Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Nezami
Nezami
  • Description :
    Ô Acoatl ! Terre de mystère et de découverte ! De richesse et de violence ! Un occident lointain plein de promesses pour certains, d’inquiétudes pour d’autres. Mais rien moins que le territoire de peuples nombreux et vaillants. Certains bien connus comme les Halfelins pied-sûr, d’autres très mystérieux comme les tribus Acoatli … ou des peuples vaguement humanoïdes encore plus mystérieux.

    C’est avec ce contexte que nos voyageurs, à peine arrivés à Port-Franc (la principale cité au nord d’Acoatl) s’étaient embarqués sur le « Lady Diana », une galiote qui devait les conduire dans le petit comptoir avancé de Laälmatl. Certains avaient l’impérieuse mission d’engager des négociations avec le « gouverneur » Bidarte, un ancien pirate revenu dans la bonne société – ou presque. D’autres fuyaient leur passé. D’autres encore venaient tenter la fortune ou étancher leur soif de découverte.

    Mais trouveraient-ils ce qu’ils étaient venus chercher ? Le réel collerait-il à l’imaginaire ? Rien n’était moins sûr dans l’inconnu bleu et vert qui s’étendait tout autour d’eux.

  • Pré-requis :
    Le scénario tiendra compte des profils des personnages pour les intégrer à la trame du récit. Toutefois, plusieurs contraintes sont à prendre en compte :
  • Les aventuriers devront développer un rôleplay de qualité mettant en valeur la personnalité de leurs personnages en favorisant les interactions et la réflexion plutôt qu'une simple logique de type "porte-monstre-trésor".
  • L'équipe d'aventuriers doit être construite lors du prologue qui se déroule sur le bateau mais vous aurez un peu de temps pour cela : ce premier moment étant conçu comme un moment de type "taverne".
  • Au moins un des personnages doit avoir pour mission d'engager des négociations avec le gouverneur. Le contour de ces négociations sera défini entre les joueurs concernés et le MD et peut-être assez ouvert tant qu'il correspond au personnage).
  • Un personnage de lettré serait un atout (avis aux amateurs)
Edition 10/04/2020 17h52 par Nezami
02/04/2020 00h58
Nezami
Nezami

C’était une de ces fins d’après-midi où rien ne semble pouvoir arriver. La lumière était rousse et chaude, profonde. Le soleil commençait à descendre derrière les montagnes côtières et irisait les verts profond de la végétation qui se lovait dans les contreforts des collines. Une végétation dense, mystérieuse en l’absence de toute présence humanoïde visible mais rendue moins inquiétante par le moment.

D’autant moins inquiétante depuis la petite galiote élancée qui déployait ses deux voiles triangulaires pour capter la brise marine. Du « cherch *» diraient certains barbaresques ou marins du royaume des sables. En l’absence de houle, « *Lady Diana », 20 mètres pour 50 tonneaux, se coulait vers le sud dans un petit clapotis irrégulier qu’accompagnaient quelques grincements de bois et de cordes.

Si le vent ne changeait pas, l’arrivée en vue du comptoir de Laälmatl se ferait à la nuit. Ils mouilleraient sans doute dans la baie pour rentrer au port à la première heure. Mais pour l’heure tout le monde goûtait la saveur de ce temps calme après la petite tempête des jours précédents. La plupart des douze marins manœuvrant le navire était au repos à part l’homme de vigie et quelques matelots carguant les voiles. Les autres jouaient aux dés, aux cartes, ou palabraient ensemble sur le pont avant. A l’arrière, le capitaine Teels observait tout, son regard pas franc faisant la girouette. Ce gars-là, on aurait toujours dit qu’il préparait un mauvais coup. Et la « surtaxe » qu’il imposait aux voyageurs n’était pas pour changer la donne.

Quant aux voyageurs… certains se reposaient dans leur « cabine » - disons plutôt le dortoir à part pour un notable local qui disposait d’une petite chambre privative sans doute louée à prix d’or. D’autres s’aéraient en attendant que leurs affaires les rappellent ou que leur nouvelle vie commence.

Edition 12/04/2020 18h12 par Nezami
04/04/2020 09h55
Nagash Khetep
Nagash Khetep

Après un long repos dans sa cabine et après l'avoir refermée, Nagash se retrouva à déambuler sur le pont intermédiaire. Il se remémorait les instructions de son père quand à la fameuse négociation. Machinalement, il mit sa main sur la missive pour s'assurer qu'elle était toujours là. On n'était jamais trop prudent...

L'idée de ce voyage lui rebutait autant en ce moment que lorsque son paternel lui avait enjoint de l'entreprendre. Cela dit, le dégoût de quitter le luxe du domicile avait peu à peu laissé place à une envie d'en savoir un peu plus sur les finalités de cette histoire. Il savait également que si l'intérêt d'Athoum se portait quelque part, ce n'était sûrement pas par hasard.

