personne ne leur disait vraiment pourquoi, jusqu'ici, ce qui ne les aidait pas à se préparer. Il faudrait définitivement qu'ils reviennent parler à cette Renarde. Mais comme les marins, elle ne sortait des bois que plus tard dans la journée. Elindine poussa un peu plus loin les questions de Cymbeline :

- Merci, nous lui parlerons quand elle sera levée. Connaissez-vous d'autres personnes ou des établissements, en ville, qui pourraient augmenter nos chances de mener à bien une potentielle expédition ?

Ses yeux dérivèrent un instant vers l'homme à la paperasse, puis revinrent à nouveau sur leur interlocutrice.

La serveuse fronça les sourcils d'une manière de dire "non mais qu'est-ce qu'ils ont avec cette forêt ceux-là ?" mais elle se garda de faire plus de commentaires à part :

- Si vous voulez qu'on vous parle de la forêt, vous feriez bien d'aller faire un tour dans les faubourgs de la ville et discuter avec les mineurs et les sapeurs nains. Ils vous en raconteront sans doute des belles, les filles... Vu que vous avez envie d'avoir des sensations. Faut Sortir des murailles. Pour ça, vous avez qu'à traverser le grand fortin, à l'ouest. Il est ouvert en journée mais la nuit, tout ferme. Alors ne trainez pas trop tard dans les fourrés, mes jolies.

Un discours aussi vert dans la petite bouche en cœur de la serveuse (qui devait avoir quoi ? 16 ans ?), avait de quoi déstabiliser un peu.

Quelque part, Elindine avait envie d'ébouriffer cette frimousse juvénile qui avait dû en voir de belle, en travaillant ici. Mais ce n'était pas le moment. A la place elle jeta un regard à Cymbeline : elles ne devaient plus trainer, les faubourgs étaient aussi le lieu où se rendre pour parler à la cheffe de clan. Elles demandèrent néanmoins qui était l'homme assis seul à la table, un peu plus loin.

- Ah ? Lui, fit la jeune fille avec une sorte de dédain. c'est "Monsieur Papier". C'est comme ça qu'on l'appelle. Je ne connais pas son nom mais il traine ici depuis plusieurs semaines. Il est arrivé avant les "évènements" et passe son temps dans ses notes à parler tout seul. Les gens qui passent tant de temps à lire, c'est pas normal, non ? Vous êtes d'accord ?

Une chose frappa Elindine. Il etait étonnant de voir comment les gens de cette ville, pour la plupart, semblaient refouler la gravité de leur situation pour se réfugier dans leurs habitudes. Il en allait de même de la serveuse ou de toute l'assemblée réunie hier soir à boire en attendant l'irréparable... Qu'en était-il de cet étrange "Monsieur Papier" ? Se réfugierait-il dans ses habitudes ou bien saisissait-il la situation funeste qui les guettait ?

- Je pense que vous lui avez donné un nom fort à propos... répondit simplement Elindine.

Des gens qui passaient leur vie dans la paperasse, elle en avait côtoyé plus que ce qu'elle aurait voulu. Sa famille en était presque intégralement composée et elle savait qu'il y avait deux grandes catégories de "Monsieur Papier" : ceux qui valaient la peine qu'on s'intéresse à eux, peu importe l'ennui, et ceux qui la faisaient fuir.

- Merci pour les informations, conclut-elle en payant leur petit déjeuner tout en y joignant un pourboire très convenable pour la demoiselle, avant d'aller s'asseoir en face de l'étranger avec toute l'assurance d'un gros chat s'invitant à la table d'un écureuil.
« Bonjour, je suis Elindine d'Enumasam et vous êtes ?

L'homme n'accorda d'abord aucune importance à son arrivée, ce qui la déstabilisa un peu compte tenu de son effet théâtral. Lorsqu'il envisagea l'idée qu'il n'était pas seul, il tressaillit et poussa un petit cri aigu :

- Mais... Mais qui êtes-vous dites donc ? Je travaille moi. Mon dieu ... je ... je travaille. Vous ne vous rendez pas compte ! C'est... c'est une course contre la montre !

