La Croisée des Mondes

*"Tester nos forces respectives dans un duel amical"... tiens tiens... quelle affaire d'hommes tout ça ! * Se dit la jeune femme, pensive. Puis, réalisant qu'on attendait d'elle une réponse :

- Heu... Amarok, je m'appelle Amarok.

Mais le Malen en question avait déjà tourné les talons.

Dehors, elle se sentait déjà mieux. Le soleil sur sa peau que caressait le souffle d'air, la sensation de liberté de mouvement qui la prenait... Oui, c'était une bonne idée que de rejoindre ces deux jeunes hommes. Elle était bien mieux ici.

C'est alors que Malen dégaina son arme et ... l'invita à se battre ! Amarok fut prise au dépourvu et elle éclata d'un rire sonore et un peu décalé qui gênait parfois les gens qui de la connaissaient pas.

- Ah ! Parce que vous pensiez que j'allais me battre avec vous ? Pas du tout... Je comptais simplement regarder. Ce sera très... instructif.

Malen répondit avec sourire à la remarque de la nouvelle venue :

-Nous n'allons pas nous battre, nous allons tester nos forces respectives dans un duel amical ! Sans ce genre d'expérience, les champs de bataille auraient des allures de garderies.Je m'appelle Malen, et vous êtes ?

En posant sa question, il se dirigea de son pas chaloupé et félin vers la porte de sortie, jetant au passage :

- Harkum, tu offres un verre au vainqueur ?

Il leva la main au dessus de sa tête tout en passant l'encadrement de la porte, sans même attendre de réponse, rejoignant l'extérieur. L'air était pur, le ciel affichait quelques nuages bienveillants et le soleil était juste assez chaud pour contrecarrer les efforts d'une brise septentrionale qui tentait de refroidir l'atmosphère. Inspirant un bon coup, Malen invita les deux nouveaux à se joindre à lui, dégainant son arme d'un air dramaticomique.

- Voulez vous me faire l'honneur ? Chacun son tour, chacun pour soi ? Ou peut être voulez vous jouer ensemble ?

Lorsqu'ils se trouvaient maintenant a l'exterieur de la taverne, il n'attendit pas une seconde de plus, en apprenant que l'humaine se nommant Amarok n'allait pas combattre, pour se placer sur l'immense espace d'herbe, la ou Malen les attendait tous deux de pied ferme, l'arme a la main. Tilouka fit de meme et se mit instantanément en position de combat. Son regard rempli de détermination se baissa d'abord pour comtempler sa fidele lame qui était pour lui comme son deuxieme coeur, puis il remonta a la hauteur du demi-elfe.
- Quand vous voulez Malen! lanca le Drakéide.

Sans charger, se déplaçant avec une nonchalance calculée, Malen avança vers Tilouka, la pointe de son arme légèrement inclinée dans une garde d'escrimeur de la Cité Franche, tirant une dague de son fourreau pour la lever devant son visage, à un poing de son menton.

Puis, il bondit en avant, fléchissant le genoux pour asséner une suite de coups que Tilouka para pour la plupart, avant de se faire frapper violemment du plat de la lame sur le poignet.

- Un point pour moi !

Lança joyeusement le sang-mêlé avant de reprendre sa garde, prêt à essuyer la contre-attaque du drakéide.


[hrp : mon jet d'attaque atteint ta CA, je peux donc faire mes dégâts. Les dégâts sont ceux de la rapière + mon bonus de dextérité, que j'utilise pour cette arme. Puisque je frappe en non léthal, les dégâts ne te blessent pas, en revanche ils te feraient tomber un instant dans les pommes s'ils infligeaient ton total de PV restants]

Rah c'est pas vrai!! se dit-il Comment il a fait ?!
Le regard plein de détermination, il fonca, en poussant un cri de rage, et tenta un assaut.
Voyant que Malen avait mis son arme sur la défensive, il redoubla d'efforts lorsqu'il assena un puissant coup visant a le déséquilibrer. Ce qui se produit, sa rapiere vola plus loin et le Drakéide s'appretait un porter un coup sur le demi-elfe comme s'il allait lui trancher la tete mais il arreta sa course a moins d'un millimetre de sa gorge.
Paraissant plus calme, il respira bruyement pendant quelque seconde et lui dit
- égalité.

