Fort Ardraco (Scénario d'Ed Greenwood)

Round 2

[Tilouka : 22 ; Nora : 21 ; Sam : 18 ; Nizam : 15 ; Elëwin : 9 ; Minotaure : 8 ; Bran : 7]

Bong sang!
Les choses allaient vraiment de mal en pis. Le minautore était toujours debout semblant ne pas vouloir tomber malgré les flèches et les carreaux qui étaient fichés dans son corps, tandis que deux des leurs gisaient maintenant à ses pieds.
Mais ils bougeaient encore et donc il demeurait un espoir. Mais pour cela il fallait achever leur adversaire.
Bran tira une nouvelle flèche de son carquois, l'encocha, banda son arc et decocha son tir.

La flèche vola à travers la pièce et se ficha dans la jambe du monstre lui arrachant un beuglement de douleur.

Tombe, tombe, tombe. Mais va tu finir par tomber sale bête ?

Round 3

[Tilouka : 22 ; Nora : 21 ; Sam : 18 ; Nizam : 15 ; Elëwin : 9 ; Minotaure : 8 ; Bran : 7]

Ce truc était monstrueux, là où les autres créatures s'étaient laissé abattre sans se poser trop de question celui là avait dû recevoir double ration de nourriture ou d'herbes euphorisantes. J'arma un autre carreau dans l'arbalète, bien consciente que le moment où le minotaure allait venir me tâter de sa hache.

Je tira une nouvelle fois en direction du beuglant, réussissant assez à ajuster mon tir afin de lui décrocher un peu de cuir. J'espère que cela suffira !

Round 3

[Tilouka : 22 ; Nora : 21 ; Sam : 18 ; Nizam : 15 ; Elëwin : 9 ; Minotaure : 8 ; Bran : 7]

Ce combat était si intense. Les compagnons de Sam ne déméritaient pas mais la bête de muscles était toujours là à les défier. On pouvait allègrement remplir son carquois ou son étui à carreau avec tout ce qu'il avait reçut sur lui.

De nouveau prêt à agir, l'halfelin se dégagea de sa cachette. Comme pour son précédent tir, il n'eût pas grand chose. Il semblait que ce monstre était l'envoyé d'un dieu obscur pour mettre autant à mal les compétences du petit blond, ou peut être était-ce le stress de la situation.

D'un regard extérieur on aurait pu penser qu'il le faisait exprès. La poisse de Nizam l'avait elle gagné ? Dans tous les cas il allait continuer sa technique de harcèlement en se cachant à nouveau.

Round 3

[Tilouka : 22 ; Nora : 21 ; Sam : 18 ; Nizam : 15 ; Elëwin : 9 ; Minotaure : 8 ; Bran : 7]

Le spectacle était pathétique. Après Tilouka, Elewin venait de se faire broyer le torax par le monstre désormais couvert de projectiles et sanguinolent.

Allez Nizam, faut faire quelque chose. S il fonce dans le tas il va faire un carnage dans la petite bande. Il faut attirer son attention ailleurs... ou alors...

L homme des sables poussa un cri guttural pour attirer l attention de la créature et se mit à courir en diagonale pour s éloigner de ses camarades et de la bête furieuse.

Dans le meme temps, il défit une nouvelle fois sa petite bourse pour laisser échapper un filet de sable et se mit à chanter d une voix forte une mélopée envoûtante en Kalam, sa langue maternelle. La créature ne comprenant pas leurs langues, Nizam s etait dit qu il avait tout intérêt à donner un maximum de force à son incantation en puisant dans ses racines profondes. Il fixa le regard de la bête et sentit soudain son onde magique éclater dans le crâne bovin... mais cela suffirait il ?

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HRP :
- déplacement vers l autre côté de la pièce pour se placer à plus de 12 mètres du minotaure
- lance Sort lvl 1 - sommeil sur le minotaure - 15 pv

Elëwin venait de tomber et les tirs de ses compagnons plurent sur le minotaure. Pourtant, celui-ci mettait leur courage à rude épreuve, car il se tenait toujours debout !
Sans adversaire pour s'opposer à lui, il prit une longue seconde pour choisir sa prochaine cible, sa hache relevée devant son immense torse... Mais avant qu'il ne s'élance de nouveau, cornes en avant, Nizam sortit du lot et se mit à brailler dans sa langue.

