Un faire-part inattendu

La journée était loin d'être terminée et pourtant, Podness était prit de l'irrépressible besoin de bailler. Ce n'était pas la première nuit qu'il passait la tête dans les livres bien sûr, mais il avait rarement une grosse journée de prévue juste après !
Faire les boutiques avait par trop puisé dans ses réserves bien maigres d'énergie. Sans parler du fait que Pactol avait mystérieusement décidé qu'il ne porterait pas son maître aujourd'hui ! Le malicieux s'allongeait de tout son long dès que Pod faisait mine de s'installer sur la selle. De guerre lasse, le gnome avait abandonné, acceptant bien malgré lui d'utiliser ses petites jambes.
C'est donc épuisé qu'il faisait fasse à la Libellule. Familier de ces petits vaisseaux qui voyagent aux alentours de la Cité Franche, le magicien prenait toujours plaisir à monter à leur bord. Les engins volants étaient une passion pour le petit gnome... pourtant il aurait du mal à en profiter. Il remarqua à peine les autres passagers et s'installa aussi confortablement que possible, sac à dos au sol et Pactol rouléen boule à ses pieds.

- Je crois que j'ai besoin d'une petite sieste mon ami... glissa-t-il à Lyvin entre deux baillements.

Lyvin avait oublié comme il était fastidieux de parcourir les rues pour faire des achats. Il avait passé une grande partie de sa vie à vivre en ville mais il n'été pas toujours à l'aise avec la foule et le bruit qui pouvaient émaner de ces lieux.
Heureusement pour lui la mère de Podness, leur avait préparer une liste de boutiques et d'artisans auprès desquels se rendre ce qui leur avait évité de marcher à travers les rues de la ville à visiter toutes les boutiques qui se trouvaient sur leur chemin, ce dont il la remercia chaleureusement dans sa tête.

Une fois leurs achats terminés, il était rentré chez lui afin de terminer ses bagages. Il prit soin de tout bien ranger afin que les choses ne soient pas froissées, inutile de laisser paraître plus que nécessaire qu'il n'était pas à sa place lors de la réception, et particulièrement du flacon de parfum que lui avait confectionner son maître.

Après les dernières recommandations et conseils de ce dernier, il sella sa monture, installa ses sacoches de selle et le tenant par la bride, sorti pour rejoindre Podness.
C'était la première fois que Lyvin montait à bord de ce genre d'engin même s'il avait beaucoup lu à leur sujet et il était assez émerveillé de l'ingéniosité qui avait permit ce genre de chose.
Alors que Podness, semblait parti pour une sieste reconstructive, Lyvin sorti afin de visiter et explorer leur moyen de transport.

Pendant que Podness finissait sa nuit trop courte, confortablement installé dans son siège, Lyvin partit explorer le vaisseau. Sa petite aventure ne l’occupa pas bien longtemps : la Libellule était une embarcation de taille très modeste, conçue à l’échelle des gnomes et adaptée au transport d’espèces plus grandes. Si le pont principal et la petite salle où se trouvait la plupart des passagers étaient tout à fait confortables pour l’elfe, l’espace sanitaire le forçait à se pencher quelque peu et la porte qui menait à la salle de commande n’était résolument pas à sa taille.

Si d’aventure l’envie de bavarder le prenait, Lyvin pouvait choisir de s’adresser à 3 groupes : le plus nombreux, composé des marchands humains et halfelins, bavardaient joyeusement dans la salle où dormait Podness. Visiblement chacun dissertait de sa marchandise et des prix pratiqués au marché d’Issure, le plus vocal était un halfelin d’âge moyenne, visiblement très fier de sa production de cidre. Dans cette pièce se trouvait également une gnome, qui lisait paisiblement un livre sur les plantes médicinales communes dans les potagers, près d’une fenêtre, ainsi qu’un des membres de l’équipage, assis près de la porte menant à la salle des commandes et qui s’assoupissait déjà.

Laissant Podness à sa sieste, Lyvin se résolu à aller explorer leur embarcation. La visite fût de courte durée tant leur vaisseau était de taille modeste et les seuls endroits digne d'intérêt à savoir la salle des machines et le poste de pilotage étaient évidemment pas en accès libre.

Observant les autres passagers, il ne pût s'empêcher de remarquer la jeune femme et son ouvrage ainsi que le membre d'équipage.
Il fût tenté d'aller le voir afin de lui poser des questions sur le fonctionnement du navire mais ce dernier, à demi assoupi, ne semblait pas dans les meilleures dispositions pour une conversation et il serait malvenu d'aller le déranger.
Il report donc son attention sur la jeune femme qui lisait. Hésitant un moment sachant à quel point lui-même détestait être déranger en plein milieu d'un livre. Cependant il lui fut difficile de résister à l'envie de discuter avec une personne s'intéressant à l'herboristerie et puis cela serait certainement une occasion de s'exercer à une discipline qu'il ne maîtrisait pas, tenir une conversation. Et puis compte tenu de l'endroit où il se rendait, il ne pourrait certainement pas y échapper à un moment ou un autre.