Et comme pour illustrer son propos, il tira sa montre à gousset pour regarder l'heure. C'était un homme fin voire grêle dans un vêtement peu soigné mais de qualité. Derrière sa petite barbichette noire, ses lunettes rondes et sous son crâne dégarni, on n'aurait su si cet homme était complètement captivé par une activité supérieure ou s'il avait simplement perdu l'esprit

Elindine haussa un sourcil, considéra l'homme en face d'elle puis Cymbeline, avant de revenir sur "Monsieur Papier". Elle exposa leur situation tranquillement, comme si elle voulait autoriser son interlocuteur à se concentrer sur deux choses à la fois :

- Nous sommes également dans une course contre la montre cette ville se meurt et nous voulons aider. C'est sur ça que vous travaillez ?

- Hein ? Cette ville ? Oui... mais cette ville n'est rien. C'est secondaire. Arh... Vous ne comprenez pas. Ces recherches sont de première importance. Je suis un Grand Lettré, Madame. Mesdames. Les découvertes que j'ai faites sont révolutionnaires... oui... révolutionnaires ! Il y aurait des passages entre les ordres de réalités, VOUS ENTENDEZ ???

Le brave homme était visiblement très perturbé par l'intervention des filles et d'être dérangé dans ses grandes recherches.

Sans s'effaroucher, Elindine jeta un oeil aux alentours pour voir les réactions autour d'eux. "Monsieur Papier" avaire l'air fort agité et elle n'était pas sûre d'avoir les connaissances pour le suivre. Fëanor et Nedru auraient été de meilleurs interlocuteurs pour celui-là. Elle pinça les lèvres, avant de répondre :

- Je comprends, nous avons survécu à un poisson monstrueux, capable de tordre la volonté des hommes. Je... Ne sais pas si ça pourrait avoir un rapport avec vos travaux.

- Tordre la volonté des hommes ? Comme on tordrait l'espace et le temps ? Par les dieux ! Vous êtes peut-être de précieux objets d'étude... A moins que vous ne soyez corrompus vous aussi !

Disant cela, il les fixa à travers ses verres loupes d'un regard dur et froid, comme s'il cherchait à songer leur esprit.

- Les portails... se mit-il à chuchoter... Les portails ... mais où sont-ils ?

Et il se mit à fouiller dans ses papiers.

A cet instant, la rousse soupira et se leva sans plus attendre. Ni elle, ni Cymbeline n’avaient de temps à perdre avec cet homme visiblement très perturbé. Peut-être que le prêtre saurait en faire quelque chose, s’il y avait quelque chose à en faire, mais Elindine n’avait vraiment aucune envie de s’attarder avec lui. Une nouvelle catégorie s’ajouterait dorénavant parmi les gens de la paperasse : les intéressants, les ennuyeux et les fous. Elle haussa les épaules et retourna auprès de la serveuse :

- Je comprends mieux ce que vous vouliez dire… Nous n’allons pas vous déranger plus longtemps, pouvez-vous nous indiquer le chemin vers les faubourgs ? demanda-t-elle avec un fin sourire.

Et si tôt qu’elles auraient leurs informations, Elindine remercierait l’employée d’une jolie petite courbette de souple, avant de s’enfuir vers des informations plus probantes, espéraient-elles.

Edition 26/04/2021 22h37 par Elindine
26/04/2021 22h30
Nezami
Nezami

DANS LA RUE ##


Nedru s'adapta au comportement de son compagnon. L'idée était inattendue : Au lieu d'essayer de fuir ou de simplement chercher leurs poursuivants, le prêtre les interpella à voix haute pour les forcer à se révéler. Sur le qui-vive, ils étaient prêts, l'un comme l'autre, à défendre chèrement leur peau.