Du reste, son paternel, la veille du départ, lui avait fait un cadeau pour le moins inhabituel : un nouveau Grimoire. "Tu as toute la nuit pour recopier ce que tu sais mais j'imagine que cette tâche ne t'effraie pas, prends-en bien soin. Et tâche de maintenir ta pratique à un niveau décent. La procrastination mène à la médiocrité, et la médiocrité à la mort... " Même si l'intention était généreuse, pour un homme pareil, ce nouveau livre, d'un cuir excessivement noir et sur lequel de fines parures d'argents semblaient danser ça et là, avait tout de même un ... disons caractère assez particulier compte tenu de la chaîne maintenant l'ensemble refermé qui se terminait par un crâne humain finement sculpté dans le même métal.
"Il faut toujours qu'il en fasse un peu trop..." pensa t'il.
Nagash remonta vers le pont supérieur dans l'espoir de pouvoir admirer un peu le paysage avant son arrivée. Il était pour le moment seul dans cette mission. Non qu'il n'en avait pas l'habitude ou même qu'il ait besoin d'aide mais un pressentiment tenace le tenaillait : peut-être devrait-il embaucher un garde du corps juste au cas où? Puis il se ravisa : "quelle idée ridicule... que dirait père s'il l'apprenait?"

Désormais le vent effleurait son visage délicat et ses yeux reflétèrent à merveille l'éclat verdoyant des paysages environnants. Rarement un spectacle et son spectateur, tels deux miroirs se répondant, ne pouvait parvenir à une telle communion chromatique pensait-il.

Il aperçut au loin le capitaine, un homme peu fréquentable et particulièrement paranoïaque au premier abord. Mieux valait se faire discret. Après tout, l'intérêt du voyage serait sur le point de lui apparaître et, n'en déplaise à son père, il avait bien l'intention d'en tirer un profit personnel. Lequel, il n'en avait encore aucune idée. Cependant, après le récit de son père, des possibilités semblaient s'ouvrir dans le coin pour qui saurait en profiter. Il fallait simplement jouer son rôle et abattre les bonnes cartes au moment venu...

Edition 04/04/2020 19h40 par Zybrynbrintovatorietchevich
04/04/2020 19h00
Brân Corvo
Brân Corvo

Alors que le temps était revenu au beau, le jeune gabier en avait profité pour faire une sieste dans la hune du grand mat, repos bien mérité selon lui, après avoir dû ferler la voile en pleine tempête, puis détacher les garcettes de ris avec le reste de la gabie lorsque le « lady Diana » en était sorti. Mais maintenant, il avait faim et soif, il se laissa simplement tomber de la hune, se rattrapa à l’un des haubans avant de se laisser glisser en direction du pont où il se réceptionna souplement. Elancé et bien découplé, sec, famélique même, une taille fine, le teint pâle, encore accentué par une chevelure couleur corbeau, on aurait pu le prendre pour un jeune maitre de danse de la cour cyrillane, s'il n'y avait eu cette large écharpe couleur de sang qui lui ceignait la taille, agrémentée de deux coutelas, et ce regard d'orage sous des sourcils charbonneux. Satisfait par son petit effet, Brân Corvo afficha un air matois avant de se diriger vers la cambuse, le palais du coq, prêt à lui décocher son plus beau sourire, ou son regard le plus noir au besoin !

06/04/2020 20h35
Nezami
Nezami

L'atterrissage de Bran fit sont petit effet, comme prévu. Personne ne l'attendant sur le pont, il fondit sur les planches tel un oiseau de proie et se redressa comme si de rien n'était. L'espace d'une seconde, la petite agitation des quatre marins discutant en jouant aux dés se sclérosa sur le gaillard avant. Un instant, ils dévisagèrent le jeune homme, attendant peut être qu'il se joigne à eux. Puis les conversations reprirent et tout le monde oublia la silhouette filiforme qui disparaissait en direction des cuisines.

Quelques parties de dés plus tard, un gros bonhomme à l'air débraillé quittait la table dans un grognement rauque - qui visiblement signifiait dans le jargon des marins qu'il avait perdu et qu'il était à sec. Les trois autres le regardèrent partir en rigolant. L'un d'eux, un grand fin aux cheveux de paille et portant de grosses boucles d'oreilles, se retourna vers Nagash en lui tendant une flasque de whisky... Et se ravisa. Un simple regard avait suffit à transformer le sourire avenant du marin en une mine d'enterrement.

Nagash sentit passer un courant d'air froid entre lui et les trois hommes qui retournèrent à leurs dés en parlant à voix basse. Avait-il déjà vu ce marin ? Un employé renvoyé par son père peut-être... En tout cas pour le moment, rien ne lui revenait en tête.