Serrant les poings et prenant son courage à deux mains, il se résolu à l'action. Il se dirigea d'un pas décidé vers la jeune femme. Se plantant devant elle, tentant d'arborer le sourire le plus aimable qu'il pût, il se fendit d'une humble révérence.

- Bonjour. Je suis réellement navré de vous interrompre durant votre lecture, mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous étiez plongée dans un ouvrage fort intéressant.

Sa timidité naturelle reprenant rapidement le dessus, il baissa les yeux avant de bredouiller.

- Mais je m'en voudrais de vous importuner ou de m'imposer et de vous faire perdre votre temps.

Puis, il resta là, la tête basse, comme un petit garçon prit en faute attendant craintivement la parole de sa mère.

Plongée dans sa lecture, la jeune gnome ne put retenir un sursaut et un petit son, entre couinement et hoquet de surprise, lorsque Lyvin la salua. Tout en recomposant une attitude plus posée, elle regarda brièvement autour d’elle, comme pour vérifier que c’était bien à elle que s’adressait l’elfe. Elle se racla finalement la gorge et répondit d’une petite voix, plus par respect pour la tranquillité des autres passagers que par timidité :

- Oh, vous ne m’importunez pas du tout ! Je connais déjà bien cet ouvrage.

Elle ponctua sa phrase d’un adorable sourire plein de fierté avant de tapoter la place près d’elle, comme pour inviter Lyvin à poursuivre la discussion s’il le souhaitait.

- Je suis Rositina Pitrecorde, mais appelez-moi Rosi. Et… Vous êtes ? Je ne crois pas vous avoir déjà vu à bord de la Libellule.

Lyvin fut presque aussi surpris quand la gnome hoqueta subitement, mais il tenta de se tenir autant qu'il put pour ne rien montrer.
Si au fond de lui il était ravi et fier de l'invitation de la jeune femme et qu'il aurait aimé la rejoindre d'une démarche assurée, sa timidité naturelle repris le dessus et il alla s'asseoir comme un petit garçon prit en faute, bredouillant un petit.

- merci beaucoup.

Une fois assis auprès d'elle, il se contenta de fixer ses mains posées sur ses genoux sans oser dire un mot. Se rendant compte du ridicule de la situation, il inspira un bon coup avant de se retourner brusquement vers la jeune femme, plantant son regard dans le sien tout en déclarant de manière presque militaire.

- Lyvin Veronis. Je m'appelle Lyvin Veronis et c'est ma première fois à bord d'un engin de ce genre.

Il compris rapidement que son attitude pouvait la mettre mal à l'aise, il détourna le regard avant de poursuivre.

- Vous disiez bien connaître cet ouvrage, seriez vous intéressée par les plantes ou serait-ce votre métier ? Je suis moi même herboriste.

Le visage de Rositina s'éclaira à la mention de du métier de l'elfe et elle s'empressa de répondre :

- Un herboriste ? Quelle chance ! J'avoue que mon intérêt pour votre art est un peu plus... Prosaïque. Je viens d'un village gnome de la Méandrise et j'essaye de développer un système agricole plus adapté au climat et au relief autour de mon village.

Elle ouvrit le livre sur une superbe gravure illustrant des cultures en restanque, chaque balcon accueillant toute une variété de végétaux. Fenryll pouvait en reconnaître une grande partie comme des plantes comestibles, habituelle dans les potagers. L'originalité résidait davantage dans le mélange avec d'autres plantes, nettement moins communes.

- Beaucoup de légumes poussent mal, là d'où je viens et j'espère trouver des solutions pour dépendre un peu moins des échanges avec la Myetée. Je n'ai rien contre le commerce ! Mais les routes sont trop souvent mauvaises, ce n'est pas raisonnable de compter uniquement dessus...

Elle contempla un instant la gravure, comme perdue dans ces pensées, avant de relever son visage vers Lyvin.

- Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène à bord de la Libellule ?

Lyvin fut quelque peu surpris et aussi flatté par l'intérêt de la jeune femme pour son métier.
Il écouta calmement les explications de cette dernière et montra un grand intérêt à la gravure qu'elle lui présentait.
Il l'étudia attentivement, cherchant des détails intéressants sur l'arrangement et la composition du jardin qu'il avait sous les yeux.

La soudaine question de la jeune femme le tira de ses pensées et au moment ou il leva les yeux vers elle, il failli être surpris par ce visage qui le fixait.

- À bord de la Libellule ? Eh bien pour faire simple, j'accompagne un ami qui a été invité à un mariage, rien de bien passionnant en soi.