- Shhht... chuchota une voix. Ne vous agitez pas comme ça vous vous donnez en spectacle.

En face d'eux se tenait... mais oui ! C'était la femme au foulard que Fëanor avait vu remonter la rue de gauche dans sa direction. Elle était campée devant lui. Son châle, légèrement rabattu en arrière, révélait son visage. Un visage qui le frappa. Il l'avait déjà vue auprès de Victor.

- Fëanor, fit-elle d'un ton strict en enfonçant ses yeux dans les siens, nous ne savons pas ce qui arrive à cette ville mais une chose est sûre : Nos "maîtres" nous affament. Aidez-nous à nous en libérer et nous vous aiderons dans votre quête. Vos quêtes.

Elle était devant lui. Elle allait repartir d'une seconde à l'autre et n'avait pas accordé un regard au sorcier. Elle était déjà en train de se détourner.

Les compagnons allaient-ils chercher à discuter plus avant ? Allaient-ils, au contraire, s'esquiver sans demander leur reste ? Ou enfin tenter d'intercepter l'audacieuse jeunes femme ?
________________________________________

VERS LES FAUBOURGS ##


En sortant sur la grande place sur laquelle donnait l'auberge, Elindine crût d'abord que la serveuse s'était trompée tant l'urbanisme appelait à monter directement vers le nord. Mais la maline remarque bien vite que le quartier qui les appelait avait des apparats trop marqués. N'oublions pas que les deux femmes cherchaient un faubourg rempli de mineurs nains vraisemblablement suffisamment mal vus pour ne pas avoir droit de séjour dans les murs.

Mais d'ailleurs, en y réfléchissant... Où pouvait donc être leur ami nain ? Elles ne l'avaient pas vu depuis hier. Voilà peut-être une autre chose qu'il faudrait éclaircir... même si pour Elindine, il ne faisait aucun doute : il suffisait de suivre les tonneaux de rhum !

Après pas mal de déambulations, quelques erreurs de parcours et des observations dans les ruelles, Elindine tira quelques conclusions : Dans les quartiers qu'elle avait traversé, il n'y avait pas d'arme. Ni en vente, ni en libre accès. Seuls les mercenaires dépenaillés d'un côté, les inquiétants soldats blanc de l'autre, portaient ouvertement des armes. Elle notait aussi que la plupart des étals faisaient grise mine alors même que le quartier semblait plutôt épargné par la grande pauvreté.

Elles arrivèrent finalement en vue de deux grandes tours carrées dont les bases étaient entourées de petites fortifications épaisses d'où émergeait la muraille. Au centre, une lourde porte. C'était sans doute là le fortin.

Elles le traversèrent, sous le regard de faucon des hommes en livrée blanche, et débouchèrent, après un petit "no man's land", sur des amas de constructions sommaires adjointes de tuyauteries, maçonneries et ferronneries étranges... Étrangement belles et bien finies en fait. Clairement, il n'y avait que des nains au milieu de ces constructions, et ces derniers les reluquaient d'un air à la fois méfiant et concupiscent. Un "grand" roux à la mine grêlée se détachait du lot et avait fait un pas vers elle... sans dire un mot. Simplement avec un air de dire "vous cherchez quoi ?"

A gauche de cet étrange amas de constructions partait un sentier qui devait aller jusqu'à la mer. De l'autre, un chemin qui s'éloignait vers les premiers arbres de la forêt.

Qu'allaient faire nos deux aventurières ?

Edition 27/04/2021 12h21 par Nezami
27/04/2021 10h39
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor se figea. La jeune femme qui leur faisait maintenant face ne lui était pas inconnu...
Oui, c'est ça ! se dit-il lorsque ses souvenirs se furent éclaircis. Les réunions avec Victor... Irina ou Yelina... quelque chose comme ça.