************************************************************************

Descendant prestement l'étroit escalier pour se rendre dans l'entrepont, Bran se retrouva dans la cambuse, espace sombre, mal ventilé... et désert... qui contenait les vivres pour le voyage. Caisses remplies de salaisons, sacs contenant des fruits et autres primeurs, bombonnes d'eau potable et caisse d "autres liquides" mais aussi diverses boites au contenu laissé à la discrétion du Coq. Tout avait déjà été remis en ordre et semblait impeccablement rangé malgré la tempête d'il y a seulement quelques heures. En tout cas le Coq n'était pas là. Bran allait-il se risquer à taper dans les vivres sans permission ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [18] : 24

Lancé de 1d20 ~ [1] : 1

Edition 07/04/2020 17h17 par Nezami
07/04/2020 15h24
Brân Corvo
Brân Corvo

N'ayant aucune envie de subir le supplice de la cale, Brân considéra que le jeu n'en valait pas la chandelle et préféra partir à la recherche du coq afin d'obtenir de lui un repas bien mérité!

09/04/2020 11h19
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

L'antiquaire quitta sa cabine en titubant légèrement. Foutus bateaux. Est-ce qu'on n'avait pas inventé la magie pour se passer de moyens de transports aussi primitifs ? Depuis la tempête, il ne s'était pas senti une seule fois à l'aise. Le temps de sortir du dortoir pour monter sur le pont, sa pâleur était soulignée par une goutte de sueur aux tempes bien vite séchée par une bourrasque marine.

Bon, l'air était quand même plus respirable ici et la faible agitation lui donnait moins le tournis également. En titubant légèrement, Nedru gagna le bastingage et s'y accouda avec délice. Le secret, c'était de ne pas contracter les muscles de son estomac. Peut être que ce qu'il avait ingéré serait plus à l'aise en accompagnant le roulis du navire... Oui... Une grande inspiration, et il allait déjà mieux. Il cracha un jet de salive bileux comme on se libère d'un maléfice.

Le brun se retourna pour plaquer ses cheveux en arrière, les coudes sur le parapet de bois. Il n'avait pas vraiment réussi à faire connaissance avec l'équipage, dans ces circonstances... Pourtant, il aurait bien eu besoin d'en apprendre plus sur sa destination, et se faire un ami ou deux n'était jamais désagréable quand on prenait les vacances qu'il s'était vu offrir. Les marins devaient connaître des ragot, c'est sûr, mais il soupçonnait leurs superstitions de noyer l'intérêt d'un entretiens productif avec eux. L'un des passagers avait la mine grave et cette sorte de raideur dont ne parviennent jamais parfaitement à se détacher les gens bien éduqués mais... Il n'avait pas l'intention de lui parler, pour le moment...

- Chaque jour qui passe fait gonfler l'estime que je vous porte, hommes des mers !  Puis-je me joindre à vous pour me changer les idées ?

Console R.P.

Lancé de 1d20 ~ [3] : 3

Edition 09/04/2020 18h38 par Nezami
09/04/2020 18h10
Nezami
Nezami

Bran venait de faire volte-face pour remonter quand de lourds craquements agitèrent l’escalier au-dessus de lui. En un instant, il se retrouva nez à ventre avec une forme massive et flasque mais dont les membres étaient, aucun doute là-dessus, denses comme des enclumes. Une mâchoire carrée, un visage buriné et rasé de près du crâne au menton. L’ogre du bord, le « Coq » dans le langage de marine, venait de faire son entrée, et il occupait toute la place de l’escalier.

Son regard bleuté verrouilla la silhouette de Bran dans la pénombre alors que le ronflement de sa voix commençait à sortir de sa gorge :

- Alors Matelot ? Qu’est-ce qu’on fout-là ? On trainaille à côté des victuailles pour passer son ennuie ? T’as oublié qu’à des heures fixes pour s’bafrer ? Je pourrais te signaler… encore que je préfèrerais t’fracasser l’arcasse !

Et faisant encore un pas jusqu’à quasiment toucher le jeune intru :

- Allez, monte moi plutôt une caisse de salaison et un sac de légumes que j’me mette au fourneau pour c’soir. Et si t’es efficace j’te filerai une rasade.

----------------------------------------------------------------------

Sur le pont, le fête battait son plein ! Après avoir le plus fraichement du monde renvoyé Nagash vers ses pensées, « PailleTifs » venait d’accuser la tentative de sympathiser du bellâtre brun. Il regarda Nedru avec moins de rudesse qu’il l’avait fait avec l’autre, mais rien d’engageant dans son regard :

- Vous nous estimez sans doute parce qu’on a appris à ne pas recracher des liquides verdâtres pendant les traversées ... Ou bien parce que nous travaillons pendant que vous dormez dans le dortoir ?

Ce double trait d’esprit sembla particulièrement drôle aux deux autres matelots qui s’esclaffèrent d’un rire gras. A l’autre bout du gaillard, un marin un peu plus âgé marqué d’une grosse cicatrice sur la joue, qui sommeillait sur le plancher, releva la tête en regardant ses comparses :

- Poussez pas les gars. Pas la peine de faire du zèle.

