Par monts et par vaux

Le barde le reprit:
- Trismenor. C'est Cyrillan, se sentit -il obligé d'ajouter, légèrement confus.
Il s'empressa de changer de sujet:
- Ravi de faire votre connaissance à tous les deux. Avec grand plaisir, maître Belbjornn.

Puis il enchaina avec quelque politesses et sujets convenus, se retenant de poser tout de suite la question qui lui brûlait les lèvres. Quand il jugea le moment opportun, il se décida finalement:
- Qu'est ce qui vous amène dans cette ville?
Puis, comme pour se justifier:
- Je suis moi-même à la recherche d'un travail. Je me demandais si vous auriez pu avoir eu vent d'opportunités pour un aventurier.
Rougissant prononçant ce dernier mot, il se reprit:
- Enfin, un mercenaire, ou bien.. je ne sais pas trop... Je n'ai pas encore beaucoup réfléchi à la question, mais je connais quelques tours bien utiles, conclu-t-il enfin dans un sourire sincère.
- Vous voyant ici, je me suis dit que je me devait de tenter ma chance.

- Excusez moi maître, la langue elfique n'est pas mon fort.

Après les sujets convenus ...

- Ha l'ami, he bien. Je suis en quête de savoir. Mais, il semble que je suis parti trop vite. Je suis comme la cigale de vos contes... Je suis sans le sous.

- Mais comme je viens d'arriver, je suis aussi perdu que vous.

- Un travail de mercenariat, mais pourquoi pas. Vu la situation, la demande ne doit pas manquer. Et en groupe, il y aura plus de chance de trouver un employeur.

- On peut demander à l'aubergiste s'il y a un comptoir de mercenariat.

-Tu en pense quoi, Alton.

L'aubergiste était reparti à ses occupations et la jeune serveuse terminait de ranger et nettoyer la grande salle.
Tandis que les trois hommes poursuivaient leur conversation tout en profitant d'un verre du cru local d'une qualité assez discutable quelques voyageurs arrivèrent à leur tour dans l'établissement, l'air à la fois inquiet et rassuré.
A en juger par leurs tenues et leurs manières ils semblaient être des marchands pour certains ou de simples voyageurs pour d'autres. Ils récupérerent leurs clefs et montèrent rejoindre leurs chambres sans un mot, ou à peine un poli signe de tête à l'adresse des trois hommes.

Tandis qu'ils poursuivaient leur conversation, le tavernier les rejoignit à leur table, posant trois clefs sur la table.

- Voici les clefs de vos chambres messieurs.

Puis, les devisageant un bref instant il ajouta.

- J'ai surpris une partie de votre conversation sans le vouloir. Si vous cherchez du travail vous devriez vous rendre au poste de garde près de la porte ouest. Je ne doute pas qu'ils sauront vous donner des informations.

Puis il ajouta, le visage grave.

- Surtout en ce moment.....

Elendriel se retourna vers l’aubergiste :
- Excusez ma question, que voulez-vous dire par là ? Il se passe quelque chose d’inhabituel ?

Il se demanda si cela avait un rapport avec le mutisme étrange des sinistres voyageurs qui avaient traversés l’auberge quelques instant plus tôt.

Quel genre de travail pouvaient bien leur donner des gardes ? Enfin, il ne perdait rien à essayer.

Le dernier mot résonnait encore dans ses oreilles. « La porte ouest ». Vers la frontière de l’empire Cyrillan. En s’enfonçant vers le couchant, les ravages de la guerre seraient-ils plus profonds ? Elendriel en doutait. De ce qu’il en avait vu, nul endroit ne pouvait être plus triste que Selbë. L’opportunité de trouver une mission, et celle de quitter cet endroit, lui redonnèrent du cœur au ventre.

L'aubergiste regarda autour de lui de manière plutôt nerveuse comme s'il craignait d'être entendu ou espionné.
Il se pencha néanmoins vers la table et baissa la voix, les dévisageant un a un à tour de rôle.