Les légumes communs joliment dessinés n'avaient rien de mystérieux pour l'herboriste rompu à son art. Les autres plantes qui les accompagnaient auraient pu passer pour les mauvaises herbes d'un potager peu entretenu, mais en observant un peu plus attentivement la gravure, Lyvin reconnut quelques plantes médicinales et d'autres avec des propriétés insecticides ou fongicides, probablement installées avec les végétaux plus nourrissant pour aider leur croissance et leur productivité dans un sol montagneux et humide.

Rositina referma son libre et le plaça avec soin sur ses genoux en écoutant sa réponse avec intérêt. Elle n'avait pas l'air de penser que c'était aussi peu passionnant que l'elfe, puisqu'elle s'exclama à voix basse :

- Un mariage en cette saison ? Comme c'est charmant !

Elle jeta un coup d'œil vers la silhouette endormi de Podness.

- Mais je n'ai pas entendu parler d'un mariage gnome dans la région. La communautés n'est pas très nombreuse et ma mère... Est une affreuse pipelette, je finis par être au courant de ce genre de chose.

Lyvin sourit tendrement en entendant les paroles de la jeune femme tout en faisant un non de la tête.

- je ne connais rien des saisons propices aux mariages, j'ignorais même qu'il y en avait une.

Il prit une seconde tout en jetant un regard vers Podness.

- Mais il s'agit d'un mariage entre elfes, alors j'imagine que les choses sont un peu différentes.

La petite gnome rosit un peu, avant de bredouiller :

- Oh, pardonnez-moi, je saute toujours trop vite au conclusion.

Elle fit une petite pause avant de poursuivre :

- Le mariage a lieu à Issure ou vous devrez continuer votre voyage plus loin ?

Lyvin leva les épaules en faisant une petite moue.

- Si mes souvenirs sont bons, il me semble que la cérémonie aura lieu aux chutes de Silventias. Je ne connais pas vraiment la région, je ne saurais vous dire où cela se trouve exactement.

Rositina fronça les sourcils, l'index plié sous le menton en une expression de profonde réflexion avant de répondre :

- Je crois bien que ce doit être vers la source du fleuve, plus haut dans les montagnes. Hm... Mon père en saura probablement plus. Il est venu me chercher à Issure, je pourrais vous présentez si vous le souhaitez ? Oh ! Mais peut-être que je me mêle de ce qui ne me regarde pas... Je suis désolée !

Lyvin gratifia la jeune femme d'un sourire chaleureux.

- Bien au contraire, je serais ravi de le rencontrer, surtout s'il connaît bien la région et qu'il peut nous aider.

Il fixa la jeune femme un instant tout en se perdant dans ses pensées avant de poursuivre.

- Et puis se sera peut-être aussi l'occasion de passer un peu plus de temps en votre compagnie.

Comme il se rendit soudainement compte de ce qu'il venait de dire, il détourna soudain le regard, tout en se tordant les doigts nerveusement.

Le visage de Rositina prit une teinte très évocatrice de son prénom, une expression de surprise figeant ses traits avant de se détendre en un sourire un peu gêné. Sa voix était tout à fait enjouée quand elle répondit :

- Parfait alors ! Nous irons le voir ensemble.

Lyvin la remercia d'un franc sourire avant de se lever et s'incliner face à la jeune femme.

- Alors nous nous renverrons à l'arrivée, j'en suis ravi et vous remercie encore pour votre aide.

Puis laissant là la gnome, il s'en alla rejoindre Podness sans le réveiller, s'installa non loin de lui et ferma les yeux afin de tenter de se reposer un peu à son tour.

En peu de temps, la Libellule arriva en vue d’Issure. Depuis le ciel, la distinction entre les deux parties de la ville, de chaque côté du fleuve, était très nette : au Nord les ruines abandonnées depuis la guerre et au sud toute nouvelle une cité d’apparence prospère, protégée par de hauts remparts. Aidé par le temps calme et la brise marine, le petit vaisseau n’eut guère de mal à manœuvre et à atterrir sur une petite structure près du fleuve, prévue pour les navettes aériennes. Aussitôt la nefélytre posée, Rositina s’approcha des deux compères, engageant joyeusement une conversation sur son livre avec Lyvin.

Les passagers descendirent un à un, rejoignant la terre ferme et l’activité portuaire : auberges, boutiques, étales remplis d’une variété de poisson, de légumes et de fruits de la Myétée, ainsi que des nombreux minerais en provenance de la Méandrise. L’activité marchande envahissait les quais, longeant des bateaux alignés, certains, hauts et aux larges voiles, faits pour la mer ou l’océan, d’autres, plus petits, prévus pour remonter le fleuve. Parmi ceux-là, Rositina les mena à une petite embarcation originale, portant deux grandes roues de part et d’autre d’une haute cheminé sombre. Affairé sur le pont, un gnome d’âge moyen s’agitait. Au pied du bateau se trouvait également un petit attroupement composé d’une femme merosi et de deux hommes en armure : un halfelin et un humain.