Puis s’adressant aux deux voyageurs :

- Vous voyez le gars à l’œil de faucon sur le gaillard arrière ? La capitaine Teels. Il sait que si les vous vous asseyez avec les gars, vous allez vous faire plumer. Alors sur le « Lady Diana », interdit de sympathiser avec les voyageurs quand on est matelot… Et moi, je suis Bosco.

Et d'un geste souple, il se mit sur ses jambes et vint s'appuyer sur le bastingage à quelques pieds des deux voyageurs... l'un à sa gauche, l'autre à sa droite.

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [17] : 20

Edition 09/04/2020 20h25 par Nezami
09/04/2020 19h56
Brân Corvo
Brân Corvo

Rivant son regard gris acier dans celui du coq, Brân lui répondit du tac au tac: "Si tu y ajoutes un quignon de pain et une tranche de fromage, je suis ton homme! Faire l'acrobate dans la mature en pleine tempête, histoire de sauver les fesses du bord, ça creuse! Topons-là!" (persuasion)

Console R.P.

Lancé de 1d20+3 ~ [19] : 22

Edition 09/04/2020 20h54 par Greywulf
09/04/2020 20h54
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

L'héritier d'Enumasam accusa la réaction des marins sans sourciller, souriant à un trait d'esprit d'une qualité qu'il connaissait bien pour avoir dû la supporter pendant des années. Il laissa s'échapper une expiration amusée par politesse, acceptant fort bien d'être dans le rôle de celui dont on se moque, jouant avec sa chevalière en un tic mal contrôlé.

Malgré tout, le brun se redressa un peu, fléchissant infimement les genoux pour encaisser le roulis sans avoir l'air d'être ivre, détaillant de ses prunelles brunes le nouveau venu. Bosco le balafré.

- J'imagine que si vous venez sympathiser avec nous, vous n'êtes pas un simple matelot Bosco ? Appelez moi Nedru. Antiquaire.

Le brun tendit la main d'un air aimable, avec le détachement canaille que la rue lui avait appris. Une telle présentation, quoique minimaliste, invitait les autres acteurs en présence à faire de même. L'occasion d'en apprendre plus sur l'autre passager qu'avait apostrophé ledit Bosco.

Edition 10/04/2020 12h00 par Nedru
10/04/2020 11h56
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Depuis l’un des sabords du pont intermédiaire, juste en dessous des deux autres passagers, s’élevèrent quelques notes d’un instrument à cordes. Une voix féminine leur succéda, assourdie et vite emportée par la brise marine.

Il était un p’tit homme,
Tout beau tout propre, rasé de près,
Qui n’avait jamais, jamais navigué, ohé !

Sur le pont, il slalome,
De la houle en a-t-il bavé,
Un peu d’air frais, il venait respirer, ohé !

Tout imbibé de rhum,
Apparut l’Bosco balafré,
Qui se joua d’une boutade bien tournée, ohé !

De celui qui s’cramponne,
Au bastingage bien lissé,
Sans s’douter qu’on rit de sa naïv’té, ohé !


Voilà trop longtemps que Cymbeline n’avait fait vibrer ni ses cordes vocales, ni celles de son Dulcimer, trop occupée à maintenir son estomac en place. Emmitouflée dans une cape de voyage beaucoup trop grande, elle avait passé la majorité du trajet ballotée dans son hamac, grignotant ses propres rations et ne sortant que pour se soulager en attendant que le roulis du navire se calme enfin. Elle craignait aussi de trop s’exposer aux marins, qui d’expérience n’appréciaient pas tellement la présence féminine.
Mais ce soir, dans cette chaude lumière crépusculaire, elle ne put se retenir plus longtemps. Inspirée par les conversations qu’elle percevait depuis le pont supérieur, elle avait laissé parler son imagination sans se soucier des conséquences. Si par hasard des gens se sentaient visés, elle clamerait que toute ressemblance avec des personnes existantes était purement fortuite. Et s’ils n’appréciaient pas son art, ils n’avaient qu’à l’ignorer.

11/04/2020 06h37
Nezami
Nezami

Planté au milieu de son escalier, le gros homme se détendit un peu et se laissa même aller à un petit ricanement.

- Mouais mouais mouais… et je te beurrerai les tartines comme chez mémé. Te prends pas pour un dur, avorton. Y a qu’un Coq dans cette basse-cour et c’est lui qui décide quand est-ce qu’on mange.

Et disant cela, il croisa ses énormes bras sur son torse rebondi et fit un signe de tête en direction de la Cambuse.

- Alors, ça vient cette manutention ?

Visiblement, notre cuisinier ne se laisserait pas apitoyer. Dès que Bran se mettrait en mouvement, il irait se placer dans un coin au bas des marches pour suivre toutes les étapes des allers et venues qu’impliquait de ramener les victuailles à la cuisine. Puis, une fois le loquet de l’entrepôt refermé, Il se mettrait au travail sans plus porter d’intérêt au jeune matelot qui n’avait pas encore compris comment fonctionnait la hiérarchie du bord.