Souriant d'un air aimable mais incapable de cacher sa surprise, Malen s'exclama :

- Quelle surprise ! Voilà un excellent assaut ! Egalité donc, disons que le premier arrivé à trois touches l'emporte ? Je vous attends !

Se remettant en garde, le guerrier nonchalant plia légèrement la jambe gauche en arrière, prêt à parer les prochains coups de son adversaire.

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HRP : action esquiver. Cela te donne un désavantage lors de ta prochaine attaque (si tu attaques). Tu devras donc jeter deux fois le D20 avec ton bonus pour toucher, et garder le plus mauvais résultat des deux !

Sans rien répondre, comme absorbé par la concentration du combat et l'obsession immense de gagner, meme s'il s'agissait d'un entrainement, il retenta derechef un assaut, toujours dans le cri de rage, identique au précedent.
Mais cette fois, impossible de le toucher, soit le melesse esquivait soit il parait ses multiples coups. Lorsque le Drakéide comprit que c'était totalement inutile de continuer, il fit un grand saut en arriere pour se preparer a l'attaque du demi-elfe.

Esquivant et parant les coups avec fluidité mais difficulté, pensant se faire toucher jusqu'au dernier moment, le sourire de Malen disparut tout à fait, jusqu'au saut en arrière du drakéide. Esquissant alors un rictus, qui marquait à la fois un air impressionné et fier de lui, le Recruteur gratifia son adversaire d'un compliment franc.

- Vous êtes un excellent guerrier.

Avant de se jeter sur lui, savourant la brise fraîche qui s'engouffrait dans son col pendant l'assaut. Fidèle à lui même, son adversaire ne se laissa pas distraire par l'allonge de ses coups, glissant toujours plus avant pour éviter les estocades... Ce qui permit à Malen de frapper de sa dague, qu'il retourna pour n'infliger qu'un coup de pommeau dans le plexus de Tilouka.

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hrp : action attaquer (ratée)
action bonus dague (réussie) et ajout du bonus de caractéristique aux dégâts grâce au style de combat à deux armes.

Faire une deuxieme attaque surprise pensa-t-il en arborant un sourir narquois Il a de la chance que je n'ai pas d'arme secondaire J'ai plus qu'a esperer reussir mon prochain assaut et prier pour qu'il rate le sien ALLEZ!!
Et le cycle recommenca, cri de rage, multiples tentatives de touche et multiples esquives. Mais cette fois ce fut une seconde réussite. OUI!!. Sauf que... cette réussite avait maintenant un gout amer. En effet, alors qu'il entamait une attaque horizontale qu'il prévoyer d'arreter au bon moment, le pommeau de l'épée du Drakéide heurta violement la tete de Malen qui voulait esquiver. Résultat, le demi-elfe tomba lourdement sur l'herbe, completement inerte. Tilouka, affolé, rangea d'abord son arme, puis tenta plusieurs fois de reveiller le melesse.
- Hé! Malen! Réveillez-vous! dit-il en le secouant.
Puis il mit son oreille sur son coeur et... Ouf son coeur battait.

Malen resta un instant sur le sol, inconscient, avant d'ouvrir péniblement un œil. Sa pupille fit le point sur sa situation, rétrécissant subitement tandis que son regard exprimait la plus vive incompréhension.

Aidé par Tilouka, il se redressa, massant son crâne.

-Et bien, je crois que vous avez prouvé que vous êtes plus fort que moi !

Un pauvre sourire éclaira son visage, puis il se pencha pour ramasser et ranger ses armes qui traînaient dans la poussière. En s'étirant, il ferma les yeux, le visage tourné vers le soleil, restant dans cette position pendant un moment avant de rompre le silence.

-Je vous dois un verre, non ?

Amarok regardait les deux hommes avec un mélange d'amusement et de dépitement. Vraiment, ce genre de jeu ne l'amusait pas beaucoup et pouvait ...