Les yeux écarquillés, il l'écoutait lui parler de la lutte qu'elle - qu'ils - menaient pour aider les opprimés. Le plébiscite raisonnait dans sa tête avec tous les souvenirs accumulés ces dernières semaines et les échanges parfois houleux avec le docker.
Le prêtre avait toujours privilégié les solutions pacifistes et la négociation pour arriver à ses fins. Choix qu'il avait prit sans jamais vraiment avoir pu côtoyer l'envers du décor.
Une simple visite à l'auberge et un échange avec l'armateur éclairaient pourtant tout ces faits d'une toute nouvelle teinte.
La voie emprunté par la jeune femme ne devait pas être la même... Mais sa voix était de miel et ses promesses si tentantes !

Fëanor chercha le regard de Nedru, comme pour le rassurer sur la décision qu'il avait déjà prise. Alors, emboîtant le pas de la dame au châle, il fit signe au marchand de le suivre tout en lui murmurant.

- C'est peut-être notre chance...

Puis plus fort, à l'intention de leur guide.

- Il s'agit d'actions que Vittorio approuverait n'est ce pas ?

Nerveux, Fëanor se retourna, tout autant pour vérifier que Nedru le suivait bien, que pour s'assurer que personne d'autre ne les suivait.

27/04/2021 15h23
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Malgré (ou peut-être grâce) à l’urbanisme chaotique, Elindine savoura la balade à travers la ville avec une satisfaction évidente. Elle avait adopté un pas assez ample, mais lent, calant son rythme sur celui de la halfeline. Moins bavarde, la rousse n’avait pas trop de mal a gardé en mémoire la mise en garde de son époux vis-à-vis de la musicienne. Parler de leurs origines communes, bien que très différentes, à la Cite-Franche, lui sembla être un sujet relativement sûr. Tout en regardant le triste état des boutiques de Laälmath, elle évoqua la leur, dans le quartier d’Artifique, le relatif ennui du métier d’antiquaire et le plaisir qu’elle éprouvait à sortir de ses petites habitudes de commerçante, de l’autre côté de l’océan. A son allure et à son caractère même sans la connaître, il était assez évident que l’humaine ne devait pas être très à l’aise derrière un comptoir.

Les histoires de la barde les accompagnèrent sans mal jusque de l’autre côté des murs, dans un quartier nain franchement mieux bâti que la plupart des taudis qu’elles avaient pu voir à l’intérieur même de la cité. Elindine haussa un sourcil mais ne formula pas tout le mal qu’elle pensait du crétin qui avait fait venir des artisans dvaergen de talent pour ne pas davantage les employer. Probablement le même genre d’imbécile qui laissait les bouges s’étendre aux pieds des murs de la capitale. Quand enfin une autre silhouette rousse, un peu plus petite mais beaucoup plus massive, les aborda, ce fut Cymbeline qui sauta sur l’occasion pour reprendre la parole :

- Bonjour ! Je m’appelle Cymbeline et la grande c’est Elindine, la rousse hocha la tête doucement en guise de salut. Et vous, z’êtes qui ?
« On essaye de se renseigner sur c’qui s’passe en ville… Et puis autour, aussi. On était sur le Lady Diana et…Bah on essaye de se mettre à jour. Et c’est pas avec les gens de la ville qu’on en apprend beaucoup. Ils font tous comme si de rien n’était, mais nous, on a bien vu ce qu’il y a, dehors ! elle secoua sa tête blonde en soupirant, un peu théâtrale.
« On cherche aussi un nain, qui était avec nous sur le bateau ; Einarr, qu’il s’appelle, brun, balafré, vous l’avez ptet vu ?

Elindine se raidit un peu. Elle avait presque oublié leur compagnon dvaerg. Sans totalement relâcher son attention de la conversation qui avait lieu devant elle, elle se mit une mine connue parmi les passants, attentive et un peu sur ses gardes.