----------------------------------------------------------

Sur le pont, le balafré éclata d’un petit rire clair aux propos du jeune homme brun. Rire dont une douce voix féminine semblait se faire l’écho. Profitant de la mélopée et de la chaleur du soleil couchant qui léchait son visage, il ferma les yeux en attendant la dernière strophe.

- Eh bien, maître, répliqua-t-il en pointant un regard doux sur Nedru, voilà qu’on conte déjà vos exploits. Vous n’avez vraisemblablement pas souvent navigué en eau : Bosco n’est pas mon nom, mais mon titre à bord. Je suis Robert Sands, le maître d’équipage.

Et il tendit enfin la main pour prendre celle de son interlocuteur, restée en suspens un temps interminable. Nedru eut alors le loisir de mieux l’étudier. Une bonne quarantaine, les tempes grises mais le poil noir, il aurait eu la mine patibulaire si ce regard noisette n’était venu adoucir tout ça. Ses vêtements bigarrés et largement ouverts laissaient apparaitre une musculature sèche assez dissuasive et constellée des marques rosies de souvenirs de guerre. Un petit sabre au pommeau ergonomique – sans doute un autre souvenir de guerre - pendait à son flanc.

- Les hommes n’ont pas été très amènes, tout à l’heure. Mais faut pas leur en vouloir. Ils sont un peu sur les dents. La « Salamander », une grosse caraque qui fait la liaison marchande avec Laälmatl, aurait dû accoster à Port-Franc il y a plus de vingt jours… Mais toujours rien. Du coup, ils sont un peu inquiets… même si ça ne se voit pas de prime abord.

Et sur ces mots, il tira une blague à tabac de sa poche et commença à se rouler une sèche.

-----------------------------------------------------------------------

Depuis le pont intermédiaire, Cymbeline ne ratait pas une miette de la discussion. Pas une miette ? Malheureusement si. En plein milieu de l’explication du marin, une vague de flanc vint clapoter et agita un peu l’halfeline, lui faisant perdre le fil. Son audition se résuma à « La « Salamander », une grosse car… … …. Du coup ils sont inquiets… »

Console R.P.

Lancé de 1d20+1 ~ [8] : 9

Edition 11/04/2020 22h35 par Nezami
11/04/2020 13h01
Brân Corvo
Brân Corvo

Brân jeta un regard noir au gras du bide et lui dit:
- J'essayais juste d'être avenant, mais puisque tu le prends comme ça, tu te passeras de mes bras! Tu m'as pris pour qui? Pour le mousse? Tes vivres pour le repas du soir, vas les chercher toi-même, ce n'est pas mon boulot, ça te fera bouger un peu tes miches. Je vais donc retourner sur le pont et ne t'avise pas de m'en empêcher ou je jure par les Abysses que je te le ferai regretter.
Sur ce, les mains sur les manches de ses poignards, Brân se dirigea vers l'escalier menant au pont, son regard assassin planté dans celui du coq, bien décidé à larder ce gros chapon s'il ne dégageait pas les escaliers..

Console R.P.

Lancé de 1d20+1 ~ [6] : 7

Edition 11/04/2020 22h42 par Nezami
11/04/2020 13h20
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Ah. Le brun écouta la chanson dont il était l'objet avec un sourire figé, son pouce faisant pivoter sa chevalière plus rapidement encore. Une rime en « om » bien improvisée, les cordes avaient été pincées avec talent... Mais cela ajoutait encore une personne au rangs de ceux qui se payaient sa trogne ! Il avait n'avoir pas spécialement l'égo mal placé, Nedru commençait à regretter d'être sorti respirer l'air frais.

Enfin, même s'il était l'objet de leur amusement, il était toujours plus agréable d'avoir à faire à des rires plutôt qu'à des poings serrés sur des dagues. Et donc, Bosco était un titre. Très bien ! Une simple question d'adjectif dans le désordre. Ce n'était donc pas Bosco le balafré, mais le balafré Bosco. Pas de quoi en faire une chanson.

- Ce serait petit d'en vouloir à quiconque pour avoir envie de se détendre. Ohé musicienne ! Viens donc m'offrir la consolation de saluer celle qui se paie ma tête !

L'antiquaire mit de l'ordre dans ses pensées tout en souriant à l'homme qui roulait son tabac. Un bateau marchand avait disparu. Voilà qui n'arrangeait pas ses projets ! Il avait espéré que l'absence de cargaison délivrée auprès des marchands de Port-Franc était la conséquence d'une absence temporaire de produits, ou encore de retards liés à des broutilles paperassières...

-Je les comprends puisque voilà qui me donne aussi un sujet d'inquiétude ! De la piraterie, selon vous ?