Dès qu’ils furent en vue, leur compagne gnome cessa sa conversation avec Lyvin et trottina en agitant les bras :

- Papa ! Ohé !

L’homme à bord releva un visage couvert de suie, soudainement illuminé d’un sourire. Il se redressa d’un bond et courut sur le ponton pour accueillir sa fille, la prenant chaleureusement dans ses bras :

- Ma petite Rosi ! Tu es déjà de retour ? Ah, et cette vieille machine qui fait des siennes. J’espérais partir dès que tu arriverais, mais à ce rythme… Bref ! Peu importe ! Comment c’était, la grande ville ? Tu as trouvé ce que tu voulais ? Oh, mais, je vois que tu as de nouveaux amis aussi ?
- Ah heu, oui, papa, je te présente Lyvin et Podness. Ils comptent remonter le fleuve vers sa source, jusqu’aux chutes de Silventias. Ce n’est pas un endroit que je connais, mais j’ai pensé qu’on pourrait peut-être les avancer un peu ou au moins leur montrer le bon chemin.

Le gnome releva ses lunettes vers les deux garçons, les considérant un bref instant de la tête au pieds avant de prendre un air emprunt d’une réflexion étrangement amusé. De petits gloussements bourdonnaient même au fond de sa gorge, comme si la rencontre lui semblait drôle, ce qui arracha un air quelque peu agacé à sa fille.

- Tiens donc, en voilà une coïncidence. J’ai moi-même croisé une joyeuse petite bande se rendant également aux chutes de Silventias, plus tôt dans la semaine, dit-il en désignant les trois comparses qui avaient cessé leur bavardage pour observer les nouveaux arrivants. Ca va faire du monde sur le bateau, mais comme j’ai vendu toute la cargaison et que la dame a proposé de me dédommager pour l’aide, j’imagine que je peux prendre deux personnes en plus… Même si M. Lyvin risque d’être aussi à l’étroit que les deux autres grands.

La vie était vraiment pleine de surprise et Miran l'appris à ses dépens. L'homme d'armes était venu en compagnie de Kerri et Tana à Selbë afin d'aider Diégo. Sa trahison envers un clan occulte en tant qu'ancien membre mettait une cible sur sa personne et le guerrier ne pouvait que porter son aide à ce repenti.

C'est pourquoi en rencontrant le nain et l'halfelin, sa tâche semblait se préciser. Il y avait peut être un fort lien entre les perturbations et l'ancien groupe de Diégo. C'est cette idée que se mit en tête Miran pour continuer et voilà pourquoi il allait voir ce fameux capitaine. Les bras lui en tombèrent lorsque, arrivant l'air digne ses propos furent douloureux. Il analysa ceux qui lui faisait face et sans rien dire ou peut être justement avec trop de sous-entendus répliqua :

- "Nous n'avons rien pour vous, jeunes aventuriers".

A dire vrai, tout le monde semblait s'être fait enfler et cela se lisait sur leur visage. Tous se regardaient ne sachant quoi dire. Était-ce parce qu'un gnome était maintenant dans les rangs ? Peut être y avait trop de petites personne maintenant ? Quoiqu'il en soit, le comportement de la population était tellement chaotique... mais après ce que le guerrier avait subit avec la serveuse il se disait qu'il ne fallait pas chercher.

-"Visez la cité franche, elle vous offrira peut être meilleure fortune."

L'heure était donc à un choix après la dernière parole de ce haut gradé. Rester ? Partir ? Miran considérait qu'il pouvait très bien continuer à chercher les ennemis de son ancien compagnon de chambrée dans un autre village, donc il accepta intérieurement. Ce ne fut pas le cas de tout le monde et seul Alton semblait intéressé. N'ayant que peu d'argent, la location d'un cheval était de trop et l'halfelin avait déjà suffisamment payé pour lui donc c'est à pieds qu'il commença le voyage.

C'est au détour du second jour de marche qu'une péripétie les rattrapa. En effet, il était de coutume de temps en temps de se poser un moment, ne serait-ce que pour manger. Pour se faire le groupe avait fauché des herbes dans une clairière afin de se poser et manger. Au vu de la hauteur des herbes il devait y avoir de l'eau pas très loin. Perdu dans ses pensées, l'homme d'arme n'avait rien entendu, mais, l'halfelin en était sûr il entendait une voix et ce qu'elle disait n'était pas réjouissant. Il se précipita, enjoignant le guerrier à le suivre et effectivement il arrivèrent à une rivière. C'est par contre Miran qui vit une femme dans les tumultes du courant qui allait passer devant eux et qui demandait à être sauvée.