27/04/2021 23h27
Nezami
Nezami

DANS LES FAUBOURGS ##


Le nain à l'air de Matamore au milieu du chemin fit encore un pas ou deux pour se camper à environ trois mètres d'elles. Il était vraiment grand pour un nain. On voyait que l'épiderme de ses bras avait été brûlé superficiellement, sans doute au cours d'un travail ou d'un accident, ce qui dessinait des formes assez désagréables à regarder. Son torse dénudé avait aussi plusieurs marques,cicatrices et stigmates d'un ouvrage dangereux ou de combats. Illes écouta attentivement en grattant sa joue barbe de sa main gauche. Lorsqu'elles eurent fini d'exposer leurs plans, le nain répliqua avec un voix grave et éraillée au possible dans un Cyfand bien meilleur que n'aura jamais Einarr :

- Vous entendez les gars ? Les d'moiselles cherchent un ami nain. Vous dites qu'il est brun, pas trop grand, balafré ?

Les filles opinèrent machinalement du chef.

- Je parie qu'il est plein de rhum du matin au soir ?

Les filles opinèrent du chef tout aussi machinalement. Alors le nain se tourna vers ses camarades et ils éclatèrent tous d'un rire coordonné particulièrement gras :

- Vous avez qu'à choisir, mes jolies, fit-il en ouvrant sa main en direction de sa bande.

Après cette "bonne tranche de rigolade", il retrouva son sérieux et revint à l'autre sujet d'un voix moins forte :

- Si le Lady Diana est bien ce que j'pense, Vous êtes le seul bateau qu'a posé sa coque dans c' trou pourri depuis des s'maines, mes belles. Nous ici, on comprend plus rien. Vos copains... non pas toi la p'tite... nous laissent pas entrer dans vos abris alors que ce sont nos pères qu'ont construit les fondations d' cette ville. Remarque on n'y tient pas trop vu comme y z'ont salopé le boulot. Mais on n'a pas non plus accès à la côte. Bref, on sait rien à ce qui se passe ici à part qu'y a des nôt qu'ont disparu aux abords de la forêt et qu'on est super exposés. Y a des sauvages qui trainent un peu plus loin. Y en a qui disent que c'est eux qu'ont pris nos frères. Moi j'sais pas trop quoi en penser... Alors si vous nous disiez un peu ce qui se passe là-dedans, hein ? Et on verrait ensuite ce qu'on peut faire pour vous...

Il avait quelque chose d'inquiétant... mais Elindine n'avait pas la sensation d'être en face d'un être pervers ou vil.

Edition 28/04/2021 09h15 par Nezami
28/04/2021 09h11
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Avec lenteur, un membre du groupe qui les avait coincés vint à leur rencontre. Pour leur dire qu'ils se mettaient en spectacle ? N'était-ce pas eux, qui créaient le malaise en agissant de la sorte ? Quel toupet... Nedru baissa un bras, utilisant l'autre pour gratter sa barbe.

En fait, le brun avait mal compris : c'était à la rencontre de Fëanor qu'ils allaient. Nedru se sentit ignoré et en fut fort aise : il n'avait pas compris que l'on mette autant de moyens en œuvre pour s'en prendre à lui, pauvre antiquaire devant les éternels. Il n'en tendit pas moins l'oreille pour entendre ce qui se murmurait, trouvant dans le regard du prêtre le réconfort qu'il cherchait. Évidemment, ils allaient poursuivre les recherches comme prévu et éviter de faire des vagues !

Bah ! S'ils savaient comment stopper le monstre, ne l'auraient-ils pas déjà fait ? Ils ne comptaient tout de même pas les forcer dans une rebell...

Fëanor avait tourné les talons.

Notre chance de quoi ?! Essayer de renverser l'ordre établi le ventre vide, créer un bain de sang, apprendre des rumeurs auprès d'habitants infoutus de trouver de quoi manger à un jet de flèche de leurs maisons ? Ces gens sont désespérés, on aurait pu se ranger de leur côté n'importe quand ! Ils attendaient quoi, un couple de marchand et une musicienne pour agir ?