Il n'avait pas envie de passer pour un couard en plus du reste, mais Nedru à choisir, espérait que le bateau ait été retardé par de simples forbans.

Edition 12/04/2020 11h38 par Nedru
12/04/2020 11h38
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Fière de son petit effet, Cymbeline conclut la présentation du Bosco de quelques accords épiques bien marqués. Il avait su apprécier son improvisation, le voilà récompensé avec panache.
Le voyageur, quant à lui, l’invita à monter. Bon bougre, il n’avait pas l’air trop vexé. Elle hésitait à monter quand la conversation d'au-dessus sembla prendre un tour plus confidentiel. Elle approcha son oreille du sabord quand une bien vilaine vague punit sa curiosité.
Secouée, elle lâcha un petit cri de surprise, ponctué d’un accord dissonant lorsque son instrument heurta la coque intérieure. La chevelure trempée d’embruns, elle grimaça.
Ridicule, se dit-elle penaude, en secouant sa crinière humide. Stupide vague. Juste au moment où ça devenait intéressant !
La Salamander… Un navire, sans doute. Un navire pirate ? Non… Ce n’est pas très menaçant comme nom de navire pirate. Death Star, ou Black Pearl, je ne dis pas, mais Salamander, franchement…
Pourquoi sont-ils inquiets alors ? Bon. J’imagine que je n’ai pas le choix.


Son instrument sous le bras, elle se dirigea en catimini vers les écoutilles et déboucha sur le pont supérieur. Toujours discrètement, elle se rapprocha des trois individus. Lorsqu'elle fut assez près, elle pinça quelques cordes pour avertir de sa présence. Elle se fendit alors d’une coquette révérence, puis ôta son capuchon.

- Bonsoir ! Je m’appelle Cymbeline. Je suis désolée de m’être moquée. Ce n'était pas méchant. J’espère que vous ne m’en voulez pas…

Elle baissa la tête d’un air contrit. Sa cape dansant dans la brise, elle la resserra autour d’elle, pudiquement. Non pas que Cymbeline soit pudique. Seulement, comme c’était sans doute la seule « femme » à bord, elle ne voulait tenter personne. Il se disait des choses tellement horribles sur les femmes embarquées… Son trajet depuis la Cité France et toutes les chansons de marins ayant rythmé son voyage lui avaient appris à faire profil bas. Évidemment, le capitaine et les officiers connaissaient sa présence, mais ce n’était pas une raison pour s’exhiber plus que nécessaire.

Edition 12/04/2020 13h55 par Umberlie
12/04/2020 13h54
Nezami
Nezami

Dans la semi-obscurité des cales, le visage du maître coq, qui s’était un peu déridé, se referma comme un masque mortuaire. L’espace d’un instant où le temps sembla ralentir, les yeux hommes se regardèrent avec des flammes dans les yeux. Et soudain, avec une rapidité étonnante pour un homme de cette corpulence, les bras de l’ogre fondirent sur le corps gracile de son opposant.

--------------------------------------------------------------------------

Sur le pont supérieur, le bosco réfléchit un instant aux propos de Nedru, tirant longuement sur son tube avant de répondre :

- De la piraterie oui. Fort probable. Les îles barbaresques ne sont pas si loin d’Acoatl. Et ces terres sont encore si peu contrôlées que des raids pirates sont possibles… quoique nous soyons très au sud*. Au nord, l’administration du gouverneur fait stationner de gros navires militaires pour dissuader les attaques… ça aurait pu pousser les plus téméraires jusqu’ici.

Il reporta son attention sur la jungle dense qui s’étendait au loin et laissa échapper une nouvelle bouffée de fumée, ajoutant comme pour lui-même :

- Sait-on vraiment tout ce que nous réserve ce « nouveau monde » ? En tout cas nos hommes sont de solides gaillards rompus à la navigation. Et notre « Lady » est l’embarcation la plus rapide de l’ouest ! N’ayez aucune crainte mon ami… Oh mais voilà sans doute votre Soprane !

Et il salua la nouvelle venue d’un geste discret mais élégant avant de s’effacer. Nagash avait entendu la conversation entre les deux hommes mais pas Cymbeline, trop focalisé sur son entrée en scène et comment elle allait se présenter pour ne pas offusquer plus le jeune marin d'eau douce.

--------------------------------------------------------------------------------

Les discussions qui s’étaient engagées autour de Monsieur Sands, les jeux de dés, les siestes et les observations attentives des environs furent soudain interrompus par un puissant fracas provenant de l’écoutille arrière. Il semblait qu’un troll s’amusait à se jeter contre les épontilles ou à sauter sur les escaliers. Déstabilisant.

