Elendriel Trismenor
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Le jeune barde alla s'assoir près d'un vieillard déjà bien entamé qui marmonnait seul à sa table.
Celui-là avait visiblement envie de parler, hé bien, la bonne affaire!
- Qu'est ce que tu veux au vieux Bokken? Tu veux m'acheter des potions? Il y a longtemps que plus personne ne m'achète de potion! Pourtant, personne n'égalait le vieux Bokken... Le regard de l'ancêtre se perdit dans le vague.
- Hé bien, pas spécialement, mais je me demandais si...
Le vieillard coupa court. La voix chevrotante se raffermit tout à coup.
- Alors, laisse moi tranquille! lui lança-t-il avec un regard fou.
Elendriel, ne voulant pas faire d'esclandre, s'excusa prestement et se leva. Quelques regards hostiles s'étaient tournés vers lui, et les conversations s'étaient interrompues. Il hésitait à retourner dans son coin et s’asseoir pour attendre son heure, quand une main se posa sur son épaule.
- Il ne faut pas vous inquiéter, l'ami, ça arrive deux ou trois fois par semaine avec le vieux Bokken. Une fois qu'on le sait, on ne fait plus l'erreur. Mais il n'est pas bien méchant.
Elendriel se retourna pour faire face à un homme entre deux ages qui lui indiqua d'un geste de la main qu'il était le bienvenu à sa table. L'homme commanda deux bières.
- Vous êtes nouveau dans le coin, glissa l'homme avec un air entendu. Qu'est-ce qui vous amène ici.
- Le hasard., répondit le barde, l'air vaguement désolé.
L'homme soupira. Des cheveux gris ornaient ses tempes et des yeux bleus vifs brillaient au fond de ses orbites.
- C'est probablement la meilleure raison de venir se perdre ici.
- Et vous, comment-êtes vous arrivé ici? enchaîna le demi elfe, ne voulant pas laisser s'épuiser la conversation maintenant qu'il avait enfin trouvé un interlocuteur bavard.
L'homme travaillait pour une scierie installée en retrait de la la ville. Plusieurs fois pas mois, il s’occupait des livraisons. Il travaillait jadis pour un relieur, mais depuis la guerre, les livres semblaient être le dernier des soucis. Il avait enchaîné les petits boulots depuis, traînant sa famille de ville en village jusqu'à ce qu'il trouve ce nouveau travail.
Écoutant son vis-à-vis lui raconter sa vie, Elendriel ne vit pas le temps passer jusqu'à ce que un regard noir de l'aubergiste lui indique qu'il était en retard. Il se rua précipitamment vers son instrument et se lança dans une gigue entraînante.
Console R.P.
Lancé de 1d20+6 ~ [3] : 9
Edition
29/06/2021
05h44 par
fenryll
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