Le rictus de Nedru avait carrément disparu. S'il aimait les farces, il détestait en être l'objet. Oui, partager des informations était important. D'accord, ces gens souffraient. Oui, manger à tous les râtelier et choisir qui trahir au dernier moment était toujours amusant quand on n'aimait pas s'encombrer de loyauté. Mais ils devaient au moins faire semblant et ce genre de volte face -littéralement- au beau milieu de la rue lui semblait assez mal venu.

Le sorcier recula de quelques pas, croisant le regard de Fëanor qui se retournait.

- Cela semble être une cause juste, mais allez y sans moi, je dois me rendre à la bibliothèque. C'est là que doit nous retrouver ma femme sous peu, je ne compte pas lui faire faux bond.

Nedru était un homme de parole après tout, du genre à ne jamais mettre sa femme dans l'embarras.

Edition 28/04/2021 16h12 par Nedru
28/04/2021 16h11
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Dans le dos de la musicienne, Elindine ne vit pas sa réaction et elle-même se contenta d’un fin sourire face à la petite blague grivoise du nain. Visiblement Einarr n’était pas ici. Peut-être avait-il suivi les marins ? Ce n’était pas trop leur problème et elles n’étaient pas venues pour ça, après tout… La rousse prit le relai, puisqu’elle avait la sensation que c’était surtout d’elle qu’on attendait une réponse à propos « des autres humains ». Etrange sensation que de parler au nom d’une race remarquable par sa diversité, mais elle se fendit néanmoins de quelques mots :

- Vous ne pouvez pas attendre des choses très intelligentes de la part de « copains » qui laissent des nains à l’extérieur de fortifications, dit-elle, pinçante.
« Pour le moment ils ont estimé que puisque nous avions réussi à rentrer dans la ville, on pourrait aussi trouver le moyen de la rouvrir sans risque. On s’est dit qu’il y avait peut-être des réponses dans les ruines et les boyaux terrestres que vous avez fouillé.

- Oh et on cherche aussi Amarok N’waukee, cheffe de clan, pour en savoir plus sur les ruines ! ajouta Cymbeline.
« Du coup… Vous pouvez nous aider, ou pas ?

29/04/2021 14h24
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Ce que Fëanor vit dans les yeux de Nedru, avant même qu'il ne le lui explique, ne lui plu pas. Cela le mettait face à ses contradictions et l'obligeait à faire un choix réfléchi, en pesant le pour et le contre soigneusement.
Alors, le jeune prêtre se tourna vers la conspiratrice et, son ordre s'adressant autant à elle qu'au marchand, il demanda qu'on lui accorde un instant.

- Attendez ! [Persuasion]

Il réfléchissait déjà, n'attendant pas de voir s'il avait obtenu l'effet attendu.

Irina cherche à organiser une révolte contre le gouverneur, ne nous voilons pas la face... Je suis aussi remontée qu'elle face à tant d'injustice.
" Elle a besoin d'un appui pour motiver les plus réticents... sinon elle aurait demandé aux héros débarqués hier, pas à un prêtre au chevet des miséreux...
" Si je l'aide, ce sera un bain de sang ! Même si elle a su mettre des armes de côté, ce sera quelques pauvres ères affamés face à des soldats entraînés et repûts...
" En contrepartie...


Mettant fin à ses réflexions, il releva la tête, vérifiant enfin si Nedru et Irina l'avait attendu.

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [13] : 18

Edition 30/04/2021 13h53 par FroloX
29/04/2021 16h11
Nezami
Nezami

Dans les rues ##


Les deux hommes sentaient que la réponse de Fëanor avait empourpré les joues de la jeune femme, mais il avait aussi piqué sa curiosité. Un instant, ils crurent qu'elle allait simplement continuer son chemin. Pourtant, elle ralentit encore son mouvement pour continuer à leur parler... Elle ne les regardait déjà plus mais sa voix semblait toujours résonner dans leur crâne :

- En contrepartie... beaucoup de choses pourraient se passer différemment et comme on sait assez bien mesurer un rapport de force, on avait des propositions à faire... mais pas en pleine rue alors maintenant on s'en va.