Comme par réflexe, le monstre tourna sur lui même, prêt à foncer sur sa futur victime. Mais lorsqu'il posa un sabot en avant, sa jambe se fit vacillante. L'instant sembla se dérouler au ralentit pour les survivants, qui virent le colosse s'écraser au sol, de tout son long. Si le sol ne trembla qu'à peine, c'est surtout qu'il était suffisamment meuble ou solide.

Etait-il... ? Un ronflement sonore répondit à l'interrogation légitime du groupe. L'homme des sable avait usé de magie afin de les sauver d'un affrontement meurtrier. Mais pour combien de temps ? Et les blessés... mourants... morts ? Qui allait s'en charger ? D'autres dangers pouvaient-ils encore leur tomber dessus ?

Nizam banda tous ses muscles, prêt à recevoir l'impact d'une charge féroce. Il ne savait pas du tout si la distance qu'il avait mis entre lui et le monstre se montrerait suffisante et il s'apprêtait déja à tirer ses lames pour affronter son destin... quand la bête en question s'effondra. Son plan avait marché !

L'homme des sables regarda autour de lui et le spectacle n'était pas reluisant. Deux hommes gisaient à terre.

Tout ça parce qu'un seul ne prend pas en compte le danger et les risques. Quelle misère !

Il savait qu'il ne fallait pas trainer s'il voulait les sauver. Aussi repartit-il en courant en direction du prêtre. Sur le chemin, et sans même regarder dans sa direction, il lança d'une voix ferme mais sans hausser la voix :

- Sam, il faut achever ce monstre. On peut pas courir le risque qu'il se réveille.

Arrivé devant le prêtre, il étudierait son état pour savoir si ses soins extra-naturels pouvaient encore le sauver.

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HRP : Si Elëwin est en vie, soin lvl 2

Il fut soulagé de constater qu'Elëwin était encore en vie. Son souffle était court et il avait perdu beaucoup de sang, mais Façonneur veillait encore sur son serviteur. Faisant appel à la magie de sa voix, Nizam parvint à stopper l'hémorragie et à refermer les blessures les plus profondes.
Déjà, l'elfe reprenait des couleurs et ouvrait des yeux hésitants, comme après une nuit trop arrosée !

Le drakéide etait a terre, sa vision se brouillait de plus en plus mais en un instant, Hyrsic apparut devant lui le regardant de ses yeux de braise condescendants et d’un ton de déception lui dit

- Alors c’est donc comme ca que tu vas finir? Un seul coup de hache de minotaure aura suffit a te mettre a terre? Pathétique.

- Ferme la, chuchota Tilouka, qu’est ce que tu fout dans ma tête? Dégage raclu…

Il tomba petit a petit dans les pommes, puis lorsqu’il ouvra les yeux, tout était d’un blanc presque aveuglant autour de lui. Un seul amas de couleur se distinguait au loin devant lui.
Il voulut avancer mais il paraissait complètement immobile. Cependant la forme semblait s’approcher d’elle meme, il pouvait ainsi voir plus clairement se qui se trouvait devant lui…
Une larme coula, puis plusieurs suivirent.
Ses amis, ses compagnons d’armes étaient regroupés autour d’une table en train de jouer au cartes. La Compagnie des Ailes de feu était au grand complet. Il voulait tendre les bras, les rejoindre mais encore une fois, impossible de faire le moindre mouvement. Le drakéide éclata en sanglot.

- Pardonnez moi…pardon, j’ai pas été assez fort…et je ne le serais jamais.




HRP
(Le lancé de dé n’est pas a prendre en compte c’est une erreur)

Le sang battait toujours aux tempes de Bran tandis qu'il poussait un long soupir de soulagement en voyant s'écrouler à terre la masse de leur adversaire.
Malheureusement ce soulagement ne fut qu'un sursis opportun car déjà Nizam qui se précipitait pour porter assistance aux blessés leur signala que la creature n'était qu'endormi.