-"Il faut une corde"

Mais à peine avait il sorti le mot que bizarrement Pasdépines lui en tendait une a laquelle il s'était attaché. L'homme d'arme pris la partie libre et la lança le plus loin possible afin d'atteindre la demoiselle qui compris la manœuvre et nagea comme elle put pour prendre le bout de chanvre. C'est ainsi à deux, l'un avec son corps, l'autre avec ses muscles qu'encrées dans le sol ils tinrent bon pour qu'elle retrouve le rivage. Elle fut complètement reconnaissante.

Peu après cette épisode et revenant à leur clairière improvisée ils purent faire connaissance. la femme était une merosi se nommant Lillian D'arlington. Elle expliqua avoir fait une chute lors d'une chasse à cours, plus en amont. L'ayant retrouvé gelée et avec peu de ressources, la suite "coula de source" et on prit le parti de la raccompagner à Issure pour lui permettre de se remettre, et d'aller peu après au mariage de son frère, aux chutes de Silventias.

Tout cela nous fit arriver dans un port. On voyait une dualité ici avec deux environnements complètement différents au sein de la même ville. La cible était en vue, un bateau permettant d'atteindre ces chutes, laissant un sourire sur le visage de Lillian au fur et à mesure qu'elle s'en approchait.

La vie est vraiment étrange et les dieux adorent s'en s'amuser, je n'aurais jamais pensé que cet homme Miran de Lantaunac devienne mon compagnon de route.

La première journée de route fut calme et reposante quant à la deuxième elle fut mouvementée, alors que Miran et moi-même étions dans une pause repas bien venus j'ai entendu des cris provenant de la rivière.

je n'ai pas eu le temps de prévenir Miran qu'il m'avait déjà dépassé à la course avec ses grandes jambes d'humain, dans l'agitation je pris ma corde et la passa à ma taille pour l'envoyer à Miran et plouf, Miran envoya la corde à la demoiselle en détresse.

La femme était une jeune merosi se nommant Lillian D'arlington. Elle expliqua sont histoire et de sa chute dut a une chasse.
La suite était simple en accort avec MIran, nous entama la route pour rejoindre Issure et ensuite de se rendre au Mariage.

Issure était étrange et fascinante en même temps , telle les deux faces d'une pièce, direction le port.
Lillian avait un sourire radieux a la vue de ce bateau étrange au port et cela me fessait plaisir.

Podness se réveilla alors qu'ils étaient arrivés à destination. Les tremblements de la machinerie lors des manœuvres étaient trop ancrées dans sa mémoire pour qu'il n'en prenne pas conscience malgré son lourd sommeil. Ce moment était son préféré dans lors de ses voyages aériens.
Se levant presque d'un bond, il se mit à faire des allers-retours entre les bastingage bâbord et tribord pour mieux apprécier toute à la fois le paysage majestueux d'Issure assis sur le delta de la Méandrise et les manipulations des marins dans les cordages.

Ce n'est que lorsqu'ils furent posés et que les bouts furent arrimés qu'il s'occupa de ce qui se passait directement sur le pont.

- Ooh ! Bonjour madame... fit-il en faisant la révérence à la gnome qui accompagnait son ami.

Il fallut de longues explications pour satisfaire la curiosité du magicien et lui exposer les raisons de sa présence... et leur destination. L'opportunité était troublante et Podness nota la coïncidence dans un coin de sa tête. Bien sûr, il veilla à ne pas laisser transparaître ses suspicions.

- On y va ? se permit-il même en prenant les devant sur le dos de son fidèle Pactol.

N'ayant pas une idée précise sur leur réelle destination, il se laissa dépasser par Rosi. Elle les conduisit jusqu'au bateau de son père. Les yeux brillant, Pod ne put s'empêcher d'étudier la machine qui se tenait devant lui car l'engin ne ressemblait à rien de ce qu'il avait déjà vu jusqu'ici.
Il y avait là d'autres personnes, en plus de Rosi et de son père. Pactol était inquiet et collait son maître, prêt à le protéger au moindre geste brusque.
Le petit magicien le caressa doucement en lui chuchotant quelques mots rassurants. Ce n'est qu'après qu'il s'approcha d'Alton, de Miran et de la mérosis.

- Bonjour ! Podness Ragnis, enchanté, se présenta-t-il avec manière.
" Mon ami et moi allons aux chutes de Silventias comme vous.

Lyvin fini par s'assoupir aux côtés de Podness mais son repos fut de courte durée, les tremblements et les bruits de la machinerie le firent presque sursauter.

Le temps qu'il ouvre péniblement les yeux, il voyait déjà Podness aller d'un bord à l'autre s'émerveillant de ce qu'il voyait.
Il se leva à son tour et se dirigea vers du bord pour profiter lui aussi de la vue. Il resta un moment interdit, émerveillé par la vue qui s'offrait à lui, il comprenait mieux l'expression de joie sur le visage de son ami.
Une fois leur embarquation à quai, il rejoignit Podness sur le pont afin de lui présenter Rositina et lui expliquer qu'elle et son oncle serait sûrement d'accord pour leur servir de guide.