*Et Pif ! Décaloté ! Il l'a pas volée celle-là, le gros malin ! *

Amarok grogna pour faire disparaître la voix dans sa tête. Par chance, les autres étaient trop occupés pour s'en apercevoir. En même temps, elle fit quelques pas dans leur direction alors que Malen se relevait d'un air penaud. Quelque chose dans son attitude montrait combien il avait perdu de sa superbe. Amarok allait se charger de l'achever : Au moment où il proposait un verre au drakéide, elle vint se glisser entre les deux hommes, se planta à quelques centimètres de Malen et commença à ausculter sa tempe de ses mains expertes et de ses yeux de faucon.

- C'est malin, ça. J'espère que ça vous apprendra. Chut... On bouge pas... grrh...

Elle raffermit alors sa prise sur le crâne du jeune homme et de sa bouche sembla s'écouler un doux bruissement d'eau vive. Sur le front blessé, l’hématome et les marques se résorbèrent en partie.

- Voilà ! ça va mieux comme ça ? Répliqua-t-elle d'une voix toujours aussi tranchante...

Mais son regard était plus doux et un sourire fendait maintenant son visage :

- Cher Malen, Vous voulez dire que vous nous devez... deux verres, n'est-ce pas Tilouka ?

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HRP : lancé sort de soin Lvl 1

Quel soulagement, il s'était enfin levé. Mais quand l'humaine s'était dirigée vers le demi elfe, il mit sa main sur le pommeau de son épée qu'il venait de ranger, le regard empli de méfiance. Meme lorsqu'il vit qu'elle ne faisait que le guérir, son attitude et sa posture ne bougerent tous deux pas d'un pouce. Puis elle revint sur l'invitation de Malen, quand elle tourna sa tete vers le Drakéide, il répondit en tournant la tete en gardant le meme regard.
- Non c'est ridicule. Je viens de l'assomer et il devrait nous payer un verre, ca n'a pas de sens. JE lui ai fait mal au crane, JE paye.

Se laissant avec plaisir soigner ce qui risquait de devenir une très vilaine bosse, Malen dévisagea un instant la jeune femme, légèrement perdu entre dans l'étrange flot de parole qu'elle déversait, avant de toucher l'endroit qui avait soudain cessé de le faire souffrir, souriant d'un air penaud.

Il n'eut pas le temps de répondre à sa proposition de leur payer un verre que Tilouka se manifesta. Faisant jouer sa mâchoire et rouler un peu ses yeux vers le haut et le bas pour s'assurer qu'il n'avait pas fait une vilaine commotion, le Recruteur conclut finalement par un jovial :

-Je propose que l'on boive plus qu'un seul verre, pour conclure ce chapitre ! Je ne suis pas contre une petite beuverie... et puisque tout le monde se sent d'humeur généreuse ! Merci ma chère...

Fit-il d'un air galant en direction de la femme aux allures de sauvageonne.

Amarok prit la galanterie du demi elfe... "assez bien" dirons nous. Elle aurait été capable de bien pire réplique mais elle se contenta de :

- ouais ouais ouais... buvons quelques coups à la suite ...mais point trop n en faut Malen. On les connaît les bougres qui profitent de l alcool pour venir couvrir les filles et se carapatent sans chercher à savoir s'ils les ont rendus grosses ou bien...

Son sourire restait totalement équivoque : se foutait elle de lui, était-elle sérieuse ou bien était ce une invitation ? En tout cas elle passa la première la porte de la taverne et retourna s assoir à la table que les deux hommes avaient laissée quelques minutes avant.

- alors ? Que buvons nous ?

la porte de l'auberge s'ouvrit brusquement. A l'entrée se tenait Renato qui ne semblait même pas avoir remarqué la brutalité avec laquelle il avait ouvert la porte. Un grand sourire aux lèvres, il se mit à humer les fumets de la taverne.

L'homme finit par hocher la tête en signe de salut général vers les clients puis s'approcha du comptoir d'un pas décidé pour finalement ... S'arrêter au milieu de son chemin et humer l'air à plein poumons de nouveau. Il finit le petit bout de chemin restant pour pouvoir s'accouder au comptoir, et apostropha le tenancier :

- Aubergiste, une choppe de bière s'il vous plaît, et si je peux l'accompagner d'une bonne assiette, je vous en prendrais une avec plaisir.