Et elle accéléra soudain son pas afin de disparaître au coin de la ruelle trois mètres plus loin.

____________________________________________

Dans les faubourgs ##


A l'évocation des ruines, Elindine sentit qu'un malaise s'installa dans la bande des rigolos de service qui se firent soudain silencieux et fuyants. Peut-être même paraissaient-ils impressionnés par la témérité de ces deux femmes. Leur "chef", lui, resta presque impassible mais elle sentit que quelque chose le gênait.

- J'y réfléchirais à deux fois avant d'aller dans les bois, si j'étais vous. Certains pensent que les indigènes ont attaqué des nôtres ... mais je pense qu'ils ont subi le même sort que les nôtres, au contraire.

Il avait chuchoté ces mots sur un ton de connivence avant de reprendre à plus haute voix :

- Je pense que nous pourrions vous aider à plusieurs égards mais je n'en dirai pas plus tant que vous ne m'aurez pas dit exactement tout ce que vous pouvez me dire sur la situation dans la ville depuis qu'on nous a bloqué l'accès au port et à la cité intérieure.

Il avait dit cela avec beaucoup de conviction et Elindine intuita que ces hommes avaient été tenus à l'écart de toute information depuis le début. D'une certaine manière, ils étaient une autre sorte de paria laissés pour compte, au même titre que les pauvres du quartier des quais.

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [12] : 15

03/05/2021 20h30
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Les yeux des deux femmes se croisèrent. Elindine sourit et laissa l’halfeline faire un pas vers le nain, avant de commencer leur récit :

- On est pas là depuis longtemps, donc on sait probablement pas tout. Pour échapper au monstrueux poisson qui hante les eaux de votre port, on a dû faire s’écraser notre bateau dans les quais. On a été que 7 à survivre la bête et la manœuvre ! Une fois sur terre, on était pas sorti d’affaire pour autant. Les portes de la ville nous sont restées closes et la zone portuaire était déserte. Mais pas pour longtemps ! Rapidement les ruelles ont vomi des hordes de noyés ! D’anciens habitants attirés dans les eaux, puis changés en mort-vivant par la bête du port !
« Si on a été 6 à entrer dans la ville, c’est grâce au sacrifice de notre ami le mage Bubudir…

Elle s’accorda un instant de silence. Son petit visage était grave, froncé par la tristesse et le regret. Elle reprit son histoire, plus calmement, baissant même d’un ton :

- Une fois entre les murs et à l’auberge, on nous a enfin donné un peu plus d’explication. A cause des noyés et du monstre, le port est sous séquestre et la ville fermée à tout ce qui vient de la mer ou de la jungle. Les pauvres gens y meurent de faim et les plus riches semblent garder sous clé les provisions qui les aideront à tenir l’hiver, grâce au zèle de la garde.
« Ce que nous, on a pu leur apprendre c’est que le Salamander, le bateau qui avait été envoyé pour chercher des renforts à Port-Franc, n’est jamais arrivé là-bas. Riches et pauvres, dans la ville ou dehors, on est tous un peu piégé et si on trouve pas ce qui a amené ce monstre dans vos eaux, les noyés dans votre port et les disparitions dans vos faubourgs… Tôt ou tard, avec ou sans provision, on est cuit, si on se barricade sans rien faire.

La rousse et la blonde observèrent un instant la réaction du nain, la plus grande se fendant finalement d’une question :

- Et vous ? Que pouvez-vous nous apprendre que nous ne savons pas encore ?