Puis, l’impressionnante carrure du cuisinier se dessina, marche après marche plus imposante. Il trainait avec lui quelque chose… ou quelqu’un. Oui, il semblait bien qu’il s’agisse d’un grand homme assez maigre. D’un bras, le coq immobilisait – sans doute de façon fort douloureuse – l’épaule de son adversaire. De son autre main, il tractait littéralement le jeune homme par la tignasse. Arrivé sur le pont, il grogna :

- Qu’est-ce qu’on fait de ça, Mon capitaine ? Non seulement il voulait chiper dans les vivres… mais encore il était prêt à m’ouvrir le bide…

Disant cela, il relâcha un peu sa prise et l’autre en profita pour se dégager, se retrouvant sur ses appuis en plein milieu du pont, l’air fou, sous le regard de tous.

**NB : Petite erreur : dans mon post introductif, j’avais désigné le Nord mais c’est une confusion de ma part. Le navire file vers le sud du continent. *

Console R.P.

Lancé de 1d20+8 ~ [8] : 16

Lancé de 1d20+1 ~ [8] : 9

Lancé de 1d20+1 ~ [4] : 5

Lancé de 1d20+3 ~ [4] : 7

12/04/2020 21h14
Nagash Khetep
Nagash Khetep

Nagash se contentait d'observer pour le moment l'arrivée de plusieurs passagers et membres de l'équipage sur le pont.

Il prêta attention à la discussion entre le dénommé Nedru et Bosco. "Tiens, tiens, un antiquaire... voilà qui est... intéressant..." pensa t'il.
Se pouvait-il que son père ait envoyé quelqu'un pour surveiller ses agissements? C'était bien son genre après tout... Enfin, il verrait ça le moment venu.

Ses pensées s'arrêtèrent soudain lorsque le maître Coq du navire arriva sur le pont en traînant littéralement un homme par les cheveux. Il tendit l'oreille et visiblement le maître accusait l'autre d'avoir effectué une tentative de vol... suivi de menaces de meurtres...
"Mais... sérieusement?" souffla t'il de dépit...

Comment un homme, membre de l'équipage ou pas, pouvait-il se livrer à quelque chose d'aussi risqué et d'aussi stupide lors d'une traversée en mer qui, somme toute, pouvait encore se révéler dangereuse avant leur arrivée?

Apparemment, le Coq ne voulait pas en rester là et avait attroupé son monde à témoin pour décider du sort du malheureux.

Nagash commençait sérieusement à s'ennuyer et prit cela comme une distraction amusante : qu'allait-il se passer en fin de compte?

Sans un mot, il se contenta d'observer la scène dramatico-comique qui allait se jouer devant lui. Après tout, les occasions de rire s'étaient faites rares jusqu'ici et un petit sourire narquois se dessina sur ses lèvres tandis qu'il s'apprêtait à se délecter de ce spectacle.

13/04/2020 18h54
Nedru d'Enumasam
Nedru d'Enumasam

Si monsieur Sands disait vrai, les choses restaient gérables. Probablement. L'antiquaire imaginait qu'un abordage de pirate était une situation plus ou moins équilibrée entre attaquant et défenseur. Plus équilibrée qu'une rencontre avec un dragon-tortue avide de richesses archéologiques, historiques ou magiques, en tous les cas... Le brun fut tiré de ses pensée par une apparition au charme mutin.

En voyant apparaître la silhouette, Nedru sourit. Il s'en voulait d'avoir ignoré la présence à bord d'une musicienne pendant toute la traversée, mais s'ils s'agissait d'une halfeline, c'était un peu plus rassurant. Il gratifia la nouvelle venue d'un mouvement du poignet comique mimant une révérence, tout en hochant la tête.

- Aucunement, Cymbeline. Tant que vous ne faites pas de moi votre Muse principale, ne vous privez pas pour moi !

Son regard se décrocha sur une exclamation derrière eux. Un monstre obèse tirait l'un des passagers sans ménagement, dans une clef de bras qui avait dû disloquer plus d'une épaule. Tapotant son menton du pulpe du pouce, le jeune homme tenta de comprendre la situation et comment en tirer profit, l'effort lui soulevant un sourcil. Devait-il prendre la défense du malfrat ? En temps normal, sans aucun doute. Mais le capitaine lui même venait d'être interpellé et il semblait plus prudent de ne pas s'en mêler.

- Je peux partager mon repas, si le bougre est affamé... Mon estomac ne supporte que mal la sophistication de votre cuisine, sans vouloir vous offenser !

Quant elle ne lui risquait qu'un peu de bouillie, la prudence n'était pas sa spécialité. L'esprit de contradiction, sans doute, plus que la réelle nécessité de s'attirer la sympathie d'un voleur de navets. Nedru présentait ses paumes dans un geste qui se voulait apaisant, dans l'attente d'une réaction du capitaine.

13/04/2020 21h44
Cymbeline Courtmanteau
Cymbeline Courtmanteau

Soulagée par la réaction indulgente de ses interlocuteurs, Cymbeline n’eut toutefois pas le loisir de leur répondre. Et c’était tant mieux – à quoi bon faire des promesses qu’elle ne tiendrait peut-être pas ? Après tout, si ce jeune homme se révélait être une source infinie d’inspiration, elle ne comptait pas s’en priver, quitte à le faire loin de ses oreilles.