Il écarquilla soudainement les yeux, et à la seule pensée que ce monstre pourrait encore se relever son sang ne fit qu'un tour.
Lachant son arc, il se précipita en avant sur le minautore tout en dégainant son arme. Dès qu'il fut sur lui, il ne perdit pas une seconde et plongea sa lame dans le corps endormi de son adversaire.
La pointe de la lame s'enfonca profondément dans la gorge du minautore faisant gicler le sang. La creature ouvrit une dernière fois des grand yeux de surprise avant de les refermer à tout jamais dans un dernier souffle puant.

Le jeune prêtre ouvrit les yeux, une litanie de prières silencieuse sur les lèvres.
Que s'était-il passé ? Des images confuses défilaient en accéléré dans son esprit. Le visage de Nizam prit forme et une profonde reconnaissance s'empara de l'elfe qui comprenait enfin la situation. Le minotaure, le coup de hache mortel, les soins du barde...

- Mm... merci ! Murmura-t-il en relevant suffisamment la tête pour observer les alentours.

Il vit la lame ensanglantée de Bran se dégager du monstre et le soubresaut final du minotaure.

Soulagé, Elëwin reprenait le contrôle et il se mit à genoux, encore un peu faible, observant les alentours à la recherche de dangers... Il vit alors le drakeïde et fit mine de le rejoindre.

- Tilouka ! Je dois...

La donne avait changée, le barde avait mis hors de combat le minotaure aussi simplement qu'avec une mélodie ! Et c'est avec admiration que le pensée suivante lui vint :

Mais c'est qu'il devient bougrement efficace mon cher compagnon

Engaillardi par la situation et prêt à honorer les propos de Nizam il se précipita pour arriver aussi vite que possible sur le minotaure. C'est sans compter sur Bran, qui fut là bien avant, vu sa position, et fit une magnifique besogne. Le cœur du semi-homme pouvait enfin cesser de battre la chamade. Il avait cependant un air un peu embêté à ne pas savoir comment réagir sur le fait qu'il n'avait pas lui même fait ce que souhaitait son ami. C'était limite un déshonneur. Il ne pouvait qu'espérer qu'il ne lui en tienne pas rigueur.

Tout semblait aller bien de ce côté car le prêtre retrouvait des couleurs. Le petit blond regarda donc au loin, au niveau de la porte d'entrée du monstre, et ne fit pas long feu pour se dire qu'il restait à faire. Il continua donc sur sa lancée pour essayer d'arriver à temps sur Tilouka.

Cela ronflait fort un minotaure mais après un coup pareil il ne ronflait plus du tout et n'allait jamais plus le faire d'ailleurs. On se précipita ensuite aux chevets des blessés, sauvant tel état, s'intéressant à d'autres. Le prêtre semblait hors de danger mais le drakéide était encore à l'article du prochain monde mais là aussi les secours affluaient.

Ne voulant m'ajouter à cet aéropage d'infirmiers je préféra me concentrer sur la salle, nos bandits préférés avaient prouvé qu'ils étaient adeptes de trappes et de pièges retors et rien n'indiquait que cette salle en était dépourvue, sans compter qu'ils devaient bien y avoir un moyen de nourrir le monstre tous les jours sans risquer sa couenne. L'arbalète armée une fois de plus je passa au crible la salle des yeux, m'y déplaçant prudemment, attentive au bruit de frottement que pourrait faire une pierre que l'on déplace de son logement.

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si besoin, jet de perception :

Avec soulagement, le barde sentit la blessure béante sur le torse du prêtre se résorber et sa respiration reprendre de la force. A peine levé, encore hagard, ce dernier s'élança au chevet du drakéide, arrachant un soupir de lassitude à Nizam. Cet être avait en quelques minutes mis toute l'équipe en danger avec ses idées suicidaires.

décidément, je ne comprendrais jamais ni les forcenés, ni les prêtre.