- Vous n'êtes certainement pas en ville depuis longtemps messieurs. Mais en ce moment personne ne désire s'aventurer dans les rues une fois la nuit tombée.
Il y a eu nombre d'agressions, de meurtres plutôt violents et inexpliquées ainsi que des disparitions. Les autorités sont sur les dents et malgré les rondes de nuits qui ont été augmentées cela n'a donné aucun résultat probant.

- Effectivement l'ami, nous sommes nouveau et je suis sûr que," essayant de ne pas écorcher son nom cette fois-ci, Triste heu ... Trismenor souhaiterait conté l'histoire de 3 valeureux chevaliers libérant la populace de Selbë d'un complot ourdi par les machiavéliques citées franches.

- Quels sont les rumeurs qui courent sur ces disparitions ?

[Jet d'intuition pour voir si j'ai l'impression qu'il a des info que je pourrais lui soutirer] Heureusement que j'ai la maîtrise.

Le tavernier regarde nerveusement autour de lui comme pour s'assurer que personne ne l'écoute puis se penche vers eux, baissant la voix.

- Il n'y a rien de bien concret sur tout cela mais j'ai entendu des rumeurs concernant un culte maléfique qui se serait installé en ville et cherchant à profiter de la situation précaire de la citée pour étendre son influence.
D'autres pensent que c'est un coup monté de toute part par les dirigeants locaux pour se débarrasser discrètement de personnes gênantes.

Il se relève lentement.

- En tout cas on entend un peu toutes sortes d'histoires à ce sujet et les gens ont beaucoup d' imagination l'alcool aidant.

[jet d'intuition pour voir si je pense qu'il nous dit tout ce qu'il sait]

Elendriel repoussa sa chaise en arrière et se leva.
- Et bien, merci pour l'information. Comme l'a dit Messire Belbjorn, cette opportunité tombe en effet à pic.
Et, affichant un sourire affable, se tourna vers le nain:
- appelez-moi Elendriel si c'est plus simple.
Il en doutait, Elendriel étant bien plus elfique que son nom Cyrillan, mais le nain lui était bien sympathique, et il trouvait bizarre d'utiliser tous ces Maîtres et ces Messires. Après tout, le décor ne semblait pas justifier ce protocole.

Ses yeux se posèrent à nouveau sur le visage anxieux de l'aubergiste. Le demi-elfe se demanda silencieusement si il lui avait dit tout ce qu'il savait, mais de toutes façons, les gardes seraient probablement plus fiables.

Il s’empara de sa clef posée sur la table.
- Cela étant dit, cette affaire attendra demain matin. Je ne pense pas que les gardes soient disponibles pour nous à cette heure de la nuit, et fatigué comme je suis, je serais bien moins utile.
Satisfait, il ajouta:
- Bonne nuit messieurs.
Et à l'adresse de Belbjornn et d'Alton:
Rendons-nous ensemble à la porte ouest de bonne heure demain matin.

Il se dirigea vers l'étage, rompu mais ravi.

Elendriel n'aurait pu dire si l'homme en face de lui lui disait tout ce qu'il savait mais il ne lui sembla pas non plus qu'il lui cachait quelque chose et il rejoignit donc sa chambre avec un doute en lui.
Les autres aventuriers restèrent encore un moment en bas tandis que l'aubergiste terminait ses tâches avant de fermer son établissement pour la nuit.
Le confort des chambres tout comme leur ameublement étaient plus que sommaire et spartiate mais d'une relative propreté tout de même. On pouvait y trouver un lit en bois surmonté d'un matelas de paille dégarni et recouvert d'une couverture elimée et présentant quelques tâches, un coffre au bois usé fermant à peine ainsi qu'une petite table en bois visiblement datée devant laquelle se trouvait une chaise branlante.
Les volets de la chambre étaient eux aussi en piteux état, fermant mal et laissant filtrer largement la lumière de la lune.