Tandis que tout le monde débarquait, il alla récupérer sa monture et rejoignit Podness. Cherchant du regard leur future guide, ils la rejoignirent en descendant du navire.
La jeune femme les quitta soudainement en apercevant son pere et courut l'embrasser.

Lyvin et Podness la laissèrent un instant à ses retrouvailles avant de la rejoindre. Lyvin salua respectueusement l'homme, le remerciant par avance pour sa précieuse aide.
Un peu après, il leur fut présenté trois autres personnes qui feraient route avec eux, deux hommes et une femme. Lyvin salua comme il se devait les nouveaux arrivants même s'il eut du mal, comme à son habitude à s'exprimer devant la mérosi, begayant comme il le pu un timide bonjour.

Pour ne pas accentuer encore son malaise, il se pressa d'emboiter le pas de leurs guide vers leur nouvelle embarcation.

Sitôt ses voyageurs réunis, le capitaine descendit vers eux, se positionnant sur la passerelle de débarquement de sorte à être un tout petit peu au-dessus des plus haute tête.

- Salut à tous, je suis Wilton Pitrecorde et j’ai le plaisir de vous accueillir à bord de mon Vaillant Petit Caneton dit-il d’un air jovial qui se fit rapidement plus contrit, malheureusement cette vielle coque de noix me fait quelques misères. Cecit dit, je puis vous assurer que ce sera réparer dans la soirée et que nous partirons aux premières lueurs de l’aube.
- Vous êtes sûr qu’on ne peut pas partir des aujourd’hui ?! s’exclama la merosi, l’air inquiet.
- Eh, non. Le Vaquensirë est un fieffé coquin de fleuve et je préfère être certain d’avoir le temps de rejoindre les parties plus calmes à la lumière du jour. Je sais que vous êtes à court d’argent, madame, donc je ne vois aucun souci à ce que vous dormiez sur le pont cette nuit ; de même pour vous, les garçons. C’est pas très confortable, mais j’ai des couvertures et des coussins, les dames auront un couché plus douillet dans la cabine.

Un petit couinement mécanique attira soudainement son attention et il repartit immédiatement mettre le nez dans sa machine. Rositina descendit à son tour, un air désolé plissant sa frimousse :

- Je suis désolée, c’est toujours comme ça. Le bâteau de mon père est costaud, mais le fleuve est au moins aussi capricieux, il y a toujours des problèmes avec les roues à aube, dit-elle en pointant les grands cerceaux de bois qui encadraient la cheminée centrale. Je vais rester et aider un peu, mais si vous voulez en profiter pour visiter Issure, c’est le moment ! Vous pouvez laisser vos affaires ici, si vous le souhaitez.

Pendant ce temps, l’autre jeune femme lâchait de longs soupirs déçus. Maintenant qu’ils la voyaient de plus près, Lyvin et Podness pouvaient constater que la merosi était fort belle, avec une magnifique chevelure rousse et bouclée qui contrastait avec sa peau verte et ses yeux bleus. Athlétique, sa carrure musculeuse était soulignée par une tenue de chasse de grande qualité, taillée avec soin dans un cuir souple, mais protecteur, qui ne gâchait en rien le port altier et noble de la dame, même lorsqu’elle tirait son plus bel air de chien battu. Après un dernier soupir à fendre l’âme, elle se tourna vers les nouveaux-venus et se présenta, serrant doucement les mains de Podness et Rositina, puis réalisant un salut dans la tradition elfique pour Lyvin :

- Je suis Lillian D’arlington. Enchantée de faire votre connaissance. Si vous allez aussi aux chutes de Silvantias, vous devez être du côté de ma belle-sœur, la mariée, car je ne crois pas vous avoir déjà rencontré, fit-elle en regardant plus particulièrement Lyvin.

Son regard irrésistiblement attiré vers la jeune Rositina, Podness en était le premier surpris. La jolie rousse avait un sourire radieux qui... l'intriguait ? Oui, ce ne pouvait être que de la curiosité.
Ainsi, lorsque Lillian sa présentata, le petit magicien se contenta de lui rendre son salut en se présentant simplement à son tour :

- Enchanté. Podness Ragnyss, de la Cité Franche.
" Oui, je suis un ami de Lys... euh... De Lÿsandrea Isillionthë, votre future belle-soeur. Je l'ai rencontrée pendant nos études au monastère Azur.

Terminant sa tirade par un sourire, et voyant que la dame fixait son ami, Pod en profita pour s'éclipser. Il rejoignit le bateau, qu'il observait sous toutes ses coutures, trop heureux d'étudier une telle mécanique de plus prêt. Il avait déjà vu de tels engins dans un traité sur "Apprivoiser la vapeur et exploiter sa puissance".
Visualisant les schémas de ses ouvrages, il situait chaque pièce sur la machine et en comprenait le fonctionnement... C'était tellement beau !