05/05/2021 00h19
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Le brun s'était arrêté pour écouter Fëanor mais rien de plus n'avait franchi ses lèvres que déjà la femme s'éclipsait sans prendre la peine de leur donner un rendez-vous. "Maintenant ou jamais" en quelque sorte : bonne affaire à saisir de toute urgence.

Qu'ils sachent ce qu'ils voulaient ! Ils avaient vraiment besoin d'eux ? Alors ils devaient créer une situation propice à la discussion, qui n'ait pas l'air d'une embuscade et en les laissant libre de choisir en moins d'une minute. Un marchand ne forme pas un marché avec de vagues promesses...
Ils n'avaient pas besoin d'eux ? Alors à quoi bon leur demander de l'aide et se donner cette peine ? Somme toute, ces gens agissaient avec maladresse et Nedru n'avait pas spécialement envie de se mêler à eux pour essuyer les pots cassés.

Il hocha à nouveau la tête vers Fëanor, comme pour lui dire qu'il aurait raison de les suivre. Ils savaient certainement des choses qu'eux ignoraient. Mais pour obtenir ces informations, il faudrait s'engager à suivre une rébellion et à commettre toutes sortes d'actes qu'ils devraient assumer par la suite. Nedru pouvait-il faire confiance à ces gens et leur confier tout de go sa réputation et peut être sa vie ? Pas vraiment, surtout pas s'ils refusaient de discuter comme des gens civilisés. Si le prêtre s'en sentait la carrure, c'était tant mieux !

L'antiquaire fit un pas en arrière, se risquant à demander à la cantonade :

-Où puis-je trouver la bibliothèque ?

Mais puisqu'on l'avait ignoré quand il avait pris la parole plus tôt, il n'espérait pas grand chose d'autre de ce côté là. Bientôt, le brun reprendrait son chemin si on le laissait faire.

Edition 05/05/2021 17h19 par Nedru
05/05/2021 17h19
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Irina... Yelena... Irina... Yelena... qu'est-ce que je loupe ? pensait le prêtre, incapable de se concentrer sur ce qui lui disait la jeune femme, qui s'éloignait toujours plus, même si elle avait ralentit le mouvement.

Plusieurs images se bousculaient dans la tête de Fëanor, qui écarquilla les yeux lorsqu'il fit le lien entre elles.

Il court dans les rues de la ville en répétant leurs prénoms. Il s'arrête pour demander à un passant s'il a vu les enfants d'Irina. Ces deux petits ne devraient pas être loin...

Il assiste à une réunion de quartier chez Victor. Il y a cette femme aux cheveux courts et aux vêtements d'homme qui a ce regard tranchant et les mots qui chantent aux oreilles de son auditoire. Le docker n'est pas d'accord avec elle. Il l'appelle Yelena...

Il s'agenouille et donne un pain à la petite Elena qui lui fait un immense sourire. Lorsqu'il se relève, c'est sa mère, habillée de haillons mais très digne, qui le remercie. Cette femme semble avoir un caractère bien trempé... Il la voit très peu avec ses enfants car elle est toujours en vadrouille... Mais ce regard !

Oui ! C'est elle bien sûr ! Irina et Yelena ne sont qu'une seule et même personne... !

Alors, Fëanor reprit conscience de son environnement au moment où elle disparaissait dans une ruelle face à lui. Il se tourna vers le marchand, bouche bée. Mais il n'avait pas le temps de lui expliquer ce qu'il venait de comprendre, ni de le convaincre de le suivre.
Ainsi, il prit la décision de s'élancer ! Emboîtant le pas d'Irina, il expliqua son geste juste assez fort pour être entendu par Nedru.

- On se retrouve à la bibliothèque ! Je dois en avoir le coeur net.

Fëanor se targuait d'avoir une facilité pour lire dans le comportement des gens et ceux présents dans la rue à ce moment là, semblaient inoffensif. Son compagnon devrait s'en sortir...

05/05/2021 22h53