Il ne fallait pas perdre son temps et son attention. Nizam étudia les environs et fit quelques pas vers la salle du fond sans porter un regard à Tilouka. Il ne remarqua pas de trappe ni ne suspecta la présence de piège mais la porte au fond ne manquait pas de l'inquiéter. Il raffermit donc sa prise sur son arme en rivant des yeux sur l ouverture, ses autres sens restant aux aguets pour anticiper la moindre nouvelle surprise.

Sam fut le plus rapide au chevet du drakeïde. Le petit homme eut les bons réflexes, stoppant l'hémorragie en pressant avec un tissu. Le sang de son compagnon maculaire le sol autour de lui, poisseux. Il y a en avait beaucoup et même s'il était plus difficile de lire la peau d'un écailleux, il était facile de comprendre qu'il était à l'article de la mort.
Elëwin, un peu plus vaillant grâce à la magie du barde, s'aggenouilla à côté du semi-homme. Il n'intervient que très peu, les gestes étant les bons. Pourtant, il blêmissait à mesure qu'il oscultait Tilouka et c'est suppliant qu'il fit appel à Nizam.

- Il ne tiendra pas longtemps sans soins magiques... Je n'ai plus la force de faire appel à la puissance de mon dieu... Mais dites moi que vous pouvez user de vos chants sur lui !?

De son côté, l'homme des sables, épaulé par Nora, oscultait la salle et les alentours pour éviter toute nouvelle surprise.
Mais aucun bruit ni mouvement suspects vinrent perturber les lieux. D'ailleurs, il régnait un silence assourdissant sur le fort, où seule l'intervention des soigneurs résonnait, entre les murs marqués par le passage du temps.

Le barde fut tiré de sa concentration par l appel angoissé du prêtre qui le suppliait littéralement de faire quelque chose.

quoi ? Encore ? J avais pas compris que j'avais changé de métier !

Il se retourna, un peu interdit, et essaya de se recomposer un visage plus avenant pour ne pas ajouter la zizanie à la difficulté :

- La fonction d un barde est de raconter les histoires qu il a vues, pas de les vivre lui-même ! Ironisa le barde en venant se placer au chevet de l agonisant. Personne ne paye pour ça !

Il commença à se concentrer sur une mélodie de réconfort et à des paroles apaisantes :

Il est trop tôt, guerrier
Ton sillon n est pas tracé
Si tu retournais voir des aïeux
Après des bas faits si piteux
Quel mine donc ils feraient
Eux que tu disais si glorieux ?

Il avait essayé de chercher plus apaisant, plus réconfortant mais il n y arrivait pas. Comme si son art était bloqué par l exaspération. Il arriva néanmoins à quelque effet : les blessures demeuraient mais, à ce qu il semblait, les points les plus vitaux avaient été cautérisés.

Alors que le drakéide reprenait à peine sa respiration, l homme des sables le prit par l encolure et le souleva légèrement du sol, tout en s'approchant pour amener son visage à quelques centimètres :

- Ecoute-moi bien. Encore une imprudence de ce style et on pourrait tous y passer. Alors maintenant, tu réfléchis avant de foncer.

Sur ce, il libéra Tilouka pour laisser retomber sa tête sur la dalle.

Tout a coup ses compagnons avaient l'air de reculer et de s'éloigner vers l'horizon tandis que le drakéide les perdit de vue. Il tendit le bras... Et ouvrit les yeux. A peine il eut le temps de reconnaitre les environs qu'il sentit une force le souleva legerement du sol. Il reconnut Nizam, l'elfe lui passait un savon puis le laissa retomber.
Tilouka n'avait pas la force de se lever, sa blessure lui faisait encore mal. Sauf si la situation l'exigait, il décida d'en rester la et de ne pas bouger.

Je sais bien que c'est ma faute, j'en suis bien conscient mais j'ai absolument pas le courage ni l'envie de l'avouer.
Tilouka tourna la tete, tout le monde avait l'air de bien aller, le minotaure était a terre.