- Monsieur Pitrecorde, je suis émerveillé par votre bateau, fit-il à l'intention du propriétaire.
" Puis-je me permettre de vous aider à le réparer ? J'ai quelques connaissances en mécanique et en flux magique...

Sans vraiment attendre de réponse, Podness continua son étude approfondie des rouages et autres chaînes de transmission, espérant trouver ce qui empêchait le départ.

- Je ne vois aucun défaut dans cette mécanique Wilton... je peux vous appeler Wilton ?
" Magnifique... Tout simple magnifique...

Le magicien était comme hypnotisé par ce qu'il avait sous les yeux et il s'en voulait de ne pas avoir prit son manuel pour y ajouter quelques annotations. En effet, il notait des divergences entre la théorie et la pratique qui prenaient tout leur sens maintenant qu'il les avait sous les yeux. A défaut, il attrapé son fidèle carnet et son crayon et commença à griffonner frénétiquement.

La jeune Merosis avait fait la dernière partie du chemin avec Alton et Miran, deux solides gaillards qui l'avaient extirpée de l'eau. Elle avait séché, mais une sorte de honte lui collait à la peau. Comment, elle qui se considérait bonne cavalière, avait-elle pu se retrouver jetée ainsi dans le courant ? Certes, ses pensées étaient complètement accaparées par le mariage et tout ce qu'il impliquait, mais elle se sentait idiote. Elle en était même à douter de ce qu'il était advenu de La Rouane, sa jument... aussi rousse qu'elle même et qu'elle adorait. Etait-elle tombée dans le courant ? Et sinon où était-elle passée ? Tout cela l'inquiétait.

Et ce fichu bateau qui ne daigne pas appareiller ! Est-ce que l'univers a soudain décidé de tout mettre entre moi et mes frères dans un moment aussi crucial ?

Après avoir échoué à charmer la petite personne qui commandait le navire, elle avait fini par prendre son mal en patience, impuissante, et à occuper son temps à faire la connaissance de ses nouveaux compagnons.

Un sourire s'épanouit sur son visage quand un certain Podness lui apprit qu'il avait connu Lys lors de son apprentissage de magie. Elle allait l'assaillir de questions sur celle qu'elle considérait déjà comme sa mystérieuse grande soeur quand son visage se fana. Le petit homme avait déjà détourné son attention pour se passionner pour cette... bicoque en ferraille ... et qui n'avait même pas la témérité d'affronter le courant en cette belle après-midi !

Elle planta son regard dans celui de Lyvin pour chercher son attention... mais y lut instantanément de la gêne et se détourna vivement.

- Voici Miran de Lantaunac et Alton Pasdépines, qui m'ont gracieusement tirée d'un... mauvais pas, fit-elle pour donner un air plus naturel à son changement d'attitude. Avez-vous également rencontré Lys en étudiant au monastère, Lyvin ? Ou bien êtes-vous de sa famille ou un ami d'enfance ? Je dois vous dire que j'adore ma future belle soeur ... et qu'elle m'impressionne quelque peu. Je serais ravie que vous me racontiez des anecdotes à son sujet.

Elle avait dit cela en souriant mais sans regarder son vis-à-vis trop directement afin de ne pas le mettre mal à l'aise.

Lyvin ne se sentait pas vraiment à son aise. Podness et lui avait suivi leur nouvelle amie qui devait, avec son oncle les rapprocher de leur destination mais il ne s'attendait pas à voir débarquer trois nouveaux venus.
Il était restait légèrement en retrait histoire de ne pas trop attirer l'attention, mais la mérosi qui accompagnait les nouveaux venus semblait lui porter une attention toute particulière. Il resta un moment interdit et troublé. Lilian le fixait avec un regard clair et direct, comme si elle voyait une évidence qu'il ne percevait pas. Pourquoi lui ?!
Soudain le contexte de leur rencontre lui revint: Le mariage ! Un mariage Elfique et il était lui même un elfe. Peut être pensait elle qu'il était de la famille de la mariée....
Il chercha un moment ses mots quand Podness prit la parole, répondant à la question de la jeune femme. Lyvin pensa un instant que l'intervention de son ami lui épargnait de devoir lui même engager la discussion mais c'était sans compter sur la curiosité du gnome pour les machine Ainsi donc ce dernier se détourna rapidement de la mérosi pour aller discuter avec le propriétaire du navire, laissant Lyvin seul avec les nouveaux venus.
Suivant du regard Podness qui le laissait là, il failli sursauter quand il s'aperçut que la jeune mérosi le fixait à nouveau intensément du regard tout en l'assaillant de questions. Lyvin. Se senti très vite mal à l'aise et comme à son habitude il baissa la tête pour éviter de croiser son regard.

- Je... Je ne connais pas du tout la mariée, je ne l'ai même jamais rencontré

Puis, comme pour détourner l'attention il regarda autour le lui avant de poursuivre.