J'avais continué à papoter avec Alton encore un moment après le départ du barde. On les disait pourtant avoir besoin de peu sommeil. J'invita finalement Alton à aller dormir.

Au petit matin, je fus le premier lever. En tout cas, à ce qu'il me semblait.

- Mademoiselle, un déjeuner copieux. Et si vous pourriez demander à ce que l'on réveille le barde et mon ami Alton.

Le barbe ce présenta et présente une chance de mission comme mercenaire, alors que je terminais mon assiette et verre.

Le tavernier déposa les clés des chambres, mais également une information qui me fit pencher légèrement la tête, j'écoute sans dire un mot le tavernier.

- Elendriel alla se coucher, je me lève et regarde Belbjornn, "on dirait bien que cette ville cache bien son jeu", clé en main je monte me coucher.

Au petit matin je me lève au 1er lueur du soleil qui passe par les volets, pour faire mes prières et dévotion.

Elendriel émergeait à peine quand il entendit qu'on toquait à sa porte. Il se dirigea jusqu'à la porte et l'ouvrit juste à temps pour voir la jeune serveuse frapper à la porte de la chambre à côté de la sienne.
- Merci, bafouilla-t-il, mais il sembla que la jeune femme ne l'avait pas entendu.

Il n'insista pas et referma la porte. Il rassembla ses idées, ainsi que son bardas. Prêt à sortir de la pièce étriquée, il s'interrompit, et agita vaguement sa main en psalmodiant quelques mots familiers. Ses yeux inspectèrent ses vêtements soudainement propres. Rêvant d'une baignoire, il décida que cela ferait l'affaire en attendant.

Il descendit l'escalier et trouva Belbjornn attablé, qui attendait son petit déjeuner. L'aubergiste était derrière son comptoir, à la même place que la veille. C'était à se demander si il avait quitté son poste de la nuit.

Il s'assit à côté du nain.
- Bien le bonjour ! Matinal, je vois.
Il ajouta, se doutant que l'initiative du réveil venait de son interlocuteur :
- Merci pour le rappel.
La serveuse sortit de la cuisine , et d'un signe de la main, Elendriel commanda la même chose que son compagnon.

Attaquant son repas, il déclara:
- Attendons qu'Alton nous rejoigne. Nous nous rendrons à la porte ouest ensemble.

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Console: j'ai lancé des dés par erreur ^^' Vous pouvez les ignorer

La serveuse toisa Belbjornn avec un regard mauvais à la demande de ce dernier.

- Je vais aller frapper à la porte de vos amis, mais c'est pas mon travail. Je suis serveuse moi.

Puis tournant les talons, elle se dirigea vers les escaliers et monta.
Elle en redescendit quelques instants plus tard fixant toujours le jeune homme avant de se diriger vers les cuisines tandis que le patron en sortait et prit place derrière son comptoir sans dire un mot, se contentant d'un simple salut de ta tête à l'adresse de Belbjornn puis D'elendriel tandis que ce dernier descendait les escaliers et alla rejoindre le nain.

La serveuse revint quelques instants plus tard portant un plateau composé de pain, de confiture, d'un bol de gruau de céréales accompagnés d'un pichet de thé au lait fumant
qu'elle déposa sans ménagement devant le nain avec un sourire de mauvaise grâce.
Elle reparti en cuisine et revint encore un instant après avec le même plateau à l'exception d'une assiette en plus dans laquelle on trouvait quelques tranches de viande séchée et de fromage pour le barde qu'elle lui distribua avec bien plus de grâce et un sourire plus sincère.

Tandis que les deux compères attaquait leur petit déjeuner, le patron les interpella depuis son comptoir.

- Alors messieurs, qu'avez vous prévu pour aujourd'hui ? J'ai entendu dire qu'il y avait encore eu une agression cette nuit. Un homme a été tué.