Sa commande faite, il se retourna avec un air plus que satisfait sur le visage et se posa à une table pour patienter. Les mains jointes sur sa bedaine il laissa traîner son regard ici et là. Un coups d’œil à la serveuse, un coups d’œil au demi-elfe, un coup d’œil a la petite scène, un coups d’œil à la sauvageonne ...

• Ah !
  
  Georges regarda le nouveau venu approcher et accueillit la commande avec une expression satisfaite. En voilà un qui n'était pas difficile ! Tout en transmettant la commande en cuisine, il tira un peu de sa bière de table. Il avait choisi le récipient après un regard en direction du nouveau venu, optant pour une pinte des bons jours.
  
  -Brigni, apporte déjà ça qu'il patiente un peu !
  
  La serveuse ne se fit pas prier. Solide pour un gnome, elle s'empara de la choppe sans difficulté et l'amena jusqu'à l'homme d'arme, qu'elle détailla en levant un sourcil. Tout en posant sa boisson, elle lui demanda avec un manque de tact vibrant :
  
  -Qu'est-ce qui t'amène et comment tu t'appelles toi et est-ce que tu as une couleur préférée entre saumon et lila ?
  
  Elle posa son coude sur la table de l'intéressé, posant le menton dans sa paume, l'observant en plissant les yeux, jusqu'à ce qu'un cri derrière le comptoir la rappelle.

oups...

" -Alors? Que buvons-nous ?"

Au moment où Amarok se retourna pour écouter les réponses de ses compagnons, elle réalisa que Tilouka avait disparu et que le demi-elfe trainait au loin. Elle croisa simplement le regard d'un grand gaillard à l'air affamé qui venait de se faire brancher par la gnome de service. Amarok profita que l'aubergiste rappellait Brigni à grands cris :

- Lorsque vous repasserez, ramenez-moi votre lait de chèvre spécial, cria-t-elle plus fort qu'elle n'aurait dû. Celui avec la gnôle à l'intérieur !

Oui... avec la gnôle ! C'est bon ça !

- Chut, laisse-moi tranquille, répliqua-t-elle à la voix dans sa tête en agitant une main comme pour chasser un nuage de fumée.

Elle eut alors l'impression que l'étranger bedonnant la fixait étrangement. Comme si elle n'était pas normale... Incroyable quand on voyait la dégaine du mec. Ce dernier point la décida à vaincre sa timidité pour aller s'assoir à côté de lui.

- Hé bien ! Tu viens d'où avec un fringale pareille ? investiga-t-elle sans un bonjour ni une présentation.

Tandis que les clients discutaient entre eux, George vint finalement apporter sa généreuse portion au chevalier. Comme la sauvageonne l'avait demandé, il posa devant elle une sorte de grande tasse remplie de lait, d'où s'échappait un fumet fortement alcoolisé.

-Voilà pour vous mes petites gemmes !

Saisissant l'occasion de partager un verre, le demi elfe revint à cette table nouvelle repeuplée pour s'asseoir en bonne compagnie. Ne laissant pas au bedonnant personnage le temps de répondre, il leva sa liqueur de mirabelle haut devant lui.

- Aux aventuriers qui se croisent à la Croisée ! Et toi ma jolie, d'où est-ce que tu sors ?

Amarok fit ce qu'elle pouvait pour se maîtriser mais elle sentit que le rouge lui montait aux joues lorsque Malen l'interpella au son de "ma jolie". Pour se donner une contenance, elle leva elle aussi son verre et avala une grosse gorgée de son lait alcoolisé, ce qui eut pour effet de lui enflammer la trachée.

*Hé ben dites donc ! C'est qu'elle est pas insensible la p'tite ! *

Amarok posa bruyamment son verre et fit un mouvement de l'autre main comme pour chasser une mouche. Il aurait fallu être finaud pour comprendre que ce qu'elle chassait réellement était la voix dans sa tête.

- L'Arolavie.

Malen fit une tête étrange qui l'amena à s'expliquer.

- Je sors d'Arolavie. Connaissez-vous cette contrée, Malen ? C'est bien différent de l'atmosphère de cette taverne. Peu d'hommes. D'immenses landes. Des forêts épaisses.

Puis après un silence :

- J'ai cru comprendre que vos recrues potentielles vous ont fait faux bond... Vous leur proposez quoi exactement ?