- Nous pourrions nous trouver un endroit où aller boire un verre, nous pourrions ainsi patienter tout en faisant plus ample connaissance. Qu'en dites vous ?

Il posa la question à l'attention des deux hommes qui accompagnait Lilian comme pour détourner l'attention sur eux.

Malgré son intérêt pour la machinerie, Podness laissait traîner ses oreilles. Une habitude qu'm devait à sa curiosité naturelle et à l'expérience de ces derniers mois passés sur les routes de Cyrilane. L'attention de chaque instant faisait la différence entre un gnome vivant et un gnome mort...
Ainsi, il ne put passer à côté de la gêne manifeste de son ami et de la proposition d'une discussion autour d'un verre.
Son corps défendant et avec un regard déchirant à la beauté mécanique qu'il abandonnait, il rejoignit les autres.

- Je reviens vite ! Fit-il comme une promesse au capitaine du navire.

Puis, arrivé à la hauteur de l'elfe - si on puit dire - il renchérit sur sa proposition.

- Lyvin a raison... nous allons partager un bon bout de route ensemble. Apprenons à nous connaître un peu mieux !

Sur ces mots, il prit les devant, enfourchant son destrier canin, prêt à fendre la foule.

- On y va ?

Lorsque Podness s’approcha du bateau, Rositina le suivit du regard. Wilton, quant à lui, ne sembla pas s’offenser de la familiarité du jeune gnome, au contraire, il commença à parler avec enthousiasme de sa machine, du mécanisme mélangeant magie et vapeur, des différentes pièces utilisées, des enchantements sur certains rouages, de la géographie du fleuve et de la région. Son discours était à peu près aussi décousu qu’il était joyeux et animé, c’est-à-dire beaucoup. Tant et si bien que lorsque Lillian reprit sa discussion avec Podness et Lyvin, Rositina en profita pour extirper le magicien des griffes obsessives de son paternel :

- Quelle brillante idée ! Je vous conseille une charmante adresse tenue par des amis de la famille : l’auberge du Saule Rieur.

Elle poursuivit en s’adressant à Lyvin :

- Ils font de délicieux cocktails et infusions maisons à base de plantes, c’est un peu cher, mais si vous pouvez devinez la composition, vous avez une ristourne : la tenancière est un peu joueuse comme ça. Vous verrez, il y a même une boisson à mon nom, avec un peu de rose dedans, évidemment !

Elle pouffa, puis, en aparté, chuchota à Podness :

- Je vais aider mon père, nous serons prêts demain matin dès la première heure, ne vous en faites pas !

Wilton sembla un bref instant déçu de devoir arrêter là son explication sur la composition des limons de l’amont du Vaquensirë, lorsque Rositina lui mit une sorte de clé entre les mains et lui remit la tête dans sa machine, avec un aplomb surprenant pour la jeune fille. La petite compagnie était désormais libre d’aller où bon lui semblait. Il pouvait suivre le conseil de la petite gnome ou bien partir à l’aventure dans les rues encore bien animée d’Issure. De là où ils étaient, ils pouvaient voir le marché des quais, devant lequel ils étaient passés pour rejoindre le Vaillant Petit Caneton et, de l’autre côté, une belle enfilade de tavernes et autres auberges aux pancartes colorées, dont la première portait le nom du Saumon d’Argent.

je suis sur le port au niveau d'un étrange bateau, mon compagnon de route Miran pris une autre destination me laissant sur ce port avec Lillian D'arlington.

Un magicien Podness Ragnis, monté sur un beau chien ce présenta
- "bien le bonjour Alton Pasdépine, donc vous allez en ville boire un godet ? si oui je vous suis cette ville est fascinante."

La belle merosi allait de déceptions en déceptions : Une chute dans le fleuve qui ne pourrait que la mettre en retard alors qu'elle aurait eu tant de choses à préparer ; Une solution fluviale mais un navire trop cabossé pour être un recours rapide ; Un elfe qui avait tout pour être un proche de Lys... mais qui ne la connaissait pas ... mais qui allait à son mariage !

Heureusement, la perspective de boire un verre la ragaillardit un peu. C'était bien la seule chose à faire au milieu de cet océan d'impuissance.

- Le Saule Rieur ! Quelle excellente idée ma chère, lança-t-elle à l'attention de Rositina avant de se reporter sur les autres. Je vais nous guider jusque là-bas.

Et sans se tourner vraiment vers Lyvin, elle inclina la tête avec un petit sourire en coin :

- Vous aurez tout le loisir de me raconter ce qui vous vaut l'honneur de ne pas connaître ma future belle sœur.

Mais elle ne s'arrêta pas pour attendre une réponse et caracola en tête au côté du chienvalier, lançant le groupe en direction du chapelet d'échoppes et de tavernes.

- Alors ? fit-elle à Podness après quelques pas, vous avez fait vos études au Monastère Azur ? Comment était-ce ?