L’irruption du maître Coq et de sa proie constituaient donc une diversion appréciable. Grognant et vitupérant, le colosse relâcha sa prise avec autant de délicatesse qu’il n’eut traité une poupée de chiffon.
Ce gros bonhomme avec son air bourru lui faisait peur. Il constituait l’une des raisons pour lesquelles Cymbeline avait évité les cuisines jusque là. Elle se demanda quelle sorte de mouche avait piqué ce matelot maigrelet. Pourquoi risquer de fâcher monsieur le Coq ? Ne mangeait-il pas à sa faim ? Était-il maltraité par ses pairs et forcé de leur céder ses repas quotidiens ? Affamé depuis des jours, prêt à tuer pour un quignon de pain...
L’imagination de Cymbeline s’emballait. Quelques vers commençaient déjà à se former dans sa fabrique à chansons lorsque sa dernière muse en date intervint.

Quel tendre coeur pur ! se dit-elle en levant de grands yeux admiratifs vers lui. Aurions-nous affaire à un défenseur des opprimés ? Partager sa pitance avec ce misérable, quel admirable sens du sacrifice…

Les dernières paroles de Nedru coupèrent court à ses fantaisies, la laissant toute pantoise. Avalant sa salive avec angoisse, son regard passa de l’incrédulité la plus totale à un respect infini.

Le voilà qui détourne l’attention de la bête vers lui ! Attisant son ire en insultant sa cuisine, il se résigne à prendre les coups incombant à son protégé… Cet homme est un martyre, un parangon de bienveillance ! Que l’ai-je mal jugé tout à l'heure en l’affublant de naïveté.

Dans un souffle, Cymbeline exprima ces réflexions en quelques vers (suffisamment audibles depuis le Gaillard arrière), en prenant soin de reculer de quelques pas – elle ne tenait pas à se trouver sur le chemin du Coq s’il décidait de changer de victime.

Grand pourvoyeur des affamés,
Vaillant et fier, le voilà prêt,
À tenir tête au cuisinier,
À prendre les coups du grand dadais


Elle conclut d'un accord dramatique arraché à son dulcimer.
Voilà de quoi l'aider dans ses bonnes oeuvres, se dit-elle, fière de son intervention. C'est le moins que je puisse faire pour ce brave.
Retenant sa respiration, elle observa la suite, de plus loin.

Edition 14/04/2020 07h46 par Umberlie
14/04/2020 06h28
Einarr fils de Bárðr
Einarr fils de Bárðr

"Tiens, ça tangue" se dit le nain se réveillant, chassant le rat qui essayait de manger un bout de sa botte.

Il se redresse, se cogne le visage sur une poutre, s'écroule en arrière et râle. "Mais qui a mis cette ˚∆¨∫©©√ de poutre ici ?". Il tâte son visage comme à la recherche de ses yeux. "C'est bon, j'ai tout !"
Passer sa main sur la partie abimée de son visage lui arrache un rictus de douleur. Il farfouille un moment dans ses affaires et déniche une flasque contenant un liquide verdâtre. Il en prend une grosse gorgée, puis se racle la gorge bruyamment.

S'ensuivit un rituel qu'on imagine rodé par le temps tel il l'exécute les yeux hagards, marmonnant une espèce de litanie, perdu dans ses pensées. Il sort un peigne ouvragé auquel il manque maintenant des dents et entreprend de démêler sa barbe grisâtre et les quelques cheveux qu'il lui reste sur son crane dégarni. Il se passe une espèce de décoction pâteuse à la couleur saumâtre sur sa main droite déformée. Celle-ci montre les marques d'une blessure ancienne et très mal traitée. Il reprend une gorgée de liquide. Il se gratte, cherche les éventuels tiques ou autres insectes qui auraient pu trouver refuge sur son corps. Il enfile ensuite un caleçon long et un pantalon informe mais pratique, puis se redresse en jetant un regard mauvais à la poutre. Il prend une gorgée, plus petite cette fois. Il enfile ensuite un gambison rapiécé et d'une propreté douteuse, puis sa cotte de mailles qu'il huile à même son corps. Il attache sa ceste autour de sa main abimée — comme pour la cacher aux yeux de l'observateur peu attentif — attrape un bouclier qui a vu des jours meilleurs et un sac qu'il balance sur son dos.

Il pense tout haut: "Ça sent la mer. Je suis sûrement sur un bateau. J'espère que j'ai pris un billet avec nourriture incluse…". Puis, titubant légèrement, il entreprend de se hisser jusqu'au pont principal à la recherche d'un repas et d'une boisson.

Débouchant à l'air libre, jetant un regard mauvais à quiconque s'y trouvant, il se dirige vers le coq pour réclamer son du.

14/04/2020 14h06