Cette fois on va dire que je leur en veux pas de l'avoir battu sans moi

Il repensa a cette vision, en était ce vraiment une ?

J'y étais bien moi la-bas...

Les larmes commencerent a couler, pour de vrai cette fois. Essayent de les retenir et de les cacher, il hurla :

- SI J'VOUS EMMERDE TANT, VOUS AVIEZ QU'A ME LAISSER CREVER CA AURAIT ARRANGER TOUT LE MONDE !

Sam n'en croyait pas ses oreilles, après l'aide de tout le groupe et le conseil plus que pertinent de Nizam, le guerrier se permettait d'être en colère et réprobateur ! Le petit halfelin fut fortement contrarié d'avoir agit pour le remettre sur pied. Il ne pouvait s'empêcher de remettre une couche malgré les larmichettes de crocodile de l'écailleux.

- "Bon écoute l'artiste, c'est bien ce que je compte faire la prochaine fois que tu fais des "merveilles", j'en profiterais pour donner tes possessions à Nora qui les utilisera bien mieux que toi. Il y a qu'un inconscient pour dormir au milieu de loups et d'araignées géantes, pour foncer seul tête baissée contre une manticore, un ours-hibou et un minotaure. Là tu as enfin eu la monnaie de ta pièce, alors fais bien gaffe car c'était ton dernier joker".

Se retournant vers un auditoire beaucoup plus conscient des gestes qui permette de rester en vie.

- "Peut-on retourner au village ? Nous avons que trop eu d'ennuis ici et nous sommes à sec maintenant concernant nos magiciens si cela tournait encore au vinaigre. Je sais, Nora, tu souhaites récupérer tes affaires, mais mort cela ne te servira à rien... La récompense pour l'aide rendue te permettra à n'en pas douter de tout racheter."

Et c'est plein d'espoir qu'il s'en remit à l'analyse que ferait ses compères de ces derniers propos.

Le pauvre Tilouka n'eut pas exactement l'accueil qu'il espérait à son réveil. Sous les yeux éberlués du prêtre, il se fit rabrouer par Nizam et Sam...

- Hey, mais, calmez-vous ! S'écria Elëwin en aidant le drakeïde à se relever.
" Tilouka ne pensait pas à mal... même si je n'avais jamais vu le royaume de Façonneur d'aussi prêt, je dois l'avouer.

Faisant mine de battre en retraite, il attendit que le combattant veuille bien le suivre. Les autres avaient raison, il était temps de se retirer. Ils avaient réuni de nombreuses informations sur le Fort et asséné un coup dur, si ce n'est fatal, aux bandits logeant ici !
Pour compléter la remarque de Sam à propos des affaires de Nora, il ajouta :

- Je compte bien revenir Nora, une fois reposé et les autorités prévenues... Nous retrouverons vos affaires, soyez en assurée.
" Et puis, il doit y avoir un chef derrière toutes ces brutes sans cervelle que nous avons affronté... mieux vaut ne pas attendre qu'il décide de venir régler ses comptes avec nous...

Je n'accorda qu'un rapide coup d'oreille aux éructations du barde puis du drakéide, son sort ne m'importait guère mais il est vrai que j'avais un petit faible pour ses deux haches de lancer, particulièrement mortelles...

Toutefois je ne goûta guère aux remarques concernant une retraite prématurée, car quand des ennemis étaient encore vivants, toute retraite était prématurée. Chez moi fuir un combat cela équivalait à rentrer sans viande ou butin et mourir de faim avec le reste de la tribu, mais il fallait croire que dans cette contrée où l'herbe était verte et les moutons gras, on pouvait se permettre de chipoter avec de genre de chose.

Je resta un instant tendu, autant pour continuer ma ronde que par l'envie d'envoyer paître leurs demandes mais ils semblaient bien sur le point de repartir quelque soit ma réponse. Je cracha sur le sol avant de leur répondre :

-Très bien, si vos promesses sont du genre à être tenues, je veux bien vous suivre.