Après d'avoir fait mes prières et dévotion et un bon brin de toilette, je descends rejoindre Belbjornn. Dans l'escalier je remarque que le barbe Elendriel est également présent et je me dirige vers la table.

C'est alors que le patron indique qu'un nouveau meurtre a été commis, je m'installe à la table, -"Bonjour, il semblerait bien que la nuit ne fut pas aussi calme pour tout le monde dans cette ville." d'un ton neutre et posé.

Je fait signe au patron pour avoir un bon petit déjeuner.

- "Vous être bien matinal tout comme moi bien, toujours en direction de la porte ouest comme convenu compagnons, enfin si vous permettez que j’emploie ce terme."

Alton les rejoignit alors que l'aubergiste les informait des sinistres événements de la nuit. Elendriel ne trouva rien à ajouter aux observations d'Alton et il hocha la tête. Il savoura la délicate attention apportée à son petit déjeuner qu'il s'empressa de terminer tout en appréciant la conversation avec ses nouveaux compagnons.

Une fois leur repas terminé, les trois compagnons remonterent dans leur chambre afin de faire leur paquetage et remballer leurs affaires.
Tour à tour, ils redescendent dans la grande salle afin d'y régler ce qu'ils devaient et s'y attendre.
Ils quittèrent finalement l'auberge salués d'un semblant de sourire et d'un geste de la main de l'homme, toujours derrière son comptoir.

Ils traversèrent les rues d'une cité en plein réveil, s'agitant timidement, mais néanmoins loin de l'agitation que l'on pouvait attendre d'une cité de cette importance.
Ils se dirigèrent sans trop de mal jusqu'à leur destination, n'ayant eu besoin de demander qu'une seule fois leur route pour en être sûr.

Finalement ils parvinrent en vue de la porte ouest. Peu de monde s'y trouvait à l'heure actuelle, essentiellement quelques chariots de paysans qui entraient en ville sous le contrôle des gardes qui filtraient les entrées.

A quelques mètres de la porte, sur le côté, une grande bâtisse accolée au mur. Devant les grilles de la bâtisse, donnant sur une cour clôturée, deux gardes visiblement encore légèrement endormis somnolent, le dos contre leur guérite.

La morosité de la ville n’assombrissait pas la bonne humeur d’Elendriel. Il avait bien dormi, bien mangé, il s’était fait deux nouveaux compagnons, et surtout il était enthousiaste à l’idée de trouver un travail de mercenaire.

C’est donc plein d’entrain qu’il s’approcha des deux gardes ensommeillés :

- Bien le bonjour, messieurs ! Je me permets de vous déranger durant votre garde car mes compagnons et moi-même cherchons du travail. Nous sommes mercenaires, nous venons d’arriver en ville.

En prononçant cette dernière phrase, il désigna Belbjornn et Alton d’un geste de la main.

Hé bien, si ce sont les responsables de la sécurité de la ville, je comprends mieux...

Le jeune barde se garda bien de faire part de ses pensées à voix haute et s'approcha un peu plus des gardes à la mine nonchalante. Il était maintenant planté à deux mètres à peine des gardes.

- Heu... messieurs ?

Les deux Hommes levèrent un oeil torve en direction de l'homme qui venait de les interpeller. Sans même prendre la peine de se relever pour le saluer ils se regardèrent comme pour s'interroger mutuellement en silence sur le motif de la présence de cet intrus ou peut-être afin de savoir qui allait se fatiguer à lui répondre.

Finalement, l'un deux, un homme de carrure moyenne à la barbe mal taillée, les cheveux en bataille et les ongles crasseux soupira et daigna lui répondre.

- Tu cherches quoi toi?

Surpris que le garde n'ait pas compris sa requête, le barde insista:

- Nous sommes mercenaires. Nous avons cru comprendre que nos services pourraient être utiles. Pouvez-vous nous renseigner? Peut-être nous conduire à quelqu'un?

La sentinelle lui avait l'air de bien mauvaise composition, mais Elendriel ne comptait pas lâcher l’affaire.