Bran retira lentement sa lame ensanglanté du corps sans vie du minautore avant de l'essuyer sur l'epaisse fourrure de ce dernier.
Il rangea son arme tout en observant ses compagnons autour de lui.

Le drakeide était vraiment mal en point, aux portes de la mort. Ellewin et le demi-homme s'étaient portés à son secours mais les premiers soins de ce dernier étaient clairement insuffisant et le prêtre a court de magie.

Heureusement le barde pu user de sa magie pour maintenir et ramener Tilouka de la frontière de la mort, mais il ne pût s'empêcher de lui faire la morale dès que ce dernier eut ouvert les yeux.

Toujours le bon mot pour la ramener et faire la leçon aux autres celui-là.

Mais cette pensée ne resta qu'un pensée dans son esprit, il savait que trop bien que le barde avait parfaitement raison.
Puis Tilouka se releva l'air visiblement contrit et criant sa colère, son désespoir ou peut-être ce qui pouvait passer pour des excuses. Bran n'aurait pas su dire ce que s'était et au fond, il s'en foutait pas mal.

Le demi-homme ne pût s'empêcher à son tour de mettre son grain de sel, faisant lui aussi la leçon au guerrier.
Bran leva les yeux au ciel en écoutant la palabre inutile de ce dernier. Le seul propos intéressant de son discours fut sa proposition de se retirer jusqu'au village afin de reprendre des forces et de rendre compte.

Eh bien en voilà une idée pas si stupide pour une fois, surtout qu'il n'était pas vraiment dans mes intentions de me meler à tout cela à la base.

- Bonne idée. En route.

Joignant le geste à la parole, sans même attendre un instant de plus, il tourna les talons et s'avança à travers la grand salle se dirigeant vers la sortie d'un pas décidé tout en restant tout de même sur ses garde, si un sectateur avait la bonne idée de soulever à nouveau une trappe cachée.

- Espérons que le trajet du retour sera moins mouvementé qu'à l'aller.

Le barde crut un instant que la situation allait déraper. S'il avait parlé au drakéïde avec froideur et sans hausser le ton, la dureté du propos avait un peu échauffé les esprits. Mais finalement, le calme de Nora et de Bran réglèrent la situation et tranchèrent le débat.

J'aurais bien visité un peu plus avant cet étrange endroit... mais dame Prudence, ô combien tu as raison de souffler aux oreilles de mes camarades !

L'homme des sables tourna donc vers le petit blond un regard approbateur.

- Oui, c'est plus sage en effet, fit-il d'un ton pensif, mais avant de partir...

Et il laissa en suspens sa phrase pour se rapprocher d'un des coffres. la taille de la serrure était assez imposante et, clairement, toute tentative d'ouverture s'avèrerait dangereuse. Son œil expert voyait bien le mécanisme de protection qui se dissimulait dans son nid de vipère.

- Hum... on va laisser cette brave bête tranquille.

Il fit ensuite quelques pas vers les cultistes massacrés et les inspecta soigneusement, commençant par mettre de côté deux jolis cimeterres - Un pour lui, un pour Nora - et un carquois rempli de carreaux pour réapprovisionner toute l'équipe. Il s'intéressa ensuite aux dépouilles avec plus de détails et ce qu'il constata le frappa.

- Sam, viens donc voir ça ! s'écria notre homme avec étonnement alors que plusieurs petits soupirs se succédaient à mesure qu'il approfondissait son étude.

Il lança aussi un regard alentour pour inviter d'éventuels autres curieux en attendant Sam.

- Encore un tatouage comme tu en avais repéré, mais il y a plus intéressant : j'ai l'impression que ces gars ont été fouettés. Et regarde là... C'est étrange... on dirait des... écailles, non ?

En effet, quelques petites écailles parsemaient ponctuellement le bras ou la jambe des cadavres. Nizam s'empressa de tirer sa dague pour faire sauter l'une d'entre elle et la glissa dans un bout de tissu.

- Peut-être que l'abbé aura une idée de ce qui produit ça.

Le baladin avait soudain très froid dans le dos. Plus vite ils seraient loin de cet endroit de malheur, mieux il se porterait.